Bonjour, excellent article.
Toutefois, deux petites remarques.
Vous proposez des réformes au niveau financier tout en dénoncant la place centrale de l’argent. N’est ce pas une erreur tactique ? Vous ne faites que remettre une couche de peinture sur un batiment en décomposition, cela marchera peut-être, le temps de la peinture. Bien sûr, je vous concède le côté pragmatique et immédiat de la solution, mais vous soignez les conséquences, non pas la cause et ce faisant, votre patient retombera inéluctablement malade.
Vous parlez aussi de l’oligarchie, de milieux financiers restreints, comme étant responsables de tout. Mais non, ils ne sont que le résultat de ce que nous leur avons accordé, le résultat d’une mentalité. Ils profitent comme beaucoup de ceux qui sont « en bas » aimeraient le faire. Nous avons les chefs que nous méritons.
Le gros problème de notre société est de mettre au pinacle de la réussite le fait d’avoir détruit son voisin et d’avoir gobé ses possessions au passage. La preuve, on parle alors de bénéfice, oubliant de facto que de l’autre côté, il y a perte. On valorise le moi, l’ego au détriment du nous, du vous, du pluriel. Et là, il faut accepter la réalité de notre immense compétence en ce domaine.
Alors, changer les mentalités ? Franchement, je ne sais si c’est possible à moins de trouver le remède miracle, un monde à la Huxley. Ne faut il pas plutôt rechercher un type de société qui accepte toutes sortes de mentalités ? Après tout, les compétitistes peuvent être bénéfiques, pourquoi ne pas s’en servir tout en les recadrant ? Pourquoi ne pas imaginer un système équilibré qui, plutôt qu’un rouleau compresseur, s’adapte en nous laissant être ce que nous sommes ou désirons être ?
en fait non, il y a quantité de travaux sur le sujet. On entend vraiment un son corrigé s’il est en contexte (un discours). Allez écouter du chinois (un exemple extrême), vous ne distinguerez pas certains sons. Vous aurez beau écouter, faire répéter, rien n y fera sauf peut être le temps. Lorsque le son est hors contexte linguistique (juste une voyelle prononcée par exemple), par exemple, vous ne savez pas si le son prononcé correspond à « ou » ou « eu ». De la même facon, certains japonais ne sauront pas reconnaitre les mots « loup » et « roux » : dans leur langue, il n’y a qu’un r roulé une seule fois qui est justement entre le « r » et le « l ». En gros, nous avons le même problème avec quelques sons de l’anglais. Cela dit, seul ce phénomène n’explique pas notre manque de compétence dans les langues étrangères.
Bonjour,
Cette histoire n’est pas nouvelle en soit, il y a toujours eu des problèmes linguistiques entre générations et milieux sociaux, rappelez vous par exemple la période d’immigration polonaise dans les zones minières... Sauf que dans le cas qui vous interesse, le phénomène a été accentué certains phénomènes (parcage des immigrés, mauvaise politique du bilinguisme, etc.)
Autre chose, n’oubliez jamais que la langue permet surtout de gérer les relations sociales. Lorsque vous rencontrez quelqu’un et lui dites « bonjour, comment va ? », vous ne souhaitez pas un « bon jour » et souvent, ne souhaitez pas réellement savoir si la personne va bien. Simplement, il s’agit d’un geste social qui vous permet de pénétrer un niveau relationnel, en gros, vous le prévenez que vous rentrez dans sa sphère, qu’il n’y a pas agression. La langue est truphée de « gestes sociaux » de ce type.
Du coup, il est normal que lorsque deux dialectes se rencontrent sans avoir les mêmes marqueurs sociaux, il y a risque de confrontation. Donc, Bentollia a raison sur ce point, mais ce qu’il semble oublier, c est que le juge est lui aussi en insécurité linguistique face au jeune. Alors que faut il faire ? Faire appel à un bilingue (un modérateur) me semble être une bonne solution. Mais il est évident qu’aucun politique n’acceptera pour cause de financement.
Cela dit, ce qui est primordial, c est de régler avant tout l’insécurité sociale qui est à la base du phénomène.
Ah, dernier point, vous dites "Il faut cesser de penser à celles et ceux de la banlieue, en terme de
manque, de handicap... Ils méritent toute notre considération". Si, il y a handicap, dès que vous sortez de votre milieu, vous êtes en situation d’handicap. Mais en effet, cela ne veut pas dire que vous êtes inférieur.
Salut
Vous avez oublié un gros détail. Certes, les fréquences sont impliquées dans l’apprentissage des langues mais seulement à l’oral. Mais qu’en est il de la syntaxe, de la sémantique, de la stylistique ?
C’est la mode en ce moment de parler des fréquences, c’est très pratique et nous permet de ne pas voir l’important : des méthodes d’apprentissage inadaptées, un manque d’accés à la langue étudiée (films en vo, voyages linguistiques) et surtout la motivation.
D’autre part, comme certains l’ont mentionné, l’anglais n’est pas du tout une langue facile : l’organisation des temps n’est pas du tout le même que pour le francais, avec en plus le problème du perfect, les structures verbales sont complexes avec les structures de type V + down, V + up etc., les accents toniques, les bornes syntaxiques. J’arrête là.
De plus, la question des fréquences est un peu plus complexe que cela, ce qui importe réellement, c’est le découpage des fréquences. Votre oreille a été formatée pendant votre enfance. Elle a été « découpée » en fonction des sons présents dans votre langue ce qui veut dire que lorsqu’un son ne correspond pas tout à fait au son attendu, l’oreille corrige. Du coup, vous n’entendez pas le « vrai » son. Pour ca qu’un francais a beaucoup de mal pour entendre les sons chinois mais pas les sons japonais...
Dernier point, les travaux des linguistes ont souvent été détournés et utilisés par les politiques. Il faut vraiment se méfier. Un petit exemple bien connu : dans les années 70, des travaux parlaient d’un problème connu des enfants bilingues, vers 4-5 ans (ou plus tôt, je ne me souviens pas exactement), ils mélangaient certains concepts des langues (mélange des fonctions syntaxiques surtout). Cela n’était pas grave en fait car corrigé assez rapidement (en gros, l’enfant créait des règles et les appliquait aux deux langues sans distinction).
Dans le même temps, les politiques francais commencaient à parler de problèmes d’intégration des enfants maghrebins. Et ils ont utilisés cette étude en disant qu’un enfant étranger, subissait des perturbations linguistiques graves si ses parents lui apprenaient sa langue d’origine.. Donc, les parents, qui étaient étrangers et ne maitrisaient pas toujours le francais, devaient parler francais à leurs enfants. Cela a été une catastrophe.
Ce qui serait bien ce serait de pouvoir proposer à égalité deux versions alternatives quand le consensus n’a pas lieu
Cela avait été proposé, malheureusement non retenu. Techniquement, il est difficile de mettre en place ce type de concept. D’autres part, il faudrait que les contradicteurs acceptent l’idée qu’ils n’y a pas de vérité absolue et là, on a un gros problème. J’ai passé beaucoup de temps à tenter de régler ce genre de problème sur Wikipédia, et souvent, ca c’est mal terminé.
Bonjour et merci pour cet article.
- Vous dites « Partant du principe que ne pas vouloir s’identifier… c’est louche. » Non pas du tout, simplement, les Ip ne sont pas « tracables ». En fait, la lutte anti-vandales se fait grace à un logiciel qui indique l’artcicle modifié, le poids de la modification, le contributeur etc. Ceux qui sont derrière ce logiciel peuvent vérifier l’historique du contributeur et indiquer au logiciel de le suivre à la trace s’il y a risque (il y a des malins qui prennent un compte pour vandaliser) ou au contraire de lui faire pleinement confiance. Ainsi, on peut évacuer beaucoup de travail de vérification. Mais, les IP ne sont pas toujours fixes ou peuvent être partagées. Donc, il arrive qu’une IP fasse quelques modifications sérieuses, puis le lendemain fassent du vandalisme, simplement, ce ne sont pas les mêmes personnes. D’où l’importance de vérification systématique...
un p’tit lien sérieux : http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/07/15/Appel-dans-l-affaire-Halimi-%3A-la-faute-de-MAM
Grand grand merci au traducteur.
"En tout cas, nous faisons tout ce que nous pouvons pour réveiller nos
concitoyens. Je ne crois pas que les choses puissent réellement changer
sans une insurrection. Les gens ne sont sans doute pas encore assez
appauvris et désespérés..."
—> Oui, certains l’ont compris depuis longtemps et s’arrangent pour que la population ne dépasse pas la limite de l’insupportable. Tant qu’il y a un risque de perdre le peu que vous avez, vous ne rentrerez pas en rebélion...
Cette société est aussi connue pour sa « politique salariale » très très limite comme par exemple l’emploi de sans-papiers dans des conditions inacceptables (il y a eu des procès au Canada).
Oui, je suis d’accord avec vous sur ces points. Il surfe sur la vague sociale de la sécurisation et l’amplifie, ca lui réussit puisqu’il a été élu. Sauf que ca risque de rendre la situation encore plus instable.
Un autre point est à rajouter à la liste : autrefois, les avocats avaient des contacts avec les policiers, ce qui leur permettait de collaborer en échangeant quelques impressions etc. (sorte de pause café constructive). Or depuis quelques temps (je ne sais pas exactement combien mais environ 2-3 ans), une directive bloque cette possibilité. Selon quelques avocats dans le droit pénal, il y a une volonté de rendre « adversaires » ces deux professions.
Autre détail sur la vie des policiers, on leur demande d’enregistrer les dépositions des enfants mineurs, sauf qu’ils n’ont pas le matériel. Parfois, ils se servent de leurs ordis personnels, parfois, ils mentionnent qu’ils ne peuvent pas faute de matériel... En gros, on sort des lois sans donner les moyens d’appliquer ces lois. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Salut,
Je ne suis pas très fan de notre président, ni de sa personne, ni de sa politique. Toutefois, il me semble que le problème est plus profond et que cette situation n’est que le résultat d’une évolution de notre société (dont Sarkozy en est à la fois acteur et bénéficieur). Bref, ne le rendez pas plus important qu’il ne l’est, ca ferait trop plaisir à son ego.
J’ai bien peur que cette politque de rentabilité sur papier, que l’on observe dans d’autres domaines, ne nous mène dans des situations impossibles à gérer. Les individus faisant partie des institutions concernées peuvent ils conserver un jugement favorable de leurs administrations ? Je veux dire que s’il a le sentiment que tout n’est que mensonge entre decideurs et réalités, ne risque t’il pas de perdre confiance en nos décideurs et dans ce cas, ne risque t’il pas lui aussi de dériver vers une non-responsabilisation ?
Ce système me rappelle fortement ce que me disait un ancien patron d’entreprise : on me demande des chiffres complètement hors réalité, alors on bidouille nos résultats, tout le monde le sait plus ou moins, mais on continue pour pas perdre son job. Il y a cassure entre réalité et papier... Et parfois, cassure entre devoir moral et actions...
Ce qui est « amusant » dans les deux cas, c’est que pour compenser cette cassure morale, on vous offre une belle prime. Tout s’achète...
@Mac
"ne prêtez pas à la science des
intentions qu’elle n’a jamais eu"
—> je ne prête aucune intention à la science et ne pense pas avoir dit cela. Comme vous (me semble t il) , je pense qu’elle est parfois mal interprétée et parfois utilisée à des personnes malhonnetes. De même, les scientifiques ne restent que des humains avec leurs propres motivations. Ce n’est pas la science que je condamne, c est notre compréhension de la science.
Entièrement d’accord avec votre point de vue sur les mathématiques. Malheureusement, je ne pense pas que la majorité de la population partage votre point de vue. Si le l’occident du 20ème siècle a perdu un Dieu vieux de 2000 ans, il en a créé un nouveau, et on l’appelle Sciences. Personnellement, je l’appelle Dieu Binaire.
Bonjour,
Il y a déjà quelques années, je cotoyais un petit nombre d’étudiants critiques en mathématiques financières et déjà, ils me faisaient part de cet écran de fumée mathématique. En gros, des théories qui s’auto-démontrent, des axiomes qui mènent à tout et son contraire, une superbe arnaque intellectuelle. Je me posais alors une question : avais-je affaire à une bande de gaucho-anarchistes utopistes (aucune notion péjorative ici), à des cancres incapables de comprendre quoi que ce soit (j’en doutais), ou bien tout simplement à des individus honnêtes et compétents, ce qui soulevait une autre question : pourquoi, si eux voyaient cette évidence, ces grands spécialistes (dirigeants banquiers, groupes de contrôles etc.) eux ne réagisssaient pas ?
Pour certains universitaires, cela était évident, il s’agissait d’un jeu intellectuel dont on oubliait les répercussions. D’autres avaient conscience de l’arnaque mais ne trouvaient pas la force de lutter contre ce genre de pratiques au risque de se faire éjecter du système. Et enfin, ceux qui attendaient leur tour pour pouvoir prendre leur part du gâteau. Quant aux professionnels, il y avait ceux qui profitaient et ceux qui tenaient à leur place.
Comme toujours, personne n’était pleinement responsable. On appelle cela la responsabilité diluée. Pratique !
Et pour éviter réfléchir, de nous responsabiliser, on nous assome de morale manichéenne, de peurs de l’autre, de rêve de lendemains à 15%, voire 20%...
@non666 , ta liste doit être bien longue, et je doute qu’il reste grand monde une fois ta tâche achevée...
Pourquoi paradoxal ? Il y a lutte entre « émotion » et « raison ». Penser que l’émotion puisse être paradoxale est une erreur car impliquerait que l’émotion soit « raisonnable ».
J’allais oublier : pour mieux comprendre ce domaine d’incertitude en sciences, quelques auteurs intéressants : Popper,Frege, Kuhn, Piaget et Poincaré. Ces auteurs devraient être connus de tout scientifique qui se dit sérieux...
Yep, l’économie est une science sociale donc ce que j’appelle une science molle. Pour faire simple, l’économie est viable dans un contexte théorique très limité ce qui est improbable dans la réalité (j’exagère un peu mais pas tant que ca en fait). Or, nous construisons un monde basé sur ces théories...
Pour faire un parallèle rapide, l’économie ressemble au domaine de l’apprentissage des langues, on fait beaucoup de théories mais on en revient toujours au même point : il faudrait une théorie pour chaque individu... En d’autres mots, chaque théorie est « exceptionnelle ».
Prétendre qu’une théorie exceptionnelle est universelle est, il me semble, le grand mensonge de notre société « scientifique ».
Un point à mentionner : il semble que notre société veuille de moins en moins laisser de marge au hasard. On peut invoquer de multiples raisons à cet état mais cela n’y changera rien. Et, comme certains le disent, l’économie n’est pas une science. Ainsi, la distance qui sépare la réalité à ce que désire la population augmente de jour en jour.
Il me semble que ce classement « langue indo-européenes » est mainenant caduque. Cette appellation découlerait d’une volonté de prouver que les langues actuelles descendent toutes d’une même langue (possible extension des mythes religieux judeo-chrétiens). Bref, ce terme représente plus un découpement arbitraire qu’une réalité linguistique.
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