Vous me donnez des statistiques de production pour dire que le pic de production est atteint. Mais le pic de production, dit encore « pic de Hubbert », du nom de celui qui la créé ce concept, se rapporte aux réserves prouvées du moment rapporté aux réserves initiales des gisements. Il se situe, théoriquement, lorsque la moitié des réserves ont été consommées. La production, elle, dépend du marché, des capacités industrielles d’extraction existantes, et de la politique des producteurs, qui sont, en majorité, des états, en grande partie regroupés dans un cartel, l’OPEP. Donc je maintiens, le pic de production (pic de Hubbert), est différé de 20 à 30 ans en tenant compte des performances de la technologie actuelle (sous la seule réserve que les producteurs aient les capacités financières à mettre en oeuvre ces technologies, ce qui ne sera pas le cas de tous)
@ epapel,
1 - En France, il a fallu 13 ans seulement (1973-1986) pour convertir au nucléaire 78% de notre production électrique (et devenir exportateur d’électricité en plus).
2- En 2007, le pic de production était considéré comme atteint ou sur le point de l’être en tenant compte des technologies utilisées jusqu’alors. Aujourd’hui, les nouvelles techniques (forage horizontal+fractionnement de la roche magasin), permettent de repousser le pic de production de 11 à 20 ans, et le rythme des nouvelles découvertes de gisement ajoutent 9 ans à ce délai, et cela, pour le seul pétrole conventionnel.
Quel est le coût du laissez-faire ?
Cette question a fait l’objet de plusieurs tentatives de chiffrage, aux résultats très disparates. La plus célèbre est le Rapport Stern, publié en 2006 à la demande du gouvernement britannique. Ce rapport aboutit à l’estimation d’une perte de PIB de 5% à 20%, à l’échelle mondiale et à l’horizon 2100, sans que l’on sache s’il s’agit d’une perte annuelle ou d’une perte globable cumulée sur 100 ans, le rapport se contredisant lui-même entre le résumé pour les décideurs politiques et l’étude détaillée de 800 pages. Vous pourrez lire bientôt un article que je suis en train de rédiger sur ces sujets.
La politique européenne actuelle se fonde à la fois sur les rapports du GIEC et sur celui de Stern. Les uns et les autres font l’objet de controverses. Selon qu’on considère ces rapports comme fiables à 100% ou qu’on les estime erronés, la réponse à la question posée diffère. Dans le premier cas, on conclut à des pertes si on se maintient dans une politique « business as usual », dans le second cas, c’est l’intervention publique dans l’économie qui conduit à des pertes.
Le coût de l’intervention par une politique de « décarbonisation » résolue pèse n’importe comment sur l’économie, et les bénéfices éventuels se situent à long terme, cinq à dix décennies. Chiffrer ces bénéfices futurs éventuels est un exercice très théorique, bien sur, car le futur dépend d’un nombre d’éventualités tel qu’il n’est pas possible de les prendre en compte dans un modèle, ni les recenser.
Autre aspect à considérer : dans la double hypothèse où les conclusions du GIEC seraient confirmées, et que les solutions actuellement retenues seraient efficaces, c’est à dire permettraient à l’humanité de changer l’évolution du climat, des résultats positifs ne seraient possibles que si tous les pays du monde prenaient effectivement des mesures drastiques, qui auraient un coût élevé, mais qui pourraient peut-être se justifier par les objectifs à long terme. Si l’Europe est seule à réagir, ce qui est le cas présent, et ce qui risque de durer longtemps, alors elle perdra sur les deux tableaux, en s’imposant de lourds sacrifices dans les dix ans à venir, et en subissant les conséquences de l’évolution future du climat dans quelques décennies, malgré ses efforts. Dans ces conditions, il semble préférable de se donner les moyens de réagir ultérieurement aux évolutions du climat, quelles qu’elles soient, ce qui commande d’abord que nous nous assurions une bonne santé économique.
Quel est le coût de la pénurie énergétique ?
L’inventaire actuel des ressources de toutes les énergies disponibles ou en cours de développement montre que les potentiels sont globalement suffisants, pour plusieurs décennies avec le bouquet énergétique actuel, et pour des milliers d’années avec l’évolution prévisible du bouquet énergétique en faveur de l’électricité et des innovations dans le domaine de l’énergie. La question critique est celle du pétrole, puisque nombre d’experts pensaient que nous avions atteint le pic de production ou que nous allions l’atteindre très bientôt. Or les développements technologiques récents en matière d’exploration et d’exploitation pétrolière permettent d’accroitre assez considérablement les quantités de pétrole conventionnel dont l’extraction devient possible, et la mise en valeur de quantités considérables de pétrole non conventionnel fait que les approvisionnements sont garantis pour un grand nombre de décennies, même avec une demande croissante (sable bitumineux au Canada et au Vénézuela, dont l’exploitation est déjà rentable, et schistes bitumineux partout dans le monde, rentabilisables sous certaines conditions de prix du marché des carburants). En fait, la pénurie pourrait ne pas provenir d’un manque de ressources pétrolières, mais d’un manque de capitaux, la mise en oeuvre de toutes ces technologies exigeant des capitaux considérables et pouvant se heurter aux limites actuelles des capacités d’investissement des agents économiques. Ces investissements sont rentables, aux prix actuels du pétrole, encore faut-il avoir le capital initial nécessaire.
Ce qui est sur, c’est que la mise en oeuvre de ces technologies pétrolières sera étalée dans le temps, et que nous dépendons actuellement beaucoup trop de réserves massivement concentrées au Proche Orient. Qu’il survienne des événements tels que guerre régionale, ou arrivée généralisée au pouvoir des pays du Golfe Persique de régimes extrémistes utilisant l’embargo pétrolier, et qu’il en résulte une coupure durable d’approvisionnement en Europe, nous nous retrouverions en plein désastre économique. Le prix de la pénurie est alors dramatique.
Sinon, le prix de la pénurie ordinaire, c’est l’augmentation du prix du pétrole. A cela, il faut bien s’adapter. Mais on peut limiter ces hausses en développant des produits qui concurrencent le pétrole conventionnel, c’est à dire les pétroles conventionnels, et/ou l’éthanol et les biofuels. Faut-ll que les Etats interviennent dans cette évolution ? faut-il laisser faire les agents économiques ? Libéraux et dirigistes ont des réponses qui diffèrent.
@ Joletaxi :
Vous dites : "Ce que vous n’avez pas abordé par contre, c’est que du fait de l’inertie décisionnelle de ces instances, il n’y a aucune possibilité pour remettre en question ces orientations.«
Le Paquet Energie Climat, bien que signé de tous les états-membres, n’a pas encore fait l’objet de toutes les dispositions pratiques qui en permettent l’application, entre autres, la répartition des charges entre tous les états. Il devra, en plus, être traduit en textes dans les législations nationales. Donc LA SITUATION EST LOIN D’ETRE DESESPEREE »
@ epapel
Tout à fait d’accord avec vous, la politique climatique européenne définie fin 2008 a du plomb dans l’aile, faute à l’impécuniosité des finances publiques, mais aussi aux controverses qui se développent sur le changement climatique, et les perspectives nouvelles qu’offrent de probables ressources nouvelles de pétrole et gaz non conventionnels. Mais mon article est loin d’être obsolète, puisqu’il traite du rapport Accenture-Barclays publié le 2 février dernier. Il faut voir dans ce rapport une tentative forte du lobby bancaire pour faire pression sur des gouvernements qui tendent à diminuer les aides qu’ils accordent au business du risque climatique.
Non, pas de mise à jour de « la Servitude Climatique » en vue. Le livre pose un diagnostic qui reste à jour. Peut-être un autre ouvrage plus centré sur la géopolitique et élargissant le débat sur l’évolution de la société globale en général. Je vois en effet de grandes similitudes entre le changement climatique et d’autres grands chantiers des négociations multilatérales, avec leurs mensonges, leurs manipulations, et leur inefficacité, pour ne pas dire leur nocivité : une vision pas très optimiste de l’avenir, hélas.
En lisant le texte, je m’aperçois d’une erreur dans le paragraphe qui se situe immédiatement au dessous du sous-titre « de Copenhague à Cancùn, le dialogue de sourds ». L’erreur se situe dans la phrase :
"Cette disposition, bien entendu, handicape les économies des pays en
développement, et favorise la fuite des industries consommatrices
d’énergie fossile vers les pays émergents.«
Il faut lire, bien entendu, :
»Cette disposition, bien entendu, handicape les économies des pays développés".
mille excuses pour cette bourde.
Ce qui se passe aux USA en ce moment, -je pense que vous faites allusion aux monstrueuses perversions du système financier-, est effectivement gravissime.
Les dettes pharamineuses des Etats européens (et nord-américains) constituent également des menaces qui font frémir.
Toutefois, les perversions des politiques climatiques occidentales, et particulièrement celles des pays européens leaders, sont d’une dangerosité équivalentes, même si elles ne paraissent pas aussi immédiates par leurs conséquences que les deux précédentes. Elles sont symptomatiques de l’agression et du pillage des démocraties que perpètrent une coalition de politiciens et de magnats des affaires. L’issue, si les peuples ne se mobilisent pas, est l’effondrement des démocraties et la ruine de l’Occident.
Mais le changement climatique n’est pas le seul domaine qui rassemble ces charognards de la populations, je le concède.
Je suis attentivement ce débat parfois passionné mais souvent teinté d’une pointe d’humour. Je remarque cependant que les échanges mettent en cause essentiellement les scientifiques du climat et leurs déclarations.
je suggère que vous échangiez également, si vous le voulez bien, sur les points suivants :
- est-il judicieux de contribuer à une cagnotte de 100 milliards annuels en faveur de pays qui ne prennent aucun engagement de limitation de leurs émissions ?
- Avons nous les moyens de notre générosité ?
- Qui va gérer cette cagnotte, comment, et dans l’intérêt de qui ?
160 euros par contribuable et par an, c’est cher le plaisir de voir Barroso réjoui !
@ Cassino
Ce n’est pas en couvrant l’Afrique de panneaux solaires qui produisent une électricité, le jour et pas la nuit, 6 fois plus coûteuse que l’électricité au charbon et 10 fois plus coûteuse que l’électricité nucléaire que l’on contribuera efficacement à son développement.
Si ce projet de Fonds vert destiné uniquement à financer des solutions de lutte contre le risque climatique se met en place, cela aura pour effet de tarir toutes les contributions destinées à combattre la famine, la sècheresse, les maladies endémiques, etc. Une tragique mésallocation des ressources.
Mais enfin, peut-on estimer que la situation des finances publiques européennes, particulièrement celles de notre pays, autorise la souscription à ce Fonds vert ?
@ joletaxi
Vous avez probablement raison. Les politiques développement durable ne sont pas les seules folies de nos gouvernants, et ne font que participer aux dérives qui peuvent ruiner notre civilisation occidentale à brève échéance.
@ sisyphe
Votre commentaire est bien dans la ligne d’une idéologie qui prend prétexte de menaces climatiques pour calomnier ceux qui ne sont pas de votre bord.
D’abord, je n’ai aucun lien avec le Heartland Institute, bien que je sois à l’écoute des 700 scientifiques de très haut niveau qui constituent le NIPCC qui fait partie de Heartland.
Je ne suis le lobbyiste de personne. Je vis de ma retraite, qui me suffit, point-barre !
Je ne suis inféodé à personne, et je ne fais que dire ce que des investigations personnelles approfondies m’inspirent.
Vous faites partie de ceux que je désigne, en colportant les poncifs récurrents de climato-sceptiques stipendiés par l’industrie pétrolière.
Merci toutefois pour votre commentaire qui illustre le fanatisme et la haine qui émanent de certains adeptes de l’écologisme politique.
Bien d’accord avec vous sur l’état des finances françaises. Mais il semble que nos gouvernants ne s’en préoccupent pas au point de renoncer à ce généreux transfert d’argent vers des pays censés être impécunieux comme la Chine et l’Inde !
La remarque s’applique également à nos chers amis britanniques.
Sakineh a déjà été condamnée et jugée en 2006 : elle a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec deux hommes, après le décès de son mari, et a été punie de 99 coups de fouet pour cet « adultère ». Puis l’un de ses deux amants a été jugé pour le meurtre de son mari, et elle a été jugée à nouveau pour complicité de meurtre et condamnée à dix ans de prison. Après être revenue sur des aveux arrachés, selon elle, sous la torture, et résultant d’un interrogatoire mené dans une langue qu’elle ne pratiquait pas, elle a été acquittée du chef de complicité de meurtre, mais condamnée à la peine de mort par lapidation pour « adultère commis en étant mariée ». Dans cette seconde affaire, elle n’a pas bénéficié de l’assistance d’un avocat, ni en première instance, ni en appel.
Ce qui est en cause dans cette affaire, ce sont bien la barbarie de la justice islamique iranienne, la cruauté, la tyrannie, l’oppression des femmes et le déni de droit.
@ Asp explorer
Le GIEC ne fait pas que synthétiser. Il sélectionne les informations. On cherche en vain les références aux études de climatologues aussi considérables que Richard Lindzen, par exemple, les travaux sur les corrélations entre rayons cosmiques et nuages sont ignorés, les informations sur le cycle de l’eau sont extrêmement partielles, etc. J’ai exposé toutes ces recherches ignorées du GIEC dans mon livre.
Votre deuxième paragraphe tape dans le mille : il s’agit de mettre en oeuvre les préconisations du Club de Rome pour la décroissance. Cela a été soigneusement préparé par la Commission Brundtland, de 1983 à 1987, qui a inspiré les décisions du G7 de Toronto, en 1988, où fut créé le GIEC et lancé le mouvement politique de « développement durable », sacralisé au sommet de la Terre de 1992 à Rio, où fut adopté, entre autres, l’agenda 21 qui a été repris par les ministères de développement durable des pays occidentaux et par de nombreuses régions et communes du monde occidental. Le GIEC offre un alibi scientifique à cette idéologie qui domine actuellement les politiques des pays développés.
Merci à Benoît Rittaud pour ce rappel à la mesure et à la dignité.
La pétition des 400 est une initiative corporatiste de gens qui sentent menacée la source de financements qui permettent la continuation de leurs travaux. La Ministre s’est bien gardée d’y faire droit, renvoyant le dossier à l’Académie des Sciences, et elle a agi judicieusement, le pouvoir politique n’ayant pas à prendre parti dans ce genre de querelle.
Le débat, qui dépasse largement le cadre de la science, ne gagne rien à ce type de pétition dans lequel une poignée de mandarins vont chercher les signatures auprès de collaborateurs qu’ils dirigent et de partenaires avec qui ils ont des intérêts communs à défendre. Il leur est pourtant facile de répondre par des arguments scientifiques, ce qu’ils font d’ailleurs, car l’accès aux médias leur est largement ouvert. Ce n’est pas à un membre du gouvernement de le faire à leur place. S’ils s’estiment victimes de calomnies, qu’ils saisissent la justice et qu’ils en apportent la preuve, à leurs risques et périls.
Certains commentateurs s’étonnent que je ne fasse pas état des conclusions de la Commission d’enquête britannique concernant Phil Jones, le CRU et l’affaire des courriels piratés et diffusés. Ce n’est pas le sujet du présent article.
J’en dirai quelques mots dans ces commentaires, puisqu’on m’interpelle à cet effet. Le Parlement a conclu que Phil Jones n’était pas répréhensible, et a, à juste titre, décliné toute compétence pour formuler des jugements scientifiques.
Le climategate a eu plusieurs conséquences, dont celui d’amener une grande partie des médias à ouvrir le débat aux thèses autres que celles professées par le GIEC. Phil Jones a reconnu publiquement que les températures n’avaient pas augmenté depuis 1995. Le public a pu apprendre l’existence des travaux de Svensmark sur le rôle des rayons cosmiques dans la formation des nuages. L’affaire a conduit de nombreux spécialistes à analyser les températures brutes fournies par les stations de mesure, lorsqu’ils y ont eu accès, puisque le CRU n’obtempère toujours pas aux demandes de communication en arguant de conventions internationales, ce qui pose le problème de la vérifiabilité de ses ajustements. Lorsqu’ils peuvent se procurer ces données brutes, les spécialistes observent que l’effet îlots urbains de chaleur n’est pas suffisamment pris en compte, ce qui conduit à retenir des valeurs de températures trop élevées (observations faites en Nouvelle Zélande, Australie, Tchécoslovaquie). Aux USA, John d’Aleo observe que les températures relevées par les stations situées en régions rurales ont très peu augmenté, et que les données ajustées du GISS et du NCDC incluent une forte proportion d’augmentations de température dues à l’urbanisation. En Russie, nombre de stations ont été écartées des statistiques pour des raisons non élucidées, etc.
Il et bon que ce type de vérifications puissent se faire, et il serait nécessaire de regrouper toutes les températures brutes collectées par le CRU, le GISS et le NCDC en une base accessible librement à tous les spécialistes (climatologues, statisticiens, géophysiciens, etc.).
Bref, les remises en cause consécutives au climategate sont salutaires. Il faut souhaiter qu’elles conduisent les scientifiques à mieux coopérer, à renforcer leur déontologie, et à faire véritablement progresser la connaissance.
@ warm et robert
Vous êtes tous les deux bien connus pour vos commentaires portant des attaques ad hominem sur divers sites qui proposent des articles climato-sceptiques. Vous n’aimez pas le libéralisme ? C’est votre droit. Mes valeurs sont libérales, mais je suis libre de ma plume, et libre de défendre les principes en quoi je crois. Je ne défends pas Allègre particulièrement, et ne porte aucun jugement sur ses écrits. Ce que je défends ici, c’est la liberté d’opinion, et je demande à la Ministre, Madame Pécresse, d’ignorer une pétition qui vise cette liberté d’opinion, et de ne pas prendre partie dans un débat indispensable à la manifestation de la vérité. Que les détracteurs d’Allègre se contentent de lui répondre dans les médias et laissent les lecteurs juger des arguments. la puissance publique n’a rien à faire la dedans.
@ bernard425
La question du changement climatique, déjà d’un abord difficile au plan scientifique, tant est grande la complexité du système climatique, est encore plus embrouillée par toute l’information déversée et les polémiques entretenues. Seule une étude longue et patiente, comme celle que j’ai menée pour écrire la Servitude Climatique, permet d’y voir clair, en prenant connaissance d’une masse d’information considérable qu’il faut analyser, vérifier, recouper, sélectionner. Il est bon également d’avoir un bagage suffisant dans les domaines des sciences, de l’économie, de la sociologie et de la géopolitique.
Ce qui apparait, c’est que les appétits d’argent et les ambitions de pouvoir ont pris le pas sur la science, et que les jeux qui en découlent mènent à des perspectives catastrophiques pour l’économie mondiale et pour les libertés publiques.
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