Il est temps en effet de clore le sujet. Je remarque seulement que pour le moment, et c’est bien ce que je soulève dans cet article, les déchets nucléaires (une partie du plutonium et les déchets du Mox usé entre autres) restent sans solutions à long terme et sont suspendus aux éventuels progrès de la science en la matière. C’est en cela que le terme de « fuite en avant » est utilisé (par H. Reeves d’ailleurs), ne garantissant en rien une issue favorable au problème. Une partie du plutonium et ses descendants restent sur les bras de l’industrie nucléaire à l’heure actuelle, et les moyens envisagés ne sont, pour l’heure, que de la science fiction au sens littéral du terme. Les projets, les plus prometteurs qu’ils soient, n’empêchent pas tout observateur indépendant de conclure que nous faisons un pari sur l’avenir, avec l’argent et l’environnement des générations futures. Mais croyez moi, je suis le premier à espérer que nous serons capables de gérer correctement ce que le nucléaire a fait revenir sur Terre et que des millions d’années de désintégrations avait pourtant éliminé. Bien à vous et bon dimanche également.
Très bien, c’est l’objet d’Agoravox.
Pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur la réalité du plutinium en France, je propose de lire ce document
http://www.academie-sciences.fr/publications/rapports/pdf/rapport_Dautray2_resume.pdf
Il permet de mieux comprendre que le recyclage du plutonium en MOX ne signifie pas que l’on se débarasse du problème. Ce document a l’intérêt d’être issu d’un organisme indépendant du CEA tout en ayant, je l’espère, suffisamment de crédit aux yeux de ceux qui je jure que par EDF, AREVA et le CEA.
Bien cordialement.
Et bien, monsieur Pierrot, tout est bien dans le meilleur des mondes.
Il s’agissait d’un racourci, auquel j’ai apporté dans les commentaires quelques précisions. Les seules technologies qui permettent d’utiliser en le neutralisant le plutonium sont les réacteurs à neutrons rapides et les accelerateurs reacteurs, dont aucune n’est actuellement en service.
Ho, rassurez vous, je n’ai pas peur du nucléaire, je tente simplement d’apporter des éléments de reflexions dans une période de « choix » entre répondre à nos besoins aujourd’hui et demain sans se souciller des risques que l’on pourrait (si les progrès technologiques ne nous permettent pas de répondre aux problèmes posés) faire peser sur les générations futures, et investir massivement dans la recherche sur les énergies alternatives dans un contexte d’économie et de décroissance de la consommation. C’est un choix de société, dans lequel ni « peur » ni lobbying ne devrait avoir place.
J’ai écouté Charpak en conférence après son prix nobel à la fin de mes études, il m’a convaincu d’une seule chose : il fait parti des scientifiques convaincus de leur toute puissance. H. Reeves est bien plus qualifié que vous ne semblez le croire, l’astrophysique étant dans de tels cursus, l’aboutissement de l’étude de l’atome, en quelques sortes. A ne pas confondre avec l’astronomie. Pour vous faire une idée, rendez-vous à un séminaire sur la question, vous serez surpris dedu contenu.
> 1) sur le plutonium : Si vous rappelez qu’une centrale nucléaire produit du plutonium, pourquoi ne rappelez-vous pas aussi qu’il est recyclé et réutilisé dans les centrales nucléaires comme combustible. La question des déchets à vie longue ne porte donc pas sur le plutonium, mais sur les produits de fission. La principale différence est que ces derniers n’ont pas du tout les mêmes masses critiques, et ne peuvent donc pas servir à faire des bombes atomiques.
R : Le plutonium est (pour certains de ses isotopes) fissile est donc utilisable dans les réacteurs de type sur-générateur (Superphenix) ou de type accélérateurs-réacteurs (rubbiatrions) dont on nous promet l’avènement. JE me répète mais plus de 1500 tonnes de plutonium sont stockés dans le monde. (Sources : Hubert Reeves, astrophysicien et pendant de nombreuses années consultant en matière de sécurité nucléaire).
> 2) superphénix Cette technologie de nouvelle génération peut sans doute encore progresser, mais qu’est-ce qui vous permet de dire que « les obstacles techniques à lever pour en faire une technologie fiable et peu risquée sont très nombreux » ? L’Autorité de Sureté Nucléaire française avait pris publiquement position pour dire que le niveau de sureté était satisfaisant, et comparable aux centrales en exploitation.
R : La source reste la même : voir ci-dessus. Rappelons également qu’aux USA, cette technologie est interdite. (Source idem)
> 3) sources d’uranium Si l’UE ne dispose que peu d’uranium, pour être objectif, il faudrait aussi rappeler que plus de 50% des sources d’uranium sont au Canada et en Australie, qui ne sont pas exactement des pays du golfe persique...
R : Plus précisemment 60% des ressources d’Uranium sont détenus par le Canada et l’Australie. Qui peut dire qu’elle sera la politique énergétique et la stabilité politique de ces 2 pays dans 500 ans, 1000 ans, 4000 ans ?
> 4)Coût du démantèlement Vous dites : « EDF indique que le surcoût du démantèlement a été provisionné, sans pour autant préciser à quelle hauteur. » Pourtant, ils suffit de regarder les comptes d’EDF, qui comme pour toutes les entreprises cotées, sont publics.
C’est la réponse que me font systématiquement les cadres de cette entreprises : "on a provisionné. Combien ? On a provisionné. Je reprendrai toutefois les informations apporté par Stéphane Klein (cf ci-dessus) qui écrit : « il est fort probable que le cout du demantellement des centrales soit sous-evalue en France car la ou nous provisionnons 1 MdE par GW, le Royaume-uni a estime a 100 MdE le demantellement de ses 19 reacteurs nucleaires. Sachant que nous en avons 56, le calcul est vite fait. »
> 5) Subventions à la recherche Votre chiffrage (sans source) est plus qu’approximatif : le CNRS, et même le CEA participent intensément au développement des énergies renouvelables. Le ratio par exemple dans le PCRD est totalement différent. Ce chiffre de 40M€ est simplement fantaisiste !
R : source : Jacques Bouchard, directeur du CEA, communication personnelle à H. Reeves
> Dommage donc pour un article, qui se présente comme objectif. Chacun peut avoir un avis sur le nucléaire, mais essayons de les étayer avec de vrais arguments, et surtout sans erreurs flagrantes.
R : J’ose espérer que vous ne remettriez pas en doute la parole d’un expert comme Hubert Reeves qui constitue l’essentiel des sources de cet article. Je rappelle qu’il a été consultant scientifique auprès de General Dynamics (constructeur américain de réacteurs et l’un des pionniers dans la technologie dite des réacteurs à neutrons rapides (surgénérateur)) à la fin des années 50. C’est son expérience de terrain et sa connaissance des questions nucléaires qui l’on conduit à reconsidérer une source d’énergie qu’il défendait autrefois.
Je ne fais qu’utiliser les expertises des autres, si possibles qualifiés au meilleur niveau, et surtout, et ce point est essentiel, libres de tout lien avec ce lobbye puissant. N’en déplaise aux défenseurs du nucléaire, dont j’avoue avoir fait parti à l’époque où, par manque d’informations et aveuglé par le prestige français en la matière, je croyais dur comme fer que c’était l’avenir.
Cordialement.
« Si » ... Pour le moment, on se borne à construire, à l’image de l’EPR, des réacteurs de 3ème génération. Avec des si...
Beaucoup de conditionnels dans un commentaire qui a pour intérêt d’offrir un espoir de retraitement des plus de 1500 tonnes de Plutonium déjà « créés » par les 500 réacteurs à neutrons lents en fonctionnement dans le monde. Il tombe aussi à pic dans cette période d’incertitude mise à profit par l’industrie nucléaire pour relancer son image.
Il et assez intéressant de constater que, lorsque l’histoire énergétique d’un pays est différente de notre histoire, le nucléaire pèse moins lourd dans la balance. Comme le dit très bien Hubert Reeves dans « Mal de Terre », le nucléaire, c’est la fuite en avant car on part du principe que la science résoudra les problèmes techniques que pose cette technologie. Les déchets à stocker ou recycler, les réacteurs de 4ème génération fonctionnant à l’Uranium 238, la fusion, autant d’incertitudes que l’on tente de lever à grands renforts de financements exorbitants, mais dont l’aboutissement reste théorique. Et, rappelons le encore une fois, les réserves mondiales d’Uranium 238 sont importantes (en rapport à celles de l’isotope 235), mais ne couvriraient au mieux que 4 millénaires d’exploitation. A l’échelle de notre jeune humanité, cela reste que du court terme !
ERRATUM 2 : période (demi-vie) de 24110 ans pour l’isotope 239, et 37000 pour le 242. Les autres isotopes ont des périodes plus courtes (de 14,4 ans à 6560 ans). Quant à la part du nucléaire dans notre consommation d’énergie, elle tenait compte en effet de notre consommation totale, transports compris, et n’était pas réduite à la seule production d’électricité.
ERRATUM bien évidemment, l’enfant Jésus. Quant à la filiation du Christ... selon les textes, en effet, elle est nulle et non avenue.
Très bon article du The Independant. J’ai d’ailleurs abordé cette question pour ce qui est de la situation de l’autre coté du channel, soit en France, dans le dossier de décembre 2005 sur mon site Sciences&Nature :
http://www.sciencesetnature.org/dossiers.php?menu=dossiers
(en bas de page), et dans un article consacré à ce procès :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7565
Il est essentiel pour la sauvegarde de ces variétés et pour permettre aux uns et aus autres de redécouvrir la diversité culinaire que ces pratiques d’échanges et de ventes associatives soient maintenues.
Les OGM sont l’un des moyens utilisés par les industriels pour faire main basse sur le vivant, le catalogue officiel en est le moyen juridique et financier.
Vous êtes libre d’exprimer votre avis, ce serait mieux sans agressivité, je suis libre d’exprimer le mien, et de me baser sur mon expérience et les souffrances qui hélas m’entourent.
Aussi, par respect pour mes proches dans une situation sans issue aujourd’hui à cause de la substance que vous défendez, je vous serais gré de bien vouloir accepter que ma vision du cannabis puisse être différente de la vôtre.
Le cannabis reste visiblement l’espace de « liberté » auquel il ne faut pas toucher.
Je ne souhaite pas à mon pire ennemi ni à aucun des promoteurs du cannabis qui se sont exprimés sur cet article de vivre au quotidien avec un consommateur « occasionnel » tombé dans une consommation très régulière. Les exemples proches que je connais, doublés des « maigres » connaissances en neurophysiologies qu’il me reste de la Fac m’ont conduit à cette position intransigeante sur un produit que trop d’intellectuels (de mon point de vue) ont voulu banaliser. Il faudra faire un bilan dans 15 à 20 ans sur la poussée de la consommation du cannabis ces 10 dernières années pour se faire une idée de ces conséquences sanitaires. Mais on peut craindre le pire.
Remarque ironique : dépénaliser conduirait les consommateurs de cannabis à trouver un bouc émissaire dans 20 ans, lorsque, atteint d’un cancer des poumons, ils pourront mettre au tribunal leur fournisseur comme ce fut le cas avec les cigarettiers. C’est peut-être ça, l’objectif de cette campagne pour la dépénalisation.
Soyons irresponsables jusqu’au bout.
Je comprends votre réticence à cette phrase. Je m’explique d’ailleurs à ce propos dans un dernier article visible sur mon propre site.
Ce que je veux dire, c’est que c’est plus la main-mise des multinationales des semences sur ce secteur qui est dangereux que le concept lui-même. Or cette main-mise est le résultat de l’action des anti-OGM qui ont contraint la recherche publique d’arrêter ses travaux alors qu’aucun brevet n’était alors déposé. Si nous avions été capables d’attendre de maîtriser à la fois le transfert de gènes et leur expression avant de se lancer dans la production (plus rentable que la recherche) et si nous avions mis en place des gardes fous pour que l’on ne fasse pas n’importe quoi en la matière, imposant une réflexion préalable sur l’intérêt de chaque OGM, alors oui, les OGM auraient pu apporter des réponses aux problèmes de malnutrition présents et à venir. Et même si ces problèmes sont la conséquence de l’activité humaine (réchauffement climatique ou acharnement à imposer notre vision moderne de l’agriculture par exemple), ils ne peuvent être ignorés.
J’insiste sur le fait qu’opposer sciences et environnement ne conduit qu’à une impasse et à des positions figées et non constructives. Et surtout, en l’absence de dialogue et de concession, à des choix qui hypothèquent l’intérêt commun que l’on pouvait trouver. Les OGM, comme de nombreuses avancées scientifiques, n’ont pas assez mûris dans les laboratoires pour être profitables à l’humanité. Pourtant, ils auraient pu, à condition d’être encadrer par une loi éthique et non transformer en potentiel économique, être une avancée et non une bombe à retardement.
Cordialement.
Dans les échantillons testés, les phtalates ont été mesurés d’indétectables à 2,2 % du poids de l’échantillon, et les muscs synthétiques d’indétectables à 9,4 % du poids de l’échantillon. Voilà pour les quantités que je n’ai pas mentionnées. Comme biochimiste, je m’intéresse plutôt aux voies d’absorption et aux effets cumulatifs. Aussi, toute substance succeptible d’avoir un effet toxique et qui n’est pas indispensable à la fabrication d’un produit (cosmétique ou alimentaire) me semble superflu.
L’histoire des industries chimique et pharmaceutique est pleine d’ignorance et négligence ayant conduit à des drames sanitaires.
Cordialement.
En effet, le problème de la publicité est majeure car il peut, lorsque les annonceurs font attention, conduire à limiter le droit d’expression, comme je le dis au début de l’article. Le système google adsence, que j’utilise sur mon propre site, génère en fonction du contenu d’une page, des publicités. Par exemple, sur mon site d’information, des pubs pour areva et total sont apparues à coté d’articles pourtant peu favorables au nucléaire et à l’industrie pétrolière. J’ai donc décidé d’exclure ces liens pulicitaires et aujourd’hui, les liens qui apparraissent sont plus en harmonie avec ma ligne éditoriale. Mais ici, sur agoravox, il est difficile de faire de même puisque demain, un article en faveur de l’industrie chimique et des grands parfumeurs pourrait être publié. Impossible donc de bannir toute pub dans ce contexte... Aussi, et c’est l’essentiel, ne nous attardons pas sur ce qui ne nous intéresse pas et réservons notre attention aux textes proposés. Cordialement.
Bonsoir,
Cette phrase était volontairement excessive en effet, même si trois fois au moins dans l’histoire de la Terre, de 90 à 99% des espèces ont disparues de la planète. Mais elle s’inspire tout de même d’une hypothèse scientifique qui considère q’un emballement climatique est possible, un emballement qui conduirait notre planète à un contexte climatique proche de Vénus. Et sur Vénus, nulle vie n’est possible.
Mais même si ce scénario extrême reste peu probable, la réalité qui attend l’humanité risque d’être peu favorable à une grande partie de la biodiversité actuelle. Une quatrième extinction massive ? Battons nous pour l’éviter.
Bonsoir, Je n’écris ici ou ailleurs non pas pour convaincre mais pour informer. L’article a été rédigé dans le contexte de la réintroduction d’ours dans les Pyrénées, j’ai considéré intéressant d’élargir les questions posées au cas du loup.
Le problème des grands prédateurs ne concernent évidemment que les zones de montagnes encore sauvages (ou presque) mais il n’en reste pas moins vrai que de nombreux bergers ont une approche de l’environnement naturel bien différente des éleveurs (certains) qui les emploient.
J’essaie d’informer, même s’il peut m’arriver de me tromper où d’interpréter avec ma sensibilité certains évènements. Mais convaincre n’est pas mon objectif, même si je me laisse aller à défendre ensuite dans ces fils de discussion mon point de vue.
Cordialement.
Cette phrase est bien évidemment au crédit de Pierre Rabhi, pour ceux qui le connaissent. Cette précision a sauté lors de la validation de mon commentaire... les voies du système SPIP sont impénétrables.
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