@xana
Je ne comprends pas très bien votre réaction, personne ne dit de détruire l’Iran pour autant. La Russie n’a rien à voir ici. Et puis, l’Occident l’air de rien, ce n’est certainement pas une fin en soi, mais c’est tout de même là que le modèle qui nous procure nos libertés a émergé, et est malgré tout, l’un des rares espaces où elles existent. Rien ne peut justifier ce terrorisme d’Etat envers les femmes en Iran ou en Afghanistan.
@Boaz
On est bien d’accord, c’est ce courage là qui donne de l’espoir dans l’humanité, je veux dire, dans la nature humaine. Et dans l’idée que l’histoire a peut-être un sens, profond, révélé par cet héroïsme.
@Samy Levrai
Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais j’ai écrit précisément sur Agoravox au sujet du covid, et pas pour aller dans le sens du poil.
Quant aux questionnements sur les méchants Russes ou Iraniens, je ne vois pas très bien le rapport entre les uns et les autres. En Iran, il y a une dictature religieuse qui tue la liberté de conscience très concrètement, en tuant des gens, des jeunes filles qui ne réclament pas grand chose finalement, que le droit du choix, l’arrêt de l’oppression, de la violence d’un régime criminel islamiste.
@Octave Lebel
Il n’y aucune maladresse ici, puisqu’elle déclare que « il y a plein de motivations pour porter un voile, et il y en a qui portent des voiles qui sont juste un embellissement en fait » https://www.marianne.net/politique/ecolos/sexiste-en-iran-choisi-en-france-sur-le-voile-sandrine-rousseau-setale C’est typique de ce néo-féminisme qui est dans le déni de la réalité que sous-tend le voile, au regard non seulement de l’infériorité juridique de la femme dans le coran, mais aussi des pressions que bien des femmes subissent dans certains quartiers ou domine un islam rigoriste nourri par les Frères musulmans, les salafistes, qui s’ils le pouvaient feraient la même chose qu’en Iran. On fait du voile islamique un instrument de résistance, voire d’émancipation à front renversé, au nom de la diversité des cultures, de la résistance à une société française dite post-coloniale fantasmée comme raciste, dont la reconnaissance des »minorités" serait une réponse révolutionnaire. Ce personnel politique petit-bourgeois qui vit bien loin des quartiers en question, acquis au multiculturalisme à l’anglo-saxonne est du pain béni pour le libéralisme, dont ils sont les idiots utiles, car cette conception fragmentée du corps social aboutit à une division des forces sociales qui est une catastrophe à l’arrivée, car c’est à la fois tirer un trait sur l’idée de peuple qui est à l’origine de nos grands acquis sociaux, ainsi que démunir celui-ci des moyens communs de les défendre.
@Eric F
Vous avez tout à fait raison. D’ailleurs le travail en protection de l’enfance est autant en prévention dans le soutien aux familles qu’à but de protection d’enfants en risque ou en danger en raison de défaillances, négligences, maltraitances parentales. Ce dont on ne parle jamais, ce qui changerait pourtant nettement la perception de la chose. C’est tellement plus lucratif en termes de buzz de ne parler que de drames et de plus, auxquels on ne répondrait que mal. Il y a aussi un manque de courage politique à défendre les services publics face au attaques qu’ils subissent, d’autant plus que ceux qui nous gouvernent connaissent leurs responsabilités dans cette situation. On peut regretter que les politiques à la tête des départements se fassent si discrets dans ce domaine, mais c’est qu’ils sont pris dans une crise plus globale de la représentation politique, et suivent ainsi le mouvement.
@Michel DROUET
Je crois que vous sous-estimé le rôle sue les départements ont joué depuis 1986 en termes de remontées d’expériences dans l’élaboration d’un cadre de loi qui s’est considérablement enrichi., et a été assez efficient, surtout la loi du 5 mars 2007 réformant la Protection de l’enfance, qui est sans doute la plus concrète, pratique, et la moins idéologique. Les difficultés viennent surtout d’une logique gestionnaire managériale passée du privé au public, avec le nouveau management public, qui a dégouliné vers les collectivités territoriales pour faire évoluer les services publics comme l’ASE vers une politique de résultat. Cela a été d’autant plus aisé sous une critique permanente et valorisée par les pouvoirs publics, d’un monde associatif qui prend fait et cause pour tout ce qui se présente comme victime (reflet d’une société civile aux critiques acerbes), tantôt reprochant de placer à tout va ou de ne pas assez placer, pour servir d’idiot utile à cette évolution. L’Etat recul de plus en plus sur ses missions essentielles, dont un service public qui par essence ne peut être rentable, car son but c’est l’intérêt général. C’est le résultat que l’on vit avec ce pilonnage incessant contre l’ASE, mais c’est surtout un service public qui est attaqué, ce que l’on oublie souvent, avec des prises en charge journée pour les placements de 150 € par jour et plus, totalement à la charge du service, que ce soit en accord avec les parents ou par décision d’un juge des enfants. C’est un service fondamental, de protection de l’enfance qui porte bien son nom, mais qui glisse comme le reste vers une logique du marché qui fait du social de plus en plus un produit. Donc, la recentralisation est un leurre parce que ce n’est pas le problème.
@Michel DROUET
@Yann Esteveny
Oh là là ! Attention complot ! Si ce n’était pas l’ASE qui était visée, ce serait autre chose. Lorsque l’obsession conspirationniste est partout... Soyez un peu sérieux, au lieu de tomber dans cette outrance. C’est un sujet qui mérite un peu de hauteur.
@Com une outre
On s’appuie, essentiellement sur la parole critique, sacralisée, à sens unique d’anciens de l’ASE, comme si le fait d’en avoir été, mettait dans une situation de tout savoir et comprendre, alors que fréquemment ceux qu’on entend donnent l’impression qu’ils confondent la souffrance résultant de l’histoire familiale qui les a amenés vers l’ASE, avec l’institution qui les a protégés, qui sert de bouc émissaire. Il y en a bien d’autres qui pourraient dire autre chose, mais on le les entend pas sous cette déferlante négative. Et derrière cela, où sont les outils d’une analyse objective rigoureuse menée hors de cette pression, de l’émotion ? Où est entendue la voix des travailleurs sociaux dont l’expertise est méprisée ? Sans doute parce que ces derniers sont, eux, dans la rationalité dont on semble avoir perdu le fil. C’est l’époque ou lorsque l’on se présente en victime, tout vous est dû, avec des médias à l’affut de la moindre émotion qu’ils font fructifier en l’usant jusqu’à la corde, sur le mode du scandale pour faire le buzz, attirer la lumière. Il se trouve que s’il y a un problème, c’est celui propre à une gestion managériale, comptable, qui tend à traiter les usagers comme des clients et les travailleurs sociaux mis en situation de faire de l’abatage, avec un nombre de situations ingérables, d’autant plus en période de crise de recrutement. Ne peut-on pas se rendre compte que c’est finalement l’Etat dont on fait le procès, et particulièrement de l’Etat providence, à l’image d’un Bruno Le Maire qui dit qu’il faut en finir avec lui, pour en arriver demain à des missions réduites à peu de chagrin, qu’on repassera au secteur privé docile à rentrer dans les clous des restrictions budgétaires ? C’est ça que l’on veut ? Et tirer un trait sur toute une histoire du travail social inscrite dans l’esprit du service public, ce qui est des plus précieux pour les enfants en risque ou en danger et leurs familles ?
@Com une outre Aucune vision idyllique, le simple constat que bien des aspects de ce qu’est en réalité l’ASE sont oubliés pour lui faire un procès qui ressemble à la politique de la terre brulée, en généralisant des cas d’espèce. Je connais bien l’institution au sein de laquelle j’ai travaillé de nombreuses années. On en arrive à ce que l’un des principaux problèmes aujourd’hui soit la crise de vocation qu’a créé cette charge permanente contre l’ASE, qui fait qu’il y a un manque cruel de personnel et dans les instituts de formation, on déserte la formation d’éducateur spécialisé. S’il y a des mesures non— exécutées, cela n’est pas difficile à régler, il suffit de mettre les moyens humains et matériels, mais cela ne les intéresse pas. J’explique clairement où nous en sommes en matière de conditions d’accueil. Par exemple, pourquoi cacher que l’état de saturation actuel est dû pour une large part au raz de marée des mineurs étrangers (MNA), principale source d’augmentation du nombre de pris en charge, 5000 en 2014 à près de 20.000 aujourd’hui, dont plus de 90 % de garçons, ce qui signe une immigration économique déguisée. Quand pourra-t-on parler de cela et freiner ce mouvement qui explose, bien éloigné en réalité des missions qui sont le coeur de l’ASE, dont le soutien à la parentalité par exemple, la prévention, et la maltraitance sur enfant ? On n’est pas sérieux, et parallèlement, on a des responsables politiques pour lesquels cette question à être hystérisée est devenue une patate chaude, un train fou qu’on envoie droit dans le mur, et qui tétanise l’action publique qui ne donne aucune solution tangible pour sortir de ce mauvais pas. C’est au sein de l’institution et non dans des médias qui en ce moment brûlent tout en place publique, qu’il faut réfléchir et travailler pour que le système surtout ne s’arrête pas, où d’autre enfants de 4 ans avec des brulures, des ongles arrachés, des trous dans la tête, comme on l’a vu dans une actualité récente, se multiplieront, parce que l’on n’aura pas pu intervenir en amont, parce que l’on aura pratiquer la politique de « qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage », et que l’ASE ne sera plus là !
L’Eglise catholique a dû accepter, contrainte et forcée à renoncer d’employer l’Etat, pour assurer son encadrement des consciences et imposer ses rites. Pourquoi ? Parce que la République, c’est-à-dire des hommes qui étaient à la recherche de la liberté d’un libre-arbitre, avaient conscience que c’était le sens d’une histoire reconnaissant à l’homme la faculté à écrire son destin, loin de tout dogme entendant l’imposer comme écrit par avance par une puissance divine. Ces républicains ont ainsi créé un espace de liberté qui n’existait pas. C’est cela qui est défendu avec la liberté d’expression. Et c’est à cela que doivent se plier tous les cultes, ce qu’ils doivent respecter. Mais force est de constater que dans les pays où l’islam est la religion historique il n’y a pas de séparation entre la religion et l’Etat, ce qui conduit en France à cette situation de refus de la liberté d’expression par des représentants de l’islam en France, et trop de nos concitoyens de confession musulmane qui ne comprennent pas que leur religion ne soit pas supérieure à la loi républicaine. C’est un long chemin que de le comprendre, il en va de convaincre. La République ne doit pas discuter autour de cet acquis pour aménager quoi que ce soit, et donc ses représentants, ni la justice, mais l’imposer, car il n’y a rien de plus fondamental comme découverte dans l’ordre des possibilités de l’homme que la liberté de pensée, de conscience et d’expression. C’est au commencement de la citoyenneté et de la souveraineté du peuple. C’est un bien des plus précieux contre tout relativisme.
@Samy Levrai
Vous confondez comme d’habitude politique et religion (sic !). le conflit israélo-palestinien c’est de la politique, et jusqu’alors personne n’est protégé par la police parce qu’il serait en danger en raison d’attaques d’extrémistes juifs qui auraient tué des journalistes, des badauds sur la promenade des Anglais, des enseignants etc. Philippe Val est protégé de longue date parce que l’islamisme vient d’une religion et pas d’une autre, même si tous les extrémismes religieux se rejoignent. La religion et le politique, le recteur de la Grande mosquée de Paris en donne un bel exemple, lisez bien ma tribune.
@Samy Levrai
C’est toujours les mêmes arguments pour éluder la réalité de l’intégrisme en islam. C’est vous qui faites un deux poids deux mesures, ce ne sont pas les juifs qui commettent des attentats sur notre sol au nom de la religion. Et c’est bien au nom de l’islam que l’on entend poursuivre Philippe Val pour tirer un trait sur la liberté d’expression. Arrêtez de regarder la paille que l’autre a dans l’oeil en ne voyant pas l’énorme qui déborde du votre.
Juste défendre la liberté d’expression, cette liberté si chèrement acquise par tous ceux qui ont choisi le chemin de l’émancipation. Ceci, dont les militants ouvriers face à l’emprise de l’Eglise catholique dans l’entreprise lors des combats du XIXe siècle, contre le capitalisme forcené des deux révolutions industrielles. Il ne s’agit pas d’une nouvelle guerre de religion, mais d’un combat contre un nouveau cléricalisme, comme le dit très bien d’ailleurs Philippe Val, « Des gens très religieux qui nous emmerdent et qui veulent qu’on suive leurs préceptes » . Ils veulent faire taire toute contestation, toute critique, en transformant le terme « islamophobie » en délit. Voilà le danger !
@Octave Lebel
Que de PUB ! LFI joue le vote identitaire musulman, et par là-même, la carte du multiculturalisme à l’anglo-saxonne, le chacun son droit à la différence et à sa communauté d’abord, par opportunisme idéologique et électoraliste. On voit ce que cela donne au niveau du social dans les pays qui pratiquent ce mode d’organisation politique = zéro. Car chacun sa communauté ne conduit qu’au piège de la division des forces sociales, le contraire de cette défense des plus pauvres que prétend représenter la LFI, une imposture, rien d’autre. Cette grande entrée opportuniste de la LFI tue tout le reste et l’idée même de combat de gauche dont elle s’affuble, qui ne peut être que républicain, laïque et social.
La laïcité, ça existe. D’une part, on peut l’observer dans nos institutions, l’Etat est séparé des cultes et n’a pas de philosophie officielle, il voit ainsi l’ensemble des individus selon des droits égaux et non chacun selon sa différence, sa croyance. D’autre part, dans les rapports entre les individus, il n’y a aucun préalable d’appartenance à tel ou tel groupe, religieux ou culturel, à aucune « communauté », car ne sont reconnus que des droits et libertés individuels. On se mélange ainsi plus facilement, meilleure façon de lutter contre le racisme. La laïcité est non seulement un principe qui organise l’Etat, mais aussi un art de vivre. Voilà ce que nous défendons en nous opposant au sectarisme qui conduit à l’insulte contre quelqu’un comme Jean-Pierre Obin. Un homme sincère, qui en dénonçant l’entrisme islamiste dans l’école ne cherche qu’à protéger tous les élèves, et non à opposer les uns contre les autres.
Et voilà ! Pendant que l’on amuse la galerie avec la constitutionnalisation de l’IVG dans un contexte de manque de moyens qui ne dit rien de la possibilité réelle d’y accéder, on en profite pour continuer à casser notre Sécurité Sociale en réduisant sa couverture de soin : « Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux précise, vendredi 8 mars, sur franceinfo son projet d’économies sur les affections longue durée (ALD) alors qu’il a déclaré la semaine dernière à l’Assemblée nationale vouloir « réfléchir à la pertinence » de l’actuel dispositif de prise en charge des ALD, qui représente "deux tiers des remboursements" de l’Assurance maladie. » C’est top non ! Un cynisme roi...
Cet article minable participe d’une grande manoeuvre qui rappelle d’autres dénis de l’histoire. Ce type de discours qui cherche par le doute à nous entrainer sur des pentes indignes, on en connait des exemples de « on n’est pas allé sur la lune » à « la shoah, mais c’est quoi ça ? » Agoravox va-t-il comme site se prêter longtemps à ce genre d’écrit qui jette le doute sur un pogrom ?
@Jean J. MOUROT
Effectivement, ces immigrés engagés et révolutionnaires, universalistes, de l’Affiche Rouge n’ont rien à voir avec ceux qui au nom de leur statut d’immigré d’aujourd’hui, demandent à la République de se soumettre à leur religion. L’essentialisation de l’immigré comme porteur de valeurs progressistes en soi n’a aucun sens, mais c’est ce que certains ont investi pour se donner des raisons bien différentes de l’époque de se dire de gauche, après qu’on ait décroché l’icone de « l’ouvrier » et de la lutte des classes, abandonné.
Faisons ce que nous pouvons pour donner son véritable caractère à cette panthéonisation, dont personne ne peut dire si Manouchian et ses camarades qui étaient surtout anticapitalistes, et d’une certaine façon, anti-systèmes, auraient apprécié entrer dans ce temple de plus en plus dédié à un usage très politique de la mémoire. Je n’en suis pas sûr !
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