@Pierre
Vous introduisez la notion d’efficacité dans le débat, à juste titre selon moi.
J’ai été employeur, et avant lourdement formé en matière de stratégie managériale.
Il existe un grand éventail de stratégies managériales, qui s’adressent en fait à des contextes différents. Mais sachez quand même que dans la plupart de ces stratégies, disons celles qui sortent du dogme totalitaire, la motivation des salariés est un élément essentiel.
Pour répondre simplement, je ne crois pas que rendre anodins les licenciements abusifs serait de nature à favoriser la motivation au travail, en fait bien au contraire. C’était d’ailleurs ce qui se cachait derrière les réserves que j’ai écrites en fin d’article.
@Pierre
Libre à vous de désirer vivre dans un monde d’esclaves.
C’est vrai que pour ma part, je suis un peu attaché à l’idée de justice, c’est pourquoi je dois mériter mon titre de franchouillard ...
@Lugsama
Bonjour,
Méfiez-vous des comparaisons. Et des réponses trop rapides. En ce qui concerne les crimes, à ma connaissance, en France, c’est plafonné à perpétuité ; bon, ce pourrait être la peine de mort ...
Plus sérieusement, je crois que vous faites références au « tarif » prévu pour chaque infraction ou délit. Mais justement, on fait à chaque fois référence à une infraction ou un délit précis, et il est logique de légiférer sur une sanction proportionnée à ce délit précis.
A l’inverse, les conséquences d’un licenciement abusif peuvent être à géométrie variable.
C’est en cela qu’il serait illogique de les plafonner, et qu’il serait immoral que quelqu’un ayant subi un immense préjudice du fait de son employeur voit son dédommagement limité. Et ceci en totale contradiction avec le principe fondateur de notre droit national, basé sur le dédommagement du préjudice prouvé.
Bonjour l’auteur et merci ;
Vous m’avez appris au moins une chose et je vous en remercie.
Je ne dirai plus, pour ma fille de 10 ans que j’entraîne en course à pieds, que je pratique « sans lactique », voulant expliquer par là que j’essaie de ne pas dépasser le seuil aérobique, même si je fractionne, proche mais plutôt en dessous de sa vitesse aérobique maximale estimée.
Je dirai dorénavant que je l’entraîne à un « faible niveau lactique ».
En fait, je m’appuie surtout sur son ressenti de récupération, veillant en particulier à ne pas avoir de symptômes douteux au niveau des mollets les lendemains d’entraînement.
Je sais un peu de quoi vous parlez, ayant moi-même été triathlète à un bon niveau, (il y a longtemps) et pratiquant parfois la longue distance. J’ai en particulier observé un « pro » à l’entraînement ... ça ne m’a absolument pas donné envie de devenir un pro moi-même, je n’en avais d’ailleurs vraisemblablement pas le potentiel.
Je crois que vous traitez le sujet avec toutes les réserves nécessaires et je vous en félicite, c’est un sujet bien ingrat tant les différences interindividuelles sont importantes, et relativisent la mise en oeuvre de la théorie sur le sujet.
Dommage que les labos se soient davantage occupés à tenter d’améliorer la performance d’un organisme lambda, y compris de manière douteuse, plutôt qu’à viser l’optimisation du potentiel de chaque organisme. Il est vrai que la complexité du vivant est un obstacle bien difficile à surmonter même pour eux.
Je veux bien me conférer au problème résolu des céréaliculteurs après 1936, à la condition que vous acceptiez de prendre en compte le problème de perte de ressources qu’il en a résulté pour les négociants de votre solution, ce qui vous permettra de constater qu’il s’est agi d’un jeu à somme nulle.
Le niveau de vie (moyen) est fonction de la productivité, pas de la répartition de la production, laquelle à toute petite échelle comme dans votre exemple, est négligeable.
Et la productivité est fonction de la rétribution attendue par l’auteur du travail. Rien de nouveau sous le soleil.
En contestant mon argument, vous me confirmez votre méconnaissance des logiques qui gouvernent notre fonctionnement socio-économique. Peut-être devriez-vous alors vous abstenir de vouloir faire profiter autrui de connaissances dont les fondements me paraissent bien branlants.
Bonjour, Mr Llabrés.
J’ai personnellement quelques doutes sur votre propre niveau en matière socio-économique.
Si j’interprète bien vos propos, vous dites que le Capitalisme est la seule idéologie économique capable de produire des richesses de manière rentable et globale.
Mais que le capitalisme est intrinsèquement inique, ce que je comprends comme le fait qu’il génère par sa mise en oeuvre des inégalités sociales.
Et si j’en crois vos propositions, que je m’abstiendrais de commenter sur le fond, vous pensez qu’il existe un moyen de réduire ces inégalités.
C’est qu’à un âge encore plus avancé que le mien, vous êtes encore un grand naïf.
Le problème des inégalités générées par le capitalisme ne peut être solutionné par un coup de baguette magique. Car ce problème résulte directement de notre mode de fonctionnement humain. Ce problème vient de ce que la motivation au travail résulte du gain espéré, et que c’est celui-ci qui génère l’inégalité. Si vous réduisez l’inégalité, vous réduisez la motivation au travail, vous réduisez la productivité de celui-ci et donc le niveau de vie.
Nos sociétés sont donc le reflet d’un choix économique et social : un grand libéralisme génère d’importantes inégalités mais un haut niveau de vie (par la forte motivation au travail), mais le ressenti des inégalités pèse lourdement socialement (société type US). A l’inverse, un libéralisme « socialisé » limite les inégalités, mais également le niveau de vie (par baisse de motivation au travail), en revanche le ressenti des inégalités est moins pesant (société type européenne).
En clair, c’est aspect de la régulation économique, que vous nous proposez comme un outil, n’en est pas un. C’est avant tout un choix culturel, de la société elle-même. Un Homme politique ne peut aller au-delà des attentes sociétales en la matière sans être contesté.
Et culturellement, nos sociétés évoluent très lentement.
Donc, hélas, pas de solution de ce coté, ni ailleurs, d’ailleurs. Car les ressources naturelles (énergies, matières premières ...) s’épuisent, et la baisse de notre niveau de vie est inéluctable.
Mais ça, un Homme politique qui le prendrait en compte, communiquerait à ce sujet, et tenterait de faire évoluer au mieux notre société en le prenant en compte ne serait pas élu. Il faudra se serrer la ceinture, ce n’est pas un programme électoral réjouissant.
Bonjour,
Pascal L ; Je vois que vous maitrisez bien les enjeux monétaires, et mon ressenti est que le monde, en ce moment (enfin ; les U.S, l’Europe, le Japon (le pire peut-être), la Chine, et probablement pas qu’eux) est en train de tester votre représentation de la monnaie. Ma propre conception est plus restrictive, je considère que la base de l’économie réside dans les biens et les services, et je ne considère la monnaie que comme un moyen de souplesse, réel mais temporaire car la monnaie dispose de ses propres capacités d’auto-régulation sur le long terme.
Ma représentation du monde, à l’heure actuelle, est que la création de biens et services est bridée par le coût des matières premières et énergies, et que la monnaie est actuellement industriellement créée afin de solvabiliser la demande, compenser la tendance déflationniste inhérente au ralentissement économique, et in fine conserver la confiance des investisseurs.
Si votre représentation est valide, ça devrait pouvoir durer encore longtemps. Dans ma propre représentation, dans cinq à dix ans ça sera plié par un défaut de confiance quelque part.
Bonjour Alain,
Je ne trouve aucune contradiction entre les propos de mr Ségaut et ceux tenus par Mr Calignon que je trouve derrière votre lien ?
Méfiez-vous de l’interprétation des propos et des graphiques. Des faillites qui n’augmentent plus que de 1,8%, c’est moins impressionnant que lorsqu’elles augmentaient de 4%, mais ça n’empêche nullement les faillites de continuer à augmenter, comme en témoigne la courbe proposée par mr Ségaut, alors que la courbe retenue par mr Calignon est celle du taux de croissance ...
En fait, la différence entre les auteurs se situe dans l’interprétation des chiffres, l’un y trouvant source d’inquiétudes, l’autre de quoi se rassurer.
Moi, personnellement, des faillites d’entreprises qui augmentent de 1,8%, je trouve pas ça vraiment rassurant.
L’avenir les départagera.
Bonjour,
Pascal L ; Votre représentation de l’économie me semble complètement déformée par le rôle qu’y joue la monnaie.
Celle-ci n’a pas grand chose à voir avec la notion de faillite.
La faillite, c’est simple, c’est ce qui arrive lorsqu’on dépense plus qu’on ne gagne, et que les prêteurs ne veulent plus financer.
Les Etats-Unis, par exemple, bien qu’ils disposent de la monnaie de réserve que tout le monde leur envie, sont parfaitement en faillite au même niveau que la France ou plutôt pire. Ca ne se voit pas plus qu’en France, car là-bas aussi la banque centrale assure. Mais les investisseurs traditionnels ne suffisent plus à financer son déficit gigantesque.
Quant à la crise actuelle, elle résulte principalement des difficultés d’accès aux ressources naturelles, et en particulier énergétiques, et absolument pas de la monnaie. C’est moins fantasmagorique, mais ça explique beaucoup mieux ce qui se passe.
Bonjour,
Et merci de vos alertes, mr Ségaut.
Vous devez le savoir aussi bien que moi, le problème est mondial plutôt que français, mais il est vrai que la France détient un record sur sa capacité à marcher à coté de ses pompes en rêvant à des jours meilleurs. Et c’est vrai que ce système « je ne bouge pas et j’attends que ça s’améliore » commence à donner des signes de faiblesse : fin de l’efficacité des stratégies de relance en matière d’emploi et financière, tensions dans les relations avec les dirigeants européens.
Il ne s’agit pas en l’espèce de reculer pour sauter plus loin, mais bien d’attendre le plus longtemps possible avec pour principale conséquence que l’on coulera plus vite et profond.
La gestion de l’Etat français n’a peut-être jamais été aussi proche du théâtre.
Les réactions à vos alertes en disent long sur le rapport à la réalité de nos concitoyens.
Bonjour,
En matière de faillite, la monnaie est un élément mineur.
La faillite résulte le plus souvent de la perte de confiance des investisseurs qui financent un
déficit structurel.
Ce n’est pas un problème d’euro, mais de gestion.
Bonjour,
Ce que je vous ai exposé, AJH, ce sont des arguments, et je vous ai posé un défi d’une simplicité enfantine, pourquoi n’y répondez vous pas, préférant me renvoyer à l’importante documentation partageant vos fantasmes, y compris dans le secteur académique de l’éducation !
Vous n’ignorez probablement pas que des gestionnaires comme J.P. Voyer, ce sont amusés à démonter point par point ces théories acadabrantesques, vous en trouverez trace sur le site de Paul Jorion (ah oui c’est vrai, il vous avait viré, encore un libéral dogmatique, sûrement) sous le titre « une histoire à dormir debout », dans les dossiers relatifs à la monnaie.
Bon, il faut bien que les bonimenteurs bonimentent, ils n’ont que ça à faire.
Et si vous répondiez à mes arguments, et me montriez une seule banque, une seule, dont le bilan atteste qu’elle a créé de la monnaie, pour une fois ?
Bonjour,
Il n’est guère fréquent que je plussoie joletaxi, mais dans ce domaine, celui de la monnaie, il est clair pour moi que sa compréhension du sujet est bien plus réaliste que celle de l’auteur, qui déforme la réalité en martyrisant la sémantique à des fins idéologiques grossières.
Pour financer les crédits qu’elles accordent, les banques utilisent leurs fonds propres, puis les dépôts de leurs clients et enfin empruntent si nécessaire. Oui, empruntent et paient pour ça, ce qui indique à n’importe quel lecteur souhaitant s’appuyer sur le bon sens que les banques de second rang ne créent pas de monnaie, elles n’en ont tout simplement pas le droit.
Les idéologues du secteur s’appuient sur une confusion : les banques « prêtent » plusieurs fois le montant de leurs fonds propres, ce qui laisse croire à cette création. Mais la solution est simple et bête, quand leurs fonds propres ne suffisent plus, elles « prêtent » les dépôts de leurs clients et empruntent si nécessaire.
Seconde confusion, dont je doute qu’elle soit involontaire de la part des économistes qui prêchent en coeur la création monétaire des banques de second rang : Ce que faisant (le crédit), ces banques sont l’instrument principal de remise en circulation de la monnaie « dormante », et génèrent de ce fait une augmentation importante de la monnaie en circulation. Il n’y a pas davantage de monnaie qui circule, c’est la même qui circule de nombreuses fois, passant de compte à compte. Simplement, pour des gens qui cherchent des boucs émissaires pour appuyer leur idéologie, et qui gagnent même de l’argent à le faire, il est plus productif de parler de « création » (nouvelle transmutation ?) que de circulation monétaire.
Ce point est d’ailleurs très facile à trancher pour un gestionnaire, car au moins une fois par an, les banques sont tenue de faire un bilan patrimonial (leur bilan) et il est possible de les consulter.
Je vous mets au défi, AJH, de me trouver une seule banque dont le bilan fait apparaître que le montant des crédits accordé est supérieur à la monnaie dont dispose la banque par ses fonds propres, les dépôts de ses clients, et ses emprunts. Car alors oui, une telle banque aurait prêté de la monnaie dont elle ne disposait pas, et l’aurait donc créée !
Je crois qu’avant que vous ne me produisiez un tel bilan, j’ai largement le temps de récolter mes salades, et je vous laisse aux vôtres.
Bonjour,
Sachant que l’auteur a un intérêt pécunier à ne pas vous comprendre (ce qu’il retire de la vente de ses livres), vous ne risquez pas de le convaincre ...
Bonjour,
Excuse moi Foufouille, mais de nombreux animaux font usage d’outils, et il n’y a personne pour les incorporer à l’espèce humaine, ton critère est douteux.
Bonjour,
Comment devient-on Homme ?
Il a fallu faire un choix à ce sujet, et je crois que le consensus actuel, qui aborde ce point à travers la bipédie comme mode principal de déplacement, a du sens, au moins si on accepte l’idée que le développement du cerveau qui nous caractérise est lié à la libération des membres antérieurs autorisée par la bipédie.
Cela dit, on peut être Homme, on en est selon moi pas moins animal pour ça ...
Bonjour,
Si la bourse américaine chutait par le passé, c’est parce qu’elle le pouvait.
L’auteur n’a manifestement pas compris qu’au niveau de gravité de la crise actuelle, la bourse américaine n’a tout simplement plus le droit de décrocher, et que des moyens conséquents sont mis en oeuvre à cet effet.
Cela ne veut pas dire que la bourse américaine ne dégringolera pas, cela veut simplement dire que lorsqu’elle décrochera de ses sommets, c’est qu’alors le gouvernement américain ne disposera plus d’aucun moyen de l’empêcher.
Autant dire qu’à ce moment là, il n’y aura pas que la bourse américaine qui flanchera, mais probablement l’ensemble des systèmes sociaux économiques dont nous dépendons à peu près tous, en raison des effets systémiques propres à ce genre de systèmes.
Je ne saurais que vous conseiller de soigner vos potagers et vergers, car tôt ou tard, vous vous féliciterez de l’avoir fait.
Bonjour,
Oui, l’histoire de Nauru en dit long sur notre mode de fonctionnement, à nous autres homo sapiens.
Mais vouloir en sortir restera utopique tant que ce mode de fonctionnement ne sera pas accepté pour ce qu’il est, c’est à dire probablement jamais.
Alors, comme à Nauru, mais à une toute autre échelle, le retour à la réalité ne va plus tarder pour nous. Moins de dix ans probablement, moins de cinq ans peut-être.
Et comme là-bas, à peu près personne ne comprendra rien à ce qui va se passer.
L’abondance, nous en prendrons conscience lorsqu’elle cessera.
Ainsi va la vie ...
Bonjour,
Pour comprendre qu’une croissance infinie n’est pas possible dans un monde fini, aucune expertise n’est nécessaire. Plutôt le bon sens, à condition de bien vouloir en faire usage ...
bonjour Alexis Toulet.
Vous pouvez croire ce que vous voulez, mais la question du comportement humain, j’ai passé ma vie à l’explorer, tant au niveau théorique (Psychologie, sociologie, éthologie, sciences cognitives ...) qu’au niveau pratique, par une carrière dans le secteur social et son encadrement, et une pratique personnelle riche. Si bien que sans prétendre détenir une vérité en la matière, je puis vous assurer que je pourrais néanmoins lourdement argumenter mon positionnement, et je le ferai sans déplaisir si cela vous intéresse, ce qui est rarement le cas ...
Alors, le comportement humain est parfaitement en ligne avec une modélisation datant d’une trentaine d’année, nommée « sélection de parentèles », qui stipule grossièrement que les espèces vivantes agissent en toute circonstances en vue de favoriser la transmission de leurs gènes, en se référant inconsciemment à leur apparentement au sein de leur environnement.
La manière dont on passe des gènes aux comportements est chimique, via une structure instinctive héritée, elle même régulée au niveau hormonal. C’est sur cette structure de base que viennent se greffer nos comportements « évolués », du niveau acquis culturels, ou issus de notre conscience, lesquels ont en fait été sélectionnés au cours du processus d’évolution par le bénéfice de la souplesse qu’ils apportent, dans l’objectif ... d’une transmission de nos gènes plus efficace.
Mais lorsque l’on entre dans le vif du sujet, il y a peu de doutes que ces niveaux « évolués » sont de fait assujestis au niveau instinctif de base, lequel ne se révèle de nos jours que sous un stress extrême.
Une telle représentation est peu entendable par le profane, dans le sens où elle prive celui-ci (et pas que lui) d’une liberté d’action dont il croit bénéficier mais qui n’est qu’une illusion. Elle a aussi pour conséquence de priver, à ce jour et vu son peu de conscience de cet état de fait, l’Homme de toute capacité d’infléchir la trajectoire qui lui est tracée par son génome. Et en ce sens, Dennis Meadows aura probablement raison, et bien plus tôt que les gens ne l’imaginent ...
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