L’article me parait très réducteur.
Certes, l’aspect volontariste, souvent héroïque, des personages principaux des romans de Jules Verne est une constante. Le capitaine Hatteras, ou Kéraban le Tétu par exemple, illustrent bien cet élément caractérisque de ses héros. Mais au delà de ces personnages animés de volonté farouche (souvent par idéal, que ce soit d’aventure ou de patriotisme, voire d’idéal humaniste), que d’autres héros infiniment plus complexes. Que dire d’Hector Servadac, ou des anti-héros de la chasse au météor, ou des naufragés du Chancellor... ?
Nombres de romans de Jules Verne contiennent aussi de vigoureuses critiques envers la société industrielle qui émerge ou le capitalisme sauvage (Les indes noires, famille sans nom, P’tit Bonhomme, les naufragés du Jonathan...).
Si l’héroïsme est effectivement très souvent glorifié, les romans de Jules Verne, et la société, le monde qu’il dépeint, n’ont rien d’ennuyeux ou d’ordonné. Certes, on y retrouvera aussi nombre de clichés typiques de la fin du 19ème siècle (sur les juifs ou les noirs par exemple), mais ce que décrit Jules Verne, c’est aussi la possibilité de changement par la volonté de quelques uns, que ce soit pour se tirer d’affaire (l’ile mystérieuse, deux ans de vacances...) mais aussi pour défendre des causes nobles, voire éthiques (Mathias Sandorf, la Jangada...).
@ffi : c’était de l’ironie, du second degré... après tout, n’est-ce pas Dieu tout puissant qui serait responsables de ces fausses couches ? (de l’ironie je vous rappelle)
et non, les avortement spontanés ne sont pas, sauf exception des « accidents », mais c’est un autre sujet
Ce texte est une parodie, pas une analyse historique ! Et l’on n’est pas obligé de suivre votre interprétation personnelle de la vie au premier siècle en palestine et des premiers textes liés au christianisme... Faites un effort de modestie et d’humour, si les neurones de votre cerveau vous le permettent encore.
L’avortement n’a rien de banal pour les femmes, encore moins pour celle qui ont dû y recourir. Il s’agit presque toujours d’un geste traumatique et pas d’une partie de plaisir, et celles qui y ont recours le font que parce qu’elles ne voient pas d’autre solution, soit pour des raisons sociales/familiales, soit parce qu’elles ne se sentent pas capables d’élever un enfant à ce moment de leur vie. L’autorisation de l’IVG a sauvé des millers de vies de femmes qui autrement subissaient les affres des avortements clandestins.
Sémantique en effet plus sérieusement, le nombre d’IVG par an n’a pas changé depuis de très nombreuses années. Comme l’indique l’auteur, il n’y a donc pas eu « d’explosion » des IVG (il faut se souvenir aussi du nombre important de décès de femmes avant l’autorisation légale de l’IVG), même si ce nombre demeure trop élevé et demanderait une meilleure pédagogie sur la contraception auprès de certaines catégories.
En matière de moeurs, les prédictions catastrophistes s’avèrent fort rarement exactes, et les lois suivent généralement plutôt qu’elles ne précèdent l’évolution de la société.
C’est un peu hors sujet, mais vous faites une erreur d’appréciation ici : le stade foetal ne commence qu’après la 8ème semaine, donc s’il y a bien environ 200.000 IVG par an en France, un certian nombre concerne des embryons et non des foetus. Pour votre information, il y a aussi entre 20% et 40% d’avortement spontanés (fausses couches) chez les femmes... (qui est responsable de ce massacre.... ?).
Ceci mis à part, le texte de l’auteur ne manque pas d’humour, ce qui semblait un peu manquer dans ce débat... Je pense qu’il ne serait pas inutile de regarder comment les choses ont évolués chez nos voisins qui ont autorisés le mariage homosexuel, par exemple en Espagne, pays éminemment catholique. Après moult manifestations, la loi est passée et a été appliquée, et ce sans bouleversement de la famille, des valeurs ou de la société.
Beaucoup de bruit pour pas grand chose à mon avis.
L’auteur continue sa croisade anti-vaccination sur Agoravox, à raison d’un article par semaine ces derniers temps. Comme il s’agit bien d’une croisade, toute argumentation scientifique est bien évidemment proscrite.
Pour la petite minorité de lecteurs dont la conviction n’est pas faite, je me permets ici d’apporter quelques lumières sur l’example cité de la vaccination contre la variole aux Philippines au début du 20ème siècle, après passage des Philippines sous responsabilité américaine.
Contrairement à ce qu’indique l’auteur, la variole, endémique aux Philipinnes depuis très longtemps, faisait au 19ème siècle (sous domination espagnole) plusieurs milliers (voire dizaines de milliers) de morts par an. Ce chiffre a fortement baissé une fois l’effort de vaccination intensive entrepris au début du 20ème, sauf dans les années 1918-19, au plus fort d’une très importante vague épidémique.
L’auteur suggère que la mortalité due à la variole a fortement augmentée suite à cet effort de vaccination. Mais l’analyse des faits ne confirme pas cette vision (voir notamment l’article de John C. Mc Vail publié dans le British Medical Journal. 1923 January 27 ; 1(3239) : 158–162 « Small-pox and Vaccination in the Philippines »).
En réalité, cette vaccination s’est heurtée à deux problèmes majeurs : une très forte surestimation du nombre de personnes effectivement vaccinées (souvent d’un facteur 2, faute de personnel qualifié et de rapport exagérés de la part d’autorités locales), et un taux de vaccination effectif faible (entre 25 et 50% d’échec), en raison de la grande difficulté de maintenir la chaine du froid (les vaccins lyophilisés ne formaient qu’un quart des stocks disponibles, et préserver les vaccins « humides » à température froide dans un pays tropical se révélà être un défi majeur). Lorsque les données sont analysées en détail, on découvre que seules environ 7% des personnes effectivement vaccinées furent affectées par la variole, et que les fatalités lors de l’émidémie de 1919 touchèrent surtout les enfants de moins de 4 ans qui n’étaient pas vaccinés.
Ces difficultés expliquent largement pourquoi il fallut une vingtaine d’années de campagnes de vaccination avant de réduire totalement l’impact de la variole aux Philippines.
Les candidats FdG ont obtenu de très mauvais résultats lors des dernères élections législatives partielles.
Certes, les partielles sont rarement favorables à la gauche en raison des faible taux de participation, mais on constate que le FdG, comme dans une moindre mesure le FN, n’ont pas du tout profité de la débacle du PS.
S’il faut se garder de conclusions trop hatives, cela suggère néanmoins que vu la crise actuelle, les électeurs déçus par le PS se tournent plutôt vers une opposition traditionnelle (centre-droite modérée) perçue comme étant mieux à même de gérer l’économie (et donc de créer de l’emploi), même si M Mélanchon conserve personnellement une bonne côte de popularité (mais là aussi attention : F Bayrou demeure très populaire mais ni lui ni surtout son parti n’ont jamais percé en matière de crédibilité).
Bon article, qui témoigne d’une dérive inquiétante (ce type de pratique n’existait pas dans cette entreprise il y a quelques années).
Après lecture, je me suis rendu sur le site d’offre d’emplois de Sanofi : la plupart des offres sont effectivement pour des stages. Intrinséquement, il est plutôt positif de voir une grande entreprise proposer de telles possibilités d’expérience professionnelle à des étudiants en fin d’étude. Mais deux problèmes se posent :
- d’abord, étant donné la taille du groupe, le nombre d’offre pour de vrais CDI (les CDD sont trèspeu nombreux) est très faible. Même en tenant compte de la situation économique, cela est inquiétant, car cela signifie un non-remplacement des départs à la retraite et l’absence de développement de la société. Il est néanmoins possible que cela signifie aussi une mauvaise gestion des postes à la DRH (pour ne prendre que cet exemple, les postes en R&D ne sont que très rarement publiés sur les sites des entreprises, simplement parce que les services de R&D préfèrent recruter eux-mêmes et passer eux-mêmes des annonces dans des journaux scientifiques plutôt que de confier cette tâche aux RH, qui ne connaisent pas bien les compétences requises).
- ensuite, comme l’indique l’auteur, si un certain nombre d’offres de stages proposées sont très claires et correspondent effectivement dans leur profil à des stages de fin d’étude, une proportion non-négligeable correspond effectivement, par leur description, à des emplois réels (que ce soit par leur contenu ou par la fomation requise), ce qui constitue un abus manisfeste.
Il ne serait pas inutile que les services de l’emploi adressent une mise en garde sévère contre ce type de pratique.
Aucune étude (aucune !) n’indique la plus petite tendance à un accroissement de l’homosexualité chez les enfants de parents homosexuels. La question d’un accrcoissement de la proportion par ce biais ne se pose pas. Si l’on est inquiet du renouvellement de la population, on doit plutôt regarder les conditions sociales, le modèle de société, qui influent le nombre d’enfants par couple à l’échelle globale, et absolument pas l’homosexualité.
La question de l’adoption par des couples homosexuels d’enfants hors couples est aussi un faux problème. L’adoption international est en voie de disparition. Le parcours du combattant pour un couple hétérosexuel est déjà extrêmement long (et tend vers les 5 années d’attente après agrément). Mis à part cas spéficiques (comme pour des enfants à besoins spécifiques en raison de handicaps), les couples homosexuels ne devraient pas se faire d’illusion : l’adoption d’enfants autre que ceux de leur propre couple sera extrêmement difficile. Donc on ne parle ici que de l’adoption par l’un des deux époux/ses des enfants de l’autre. Ici comme pour toute adoption, une enquête préalable, toujours très poussée, pemet de vérifier que l’intérêt de l’enfant est bien respecté et prioritaire, et que l’environnement familial est équilibré.
En réalité, le seul problème réel de ce débat, qui n’est pas lié au mariage lui-même, est celui de la procréation médicalement assistée, dans la mesure où les homosexuels ne sont pas stériles (enfin, la plupart), et donc ne présentent pas de condition médicale justifiant un traitement. C’est un débat complexe, et éthique à avoir (en prenant son temps), qui doit être dissocié de celui du mariage qui lui ne pose objectivement pas vraiment de problème.
Je pense que l’argumentaire de l’auteur fera certainement basculer vers le camp des favorables à ce projet de loi de nombreuses personnes indécises, tant il contient d’énormités.
Le plus remarquable est sans doute l’argument « utilitariste » : très sympa pour tous les couples âgés de plus de 45 ans qui souhaitent se marier... leur projet n’ayant pas d’utilité sociale (puisque n’ayant pas vocation à faire des enfants), on se demande vraiment pourquoi ils sont encore autorisés à se marier...
On trouvera bien sûr des éléments comiques dans chaque chapitre de cet argumentaire.
L’argument juridique par exemple, indiquant que l’union homosexuelle est « par définition stérile », qui semble oublier que beaucoup d’homosexuels ont déjà des enfants... (ou en souhaitent). J’imagine aussi que l’auteur souhaite aussi interdire le mariage aux couples hétéro sexuels stériles...
L’argument historique est aussi assez hilarant, et omet bien sûr de rappeler que nous parlons ici d’une société laïque, et qu’il existe des français qui ne se rattachent à aucune religion.
Quant à l’argument de parentalité, on entre de plein pieds dans la mauvaise foi : il n’existe aucun élément permettant de dire « qu’ Etre élevé dans un couple homosexuel présenterait donc un certain danger pour la construction de l’enfant ». En revanche, il existe des études indiquant des risques pour les enfants élevés par des personnes seules (donc l’auteur doit promouvoir l’interdiction d’avoir des enfants sans être en couple stable, l’interdiction du divorce ou de la séparation...), des risques pour les enfants élevés par des parents alcoliques (donc interdiciton de sa consommation par les parents), des risques pour les enfants élevés par des parents de condition sociale très modeste (donc interdiction d’avoir des enfants pour les pauvres), des risques pour les enfants élevés par des parents habitants en banlieue, des risques pour les enfants de parents dépressifs, on soupçone même des risques pour les enfants de parents bornés...
Comme l’auteur, il parait donc sage de dire que "Le principe de précaution implique donc de ne pas consacrer au plan
parental le modèle de l’union de parents pouvant présenter des risques pour les enfants à égalité avec celui de
l’union de parents ne présentant pas ces risques, l’intérêt et le droit de l’enfant prévalant sur
la volonté de reconnaissance sociale d’une minorité et sur son désir d’enfant."
reconnaissance sociale d’une minorité et sur son désir d’enfant.
Je partage votre avis ; j’ai eu un peu de mal à comprendre l’argumentaire de l’auteur qui mélange de nombreux arguments locaux avec des généralités, et quelques inexactitudes (le siège de Sanofi est à Paris, pas à Antony...).
Sur P Devedjan et ses concurents, le choix des électeurs devrait être assez simple.
Le député sortant est UMP tendance Fillon, et est a le soutient de la droite et du centre. C’est assez clair.
En face, il y a un jeune chevènementiste qui est le candidat de la majorité présidentielle (soutenu par le PS, EELV, le PRG). C’est aussi assez clair.
Et puis il y aura des candidats FN, FdG et quelques autres, mais dans une élection partielle qui ne mobilise en général pas grand monde, on peut s’attendre à un duel classique au second tour. Léger avantage à mon avis au sortant en raison de la nature partielle de l’élection qui leur profite en général.
Effectivement, le Revaxis n’a pas d’AMM pour les moins de 6 ans.
Les vaccins disponibles contenant les valences obligatoires diphtérie, tétanos, polio, fièvre jaune sont les suivants :
o Pour les valences diphtérie-tétanos-polio
Vaccins monovalents :
- Vaccin IMOVAX Polio®,
- Vaccin tétanique Pasteur.
Vaccins divalents :
- Vaccin DTvax non commercialisé mais qui peut être fourni sur demande par la firme (Sanofi Pasteur).
Vaccins trivalents :
- Vaccin DTP : ce vaccin n’est actuellement pas disponible et ce de manière durable,
- Vaccin dTP (REVAXIS®) : vaccin à concentration réduite en antigène diphtérique, adapté aux rappels de l’adulte mais pas à la primo vaccination des enfants. Utilisable (en raison de l’indisponibilité du vaccin DTP) de manière transitoire chez l’enfant à partir de l’âge de 6 ans.
Vaccins quadrivalents :
- Vaccins de l’enfant : DTCaP : TETRAVAC-ACELLULAIRE® et INFANRIX TETRA®. Utilisables pour la primo vaccination et le rappel de 16- 18 mois et recommandés pour le rappel de 13- 15 ans,
- Vaccins de l’adulte : dTcaP : REPEVAX® et BOOSTRIX TETRA® : vaccins à concentrations réduites en antigène diphtérique et coquelucheux, non recommandés chez l’enfant âgé de moins de 18 ans.
Vaccins pentavalents : DTCaPHib : PENTAVAC® et INFANRIX QUINTA®. Utilisables pour la primo vaccination et le rappel de 16- 18 mois.
Vaccin hexavalent : INFANRIX HEXA®. Utilisable pour la primo vaccination et le rappel de 16- 18 mois.
o Pour la valence fièvre Jaune : vaccin STAMARIL® : possède une AMM à partir de l’âge de 6 mois.
Pour les primo-vaccination, le quadrivalent DTCaP est sans doute le mieux adapté ; la vaccination contre la coqueluche demeurant recommandée :
Le nombre de cas de coqueluche a très fortement baissé depuis l’introduction du vaccin. La maladie est rare chez l enfant mais persiste chez le nourrisson car la primo-vaccination se fait à l âge de 2 mois. La coqueluche est la première cause de décès par infection bactérienne communautaire chez le nourrisson entre 10 jours de vie et 2 mois, et la troisième cause (13%) tous âges confondus. Suite à la recrudescence de cas graves chez le nourrisson, la surveillance de la coqueluche a repris en 1996 par le réseau Renacoq après plusieurs années d’arrêt.
Je n’ai pas entendu parler de problèmes spécifiques liés au vaccin contre la coqueluche (même si bien sûr comme pour tout vaccin il y a un faible risque d’hypersensibilité).
Encore un example typique d’articles de vaccination-bashing tels qu’ils fleurissent sur Agoravox.
L’auteur aurait dû s’informer un peu plus de la situation, mais l’objectivité n’est bien sûr pas le fort des anti-vaccins... alors pour compléter :
Pour permettre aux enfants d’être vaccinés dans les temps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a autorisé l’utilisation d’un autre vaccin le Revaxis® (vaccin diphtérique à dose réduite, tétanique, poliomyélitique), jusqu’alors réservé au rappel chez l’adulte à partir de 18 ans. L’Afssaps a accordé l’extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) à ce vaccin en rappel chez les enfants à partir de l’âge de 6 ans comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays d’Europe.
Les parents peuvent donc toujours faire vacciner leurs enfants contre la diphtérie, le tétanos et la polio sans problème... J’ajouterais néanmoins que la vaccination contre la coqueluche est fortement conseillée étant donné la sévérité de cette maladie pour les jeunes enfants, mais aussi pour les personnes âgées qui peuvent être contaminées par des enfans ou adultes malades/contagieux.
@l’auteur
Les époux ont des droits vis à vis de leurs enfants, mais cela ne signifie pas que c’est l’objet du mariage, en tout cas certainement pas actuellement (nombre de mariages sont célébrés entre époux dont l’âge est assez avancé...). Dans le cas de couples mariés homosexuels, ceux-ci auront donc des devoirs envers leurs enfants comme pour les autres couples mariés, cela me semble normal. Le code civil a comme vous le savez été rédigé il y a quelques temps...
Quant aux enfants adoptés et à leur recherche de leurs racines, il s’agit là d’un sujet complexe, qui est abordé de façon très variables par les enfants (tous ne recherchent pas leurs parents biologiques, loin de là). L’élément principal est ici l’acte d’abandon et ses conséquences, et non le lien biologique (l’immense majorité des enfants adoptés considère ses parents adoptifs comme ses seuls parents, et la filiation qui s’établt est avec ses parents adoptifs).
L’auteur, comme nombre de commentateurs de ce projet de loi, semble faire une série d’erreurs sur ce que constitue le mariage.
Le mariage n’est pas destiné à faire des enfants.
Le mariage instaure une communauté de vie entre deux personnes, et établi des responsabilités de chacun des mariés vis-à-vis de l’autre, et des enfants s’il y en a.
Deux hétérosexuels peuvent parfaitement souhaiter se marier sans avoir aucunement le souhait d’avoir des enfants, ou souhaiter avoir des enfants sans souhaiter se marier.
Quant au problème de la filiation parfois soulevé, il l’est souvent de façon insultante vis-à-vis des parents adoptifs et des enfants adoptés. Des parents adoptifs sont les parents de leurs enfants adoptés, de façon pleine et entière, sans pour cela qu’il y ait un lien génétique entre-eux.
Qu’instaure donc ce mariage pour tous ?
Il permet une égalité de traitement entre couples, quelque soit le sexe des mariés, devant la loi (par exemple dans la transmission du patrimoine, la reversion des pensions etc.).
Il permet une égalité de traitement et des responsabilités éducative vis-à-vis des enfants existants. C’est un point majeur. Cela permet non seulement un partage de l’autorité parentale mais aussi l’instauration de droits de successions pour les enfants du couple, s’ils ont été adpté par l’autre parent.
On touche ici à l’un des sujets sensibles : l’adoption.
Soyons clairs : ce droit à l’adoption ne sera effectif quasiment exclusivement que vis-à-vis des enfants déjà existants. La situation de l’adoption, notamment internationale, est devenue si difficile que les chances d’un couple homosexuel d’adopter un enfant en dehors du couple sont extrêmement faibles, autant qu’ils ne se fassent pas d’illusion, sauf pour des enfants à particularité (c’est à dire atteint de pathologies ou de handicaps sévères), mais on entre ici dans un autre monde. Pour information, la durée moyenne d’attente d’un couple hétérosexuel pour adopter atteint maintenant environ 5 ans. Vu les conditions maintenant posées pour l’adoption, seuls les couples stériles de moisn de 40 ans ont encore des chances raisonnables de pouvoir adopter des enfants assez jeunes et en bonne santé, et cela va rapidemment se tarrir à l’internationnal.
Donc on parle ici essentiellement de l’adoption par l’un des mariés de l’un ou des enfants de l’autre marié.
Reste enfin le droit à la procréation médicalement assistée. C’est sans doute le seul élément encore vraiment sujet à débat. Théoriquement, la PMA est réservée aux personnes stériles. Or les personnes d’un couple homosexuel ne sont pas, sauf exception bien entendu, médicalement stériles.
A juste titre, de nombreux commentateurs soulignent que l’enfant n’est pas un droit, et le mariage n’a aucune raison d’ouvrir un tel droit. Des mariés homosexuels doivent-ils être considérés comme médicalement stériles ? La question mérite débat, et à titre personnel, je pense que ce sujet ne dervait pas être inscrit dans le projet de loi car il pose des problèmes éthiques sérieux, qui sont sans rapport avec les capacités d’éducation des couples homosexuels (à titre personnel là aussi, je pense que deux parents valent mieux qu’un pour un enfant, quelque soit le sexe des parents).
En réalité, le coran indique à multiples reprises (notamment dans les sourates indiquées par l’auteur) que Dieu a applani la Terre.
S’il est légitme, dans le contexte historique, de penser que cela signifie une Terre plate, on pourrait aussi argumenter d’une érosion de sa surface sans référence à son volume.
L’essentiel est bien sûr ailleurs : le Coran est un texte ambigu. Il permet de multiples interprétations, comme beaucoup de textes religieux. Mis à part pour certains passages très explicites, sa lecture littérale n’a guère de sens. Un travail de réflexion sur son sens est d’ailleurs encouragé, et l’« interprétation » du Coran est un élément fondamental de l’islam, qui explique d’ailleurs sa diversité. Fondamentalent, cela suggère aussi que l’« intégrisme » musulman n’a guère de sens, dans la mesure où on ne pas pas avoir de lecture intégrale du coran. Les différentes interprétation du coran ont donné lieu à de multiples guerres intestines, mais la réalité est sans doute qu’aucun ne peut se prévaloir d’une lecture « ’exacte », le coran appelant naturellement à une réflexion sur son sens et à un mise en adéquation avec soi-même, en dehors de quelques « piliers » qui assoient son dogme.
La création de ce parti était devenu chose inéluctable depuis de nombreux mois (même si l’auteur n’en paraissait pas convaincu lorsque je le lui avait annoncé...). Nécessité fait loi pourrait-on dire. Certes, il a fallu plus d’un an pour que cette nécessité s’impose aux responsables divisés et aux égos démesurés de la galaxie centriste, mais la pression de la base (notamment celle des élus locaux) et de l’électorat central et modéré était devenue irrésistible.
Trois éléments ont conduit à ce succès souligné par les média :
- l’echec de Nicolas Sarkozy et de sa politique droitière, et la guerre des chefs à l’UMP, qui crée des clivages et des mécontents à droite ;
- le refus absolu de la gauche à chercher un accord avec le centre, et sa préférence pour l’alliance traditionnelle des partis de gauche ;
- l’échec de François Bayrou à rassembler autour de lui, en raison de son incapacité à clarifier ses alliances, et donc à peser sur la vie politique.
Par rapport à ses prédécesseurs dans l’espace politique modéré, l’UDI a deux atouts : une dimension écologique incontestable, domaine déserté par EELV dont l’existence a éclaté de fait, se réduisant à sa simple composante gauchisante des Verts, rendant orphelins les électeurs de centre-gauche à conscience environnementale, et sa capacité à reconquérir les territoires de part son idéologie très décentralisatrice, comme le démontre le ralliement très rapide de nombreux élus locaux, mal à l’aise avec les systèmes pyramidaux et centralisateurs de l’UMP et du PS. Mais elle devra aussi faire face à des défis : JL Borloo, qui a su imposer son leadership par défaut (en l’absence de Bayrou), ne peut prétendre à incarner un candidat présidentiel crédible (même si 2017 est encore loin), et la réunion des différentes composantes de l’UDI ne manquera pas d’entrainer des petites luttes d’influence locales potentiellement délétères lors des futures élections.
Pour autant, comme le souligne l’auteur, l’UDI a su démontré lors de ce congrès fondateur sa capacité à relier des valeurs traditionnelles du centre (Europe, rigueur financière) et d’autres plus progressistes (environnement, progrès social). Les vigoureuses critiques exprimées par les leaders de l’UMP sur ses ambitions et sur le ralliement de figures inattendues comme Chantal Jouanno démontrent que la menace est prise très au sérieux à droite quant aux capacités de l’UDI à réaliser des scores importants, au moins lors des élections intermédaires de 2014-2015.
Si la stratégie politique de l’UDI devrait rassurer les électeurs modérés quant à sa capacité à remporter des élections (et donc à appliquer ses idées) ce qui était le défaut majeur du MoDem, son succès dépendra à la fois de sa capacité à proposer un projet de société original, différent de celui de l’UMP, et à celle de JL Borloo de limiter les querelles internes.
Le second point s’avèrra peut-être plus aisé à réaliser (car seule l’union est susceptible de redonner du pouvoir à ses dirigeants) que le premier, qui nécessite lui une véritable stratégie de débat d’idée et d’ouverture aux problèmes actuels. C’est donc sur le contenu et la vision que sera jugé l’UDI dans les mois à venir, à sa capacité à proposer des solutions originales en cette période de crise. Mais on ne peut que souhaiter que cela fonctionne, étant donné les ratés à répétition du gouvernement et de la majorité actuelle, et la piètre image donnée par l’UMP dans sa critique stérile.
J’ai pu lire un certain nombre de réactions scientifiques à cette publication.
Deux éléménts principaux émergent, comme je l’avait suggéré dans mon commentaire :
- un problème statistique : le faible nombre de rats, notamment dans le groupe témoin, ne permet pas de conclure de façon fiable à une augmentation statistique du nombre de tumeurs ;
- l’apparition normale de tumeurs chez cette souche de rat au cours du vieillissement, ce qui rend problématique des études chroniques à long terme en se basant sur ce critère ;
A cela s’ajoute d’autres problèmes liés à l’alimentation des rats par du maïs, problème connu et qui augmente la fréquence d’erreurs.
L’absence d’effet dose, à la fois pour le roundup et pour les OGM, suggère à de nombreux scientifiques que l’étude ne permet pas de conclure de façon fiable à un effet cancérigène de ces produits ; en raison de la faible taille de l’échantillon témoin, la possiblité de simple variations naturelles entres groupes ne peut pas être exclue.
A mon avis, ce sont des critiques valables ; l’article me pose de vrais problèmes au niveau statistique. Néanmoins, l’effet apparent de précocité dans l’aparition de symptomes chez les rats traités mérite d’être examiné de plus près ; j’aurais aimé une analyse statistique sur cet élément particulier.
L’article du Monde m’ayant aussi interpellé, j’ai cherché l’article original et j’ai pu le trouver sur le site de l’éditeur : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512005637
Plusieurs choses frappent à la lecture de cette publication :
- la méthodologie statistique décrite dans les méthodes est extrêmement complexe, mais aucune barre d’erreur ne figure dans les résultats sur la mortalité ou sur le nombre de tumeurs. on ne peut donc pas savoir si les résultats obtenus sont statistiquement significatifs ou pas.
- la lecture de la figure 1 (mortalité) suggère qu’il n’y a pas de mortalité spontanée plus importante chez les males en fonction du traitetent ; par contre, les cas ayant nécessité une euthanasie en raison de tumeurs multiples ou graves chez les femelles semblent significativement plus important chez les rats traités (soit avec OGM, soit avec roudup).
- en figure 2 (nombre de tumeurs), il ne semble là aussi ne pas y avoir de différences significative sur le nombre total de tumeurs entre rats traités ou non traités, mas par contre on observe une apparition plus précoce de tumeurs chez les rats traités (OGM et/ou roundup).
Ce qui est frappant, c’est qu’il ne semble y avoir ni effet dose (que ce soit avec OGM et/ou avec roudup), ni différence significative entre rats ayant absorbés des OGM, du roundup, ou les deux. Ceci est assez difficile à expliquer et jette un petit doute sur les résultats, même si rien ne suggère que les rats contrôles ont été traités différemment des rats traités.
Au final, il faut aussi noter que l’effet noté est assez réduit (un doublement du nombre ou de la grosseur des tumeurs par rapport aux sujets contrôles est un effet assez faible par rapport à celui constaté avec des produits réellement cancérigènes) et demande donc à être etayé statistiquement. En revanche, ce qui parait plus notable est un effet de précosité de l’apparition de tumeurs (tous les rats développent normalement des tumeurs à un âge avancé), qui demande à être étudié de plus près, et surtout validés sur au moins une autre espèce animale (la réponse des rats aux produits cancérigènes est parfois très différente de celle des primates).
Le caractère très sensationaliste des articles publiés dans les média à propos de cette publication est certainement déplacé, mais cet article a le mérite d’avoir réalisé une étude de long terme qui ouvre des questions intéressantes. Pour autant, le rat (dont la durée de vie est courte, environ 24 mois) n’est probablement pas un bon modèle pour ce type d’étude chronique longue ; il serait intéressant de la réaliser sur des animaux différents comme le porc afin de mieux différencier la survenue de tumeurs naturelles de celles éventuellement provoquées par le roundup ou les OGM.
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