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Les commentaires de Michel J. Cuny



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 21 novembre 14:02

    @Matlemat
    Je vous ai bien dit : à la fois l’Allemagne de la république de Weimar et la Russie, cependant que la Chine demeurait incontrôlable du point de vue des investisseurs étrangers.

    Dans les deux premiers cas, il suffit de considérer l’extraordinaire développement des diverses productions à la fin des années vingt et au début des années trente (premier plan quinquennal pour l’URSS), pour mesurer tout ce qui avait échappé  comme résultats financiers possibles  aux Anglo-Saxons, en général. Or, des capitaux qui ne parviennent pas à s’investir dans l’extraction de plus-value ne peuvent que s’affoler, ce qui peut se traduire par un krach boursier retentissant.

    Il faudrait ajouter la question des réparations  et l’impact annoncé dans les travaux de John Maynard Keynes qui avait vu venir le coup dès 1919.

    Mais c’est bien toujours la garantie de l’exploitation réelle du travail  ici ou là dans le monde  qui fait vivre et espérer la finance internationale...

    Aujourd’hui, c’est la perspective d’entrer dans un système d’exploitation maximale  la Troisième Guerre mondiale  qui conditionne chacune de ses décisions. Ainsi s’efforce-t-elle de déterminer les pays qui vont servir de pôles dans les différentes dimensions stratégiques, économiques, militaires, etc.... D’où l’intérêt de... dettes publiques éventuellement très surdimensionnées.

    Il suffit de parcourir la Correspondance de Voltaire, pour voir tout cela sauter aux yeux immédiatement. À son époque, il était, à lui tout seul, un pôle déterminant de cette même finance internationale. Il serait bientôt suivi par l’un des ancêtres lointains d’Ernest-Antoine Seillière  patron du MEDEF en 2000 : Jean-Joseph de Laborde, banquier du roi Louis XV, et introducteur, dans le royaume de France, de la petite... Marie-Antoinette, d’illustre mémoire...

    Et je ne parle pas du rôle joué par la Banque d’Indochine dans la carrière d’un certain De Gaulle...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 21 novembre 09:04

    @Matlemat
    Sitôt que, du fait de la Révolution bolchevique, la Russie est sortie de la sphère de domination impérialiste, le circuit international d’exportation des capitaux sous condition de rentabilité a été très fortement perturbé.
    Lors de la conférence de Gênes (1922), les Français avaient voulu contraindre les Soviétiques à appliquer, chez eux, le droit de propriété à l’occidentale... Dans le même temps, ils prenaient de très haut les Allemands vaincus. La conséquence immédiate a été le traité de Rapallo entre la Russie soviétique et l’Allemagne de la république de Weimar... Et le résultat plus lointain : la crise financière de 1929.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 21 novembre 08:55

    @Matlemat
    Pourquoi écrivez-vous : « industrialisation forcée » ?...
    Où avez-vous pris cette information ?

    Pourquoi parlez-vous d’une « grande famine en URSS » ?
    De qui tenez-vous cela ?

    Par contre, cette phrase-là est bonne : « les productions agricoles ont étés exportées massivement pour récupérer des devises nécessaires à l’industrialisation. » Elle figure à peu près mot pour mot chez... Staline.

    À qui pourrait-on en faire le reproche ?



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 20 novembre 22:13

    @Matlemat
    Il faut regarder de près le caractère extrêmement spectaculaire des résultats obtenus par le premier plan quinquennal. Lorsque le patron et ami de Jean Moulin, Pierre Cot s’est rendu en Union soviétique en septembre 1933, il a pu lui-même en faire le constat en sa qualité de ministre de l’Air.

    De même, le futur maréchal Jean de Lattre de Tassigny  membre de l’état-major de Weygand  a été bouleversé par les nouvelles qu’il en recevait, et s’est lancé dans une tentative très résolue de rapprochement militaire avec... l’Union soviétique durant cette même année 1933...

    Les Françaises et les Français vont devoir retourner vers les documents d’époque... et à la vitesse grand V, sans quoi, il n’y a pas à donner cher de l’avenir de leurs enfants et de leurs petits-enfants.

    C’est que la masse des mensonges à enjamber, et des systèmes institutionnels à modifier est tout simplement considérable !... Inutile de songer à y parvenir sans un énorme travail intellectuel de l’essentiel de la société française...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 20 novembre 22:02

    @sylvain
    Tout ceci est nettement plus fort, et je suis très content de vous trouver sur ce chemin-là... qui est le bon.

    Dans l’immédiat, je peux seulement vous dire qu’il faut essayer de vous tourner vers les textes de Lénine. Je ne connais pas de meilleure école. Il faut le suivre depuis le début, c’est-à-dire aux environs de 1893.
    Vous pourrez, par exemple, utiliser ce lien :
    https://www.marxists.org/francais/lenin/oeuvres.htm

    Tout ceci va devenir bientôt très important... pour des raisons que je ne peux pas développer ici, mais qui peuvent apparaître, peu à peu, à travers les textes que je publie sur Agoravox à propos des travaux de Thomas Piketty et de bien d’autres.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 20 novembre 20:14

    @sylvain
    Merci de m’avoir répondu. 

    Sans doute n’y a-t-il pour vous aucun intérêt à vous documenter précisément sur ce qui est inscrit dans les travaux d’analyse de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et de Mao. Et c’est très compréhensible.

    Je vous le redis : défiez-vous de tout ce qui prétend vous parler de ces personnages-là... Allez-y voir vous-même. Je vous assure que, très vite, vous comprendrez de quoi il s’agit réellement, et pourquoi il a absolument fallu soutenir Hitler dans ce qui a débouché sur le massacre de plus de vingt-cinq millions de Soviétiques, y compris les vieillards, les femmes et les enfants...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 20 novembre 16:51

    @Mozart
    Bravo !



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 20 novembre 16:11

    @sylvain
    Que savez-vous, précisément, de l’URSS de Staline et de la Chine de Mao ?... 
    Cette question ne concerne pas que vous, bien sûr. Vous êtes né dans un monde où tout cela a trouvé les bonnes réponses... de la CIA et de ses comparses. Nul ne peut donc vous en vouloir.
    Ceci dit, je vous la repose : Que savez-vous, précisément, de l’URSS de Staline et de la Chine de Mao ?



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 18 novembre 19:56

    @Hervé Hum
    Merci de souligner certaines des contradictions présentes dans les commentaires  un peu à l’emporte-pièces  de l’apostilleur.

    Ceci dit, ces contradictions demandent à être analysées pour en comprendre la provenance, en quelque sorte nécessaire, compte tenu du monde dans lequel nous vivons. L’apostilleur garde un attachement profond avec le travail et, tout à la fois, il lui faut y ajouter autre chose... pour obtenir une certaine dynamique.

    Cette affaire est psychologiquement très compliquée, mais en nous tournant vers le travail de Thomas Piketty  dont il faut tout de même mesurer certaines limites idéologiques, elles aussi, très compréhensibles finalement -, nous devrions en trouver les origines dans les effets décalés de la lutte des classes étendue à la dimension internationale et dans la profondeur des temps passés...

    Rude travail, s’il en est.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 20:23

    @Jason
    J’imagine que, pendant cinq ans, vous ne feriez pas qu’attendre. Ce bon vin, Il faut trouver à le stocker dans des conditions favorables, il faut bien le connaître pour savoir à quel traitement il doit être soumis tout au long de ce temps, il faut l’assurer en même temps que les bâtiments, il faut trouver à financer son maintien en dehors du marché, etc.

    Sinon, quelles surprises au moment de faire sauter joyeusement des bouchons par ailleurs adéquats à votre manoeuvre de retardement...

    Entre-temps, à votre bonne santé, quoi qu’il en soit !



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 17:57

    @perlseb
    Belle colère, et tellement justifiée !...

    Effectivement, la valeur d’échange dévore, à grandes bouchées, la si fragile valeur d’usage de nos vies...

    Serait-ce décidément irrémédiable ? Je ne le crois pas, sans quoi je ne viendrais pas essayer, ici, d’ouvrir une vraie discussion... à partir de points d’appui rendus aussi solides que le permet la réflexion humaine quand elle est partagée avec le plus grand sérieux... et parfois à la dimension de quelques siècles...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 16:38

    @Jason
    Dès qu’une marchandise (un immeuble, si vous voulez) est produite, elle intègre une certaine quantité de travail (selon la productivité moyenne de l’activité de production concernée). À la revente, elle se place sur un marché où, sur le fondement de la quantité subsistant encore en elle, et du travail de remplacement nécessaire au maintien de son utilité, c’est la loi de l’offre et de la demande qui agit... et qui peut produire tout ou n’importe quoi. Vous le voyez actuellement avec le prix les médicaments « révolutionnaires » qui tournent autour du traitement du cancer.

    La baisse de prix due au vieillissement correspond à la disparition progressive de la quantité de travail incorporée initialement. Il est possible de la freiner en rajoutant des quantités annexes de travail (réparations, rénovations, améliorations). Dans toutes les circonstances strictement économiques, c’est la quantité de travail qui commande la valeur (économique). Ce qui n’empêche pas, dans des circonstances (politiques) diverses, de faire jouer (partiellement) le rapport entre l’offre et la demande pour atteindre des prix de cession surévalués par rapport à la quantité de travail intégrée.

    C’est à cet endroit que la lutte des classes intervient : en elle-même, elle n’est pas un phénomène économique... Mais elle influe sur les conditions de mise en oeuvre du travail de production, et donc sur l’exploitation du travail par les possesseurs des instruments de production et d’échange.

    Il en va de même, bien sûr, pour les actifs financiers : à ma connaissance, ils ne tombent jamais du ciel...

    Si vous vous penchez un peu sur les deux guerres mondiales, vous verrez les masses de sang et de mensonges qu’il leur a fallu pour atteindre ce que nous en voyons aujourd’hui...

    Or, cette affaire de quantité de travail n’est pas sortie tout armée de la tête de Ricardo et de ses différents prédécesseurs : elle vient de travaux dont le commun des mortels n’a aucune idée... Il s’en fout : il comprend tout, tout seul, et très parfaitement !...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 13:30

    @Jason
    Bonjour,
    Eh bien, situons un peu Walras... justement. Voici ce que j’en pense...
    https://unefrancearefaire.com/2018/01/03/de-la-valeur-dechange-au-prix-ou-encore-de-la-verite-au-mensonge/



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 13:24

    @Jason
    Ce souci des rapports de classe va se manifester dans la suite des articles que je présente ici... en faisant intervenir l’impact de l’Union soviétique sur l’économie française, par le biais des rapports de classe, et en tenant le plus grand compte des travaux de Thomas Piketty et de leur relecture à partir de... Ricardo, en particulier, mais pas seulement.

    D’abord, je mets en place les outils d’analyse... Cela ne sera pas long... S’il s’agit de vous rassurer, c’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 10:08

    @JPCiron
    Merci pour ce commentaire qui manifeste une hauteur de vue exemplaire, tout en nous appelant, peut-être, à remettre bientôt les pieds sur terre...

    En conséquence, je suis très curieux de lire le premier mot qui pourrait maintenant me venir de vous, à la suite de la citation de Léon Walras, ou de tout autre chose.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 16 novembre 09:58

    @L’apostilleur
    Sitôt que vous vous trouvez en présence de l’analyse produite par Ricardo, vous ne pouvez plus arguer simplement de votre vie à vous : travail, mérite et risque. Vous vous trouvez engagé dans la recherche de l’unité de mesure de la valeur économique à travers l’histoire de l’humanité.

    C’est une affaire très compliquée qui oblige, par exemple, à remonter à l’analyse que fait Aristote de cette formule apparemment toute bête : A = A.

    Si, à partir de son travail, une personne reçoit une rémunération avec laquelle elle décide de vous faire un cadeau, elle paraît rester dans le cadre de l’économie  et de la valeur économique. Mais, en vous faisant cadeau d’une partie de son temps de travail, elle sort des équilibres institués par l’économie, à charge peut-être, pour vous, de lui rendre la pareille... par un cadeau, par un sourire, etc...

    Dans le cas du mérite, du risque, etc., le même processus de séparation d’avec la quantité de travail incorporé se produit. Mais la rémunération du mérite, du risque, ne peut pas prétendre entrer dans la quantification de la valeur économique... à moins que nous ne l’expliquiez comme vous venez de le faire ici :
    « Le mérite c’est du boulot ! Le risque c’est du boulot ! »
    Vous voyez que vous rentrez vous-même dans l’analyse ricardienne : c’est le boulot qui mesure la valeur économique...

    Ce n’est pas du tout le schéma de l’exploitation. Nous restons, alors, dans des équilibres de bon aloi.

    À propos de fumée (mon délire !), je prends le parti de vous donner mon avis, rien qu’en passant...
    https://unefrancearefaire.com/2018/02/06/la-cigarette-comme-outil-de-domination/



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 15 novembre 20:20

    @Jason
    Votre attitude est tout à fait digne de respect, et je veux bien en convenir.

    J’ai moi-même consacré quelques dizaines d’années à ces questions effectivement très compliquées... ainsi qu’à bien d’autres... et je comprends à quel point une fréquentation non suivie de certains thèmes peut coûter d’efforts, sitôt que l’on veut décidément s’y atteler.



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 15 novembre 18:39

    @Jason
    Bravo ! En un peu moins de dix lignes, voici que vous avez réglé son compte à Ricardo.... Effectivement : tout cela est absolument sans intérêt...

    Votre propos démontre, toutefois, que vous ne savez décidément rien de ce qui se trouve chez lui. Ah, c’est sûr, ça demande un peu de travail...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 15 novembre 18:32

    @L’apostilleur
    Vous avouerez qu’il y a, là, un léger brouillard...
    « D’une justice de rémunération qui ne serait pas l’équité, donc proportionnelle au mérite avec une rétribution pour les preneurs de risques. »

    Une heure de travail, rien qu’une : et voilà la mesure... Elle est, de nature, à la fois biologique, physiologique, physique, psychique... et tout ce que vous voudrez encore, qui qualifie l’humain tout simplement...

    Mais vous n’êtes peut-être pas fait comme tout le monde... Ou bien, alors, c’est que vous ne savez pas vraiment de quoi vous êtes fait...

    Le mérite, le risque, mais surtout pas ce boulot que vous laissez aux autres...



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 15 novembre 15:26

    @L’apostilleur
    Merci pour vos deux commentaires : manifestement, nous avançons.

    Lorsque vous écrivez ceci : « La rémunération juste du travail est primordiale », quelle est votre unité de mesure ?... De quelle justice parlez-vous ?...