Bonsoir Human Iste et ravi de vous voir entamer ici un vrai débat de fond,
1) L’interprétation que vous livrez des textes de Platon est incorrecte.
2) Un système politique n’est pas ce qu’il semble être mais ce qu’il est intrinsèquement. (En cela, il ne se définit pas par les symptômes qu’il paraît engendrer.) »
Voilà un point très important et, puisque vous me faites ici 2 remarques, je vous en en adresse 2 à mon tour ^^ :
1) Je rappelle que votre principale critique de départ concerne les analogies que j’entrevois entre la Démocratie Athénienne et le régime actuel. J’ai donc répondu principalement à cette critique en vous citant (une partie seulement) de ces similitudes au travers de l’extrait de Platon
2) Maintenant, concernant votre remarque sur les symptômes qui ne définiraient pas nécessairement le régime en lui-même. J’ai envie de vous répondre, cher Human Iste, « qu’un arbre se juge à ses fruits » . Mais comme j’imagine que vous ne vous contenterez pas de cette explication, alors penchons-nous sur ce qui fonde vraiment une véritable Démocratie. Et ces fondements peuvent se résumer à partir de 2 facteurs que sont « la liberté et l’égalité » ! J’espère que nous serons au-moins d’accord là-dessus (même si on peut ajouter d’autres facteurs, bien entendu mais j’ai vraiment cité ici, je crois, les véritables « marqueurs »).
Pour ce qui est de notre régime actuel, je ne vous apprends évidemment rien en rappelant ici que celui-ci a pour base les « Droits de l’Homme », ces mêmes Droits de l’Homme qui sont inscrits en préambule de notre Constitution et dans lesquels on trouve, dès le premier article la « liberté » et « l’égalité ».
Donc si je résume : les fondements entre la Démocratie Athénienne et le régime actuel s’articulent bel et bien sur les mêmes paradigmes de l’égalité et de la liberté et il se trouve, du moins d’après ce que l’Histoire nous enseigne, que les symptômes qui en ont découlé sont, quoi que vous puissiez en dire, très très similaires !
« La liberté individuelle considérée comme le bien le plus précieux. (= individualisme) :
« La liberté ? En effet, dans une cité démocratique, tu entendras dire que c’est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saurait habiter ailleurs que dans cette cité. (…) Lorsqu’une cité démocratique, altérée de liberté, […] »
Dans cet extrait, ce n’est pas la démocratie mais la liberté qu’elle engendre qui est critiquée. Or, si je reconnais que notre système politique a érigé la liberté »
individuelle en bien suprême, cela n’implique pas que notre système politique soit démocratique.«
---> Mais nous disons la même chose puisque la Démocratie repose sur la liberté, notamment individuelle ! Pardonnez-moi mais je trouve que vous bottez un peu facilement en touche : je rappelle que toute idéologie ou tout système se jugent sur ses conséquences ! Il est un peu facile de dire que ce qui se produit n’était pas voulu au départ ! Ce genre de raisonnement peut être pernicieux car dans ce cas, on pourrait vous rétorquer que le communisme ou le nazisme, dans leur fondement, ne correspondent en rien à ce qui s’est produit par la suite...
»Dans notre système actuel, le paradoxe de la « perte de crédibilité des gouvernants » tient au fait que les gouvernants n’ont absolument pas l’air d’être gouvernés par les gouvernés. Il donne même l’impression de se foutre complètement de leurs opinions (Cf traité constitutionnel européen)… En cela, notre système politique actuel est l’exact opposé de la démocratie athénienne.«
---> Là il s’agit d’un vrai désaccord de fond car moi je suis persuadé que si les gouvernants ne sont plus crédibles aux yeux, c’est précisément parce qu’ils ne gouvernent plus, n’ayant plus aucun pouvoir, en définitive. Notre Histoire de France a été particulièrement marquée par la monarchie et De Gaulle, lorsqu’il a fondé la 5è République avait en tête de recréer, en quelque sorte, une »monarchie républicaine« en attribuant un vrai pouvoir au chef de l’Etat. Las, ce régime n’était taillé que pour un Homme de la trempe de De Gaulle, on ne le constate que trop bien depuis.
Non, le drame de notre époque, c’est que la politique ne représente strictement plus rien. Les politiciens ne pratiquent plus qu’une seule chose pour masquer le vide intégral de leur incapacité : la communication ! Vous leur reprochez d’abuser de leur pouvoir alors qu’ils n’ont plus de pouvoir depuis fort longtemps.
Le seul point où je vous rejoins, c’est qu’ils se foutent complètement de nous tous, ça oui...
»Selon moi, le renoncement partiel à la maîtrise de nos flux migratoires n’est pas lié à un excès de démocratie mais à un manque de démocratie : 70% des Français se sentent proches de l’idée selon laquelle « il y a trop d’étrangers en France » [Cf http://www.ipsos.fr/ipsos-public-af...]«
---> Oui mais justement ça c’est intéressant : les flux migratoires sont la conséquence du Marché Tout puissant. Je pense que nous sommes d’accord là-dessus. Mais dites-moi : dans quel régime peut se développer le Marché de manière aussi massive ? Le Marché a besoin de s’appuyer sur le » plus grand nombre« pour pouvoir se développer. Or quel est le régime qui repose sur »le plus grand nombre« si ce n’est la Démocratie. Et c’est vrai qu’on arrive à ce joli paradoxe, à savoir que la Démocratie engendre un monstre l(Le Marché Tout-puissant) qui finit par la dévorer
Voilà ! Sinon pour vous résumer ma ligne, sachez que je soutiens l’idée d’un régime »mixte« qui s’articulerait autour de la Démocratie (que je ne rejette pas entièrement, j’essaie de jeter l’eau du bain tout en conservant le »bébé") et l’Aristocratie.
Je m’étais d’ailleurs amusé à imaginer l’organisation d’un tel régime au travers d’un article. C’est évidemment très schématique mais c’est un début
Bonsoir cher « Human iste »
J’avais lu votre article avant votre commentaire…mais dites moi, pourquoi l’avoir publié sur AgoraVox TV ?
—> Pourquoi pas ?
Craigniez-vous que l’opinion des lecteurs vous discrédite encore plus que la malhonnêteté intellectuelle qui transpire de votre dialectique et vos raccourcis factices* ?
---> Oui, j’en tremble d’avance ! La preuve, je reviens vers vous Et si l’envie vous prend de venir me rendre une petite visite chez les « bleus », vous êtes évidemment le bienvenu. Alors rendez-moi un petit service : apprenez-moi à être aussi « honnête intellectuellement » que vous, que je puisse enfin aller chasser du « facho » et débiter les mêmes banalités qu’un homme « normal », c’est à dire de gauche...
« *Cf votre article : « Démocratie —> Ochlocratie —> Anarchie —> Tyrannie »
« suite à la défaite d’Athènes face à Sparte lors de la guerre du Péloponnèse, s’est établi ce qu’il est convenu d’appeler le »régime des trente« . Soit 30 oligarques qui ont pris le pouvoir et abolit la plupart des institutions démocratiques. »
—> C’est donc la guerre (une cause extérieure) et pas le régime qui s’est dégradé pour aboutir à la tyrannie. »
---> Et qui a déclenché cette guerre, mmmh ? Les vilains spartiates ? Et pourquoi le « méchant » Platon, condamnait-il ce régime ? Et pourquoi cette si belle démocratie, si tolérante a-t-elle condamné à mort Socrate, que d’aucuns considèrent comme le « père de la philosophie » ? Parce qu’il a eu l’outrecuidance de rappeler ’certaines vérités’ à ses concitoyens ?
Vous comprenez que l’élection est par nature aristocratique ??!!!
---> Oui, c’est vrai, institutionnellement parlant, le régime représentatif tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est pas une démocratie stricto sensu. En revanche, dans l’esprit, ce régime ressemble en de très nombreux points à la démocratie athénienne, notamment dans ses dérives. Maintenant, libre à vous de conserver (ou pas) le paquet de « matière » (que je ne décrirai même pas) qui vous obstrue la vue
Vu vos arguments dévoyés et déconnectés, vous seriez Jean-Claude Michea lui-même que ça ne me surprendrait même pas !
---> Bigre !! Je serais Michéa en personne ?? Merci, c’est trop d’honneur
Croyez-vous que des peuples souverains choisiraient de s’entretuer ?
—> Oui absolument ! Comme un certain peuple souverain d’outre-Rhin, dans les années 30, a accordé sa pleine confiance à un « artiste peintre incompris » en lui donnant les pleins pouvoirs
Non, à moins d’être lâchement manipulés par leurs élites !
---> Donc si le peuple est « pur » et « vierge de tout vice », il doit être suffisamment idiot pour être manipulable, si je comprends bien votre raisonnement ?
Si vous pensez sincèrement subvertir vos lecteurs (ou les miens) avec de grossières manipulations : vous avez une trop haute opinion de vous-même ou trop basse opinion des lecteurs.
---> En fait, c’est exactement l’inverse : j’ai une trop haute opinion de vos lecteurs et une trop basse opinion de moi-même, raison pour laquelle, comme expliqué au début du commentaire, je vous sollicite
Selon moi, vous avez perdu votre temps avec cet article qui, loin d’être un « virus noir », est trop lâche pour se soumettre à la critique des lecteurs.
---> Je vais vous apprendre un truc qui va sûrement vous surprendre mais il y a aussi des lecteurs sur agoravox TV. Et il se trouve qu’ils s’expriment puisque mon article en est à près de 160 commentaires.
Allez, ne soyez pas jaloux, ce n’est pas un comportement très...humaniste
Bien à vous
Bonjour et merci pour cet article !
Bonsoir Eric,
Tout à fait Rounga : une aristo-démocratie
Bonsoir à vous mon cher Eric,
@machiavel et Eric
Bonsoir Eric,
@machiavel1983
« II. Séparation des pouvoir, je suis d’ accord, je rajouterai le pouvoir médiatique aussi. »
---> Qu’entendez-vous par là exactement ? Là c’est moi qui vous interroge : pourriez-vous décrire ce que vous souhaitez à ce niveau ?
III. Le pouvoir législatif : je suis d’ accord, même pour attribuer une prime supplémentaire en plus du salaire universel pour les députés puisqu’ eux ne pourrons pas faire d’autres métiers le temps de leur mandat.
---> 100% d’accord
V. Pouvoir judiciaire ; dites moi si je me trompe : les jurys populaire seront constitué des citoyens n’est ce pas ?
---> Tout à fait !
B.Maintenant ce qui manque, ce sont les contre pouvoir des citoyens :
- Les référendums d’initiative populaire : que l’on peut rajouter au pouvoir législatif. On peut estimer qu’un référendum peut être déclenché par une pétition recouvrant un certain nombre de signatures ou alors par une chambre des référendums constitué de citoyens tirés au sort (voir les deux).
---> ça me va !
- Les référendums révocatoire : que l’on peut rajouter au pouvoir exécutif pour révoquer les magistrats occupant des responsabilités dans tout les pouvoir (y compris médiatique) ou alors une chambre révocatoire constituées de citoyens tirés au sort (voir les deux).
---> Pourquoi pas ! Dans mon esprit, moi qui suis gaulliste, je souhaite un exécutif fort qui gouverne par référendum et qui rende des comptes seulement au peuple et non plus au pouvoir législatif. Je suis pour le régime strict des séparations entre législatif et exécutif. Donc dans cet esprit votre proposition me va.
-Une chambre législative tirée au sort : constitué des citoyens et qui jouerait le rôle du sénat actuel.
---> Là en revanche, je suis partagé quant à avoir une 2è chambre : si celle-ci ralentit la promulgation des lois, je ne vois pas l’intérêt. En revanche, je suis pour le fait que les citoyens exercent un contrôle assez strict de leurs députés. Mais il faut que ce soit efficace
Avec de tels contre pouvoirs, ca ne me dérange pas que l’exécutif soit plus puissant, par exemple que le président soit élu pour dix ans (ce qui me semble plus adapté que de gouverner un Etat pendant seulement 5 ans) et que son mandat soit non renouvelable (mais qu’ il puisse être révoqué une ou deux fois par référendum durant son mandat ).
C. Quelques questions :
1. Quid des partis politiques dans ce système.
---> A partir du moment où l’on a « déprofessionnalisé » la politique et que l’on ’filtre’ les individus à partir de la citoyenneté comme proposé, personnellement je ne vois aucun inconvénient à ce que les partis subsistent. Il est essentiel de conserver une pluralité d’opinions.
2. Quel serait le rôle des citoyens à part voter (et le rôle que je leur aie donné dans les chambres au cas où vous êtes d’ accord) et comment estimer leur participation à la préservation du bien commun ?
---> Et bien ils consacreront une part de leur temps libre à la participation au bien commun. Et c’est là qu’il faudrait rentrer dans le détail afin d’avoir une liste exhaustive (vaste chantier). Mais si vous ajoutez à cela le fait de voter et d’avoir la possibilité de provoquer des référendums comme vous le proposez, cela me paraît déjà bien, non ?
3. Quid du pouvoir médiatique ? Peronellement ,je trouve l’ idée d’ Etienne Chouard de rendre les médiactates ( donc les hommes de pouvoir dans les médias ) indépendant des autres pouvoirs et des pouvoirs financiers est intéressante mais je ne vois pas très bien comment ...
---> Cf plus haut : là je compte sur vous pour me donner VOTRE vision des choses. Pour ma part, je ne suis pas sûr qu’il faille l’évoquer dans une constitution. Les médias, en théorie, sont là pour informer et ne constituent pas de pouvoir en tant que tel. Ce qui me paraît prioritaire, en revanche, est de garantir une pluralité d’opinions. Vous allez certainement sursauter mais il me semble que la démarche de Jean Robin sur E&D de vouloir comptabiliser les temps de paroles des différents intellectuels et hommes politiques présents dans les émissions va dans le bon sens. Si les citoyens disposaient des informations permettant de vérifier concrètement que la pluralité des opinions est respectée, ne serait-ce pas suffisant pour vous ?
@machiavel1983
@machiavel1983
@machiavel1983
@machiavel1983
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération