Et c’est bien dommage !
Et je vous encourage vivement à demander que les choses changent.
ça ne va pas être facile, j’en conviens, car les gouvernants qui vous dirigent sont accrochés à leur pouvoir...
Pour compléter mon message précédent, je voudrais raconter une anecdote.
Il y a quelques années, le parlement européen a préparé en douce un projet nommé ACTA.
Lorsque cela s’est su, il y a eu des réactions de la part des peuples concernés.
En ce qui me concerne, j’ai participé car je trouve le principe (manque de transparence) scandaleux. Pour soutenir des amis et pour le fun, j’ai, moi aussi, appelé quelques députés européens. Je n’ai pas pu résister à l’envie de tirer l’oreille de ces politiciens quand j’en ai l’occasion (c’est probablement mon côté taquin).
Lorsque je les ai eu au téléphone, et que j’ai exprimé mon désaccord, que je parlé d’élection, de mandat... j’ai senti que j’avais toute leur attention.
Lorsque le parlement européen a rejeté le projet à une très grande majorité, j’ai senti qu’ils avaient voté sous le coup de l’émotion.
La peur de perdre leur siège, très probablement.
Tant que la politique sera faite par des humains, en haut comme en bas, elle sera toujours soumise aux émotions.
Et ce jour-là, j’ai appris que les politiciens étaient extrêmement émotifs. Il suffit juste de trouver les « bons mots ».
Hum !
Qui dit que les Suisses ont voté sous le coup de l’émotion ?
il y a eu des débats et des contre-débats.
Ils m’ont parus plutôt calmes et réfléchis.
En revanche, ceux qui s’inquiètent, eux sont sous le coup de l’émotion.
Aurait-il fallu ne pas voter pour éviter un mouvement d’inquiétude ou de panique dans la population ?
De la même façon, je ne vois pas de perte de crédibilité ou de cohérence. Ce vote - quel que doit son résultat - semble s’inscrire dans la droite ligne, crédible et durable, de la démocratie.
Bizarrement, le résultat de l’initiative sur le financement de l’avortement n’a entraîné aucun débat.
La question a pourtant été posée aussi. Et les Suisses ont estimé que le financement pouvait continuer à être à la charge de la communauté.
Doit-on arrêter de se poser des questions et de remettre en cause le bien fondé de telle ou telle politique uniquement parce qu’on estime qu’on y perdrait crédibilité et cohérence (surtout lorsque la conclusion du vote ne correspond pas à nos attentes) ?
Le doute et le questionnement sont inhérents à la sagesse.
La perte de crédibilité consisterait plutôt à s’obstiner dans une voie, sans jamais autoriser à en discuter.
Laissons au peuple le droit et le soin de se questionner, encore et encore, de débattre et de remettre en cause. Cela peut paraître curieux, mais c’est inhérent à la vie démocratique. Ce questionnement est sain. Il peut parfois être difficile à suivre, je l’admets, mais il est sain.
Je préfère cela à « la politique est une affaire de spécialistes, pas l’affaire d’un peuple qui ne comprendra rien aux choses compliquées de la vie ; cédez-nous votre pouvoir ; faites-nous confiance ! ».
Heureusement que la politique n’est pas figée !
Cela permet de la rendre plus souple et pragmatique.
La démocratie permet de se prononcer à un moment donné, sur un sujet donné, dans un contexte donné.
Et, rien n’étant immuable, le contexte peut changer.
C’est inhérent à la politique et donc, dans ce cas, à la démocratie.
Les Suisses ne sont donc ni « oublieux », ni déçus.
Le secteur bancaire ne représente que 10% de l’économie suisse.
Il faut donc arrêter de dire que la Suisse vit grâce aux banques et au secteur financier.
Les riches ne font pas non plus vivre la suisse (on leur reproche assez de ne pas payer assez d’impôts au regard de leurs revenus).
Comme en France, la Suisse vit et se développe grâce à des centaines de milliers de PME/PMI, tenues par des entrepreneurs courageux.
Il y a des dispositions pour éviter de revoter immédiatement.
Mais passé ce laps de temps, il est tout à fait possible de voter un nouveau projet.
Cependant, la question ne se pose pas à l’heure actuelle. Et c’est tant mieux.
On ne peut pas dire : stop, vous vous êtes trompés (car vous êtes des idiots), il faut revoter … jusqu’à ce que vous votiez correctement.
Pour cela, il faudra demander la permission au peuple Suisse.
Non. Je pense que vous voyez tout en noir.
Pour discuter régulièrement avec eux, les Français ne sont pas si idiots. Ils sont conscients des problèmes mais, comme vous, ils sont persuadés qu’ils ne peuvent rien changer.
Pourtant tous les signes montrent que la fin de la démocratie telle qu’ils la connaissent (i.e : aristocratie élective) est sur le point de disparaître au profit d’une démocratie liquide et directe. Cet effet est dû à l’Internet qui a profondément bouleversé les relations de pouvoir et tend à former une société plus horizontale.
Donc, sans faire aucun effort, Internet joue pour vous.
Il suffit juste de continuer à échanger nos idées...
Comme expliqué, je doute que dans son exécution, l’initiative soit aussi nuisible. Et puis, si c’est si nuisible, gageons que les Suisses proposeront une initiative pour assouplir ou supprimer cette clause. C’est aussi un des avantages de la démocratie directe, elle permet souplesse et pragmatisme.
Pour le reste je suis parfaitement d’accord. Le peuple est tout aussi éclairé que les gouvernants. Même plus. Car les gouvernants sont élus et doivent conserver leur siège, ce qui peut corrompre leur jugement et leurs intérêts (parfois à l’encontre de l’intérêt général).
Le peuple, lui, n’étant pas élu pour être à sa place, puisqu’il y est de fait, il a donc l’esprit plus clair.
Les Suisses sont l’exemple d’ailleurs que le peuple comprend tout aussi bien l’intérêt général puisqu’il sait tempérer la folie des grandeurs de certains élus.
Je pense que vous vous méprenez. Les Français sont souverains chez eux. La force vient du nombre.
Comme disait Baudelaire : « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! »
La plus belle des ruses des politiciens est de vous faire croire que la souveraineté n’existe plus.
C’est aussi ce que pensait les arabes avant le printemps du même nom.
Et c’est aussi ce que vous semblez m’expliquer. Et je pense que vous faites fausse route.
Prenons un exemple concret : le mariage pour tous.
Qu’on soit contre ou pour n’a pas empêché les Français de se rassembler, toutes opinions politiques ou religieuses confondues, afin d’exprimer leur avis (même si en définitive leur avis n’a pas été entendu).
Vous avez la souveraineté au fond des tripes, mais vous devez réaliser qu’il faudra peut-être vous battre pour la reconquérir.
Il y a déjà eu une révolution en France. C’est donc possible.
Les gouvernants compte sur votre division pour vous maîtriser. Ne leur faites surtout pas ce plaisir. Vous leur avez prêté le pouvoir. Mais vous pouvez leur reprendre quand bon vous semble...
Regardez l’ACTA. Il a suffit que des citoyens se rassemblent massivement pour faire trembler le parlement européen.
Il a fallu d’un Snowden pour faire tousser les USA.
Le pouvoir des gouvernants repose sur les épaules du peuple. Et ce pouvoir est très fragile.
Ça a facilité, mais les politiciens n’ont pas besoin de cela pour l’interdire d’antenne.
Souvenez-vous de Coluche.
Le problème de la politique française est qu’elle est une aristocratie élective.
Pour être sur une liste électorale, il faut d’abord que le parti se réunisse à huis clos et décide qui sera sur la liste ou pas, c’est-à-dire uniquement ceux qui seront adoubés par le système pour protéger le système.
Les rares partis d’opposition à remettre ce système en cause sont ceux qui sont, comme par hasard, diabolisés (et, pire, ceux qui ne sont pas représentés au parlement malgré leur poids électoral, ce qui choquerait bien des Suisses).
On le voit très bien avec Dieudonné : le seul tort de Dieudonné est d’être comique ET de faire de la politique. Or, pour faire de la politique, il n’a demandé l’avis et l’autorisation de personne.
Avec le résultat que nous connaissons.
En son temps, Coluche avait subi le même sort.
Effectivement, en Suisse, la population étrangère représente un tout petit peu moins de 25%.
Ce qui est largement plus que la plupart des autres pays européens.
Qu’est-ce qu’il a, mon pseudo ?
Qu’est-ce qui vous dit que ce n’est pas mon vrai nom ?
Après tout, sur Internet, l’anonymat ne permet pas de savoir qui est qui.
Mais ce qui compte n’est pas qui le dit, mais ce qui est dit.
Pour ce qui est de votre passage et de vos traces indélébiles, c’est votre choix et votre droit.
Mais il faut peut-être aussi imaginer qu’Internet changeant les pratiques, ce qui nous paraît dérangeant (traces indélébiles) aujourd’hui, nous paraîtra normal demain et nous nous en accommoderont, comme nous nous accommodons des sextapes.
Non. installer bitmessage est simple.
Au pire, il y a des tutoriels sur Youtube et des explications sur le site officiel.
Tiens, un troll !
Les criminels ont-ils attendu le btc pour leurs activités ?
Assurément non. Comme on dit : l’argent n’a pas de maître (ni d’odeur).
Le couteau peut servir à trancher un oignon, ou tuer une personne.
Nombreux sont les criminels qui utilisent le couteau pour régler leurs
comptes.
Je suis certain que tu as au moins un couteau dans ta cuisine. Tu dois donc être un criminel.
Le problème de l’anonymat sur Internet ne se limite pas à « surveillance généralisée pour traquer les criminels ».
Si nous supprimons l’anonymat, que se passera-t-il lorsqu’un journaliste
ou un Snowden voudra intervenir contre les agissements d’un état
totalitaire ?
L’anonymat est un outil nécessaire à la transparence et la démocratie.
Le problème de la censure généralisée et de la surveillance de masse est qu’ils induisent une présomption de culpabilité et c’est au citoyen de prouver son innocence. Or, dans un système démocratique, c’est à l’accusateur d’apporter les preuves.
Comme le couteau, Internet n’est qu’un outil. Il est le reflet de ce que nous en faisons.
En ce qui me concerne, je ne suis jamais tombé sur un site pédo-nazi.
Lorsque je regarde Internet, je vois surtout des gens qui se causent,
qui échangent des idées, des morceaux de leur culture, qui s’entraident
gratuitement. De ce que je vois, dans 99,99% des cas, les internautes
sont des gens bien, spontanément.
Cette surveillance globale part du principe que nous sommes mauvais, par nature. Cette surveillance globale mise en place par les mêmes personnes qui prônent la tolérance et le vivre-ensemble. Les mêmes personnes qui dénigrent le btc pour mieux voler l’argent des honnêtes gens en vidant leur compte en banque, comme des brigands.
Si des terroristes ou des pédo-nazis voulaient organiser un attentat
ou s’échanger des informations sensibles, il leur suffirait juste de les
envoyer par la poste, dans une enveloppe en papier. Ce courrier, lui,
est protégé par la loi. Or, ce qui nous paraît normal dans la vie
physique ne l’est pas sur Internet. C’est curieux ! Pourtant, la protection de la correspondance
ne protège pas le support, mais le contenu...
C’est peut-être la même chose que dans l’article. En posant rapidement la question et en demandant une réponse en 140 caractères, nous obtenons une telle réponse.
Mais en demandant une réponse en 3500 caractères, nous obtiendrions un propos plus nuancé et, très probablement, plein de bon sens.
Peut-être.
C’est plus un problème de fond que de savoir qui a demandé.
Il est certain que si Twitter répond favorablement, il y aura toujours plus de demandes. C’est l’effet rebond.
Pour stocker les btc, il suffit juste d’un porte-monnaie.
pour cela tu as des logiciels en local ou des services en lignes.
C’est au choix.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération