IKEA : le capitalisme sympa
Tournez-vous sur 360° ; que vous soyez dans un bureau, dans votre chambre ou surtout dans votre appartement, vous trouverez forcément un objet acheté chez IKEA, le géant suédois. Le meuble suédois est devenu un mythe moderne, à l’image sympathique, à la fois jeune et familiale. Mais IKEA n’en reste pas moins un géant du capital, qui vient pour la première fois de son histoire de dévoiler le secret sur ses bénéfices.
Retour sur un brillant « success-storytelling »
IKEA fut crée il y a soixante ans par Ingvar Kamprad, à Älmhult en Suède. Vous pouvez penser que de préciser le nom de la ville n’est pas ici primordial. Eh bien détrompez-vous : Älmhult a donné sa première lettre au logo « IKEA », en réalité un acronyme composé à partir des premières lettres du prénom du créateur, du nom de la ferme de ses parents (Elmtaryd) et, si vous suivez, de sa ville. Voilà de quoi briller en société avec cette anecdote inutile, non ? Allez une autre : saviez-vous que le nom imprononçable de chaque produit a été élu en fonction de critères bien particuliers ? Par exemple, les rideaux sont des noms de femmes, les meubles de jardin des îles suédoises, les objets pour enfants des animaux ou des adjectifs. Pourquoi ? parce que le fondateur de la société est dyslexique, alors des termes courants sont plus simples a retenir !
Plus sérieusement, le distributeur mondial du meuble a toujours eu un statut particulier par rapport aux autres marques. D’abord, parce que tout le monde aime IKEA. Si vous êtes sceptique (vous ne chercheriez pas à dénigrer cet article par hasard ?), ouvrez simplement un magazine d’annonces immobilières, et vous pourrez lire, entre autres arguments mensongers, « proche IKEA », ou « A 20 minutes d’IKEA ». Pour une ville, la présence d’un énorme bâtiment bleu et jaune est un atout majeur, attirant bien plus de visiteurs qu’un musée des beaux-arts, qui lui ne vend même pas les posters aux couleurs ternies qu’il expose. C’est pourquoi la construction d’un nouvel établissement est un réel événement, ayant droit depuis toujours à petit son reportage régional : voir la video d’archives INA.
Et si vous êtes un inconditionnel assumé, sachez que la ville d’Almhult, siège historique, est surnommée Ikéaville, avec des maisons IKEA, des restaurants IKEA, et même un hôtel IKEA !
Le capital sympathie de la firme est aussi et surtout du à ses techniques commerciales. Des prix non seulement très bas, au point que les studios étudiants d’aujourd’hui pourraient tous figurer dans le catalogue annuel, mais également une myriade d’autres services : une épicerie « suédoise », un restaurant, un bar, un espace nounou pour enfants trop bruyants, jusqu’au légendaire petit crayon à papier pour noter les références et mesures. On peut même acheter du gel douche pour se laver « IKEA ». Aujourd’hui ces atouts se démocratisent dans d’autres établissements, mais ce sont eux qui ont fait du magasin un lieu de séjour où l’on achète des séjours ! C’est d’ailleurs IKEA qui a inventé le concept d’aménager des pièces-témoins testables, copiées sur la maison du consommateur idéal.
Ses atouts, son image, la société suédoise en est consciente. Ses campagnes jouent sans originalité du storytelling à tout-và (en 2009 dans le catalogue une page complète était consacrée à l’histoire trentenaire de la bibliothèque Billy). Le plus dur sera de conserver cette image tout en se développant encore plus. Aujourd’hui, avec 280 magasins dans le monde dont plus de 200 en Europe, la firme prévoit d’ouvrir d’ici à 2020 douze établissements supplémentaires rien qu’en France, pour porter le parc national à quarante. Cependant, si 64 % des Français sont à une heure de distance d’un magasin et qu’ils passent à 80 %, la posture quelque peu « touristique » de la marque risque de s’estomper, et de faire tomber IKEA dans le rang de ses concurrents, où l’on s’y rend par habitude avec une mine morose le samedi après-midi...
Sympa, mais pas moins fructueux
Si on peut acheter des tables basses à 5 € et qu’il faut monter son armoire soi-même, ce n’est pas car Monsieur Kamprad, au bord de la faillite, tente de sauver les meubles (hum). Bien au contraire. Vendredi dernier, pour la première fois depuis sa création, la multinationale a révélé un bénéfice annuel, sur 2008-2009, de 2,5 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaire d’environ 22 milliards d’€. En 2009-2010, celui-ci a même augmenté de 7,7 %, et ce malgré des "conditions économiques difficiles", se permet-on de préciser dans le communiqué officiel ! Difficiles surtout les employés, qui il y a quelques mois ont dû se mettre en grève pour réclamer des salaires décents...
Puisque la société n’est pas en Bourse, la fortune revient intégralement à la fondation familiale (à but lucratif tout de même). Il doit en falloir des armoires pour faire dormir inutilement toute cette somme d’argent !
80 réactions à cet article
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Merci pour le lien, Zen.
Pour compléter ce charmant tableau, ikéa a plusieurs fois était accusée de travail d’enfants dans les pays du tiers-monde sans que les actions en justice aboutissent...
Bizarrement. -
J’en apprends ! Quel modèle en effet ! A vomir !
Excellente formule : « un modèle à démonter ! »
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Salut Zen,
Tu veux dire un « modèle à démonter » vu que tout est fourni sur plan avec la maquette seulement....
Bref, je préfère Roche-Beau-Bois, cela fait rutilant...
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Salut Antoine,
De retour ?
J’ai dû une fois monter un meuble ikea
Le plus dur, ce sont les flèches et les points d’interrogation...sur la notice
Bientôt une voiture à monter soi-même ? -
J’ me suis toujours demandé si c ’était commode d’ écrire un article sur les meubles .
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Non, c’est pas commode vu qu’il faut un secrétaire.
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slipenfer 5 octobre 2010 10:21..............................NIKé La
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beurk
je prefere le bois solide-
Si tu veux boire solide congèle ton eau .
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@l’auteur
je suis totalement effrayée.
J’écris hier un article qui révèle les failles d’un système qui a peut-être été bien à l’origine, mais qui à présent est un nouveau fleuron du capitalisme sauvage, ouvriers en grève, clinets déçus et vous sortez illico un publi-reportage mielleux , style la petite maison dans la prairie !il est vrai que hier, mon article était référencé sur la page « Actualités Ikéa ».
Avec ce titre « Ikéa et la chiennerie commerçante ».
Il fallait aussitôt compenser ?
D’où viennent les ordres ?
il y a, comme pour les politiques, des guetteurs d’internet ?
il faut intervenir dans les forums ? Brouiller les pistes ?
Même pour Ikéa ????
Vous n’allez pas me faire croire que ma petite opinion sur un petit article mérite aussitôt une réponse ?ne me répondez-pas. ne perdez pas votre temps. je sais ; Nous savons tous.
Vous avez tout de même réussi ce que l’aventure de l’autre jour n’avait pas fait.
J’étais en colère contre le système de ce magasin.
A présent il me dégoûte.Commencez par payer davantage vos vendeurs et après revenez nous voir, Mme Ikéa.
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Des grands mots et des belles lettres pour prendre sur votre dos toute la misère du monde, alors qu’il n’y a que coïncidence.
Ah, mais non, vous êtes auteur dramatique. Je comprends tout de suite votre style cul-cul la praline.Merci, aurevoir Mme la super-scénariste-pour-les-émissions-de-TF1.
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@ valmonegasque
En progrès ! pas mal du tout pour le style. C’est plus vraisemblable que celui de Lillian Elbé !!!!
ca fait plus internaute moyen !!
Hihihihihihihihi !!! -
Trop top d’avoir le dernier mot, hihihihihi.
Vous rendez-vous compte que vous perdez petit à petit la crédibilité que vous pouvez avoir dans vos hypothétiques articles en diffusant vos commentaires dignes d’une adolescente de 16 ans qui trouve ça « coule » d’avoir son mot à dire, alors que c’est une rebelle avec papa et maman ? -
Salsabil 5 octobre 2010 12:08C’est téléphoné !!! Pas possible cet intérêt subi pour la marque nordique !
C’est si bion, si bon, si bon.♫♪ Ah ! lala ! Trop fort !
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@ Salsabil
Je n’en reviens pas !Après thomthom, le scud du jour !
Manque de bol ils ont le même style.
Un peu ce genre « Mais restez calme, madame ! »
Quand je pense que le titre est « le capitalisme sympa » après ce qu’on sait des grèves de février, il faut oser !!Pour le sauternes, on peut faire ça sans personne de la grande distribution !!!
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@Salsabil
J’ai lu.
Dingue ! Dingue ! Dingue !« veille de réputation »
« Bruits sur internet » !!!!!
Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha !!!!!!C’est donc leur boulot ? Dès qu’on dit : « ah ! Oui, j’ai acheté une poële Zebda et elle attache... »
Aussitôt un ’internaute« compense : »Moi j’ai acheté une poële Zebda, elle est merveilleuse !!!"mais j’ai envie de leur donner des cours d’écriture pour qu’on les repère moins !
Pas fut-fut quand même leur réplique :
Plus cool ! Plus djeuns ! -
Si vous aviez lu jusqu’à la fin, vous auriez remarqué que je relève en fin d’article le paradoxe entre le taux de bénéfices et la situation des employés, puis déplore le fait que l’argent amassé dorme inutilement, ne profitant qu’au fondateur.
Ce texte n’est pas l’épandage d’une expérience personnelle mais une simple analyse de ce qui fait le succès de cette entreprise dans ses techniques commerciales.
Et je vous en prie, trouvez mieux que de m’accuser de rédacteur corrompu au complot international du détaillant de meubles, écrivant un selon vous « publi-reportage » en contrepoids de votre article de la veille. Texte que vous avez la prétention de juger comme ayant le pouvoir de faire trembler une firme multinationale... Votre article, comme le mien, qui, encore une fois, n’est pas un éloge mais une analyse, il n’en ont que faire !
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@J’avais lu votre article jusqu’à la fin. Bien sûr
J’avais vu les restrictions que vous posiez.
A la fin.
Beaucoup de gens ne lisent que le début.
Et le titre.
Comment expliquez-vous votre titre ?
Comment pouvez-vous écrire « le capitalisme sympa » alors que vous dites vous-même que les employés sont mal payés.
En quoi est-ce sympa ?Par ailleurs quel intérêt de se pencher tout à coup sur les résultats d’Ikéa ?
Ils sont un modèle de réussite ?il y a un argument qui me fait bondir quand on parle des patrons : « Oui, mais ils créent de l’emploi » ! parce que ceux qu’ils emploient ne créent pas leur fortune ?
Bien.
Vous n’avez rien à voir avec Ikéa.
Et le sujet de leur réussite vous a paru intéressant.
Tout simplement.Nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêt.
Je n’aime pas encenser les grandes firmes qui en France sous-payent et à l’étranger utilisent de pauvres esclaves .
« Sympa !!! »
mais vous savez ce que ça veut dire « sympa » ???? N’est-ce pas ce qui lie l’humain à l’humain ???Dernier point : Je ne sais pas si j’ai le pouvoir de faire trembler une multi-nationale, mais il se trouve que ce matin, j’étais à Ikéa pour récupérer mon fameux bon !, sur les portes du magasin était scotché un papier sur lequel il était question de ces fameuses réductions.
Ma foi...Voilà une coïncidence qui me plaît.
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« ahahahahahahahahahahahahahahahahahahah ! »
le jour ou tu es inutile, je prend pas cher pour le suicide
sinon tu peut rouvrir auschwitz
c’est rentable -
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Cher Valmonegasque,
Vous êtes donc co-dondateur et rédacteur de Rubikon...
Lilian Elbé étant co-fondateur et rédacteur de Rubikon....C’est donc pure coïncidence si vous le défendez ?
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Pour précision, puisque l’énoncé du titre semble vous choquer, l’expression « capitalisme sympa » est une déformation volontaire du terme « capital sympathie » que j’emploie dans l’article. Vous êtes agrégée de lettres, nous pouvons donc nous entendre sur ce point : « capitalisme sympa » est effectivement presque oxymorique, mais c’est fait volontairement ! L’image commerciale d’IKEA est « sympa », familiale, , pour toutes les raisons détaillées dans l’article, mais elle n’en reste pas moins une entreprise qui fait du profit, énormément. Voilà le sens du titre !
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Salsabil 5 octobre 2010 20:05Lilian,
On peut tout à fait être en désaccord avec ce que vous publiez, c’est un droit, de même que l’inverse.
En ce qui concerne le soupçon de veille, vous n’êtes pas forcément incriminé, vous en tant qu’auteur, peut-être juste utilisé ?
Il est impossible de ne pas se poser de questions quand 2 articles contradictoires sur le même sujet (habituellement pas abordé) sont publiés dans un laps de temps aussi court. Vous en avez conscience, non ?
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@ Lilian Elbé.
Je me permets une remarque de construction.
Généralement dans un exposé, les parties thèse et antithèse sont non seulement équilibrées, mais plus encore : on finit sur l’essentiel.
Or , dans votre article, que j’ai lu de bout en bout dès le début, j’ai noté que l’antithèse, pourtant lourde de conséquence, était donnée rapidement en quelques lignes. une manière de vous dédouaner de ceux qui vous jugeraient partisan. L’essentiel de votre article étudiant le côte « mythique » d’Ikéa. (J’ai employé moi-même le mot.)
Ce qui fait que le titre reste ambigu car on l’entend comme un tout « un capitalisme sympa » et non comme des magasins sympas qui sont néanmoins placés sous le signe d’un capitalisme sauvage.Quant au fait que le capital ne soit pas en bourse, quand on sait ce que sont devenues les bourses, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a là une intuition de génie !
Ceci dit , vous n’êtes pas responsable des propos de Valmonegasque, co-fondateur de la revue Rubik qui en donne une bien mauvaise image, la vulgarité et les insultes ne rabaissant que ceux qui les emploient.
A bientôt sur d’autres sujets.
Mais bon, ce sera tout pour Ikéa
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Mais quel raisonnement vieille école !
« Les insultes rabaissent ceux qui les utilisent », avez-vous déjà vu les caricatures d’un Siné ou Charlie Hebdo ? Lu des articles du Canard Enchaîné ?C’est justement ce côté virulent qui leur donne de l’importance, voire même du crédit lorsqu’ils écrivent ou dessinent ce que tout le monde pense tout bas.Vous paraissez unilatérale, comme si seul votre avis comptait, avec votre ribambelle de points d’exclamation. Bien sûr, sur AgoraVox, votre trip égocentrique de la conspiration « je fais un article négatif, lui un positif » est suivi par de nombreux autres chèvres que vous. Ce que vous palpez en feedback, non seulement n’est pas de la fidélité, mais c’est à peine un soupçon crédibilité.Et vous vous demandez quelle image je donne de mon site (RUBIKON, et non pas Rubik) alors que vous criez au complot de l’auteur ? Et tous les autres commentaires qui crachent sur cet article (et il n’est pas le seul à se manger un pourcentage de non aussi fort) ? Croyez-vous réellement que je donne une mauvaise image de mon site alors que tout ce troupeau de moutons géant ridicule commentent lâchement nos articles sans se donner la peine de lancer le débat ? Troupeau dont vous faites partie intégrante.Bêlez bêlez, consommateurs inavoués. Crachez, crachez, vautours affamés. -
On note cependant messieurs les auteurs « Rubiconds »
Rien ne justifie la hargne et la méchanceté de vos réponses. Why ?Les constatations de Gül : Salsa des monts et des prés vous les bottez en touche.
Quelle élégance.
Madame Walter est référencée sur Google mon ami. Un raison de l’attaquer ad feminem ?
Etes qui au juste ? Sur le Rubissssssssssss, on pourrait savoir de quoi celà retourne ?
Violon d’Ingres de vrais journalistes ?
La soupape... donc ! On rase gratis ou on se défoule ?Le meuble IKEA mis à disposition à monter par la populace c’est de la MERDE.
Architectes d’intérieur ci, Designer là,
la notoriété de ce groupe est telle que ses idées et son esthétisme ne peuvent être que repris.
C’est ce qu’on appelle être leader dans une branche.
Allez voir les champs de batailles des lessiviers ou de la Grande Distribution.
Et nous consommateurs devraient être témoins-acteurs, fantassins de leurs causes ?Et puis zut que l’Education Nationale se charge de nous enseigner les b.a.ba de la pierre, du bois, des tissus, de la nourriture ... et de la gestion du budget familial.
Il y a 35 ans au collège, mon prof de « Techno » ( i.e. cours de bricolage ) nous ventait les matériaux du Futur dont les colles : finis clous, vis
et ..... les coups de marteau sur les doigts pour les moins doués.Régression c’est le mot employé dans d’autres domaines
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Une oxymore ironique (malgré elle peut être) ! J’ai bien rigoler quand j’ai vu ce titre ! le « capitalisme sympa » muahahaHAHAH
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Je crois qu’Ariane Walter avait écrit un témoignage vécu chez Ikea et qu’en raison du buzz fait autour de la publication des brillants résultats d’Ikea, Lilian Elbé a eu l’idée de faire un papier (qui n’est que du C/C et ne contient rien qui n’ait été déjà mille fois entendu).
Il n’y a ni malice ni complot de la part de nos deux amis Ikeauteurs, il n’y a que coïncidence.
Moi je vais raconter comment j’ai vécu Ikea en tant que microscopique concurrent. (Tout entrepreneur rêve de réussir comme Ingvar Kamprad)
Il avait démarré 20 ans avant moi et j’ai donc pu voir les premiers magasins Ikea alors que je fabriquais mes premiers meubles.
Et c’est là que je me suis lourdement planté puisqu’il montrait clairement une voie nouvelle, que je ne l’ai pas suivi et que je suis un milliard de fois plus misérable que lui.
Pour fabriquer mes meubles, j’ai utilisé exactement les mêmes produits de base que Kamprad. Mais il y avait un blocage dans ma tête. J’étais persuadé que les gens étaient bien trop maladroits pour assembler eux-mêmes les 40 à 100 composant d’un ensemble de cuisine. Maladroits et orgueilleux aussi.
J’étais -inconsciemment- convaincu que personne d’autre que moi ne pouvait correctement assembler un meuble composé de panneaux de particules et que si les autres ne le pouvaient pas c’est parce qu’ils ne le voulaient pas, parce qu’ils refusaient de jouer les manuels.
Dans mon enfance, je n’avais jamais vu de femmes tenir un outil et je n’arrivais pas à croire qu’une femme pouvait ou devait faire autre chose qu’être belle, gracieuse, sent-bon, sans aucune cicatrice, ni pansement ni ongle cassé.
Je me suis archi planté car de nos jours, les Castorama et Leroy Merlin vendent de plus en plus directement à des femmes bricoleuses.
Ce qui est souligné, dans les articles parlant d’Ikea, c’est son idée du meuble à plat (comme Felix Potin avait eu l’idée de préemballer l’épicerie)
Or cette idée du meuble à plat, nous étions très nombreux, nous les menuisiers, à en être convaincus puisque nous livrions nos meubles ainsi rangés à plat dans nos camionnettes. Non, ce n’est pas l’idée du plat qui été géniale -même si c’est Kamprad qui le prétend. Son génie a plutôt été de croire que le consommateur pouvait et voulait s’en démerder de ses kits.
Son génie a été de croire que le consommateur allait accepter de se coltiner le transport et la livraison de son mobilier, y compris à travers les étages de son immeuble (alors que depuis le nuit des temps, le menuisier devait livrer les meubles chez le client). Que le consommateur allait accepter de transpirer, de se taper sur les doigts et de se blesser en montant sa cuisine. Et que ce consommateur allait accepter de refaire la queue, perdre encore 4 h pour réclamer sur un bidule de coulisse qui ne correspond pas.
La question du meuble dans un carton plat, c’est du marketing. C’est précisément ça la présentation d’une évolution sous un angle positif, génial, alors que le véritable génie de Kamprad a été de faire du consommateur un ouvrier non payé de son entreprise.
(Il y a 10 minutes de travail ouvrier par meuble dans ses usines et le consommateur va travailler 1 h à l’assembler)
Punaise, moi j’en étais resté à suer sang et eau pour installer des dressings à des dames de l’Avenue de l’Opéra qui me reprochaient la moindre érafflure pour me piquer 10 % (ou carrément la TVA) et pendant ce temps, Kamprad faisait de la masse des femmes et des hommes qui se voulaient dans le coup, ses besogneux bénévoles et fiers de l’être.
Ake je m’en veux de n’avoir jamais rien compris à ce spectacle où les femmes ne veulent plus faire la cuisine et achètent jusqu’à 3 fois plus cher la laitue lavée ou la pizza congelée mais trouvent normal de jouer les déménageurs, de casser leurs ongles, leur permanente et leur odeur de rose en transportant leur living Ikea et en raccordant le siphon de leur évier.
Il y avait Perrault, Grimm, Andersen qui faisaient des princesses au teint diaphane qui n’en foutaient pas une. Barbie et Disney avaient profité de ce premier courant.
Puis est arrivé Kamprad qui a pris acte de l’aspiration des femmes à s’émanciper de l’aspirateur, à devenir les égales des hommes et il en a fait des ouvrières monteuses de meubles bénévoles (qui estiment lamentable que les salariés d’Ikea soient mal payés et que les ouvrières de Chine ne soient payées que 3 $/j)
Plus fort que Tuperware, Ron Hubard et Avon réunis, il est, Ingvar Kamprad.
Et moi un raté miné par la jalousie.
Bon je vous laisse, j’ai à bosser sur un projet de lave-linge en kit.
Plat, plat, plat, il a dit le maître.
Le tambour sera donc carré mais on dira que c’est plat et efficace comme les battoirs des lavandières. Cette fois, je sens que ça va le faire grave.
A moi les milliaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaards !-
Le tambour sera donc carré mais on dira que c’est plat et efficace comme les battoirs des lavandières.
En voilà une idée qu’elle est bonne !
ça devrait tourner rond...
J’investis ! -
Cher easy,
(Si c’est bien vous. je me méfie. Admettons.)Vous vous êtes planté sur les meubles , vous vous plantez ici aussi en pensant qu’il ne s’agit que d’une coïncidence.
Lisez le lien de Salsabil qui ne peut être une découverte que pour une pauvre innocente comme moi !Le fondateur d’Ikéa a eu le génie du kit mais ce n’est pas une raison pour nourrir ses employés avec du kit-kat !
Vous êtes un raté ?
Mais Confucius a été un raté toute sa vie. Et vous voyez le résultat !! -
@easy
« Lilian Elbé a eu l’idée de faire un papier qui n’est que du C/C... »Quel intérêt ? J’imagine qq’un qui se lève le matin « Tiens ! je vais faire un artcile sur Ikéa qui ne sera que du copié-collé ! »
Un article en kit ?
Un article à plat, comme les meubles ???? -
@Zen,
Sans dec. quand j’observe comment s’y prennent les laveurs de saris en Inde, comment s’y prenaient les lavandières, je me dis que le choc contribue fortement au décollement de la saleté. (Ils y ajoutent tout de même un savon).
Quel est l’élément du choc qui décolle la saleté ? D’abord la vibration en elle-même qui ébranle et désolidarise (Cf. nettoyage par ultra-sons) mais aussi la vitesse supersonique du jet d’eau chassée. Punaise à quelle vitesse elle file la flotte au moment du choc !
Et puis il y a un autre truc. Autrefois, il existait des moulins à pilon (très bruyants) ils pilonnaient les tissus pour les rendre plus solides (mais je ne pige pas pourquoi) -
Koaaaaaa ???
« Quel intérêt ? J’imagine qq’un qui se lève le matin »Tiens ! je vais faire un artcile sur Ikéa qui ne sera que du copié-collé !«
»
M’enfin chère Ariane, il y a 85% des articles d’AV qui naissent de cette manière automatique. Et quand je parle de C/C, je ne parle pas de mot à mot, évidemment. Je parle de C/C d’idées. Je dis que 85 % des articles parus ici ont déjà été écrits mille fois ailleurs.
Des articles vraiment insolents, frais originaux, des pensées originales, venues des tréfonds de l’auteur, il n’y en a que très rarement.
Je parle de pensées originales car, à mon sens, comme aucun de nous n’est journaliste d’investigation, le mieux que nous pourrions faire ici n’est pas d’être une résurgence ou un relais d’info de plus mais d’être un endroit d’où jailissent des pensées personnelles originales. -
@ easy
Vous voulez dire que la plupart des articles ne sont que des redites ?
J’aime bien quand un article reprend un sujet et donne de nombreux liens qui permettent d’y voir clair. Il y a là un réel travail.
Les articles de vulgarisation sont souvent intéressants, même s’ils ne présentent aucune originalité.
Disons que la clarté de leur auteur est cette originalité.
Peut-on être personnel ? parler de soi ?
Je croyais que cela ouvrait des « boulevards » aux critiques !
Quoiqu’il en soit , ce dont vous parlez est la difficulté même, vous le savez bien.
Encore plus difficile selon moi que d’inveter une machine qui bat le linge en le renforçant !
Amicalement -
« »« »« »« »« J’aime bien quand un article reprend un sujet et donne de nombreux liens qui permettent d’y voir clair. Il y a là un réel travail.
»« »« »« »« »"
La valeur travail !
Je ne crache pas sur le travail à la Morice. Comme je ne crache pas sur les maisons Sam-Suffit, comme je ne crache pas sur un tas de patates. Tout ça c’est du travail, de la peine, des sacrifices, de la sueur, des risques, des investissements, des espoirs, de l’usure, de la fatigue, des soucis et des pertes.
Je ne crache pas sur le travail mais je foule aux pieds des tapis qui ont demandé des milliers d’heures de travail sans dégainer mon compte fil, sans observer chaque détail d’aussi près que l’avait fait son tapissier.
Et quand je pars visiter quelque chose en moto, ce n’est jamais un lotissement. Quand je lis un article sur AV ce n’est plus de Morice, de Villach ou de Dugué. Ca l’a été une fois, deux fois, à grand peine trois fois, puis ça a été fini.
Le travail est une valeur, certes, mais le monstrueux, la Galatée (de Pygmalion), le Minotaure, George Sand, Laurence d’Arabie, c’est cela que j’espère rencontrer. C’est donc l’esthétique, soit classique mais parfaite, soit nouvelle et convainquante, qui me fascine.
Le travail produit-il une esthétique ?
Pas forcément.
L’esthétique résulte-t-elle d’un travail ?
Pas forcément.
Eric Zemmour et Eric Naulleau, travailleurs, laborieux, quand ils sont face à Malika Ménard ou Erika Moulet, ils sont bouche bée, fascinés. Et moi pareil. Ces beautés n’ont pourtant accompli aucun travail particulier. C’est la nature qui a bien travaillé qui a produit une esthétique très convainquante.
N’en déplaise aux philosophes, aux prophètes et aux barbus, une esthétique scopique me foudroie bien plus directement, rapidement et durablement qu’une esthétique morale ou laborieuse. Alors bien entendu, pour ne pas finir médusé par la seule beauté corporelle, gestuelle ou posturale d’une femme, je m’efforce de m’intéresser à autre chose, à des bidules, à des pensées, à des textes.
Et je dois en lire des discours et des textes pour en trouver un capable de me faire oublier un instant l’esthétique d’une belle femme.
C’est par dépit, pour éteindre un peu ma frustration que j’arpente et fouille désespérément les forums, feignant de croire qu’il est possible d’y trouver remède à cette ineffable douleur qui résulte de mon manque de voir un très beau visage assorti d’une belle voix et d’une belle attitude envers moi, Quasimodo.
Rien n’est plus injuste que la beauté.
C’est l’injustice qui fait le poivre et le sel de la vie.
La vie est injuste, heureusement. -
easy ,
c ’est justement le blocage dans la tête qui empêche à la plupart d’ entre nous d’ avancer .
Je connais des fils d’ artisans qui avaient qu’ à continuer la petite entreprise de leurs parents qui ont préféré faire huit heures par jour et se ranger dans le moule du salariat , alors qu’ ils auraient pu faire fortune en affinant simplement quelques bonnes idées .-
Oui Rocla,
C’est le même blocage aussi qui nous empêche de concevoir les arnaques. La majorité d’entre nous ne parivent pas à se mette dans la tête à quel point les gens sont crédules.
Non mais sans déconner, il faut être sacrément débloqué pour concevoir le principe de la multipropriété où le pigeon est proprio d’un Rien payé dix fois le prix d’un Bien.
M’enfin comment il a fait, Ingvar Kamprad, pour sortir larme à l’oeil et goutte au nez de La Belle ou bois dormant, de Sissi impératrice ou de Cosette et concevoir le lendemain matin de transformer toutes les femmes (Et les Occidentales d’abord) en transporteuses, monteuses de meubles ? Il est trop débloqué ce mec. Trop fort !-
ben j’ai aussi vu des fils de tres tres con car ils avaient herite et tout eut dans le bec
en plus ils se prennent pour des bourgeois rentier-
Je pense pas du tout que chez Ikéa c’ est de l’ arnaque . En dehors du génie d’ avoir mis ses colis à plat , il fait une espèce de mise en scène avec ses meubles et autres tringles henri II , puis ses couloirs en labyrhintes où l’ exploit consiste à arriver vers la sortie ( chacun sait que l’ homme a un fond pervers de masochisme ) le fondateur sait pertinement que le client qui se sort de son tunnel lui vouera eternellement reconnaissance et retour d’ affection puisqu’ il a la vie sauve à la fin du film .
Le meuble valet de pied est en fait , comme dirait le célèbre professeur Villach un leurre intériconicitique servant d’ appât sexuel à la jeune épousée dont le mari , s’ il en fait l’ achat sera gratifié d’ un Rachidatique inflafélation consacrant un bonheur conjugal presqu’ égal à la félicité des amoureux des bancs publics ;
Auxquels les passants honnêtes jetteront un regard oblique .
Et que la dame des chiffres encaissera d’ un clic ......-
« Je pense pas du tout que chez Ikéa c’ est de l’ arnaque »
demonte le meuble 2 fois ......... -
foufouille , un meuble c ’est comme une femme , faut le monter , c ’est tout ...
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c’est une femme jetable pour 2 fois
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>> vous trouverez forcément un objet acheté chez IKEA
Non !>> tout le monde aime IKEA
Non plus !Je suis à 1/2 heure d’un magasin IKEA et je n’y ai jamais mis les pieds. Ce n’est pas par idéologie mais par expérience. Des copains ont essuyés les plâtres et il est hors de question que je leur donne le moindre centime :
- écartement des contacts d’ampoules pas standard
- housses couettes pas aux dimensions standards
et j’en passe.Bref c’est pas cher mais c’est de la merde.
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Curieux, deux articles sur Ikéa en même temps. Une contestation anti viking ?? On résiste à l’invasion qui vient du grand nord ? Blagues à part, je suis allé à Ikéa quelques fois, et j’ai acheté notamment un clic/clac et une doudoune, et très honnêtement, rapport qualité/prix, y’a pas photos. Qu’il y ait des défauts au sein d’Ikéa, peut être, mais qui est parfait en ce bas monde... En tous cas, bon choix, bonne présentation, et bon marketing.
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Ils ont sorti un nouveau meuble chez Ikéa , le baisoir , certains ici devraient en ach’ter un , ça les détendrait ...
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Capitaine................Franchement........................ A monter soi même ou à deux ????
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Clojéa ,
il y a le modèle D pour deux , le modèle T pour trio , et le modèle SM pour fais-moi mal Johny ... -
Whaiiii il est chaud bouillant notre Rocla ce soir !
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Salsabil 5 octobre 2010 20:27Bon, au point où vous en êtes, Cap’tain....
Buvons à nos femmes, à nos chevaux et... Je vous laisse finir !
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Bon, ya peut-être un effet de veille comme l’aurait repéré Salsabil mais je vous jure les amies, allez voir les sites qui parlent de business. Depuis la publication inédite d’Ikea (qui jusque là avait toujours dissimulé ses résultats) tout le monde en parle.
Ma main au feu que article d’Ariane ou pas, quelqu’un aurait fait un papier sur cette entreprise étonnante à tous points de vue.
Là c’est IIian Elbé qui s’y est collé mais ça aurait aussi bien pu être celui qui métonyme et met tout en abyme (qu’il veuille bien me pardonner d’avoir oublié son nom) .
Et ça aurait également pu être moi.
Paske j’en ai GROS sur la patate d’avoir raté ce virage des princesses devenues les plus grandes visseuses de l’Histoire.
Je reste à croire à la coïncidence.-
Salsabil 5 octobre 2010 19:59Easy,
D’abord merci pour vos commentaires bourrés d’humour et d’auto-dérision, c’est succulent.
Ensuite, permettez-moi de vous dire que l’artisan permet quand même en général ce petit plus qualitatif que n’offre pas le consommateur ignare face au montage d’un meuble, surtout, comme le disait Kitamissa sur l’article d’Ariane, lorsque le plan est en mandarin !
Et rassurez-vous les princesses existent toujours....
Pour en revenir à ces deux articles parus sur un temps très court alors que c’est un sujet, certes intéressant, mais pas de première nécessité si je puis dire, on peut se poser des questions et se dire qu’il n’y a pas de hasard...
Je ne serais pas surprise qu’il y ait bien une étude en cours sur cette marque précise ou sur la grande consommation en général.
De même qu’on peut tout à fait penser que l’enseigne en question soit à l’affût de tout ce qui est dit à son propos et souhaite interagir immédiatement.On a sans doute pas suffisamment conscience du potentiel porteur ou au contraire négatif d’une info sur une entreprise publiée sur le net et forcément relayée ou utilisée.
Ce fut flagrant pour un FAI il y a 1 ou 2 ans, un article était paru faisant montre de vives critiques sur le service rendu en cas de pépins, d’autres ont suivi et - Oh ! Surprise ! - les choses ont furieusement avancé pour le tout premier qui avait dénoncé le pépin. J’ai moi-même menacé de publier lors d’un problème avec ce même FAI arpès quasi 2 mois de lutte n’aboutissant à rien. Le résultat fut surprenant d’efficacité !
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Cela me fait penser à une pièce de Brecht : « La Noce chez les.... »
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Ikea, merde ou pas merde ?
D’abord ce n’est pas une arnaque ou alors boire un café à 10 € aux Fouquet’s c’est de l’arnaque. On sait que c’est cher pour ce que c’est en tant que matière mais on sait qu’on paye le privilège d’y poser son cul sur la même banquette que des célébrités. Tant qu’on y trouve son compte, on n’y voit pas d’arnaque.
Avant Ikea, les dépôts-ventes qui fleurissaient alors en attestaient, le mobilier avait une valeur transgénérationnelle.
(On disait que le contenu d’un château coûtait plus cher que le château nu)
Mais depuis 40 ans, bien des choses ont changé dont la préoccupation de plus en plus criante de profiter de la vie coûte que coûte. Et dans cette course au profit, il convient de ne s’encombrer ni de la présence physique des parents, des grands-parents ni de la gratitude. Bien plus intelligent que moi, IK avait compris que cette tendance consumériste allait modifier le regard des gens sur le mobilier. Il a considéré qu’il était possible de tuer le meuble ancien, de tuer sa valeur en tant qu’antiquité et justement parce qu’il est antique.
De nos jours, les gens jettent une armoire faite en chêne avec des colonnettes, des grimaces et des guirlandes sculptés dans la masse pour lui préférer un placard mélaminé de chez Ikea.
Au lieu de faire rempailler leur chaise rustique par un Rom qui demande 40E, les consommateurs préfèrent acheter une chaise chez Ikea pour 20 E
Que ces produits Ikea ne durent pas, OK, IK ne dit pas le contraire, il ne prétend même pas que ses meubles se remontent 2 fois. (Les meubles Regain, en orme massif, se remontent 20 fois sans casse)
Mais ce n’est pas de la merde, c’est de la fast conso selon les codes d’aujourd’hui. C’est mode, ça va passer, on va jeter et racheter. On ne va pas conserver des tas de trucs alors qu’on est NO MA DE, n’est-ce pas ?
Zara, par rapport à Y S Laurent, pourrait être qualifié de merde, mais à ce compte là, tout ou presque devient merde. Non, Zara c’est de la fast consommation, c’est tout.
Cette fast conso survient à une époque où les ressources s’épuisent mais c’est p’tet justement ce qu’il y a d’excitant. Le saut de l’ange quand la vague se retire. Le dernier et sublime grand saut.
Toujours est-il que Ikea est en plein dans le mouv’.
Regardez les photos de l’Exode de 1939. On y voit des gens s’accrocher à des meubles qu’on trouve aujourd’hui sur les trottoirs lors des enlèvements des encombrants. Même aux Puces de Montreuil plus personne n’en veut.
Oeuf ou poule, on peut en discuter. Est-ce Ikea qui a changé notre vision des choses, ou est-ce qu’Ikea a seulement su profiter d’une tendance qui se retrouve sur tous les plans ? Ca ne fait vraiment pas chic de se dire conservateur n’est-ce pas ? Il ne faut donc rien conserver, ne s’attacher à rien ni personne, sauf de manière temporaire, provisoire.
Qui sait, c’est peut-être ce mouv’ qui explique pourquoi les Français sont les Européens qui sont les moins proprios de leur logement.
L’objet Ikea est mode et n’est pas conçu pour durer.
Il est extraordinairement optimisé pour tomber en ruine rapidement et être remplacé sans regrets dans l’excitation d’un renouvellement. La présence des designers au catalogue est là pour que l’acheteur devenu réellement déménageur-monteur-visseur bénévole au service d’IK, ait l’impression inverse de s’être offert les services d’un architecte d’intérieur.
Le tort énorme des fabricants de meubles du Faubourg Saint Antoine, et de moi aussi, c’est de n’avoir pas songé à griffer nos produits de manière tendance. La tendance n’est pas d’être fidèle ou exclusif d’une marque mais d’être volage, volatil, changeant, capricieux. Une Weston à un pied, une Marlboro à l’autre.
Chez Ikea, pépinière de designers, ils défilent aussi vite que des mannequins. Leur nom n’apparaît même pas au revers des produits. C’est IK qui les tient et qui nous les livre en timeshare.
Comme je connais aussi le domaine CHR, je considère que tout est parti de là ; C’est dans le domaine de l’hôtellerie que le patron a le plus cherché à livrer son personnel à sa clientèle. Entrer dans un palace, c’est avoir la sensation soudaine qu’une foule de personnes se répand à vos pieds pour en délecter le jus.
De là, ça s’était étendu à la mode. Pendant très longtemps, il allait de soi que le personnel d’une boutique de fringue était à nos pieds pour exécuter nos caprices.
Ce qui se passe chez Ikea c’est ça tant qu’on est dans le magasin et le nez dans le catalogue. On a alors l’impression que cent personnes dont des designers géniaux sont à notre service. Mais passé la caisse, on se retrouve seul avec un pataquès de KWARDORJ.... à transporter, à visser et à rembourser à la banque.-
Allez, on va rire un peu...
foufouille : « beurk je prefere le bois solide » « tu as la meme merde ailleurs » « con-sommateur ! »
Bon, le bois mou, ou liquide, c’est pas top pour faire un meuble...et c’est du bois ou de la merde ?? Dure, molle..liquide ??
Pour le « con-sommateur », voici les deux définitions :
Con : Sexe (organes génitaux externes) de la femme.
Sommateur : Opération par laquelle on fait la somme de plusieurs quantitésFinalement, je préfère être un con-sommateur, en deux mots....
Sinon, j’adore le fameux propos comme quoi IKEA profite de la misère du monde...20% de la production vient de la chine, c’est beaucoup, mais moins que la part européenne de sa production. Par exemple, j’ai une armoire « PAX »...made in germany !!!...Il est vrai que le petit allemand est dans une usine dès 5 ans...c’est bien connu...
Regardez votre portable, votre TV, votre chaine hifi, votre électro ménager, vos fringues...c’est du commerce équitable ?? lol2 milliards d’euros de bénéfices...ouh les vilains !! Sauf que c’est réinvesti en très grande partie.. ce n’est pas le salaire du PDG, même si bien sûr, il n’est pas à plaindre. Je ne suis pas certain que votre banquier ou que le tôlier de votre cher pompiste en fasse autant...
Allez les Don Quichotte...vous l’aurez votre moulin...
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Comment conclure un post encore plus violemment que moi. Bien joué Thomas !
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@ premier post sur agoravox. Bienvenue...De la part de Don Quichotte
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@ thomas
« Bon, le bois mou, ou liquide, c’est pas top pour faire un meuble...et c’est du bois ou de la merde ?? Dure, molle..liquide ?? »les meubles en agglo tombe vite en poussiere
surtout cette merde pas assez compresse
j’en ai des vieux qui ont 30a
je parle meme pas du bois massif -
@valmonegasque
Pas très malin de faire remarquer que vous avez un copain qui vient juste de s’inscrire sur agoravox pour abonder dans votre sens ! Décidément !....-
Pire, c’est un de mes comptes sur un autre PC !
Théorie du complot, quand tu nous tiens. -
On critique IKEA, et il y a de quoi (le dernier message d’easy 20:08 est tres intéressant), mais les autres, ils font quoi ?
Qu’on mette des vieux meubles d’excellente qualité au rencard, même si c’est un peu dommage, ça se comprend : ils ne répondent plus ni aux gout (design) ni au besoin d’aujourd’hui (optimisation de l’espace vu le prix de slogements qui flambent et les surfaces qui donc se réduisent)
Qu’ils soit remplacés par de l’aglo mélaminé made in china via sweden, ça c’est effectivement tres regretable.
Mais quels autres choix a-t-on ?
vous avez vu les prix des meubles de qualité ?
Chez les petits artisans, rien n’est industrialisé, les coûts sont donc loin d’être optimisés et les prix monstrueux.
et les grande enseignes ? là, c’est plus un problème de pratique commerciales. les vendeurs de meuble sont dans leur écrasante majorités les pires commerciaux qui soient.. à se faire des marges monstreuseuses sur le dos du cleint... a obliger de rentrer dans des discussion de marchand de tapis abominable pour avoir un semblant de prix correct, usant de tous les artifices et les mensonges pour éviter que le client fasse jouer la concurrence (« je peux vous faire -30%, mais faut commander aujourd’hui ». c’est ça ! prenez moi pour un con.... ben allez vous faire foutre.et puis bon.... on dira ce qu’on veut, mais on achète pas du chinois par plaisir.... juste parce qu’il faut bien boucler le budget à la fin du mois...
Ikea répond donc pas si mal à un besoin.... peux faire mieux c’est sur... et contribue à notre désindustrialisaton... dommage... mais c’est un cercle vicieux : j’achète chinois parce que j’ai peu de moyens, du coup j’aggrave les difficultés économiques de notre pays, du coup, encore plus de monde achète chinois parce que c’est pas cher.... pas simple d’en sortir.
Pour bazarder mes meubles ikea que je commence à avoir assez vu (j’en peux plus de ce que j’appelle le « bois de plastique » -l’aglo mélaminé en fait-)... j’ai commencé à réfléchir...
Solution 1 : me construire des meubles moi même, en bois massif (enfin avec des panneaux lamellés collés, ça serait déjà bien). la fierté de faire moi même, le 100% sur mesure, le prix qui resterait « raisonnable »... mais bon c’est un métier.... ça risque de me prendre un temps fou pour un résultat plus que doteux donc bof.
Solution 2 : Acheter des meubles de qualité sur catalogue : cher et pas vraiment adapté à mon besoin qui est très précis...mauvaise optimisation de l’espace, et quasi obligé de passer par ces marchands de meuble que j’exècre... on oublie
Solution 3 : Faire faire sur mesure par un artisan. Hors de prix si je fais faire en France... totalement hors de portée pour moi. Peut etre jouable si je fais faire cela à l’étranger (au portugal par exemple)... ça reste de la délocalisation, mais c’est toujours mieux si l’argent peut rester en europe, et au moins la qualité sera là, à un prix vaguement raisonnable. c’est donc la piste que j’explorerai en priorité quand j’aurai mis un peu d’argent de coté...mais pas sûr que ça aboutisse
Bref, je risque de les garder longtemps mes meubles ikea... :(
pas terrible, mais pour beaucoup de monde, c’est ce qu’il y a de moins pire.
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"Qu’on mette des vieux meubles d’excellente qualité au rencard, même si c’est un peu dommage, ça se comprend : ils ne répondent plus ni aux gout (design) ni au besoin d’aujourd’hui (optimisation de l’espace vu le prix de slogements qui flambent et les surfaces qui donc se réduisent)"
tu achetes des vieux machins
une scie sauteuse
des vis, equeurres et une perceuse -
Bien sûr....je suis un comploteur...
Même pas...juste quelqu’un qui essaie de rétablir, sinon la vérité, au moins un certain discernement...
Ariane Walter : « Comment pouvez-vous écrire »le capitalisme sympa« alors que vous dites vous-même que les employés sont mal payés. »
Certes les employés de cette entreprise suédoise ne sont pas millionnaires...mais payés sur 13 mois, et on ajoute l’intéressement ( 1 mois ), et la participation aux bénéfices ( 1 à 2 mois )
. Le restaurant personnel, on y mange pour 4 €, pour un repas complet...une bonne mutuelle ( gratuite pour les conjoints sans empois et pour les enfants du salarié.)
Le temps de travail est respecté.Un magasin qui ouvre, c’est 250 emplois. 2500 candidatures. Une majorité de femmes, et pas seulement en caisse.
Alors, OK, il y a mieux. mais les entreprises française de distribution qui m’ont comptées en leur sein ne m’ont jamais proposé cela.
IKEA n’est sûrement pas le paradis, mais de là à le bruler en enfer...Sinon, pour les produits « de merde », c’est surtout une question d’étiquettes...étrangement, les clientes BoBo parisiennes offrent volontiers les produits comme cadeau de Noêl, pourvu qu’il n’y ait pas le logo aux 4 lettres...
Dernière chose...comme je l’ai signalé à l’auteur de l’article sur son site :
« Älmhult a donné sa première lettre au logo « IKEA » », Bah non...le « A » est la quatrième lettre...
Marrant, personne ne s’en est ému....tout cela pour dire qu’avant de poster des commentaires, on lit, et on analyse un article...
Je vous laisse, fiers cavaliers ibériques en armure...je m’en vais pourfendre d’autres moulins à paroles...
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A propos de : « Älmhult a donné sa première lettre au logo « IKEA » », merci de l’intéret si scrupuleux porté au texte ! :)
A première vue, on peut effectivement penser qu’il y a une erreur. Mais non, car c’est bien Almhult qui a donné SA première lettre (la première lettre d’Almhult).
En ce qui concerne les théories décadentes, voire apocalyptiques de d’Ariane, que dire ? C’est votre point de vue, vous le soutenez comme s’il s’agissait d’une science. Dommage qu’on puisse lire partout l’énorme contradiction entre votre anti-capitalisme revendiqué et votre caractère consumériste avoué...
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@Thomas
je vous réponds car vous avez un ton calme qui me convient.
Qui que vous soyez.Ma critique en portait pas sur la qualité des produits.
Ils valent le prix qu’ils coûtent.
J’ai vécu une expérience qui m’a été pénible. Mais bon, c’est une vétille, un incident de la vie . je l’ai racontée. c’est un billet d’humeur et d’humour fait pour amuser.
J’ai senti cependant l’ombre de ce qui doit se dire entre managers et vendeurs pour qu’une promo aille à certains et pas à d’autres. il y avait alors un défaut d’information criant et je n’ai pas inventé qu’un vendeur m’ait dit« ne dites pas que c’est moi qui vous en ai parlé. »
Un comploteur ?
Vous allez me dire c’est un incident particulier confronté à une machine immense qui offre du travail à beaucoup. Et des avantages que vous semblez bien connaître. Vous avez travaillé pour eux ? Vous êtes de la boîte ?
Il se trouve tout de même que presque tous les vendeurs d’Ikéa ont été en grève générale début février, non ? Ai-je lu une mauvaise information ?
Je voulais vous dire aussi : il y a de moins en moins de monde dans les magasins Ikéa, dans les magasins leroy-Merlin ou Auchan où je vais. De moins en moins de monde dans les galeries marchandes.
Bientôt il ne sera plus suffisant de faire travailler pour rien ou pas grand chose des ouvriers du tiers monde. Les prix les plus bas seront toujours trop élevés.
Car plus personne ne pourra rien acheter.
Les frais de première nécessité dévorent presque tous les salaires.Et les grands mastodontes, type Ikéa, comme leurs employés, plongeront dans le flanc de ce Titanic qu’est notre société mal organisée, déséqulibrée.
On m’a offert un livre de photos sur la ville de Détroit.
Comment imaginer qu’une telle puissance ait pu à ce point s’effondrer.
C’est bien beau de créer des produits.
il faut tout de même qu’il y ait des gens pour les acheter !
Bientôt les Etats seront dans l’obligation de donner de l’argent aux citoyens pour soutenir le commerce !
Car il n’y aura plus de citoyens. il n’y aura plus que des pauvres.Ikéa publie pour la première fois ses résultats ? Pourquoi ? Quel intérêt ? une pub ? Ou bien sont-ce des résultats trafiqués pour cacher une baisse de régime ? Et si la magie n’était plus magique ? Ikéa est-il dans l’obligation de dire, « nous sommes plus forts que jamais » au milieu d’une débandade générale ? What else ?
Dommage qu’il n’y ait pas de café pour arroser tout ça.
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Ah, le futur d’Ikea.
Detroit, oui, ça fait froid dans le dos.
Perso, je n’ai fait que me tromper tout au long de ma vie, je ne suis donc d’aucune autorité.
Je crois qu’une entreprise qui dure plus de 10 ans commence à être une réussite. Une entreprise qui dure 40 ans est une très belle réussite.
Il n’est pas concevable qu’une entreprise, même souple et réactive, soit éternellement dans le coup. J’aurai peut-être tort une fois de plus mais je crois que Coca Cola, SNCF, Air France et Levis Strauss disparaîtront avant un siècle.
Que IK réussisse à tenir 50 ans avec son IKEA et ce sera déjà une superbe réussite (sur le plan égocentriquement commercial)
Comment, pourquoi IKEA pourrait tomber et par quoi serait-il remplacé ?
Contrairement à moi, d’autres avaient pigé que IK avait eu raison et l’ont progressivement imité, en grande partie. Déjà selon ce principe du suivisme, Ikea ne peut que se retrouver talonné voire dépassé un jour ou l’autre.
Le principe selon lequel celui qui tient les points de vente dotés de grands parkings, tient le marché, après s’être appliqué aux grands épiciers, s’est appliqué au secteur du mobilier .
Il fallait donc créer des points de vente, un réseau de vente pour tenir les usines de production dans ses mains (on pourrait dire entre ses griffes si on la jouait plus extrême gauche)
Une fois ce principe de base considéré et acquis, il y avait à élargir le marché pour passer du seul mobilier à tout le bazar qui équipe et décore un habitat, voire un bureau.
Dans ce mouvement de ratissage, il fallait introduire du nouveau et Ikea l’a très bien fait. Alors que les boutiques du Faubourg Saint Antoine semblaient de plus en plus décalées. (Elles ont mis un temps fou pour proposer des mobiliers intégrant la Hi Fi, la télé, le frigo et quand elles l’ont fait, c’était style Louis XXL)
En 1983, j’étais directeur technique de la SPAS, quai d’Austerlitz. Nous y avions 6 000 m² de surface d’exposition. Mon boulot consistait à préparer techniquement chaque salon. Nous y accueillions (tiens, comment ça se prononce ?) par exemple Marjolaine, le salon des médecines douces et surtout le la Maison des Importateurs et Créateurs. MIC était alors le premier salon où se retrouvaient les arpenteurs de la Planète qui ramenaient en France soit des objets exotiques glanés tels quels, soit, plus rarement, des objets qu’ils avaient fait fabriquer par des artisans exotiques.
Or MIC était réservée aux professionnels. Le public ignorait donc tout de ce qui se tramait au niveau de la décoration et croyait que Marie-Claire inventait tout. Je n’en savais évidement rien à l’époque mais je comprends aujourd’hui que des gens d’Ikea avaient arpenté MIC et flairé les tendances en considérant ce que Marie-Claire acclamait.
Quand un éditeur comme Flamant, De Bejarry ou Asiatides ramenait d’Asie un container de pique-cierges en métal genre zinc et que Marie-Claire les reprenait en photo, les renifleurs d’Ikea comprenaient qu’ils pouvaient bosser sur cette matière et leurs designers s’y sont mis en l’introduisant partout, mais en toute platitude et kititude ça va de soi.
Au bout de quelques années, on avait d’un côté des friqués qui avaient acheté dans une boutique rive gauche un bougeoir en zinc avec grosse verrine et un cierge couleur ivoire pour 800F et de l’autre, des malins qui ramenaient de chez Ikea (ou Habitat) quasiment le même produit en apparence mais fast foodé et pour seulement 200F.
Le tout sur fond de compil techno Bouddha bar, ça va sans dire.
MIC a été vendue et incorporée à d’autres groupes pour former l’énorme salon Maison & Objet (toujours réservé aux professionnels)
Les véritables créateurs asiatiques, les artisans des vallées Indiennes ont été pillés sans jamais percevoir les moindres royalties, puis ils se sont mis à fabriquer sur commande des produits restylés, mixés, eurasiens, sans comprendre à quoi ça servait. Et Ikea produisait dans des usines, parfois européennes, tous les ersatzs de ces palimpsestes.
Puisque Marie-Claire avait mis en couverture un canapé du sieur Pierre Bergé couvert de tissu rayé coloré, Ikea pondait un clic-clac tissu bayadère.
Mais sous la finition ou le look mode, il y avait toujours une technique inédite.
Ce pillage du patrimoine exotique n’a donc pas été trop exploité par Ikea, d’autant qu’il a préféré dégager une odeur de résine de pin et une couleur blonde plutôt que verser dans le patchouli et l’acajou (à la manière de Pier Import). IK a semblé plus séduit par la réussite du TamTam d’Henry Massonnet (avec le renfort de la blonde BB), de la chaise bistro de Thonet, la chaise Tulipe du Finlandais Eero Saarinen, celle de Charlotte Periand... Chez Ikea on a préféré innover sur le plan technologique et il était indispensable de le faire pour parvenir à la platitude. Même le matelas devait trouver une soluce technologique pour être minuscule dans les rayons. (Decathlon s’est beaucoup inspiré de l’innovisme d’Ikea). La technologie d’Ikea sert toutefois moins le consommateur que l’ikéisme qui fait du consommateur l’ouvrier monteur transporteur de l’entreprise. Exemple : quand Ikea propose un miroir composé de petits miroirs accolés tenus entre eux par des punaises coins, il sert exactement le kitisme mais l’utilisateur qui va passer des années à se mirer dans un machin segmenté.
Au sudisme tropical bronzé et voluptueux largement en vogue, Ikea était le seul à répondre par un nordisme blond et génial. Pas de hamacs, pas de bambou chez Ikea.
Un véritable boulot de design et de réduction des poids était entrepris (les entreprises usines étant tenues de participer amplement aux recherches et essais techniques. Ce sont elles qui avaient à présenter des protos à l’oeil).
Résoudre le volume par la platitude.
Résoudre le poids par l’air.
Dès que les premières portes isoplanes alvéolaires sont apparu, Ikea a voulu en introduire le principe dans le mobilier. Certes, la Suède est le pays des résineux, qui sont plus légers que le chêne de France mais IK savait les Français de l’époque archi séduits par l’énorme et très pesante table en chêne massif ainsi que par les salons dits rustiques (style bavarois en fait). Il lui a donc fallu une grande conviction et du courage pour oser proposer des meubles alvéolaires, légers, pleins d’air. Des meubles que des filles pouvaient transporter, monter, remuer.
Un meuble qui ne pèse plus rien est-il bien un meuble aux yeux d’un Bavarois ou d’un Breton de 1980 ?
Expedit, par exemple, je ne l’ai pas vue de près mais en principe, elle est pleine de vide.
D’autre part, tout a été optimisé pour que tous les composants du produit meurent en même temps. Les épaisseurs des tôles des charnières sont optimisées pour que tout lâche dans 10 ans, le temps que les gens soient lassés et aient envie de renouveau (Les Japonais de 1960 avaient appliqué ce principe aux voitures car trop de Ford partaient à la casse avec trop de roulements à billes encore trop valables).
Les boutiques qui revendaient du Flamant ou même de l’Interior’s ont souffert de la force de frappe d’Ikea. Et beaucoup ont capitulé.
Soudain, il y a eu Internet, l’évidence Internet (en 1980, beaucoup de boutiques de mode n’avaient ni ordinateur, ni fax ni minitel. Aujourd’hui elles ont le max de technologie)
Et on a assisté à une révolution : fini le secret des prix, les 4 listes de prix, finie l’exclusivité accordée aux revendeurs agréés, au réseau commercial. Lacoste, qui vend d’abord à son distributeur La Chemise Lacoste, qui distribue ensuite aux seules boutiques agrées, c’est dépassé. Même Hermès vend désormais en ligne. Les marques ont joué de finesse pour ne pas froisser leurs boutiques exclusives tout en s’ouvrant aux possibilités de la vente en ligne (étant considéré que bien des princesses arabes achètent abondamment en ligne depuis leur prison dorée). Et une fois le cap critique passé, elles ont abandonné leurs boutiques agrées.
Et c’est là que Ikea peut commencer à souffrir car si tout se vend en ligne, quid des énormes avantages du réseau de magasins.
Comment peut-on convaincre du marketing Family si le client ne met plus les pieds dans le magasin, même pas à Noël ?
Internet nivelle les puissances ; le plus petit peut avoir les mêmes débouchés que le plus gros (à l’achat de mots clefs sur recherche Google près. Mais Google ne sera pas non plus éternel)
Et ces mêmes usines qui se sont retrouvées pieds et poings liés par la puissance de leur client Ikea, recherchent des débouchés plus segmentés, plus petits. Elles rejoignent les aspirations des petites entreprises qui vendent sur le Net. Et in fine, on a même des usines (désormais aguerries au design absolu) qui vendent directement aux utilisateurs finaux, grâce au Net. Souvent, pour ne pas froisser leurs gros commanditaires, ces usines se montrent sous une autre étiquette. Et Ikea de se demander d’où sortent ces outsiders qui pullulent.
On va donc avoir à termes deux soluces, toutes deux passant par le Net. La première consistera à acheter directement à une usine (susceptible de vous tirer une série spéciale pour 10 unités commandées) la seconde à acheter aussi directement à un artisan, situé n’importe où dans le Monde.
Maintenant qu’ Ikea a démontré qu’il était possible de tout mettre à plat et de tout rendre alvéolaire, il ne reste plus à résoudre que le problème du transport, du groupement, de la logistique d’expédition-réception. Et c’est ce à quoi des outsiders s’attellent. Etant donné le prix de l’énergie, le transport sera le noeud du prochain système. Ca vaut pour le vin, les légumes, les voitures, les fringues, les meubles, tout.
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Ca n’existe pas encore. Mais à terme, le WE, ce n’est pas chez Carouf que les gens se précipiteront mais sur une plateforme logistique robotisée, toute en picking. On y va en drive-in, on s’identifie et plouf, le colis fabriqué spécialement pour nous à 20 ou 20 000 km de là, déboule directement dans notre coffre. Oeufs plats, poisson plat, steak plat, ballon plat, écran plat, plat plat....
Et je crois que chaque consommateur deviendra un revendeur ou un regroupeur de commandes.
Ce qui ne peut très bien fonctionner que vers les âges de 18-30 ans. Dans cette tranche d’âge là, on est en bande et on démarre en même temps dans la vie avec les mêmes besoins. On peut plus aisément se regrouper pour commander 20 téléphones à diodes bleues, 10 vélos couleur langouste, 10 caissons d’habitation mauves ou 10 paniers d’huîtres de Marennes.
Je crois qu’on vivra plus en bandes, on votera même en bande.
Le créateur sera la bande et elle se reconnaîtra à ses créations.
La garantie, les problèmes, la casse, toussa, on fera comment ? Bin comme aujourd’hui quand on achète un écran plat ou un maillot de bain en ligne.
IK, si tu me lis... -
Easy ,
Je sais pas si t as raison , mais tu le présentes bien . -
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pas mal easy
mais pour commander un container faut de la place
et le pognon d’avance
plus le contact avec les chinois
ensuite faut payer trop bas sinon tu recevra de la merde
apres tu dois tester
tu devra aller en chine au moins une fois
certains le font sur ebay ; vente de scooter chinois
si tu te prend une petite marge tres rentable -
tu le paye 200
tu le revend 400
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Oui Foufouille, c’est ça qui est en marche.
De nos jours, ceux qui protestent le plus spectaculairement contre les marges des distributeurs (ceux qui ont les surpersurfaces de vente) sont les agriculteurs et éleveurs. Ceux-là s’agitent pour vendre directement aux consommateurs. Le problème étant que c’est du périssable, qu’il faut donc livrer très vite alors que le CA par consommateur est très bas ./. au coût du transport (même pour des huîtres)
Mais en dehors des périssables peu chers, il y a tout le reste et là ça vaut le coup pour les usines de se mettre en relation directe avec les consommateurs.
Ton exemple avec les scooters est tout à fait valable. Idem pour les quads.
Les usines modifient leur façon de faire et envoient déjà des représentants multicartes dans chaque pays pour y faciliter l’importation. Des plateformes d’échange et de services imports sont en train de se mettre en place en ce sens.
C’est dans l’informatique que ce principe a le plus d’avance. -
« »Älmhult a donné sa première lettre au logo « IKEA »"
A première vue, on peut effectivement penser qu’il y a une erreur. Mais non, car c’est bien Almhult qui a donné SA première lettre (la première lettre d’Almhult).«Au temps pour moi, il est vrai que j’ai lu trop vite, et compris qu’ »Älmhult a donné la première lettre du logo « IKEA »"....
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Drôle moi aussi je pensais que la première lettre d’ Ikéa venait d’Älmhult qui a donné sa première lettre du logo d’ Ikéa .
Je comprenais pas jusqu’ au jour où j’ ai comprendu que la première lettre du mot Ikéa était effectivement d’ Älmhult .-
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Coucou Gül ,
C ’est trop compliqué pour une femme .....-
"Or MIC était réservée aux professionnels. Le public ignorait donc tout de ce qui se tramait au niveau de la décoration et croyait que Marie-Claire inventait tout. Je n’en savais évidement rien à l’époque mais je comprends aujourd’hui que des gens d’Ikea avaient arpenté MIC et flairé les tendances en considérant ce que Marie-Claire acclamait.«
Il est évident que tout IKEA se promenait dans votre salon...cette bonne blague...Il est vrai que la première réunion hebdomadaire des designers d’ikea se fait autour de Marie-claire...Livre, que dis-je...bible du design novateur !!
»Et ces mêmes usines qui se sont retrouvées pieds et poings liés par la puissance de leur client Ikea, recherchent des débouchés plus segmentés, plus petits. Elles rejoignent les aspirations des petites entreprises qui vendent sur le Net.«
Ah oui, les usines asservies par le grand capital jaune et bleue....Bah, pas de bol...Elles appartiennent en majorité à IKEA....donc, je les vois mal prospecter en douce sur la toile...lol...
»Et je crois que chaque consommateur deviendra un revendeur ou un regroupeur de commandes.«
Tu as bien raison !! Quand je dois acheter une chaise, je me regroupe avec d’autres acheteurs via la net, et, parfois, j’ai le quatrième pied gratuit !!!
»Le créateur sera la bande et elle se reconnaîtra à ses créations. «
Bien sûr...sauf que la bande n’a rien crée...donc elle ne reconnaît rien...même pas ses membres...
Sinon, »innovisme« ne veut rien dire, par contre, regardes »innovation« dans le dico....ça doit se ressembler....
Je sais »easy", c’est facile....
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Thomas, vous faites de l’hypercritique.
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Thomas, vous faites de l’hypercritique :
Censeur outré, critique qui ne pardonne rien.Eh non, je ne pardonne rien...rien de rien...
En même temps, je préfère l’hypercritique à l’easy-culture-bien-pensante...qui est un mal moins pensant mais bien plus grand....
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