Le protectionnisme : un mal ou un bien ?
Pourquoi il faut débattre du protectionnisme, particulièrement en temps de crise
La montée du Front National mais aussi du Front de Gauche dans certaines régions nous poussent à nous poser cette question : le protectionnisme en tant que tel, est-il un mal ou un bien ? Certes, la plupart du temps, lorsque l'on débat de ce sujet, on se jette bien souvent des anathèmes, que l'on y soit favorable ou que l'on s'y oppose. Pourtant, il me semble que ce débat aurait tout son sens.
La France, par le biais de nombreux traités européens, a permis la construction européenne, et se trouve même être un de ses membres fondateurs, avec l'Allemagne notamment. S'il ne s'agit en aucun cas de sortir de l'Europe, on peut néanmoins se poser un certain nombre de questions. Il semblerait que l'Union Européenne dans son ensemble, dont fait partie la France, a fait le choix d'une certaine forme de libre échangisme naïf, qui céderait tout face à une mondialisation qui se montre toujours plus agressive, sans fixer de règles.
A l'inverse, certains pays asiatiques ont fait le choix inverse, privilégiant le protectionnisme et l'on constate d'ailleurs, selon les chiffres de l'année dernière, qu'un pays comme la Corée du Sud, qui privilégie ses produits et taxe fortement les produits importés, a connu un taux de croissance supérieure à 6 % et un taux de chômage en dessous la barre des 4 %. On rêverait d'un tel scénario en France ! A côté de cela, les perspectives concernant notre propre pays n'ont jamais été aussi sombres, indique Le Figaro.
Certes, nous sommes d'accord sur un point : le principal handicap de la France avant tout, c'est son refus d'accomplir de véritables réformes structurelles (Lire l'article du JDD : "Sarkozy n'a pas engagé les réformes structurelles") qui pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu sur la scène mondiale. Plutôt que de débattre de l'islam, de l'immigration, ne pourrait-on pas les mener à leur terme ? Imaginait-on agir de la sorte à l'époque des Trente Glorieuses, où régnait le plein emploi ? Car cela me semble être la meilleure manière pour résoudre de très nombreux problèmes qui affectent la société française !
Cela étant, une certaine forme de protectionnisme au niveau européen ne serait pas à exclure, taxant prioritairement les produits que l'Union Européenne importe, ce qui lui permettrait notamment de faire financer une partie de sa protection sociale, qui sera toujours plus importante, eu égard notamment au vieillissement de la population, sur ces mêmes biens et marchandises qui seraient importés. Il me semble à l'avenir intéressant de réfléchir à ce genre de sujet.
Sources : www.gecodia.fr, Le Figaro
40 réactions à cet article
-
Un article pour rien à mon avis.
Le peu qui en est dit se base sur des erreurs d’analyses fondamentales sur l’Europe et le libre échange. C’est lassant de devoir refaire le ABC à chaque fois !S’il ne s’agit en aucun cas de sortir de l’Europe
C’est précisément la mesure la plus urgente à entreprendre.Imaginait-on agir de la sorte à l’époque des Trente Glorieuses, où régnait le plein emploi ?
30 glorieuses : protectionnisme, pas d’UE dictatoriale, une monnaie ne réclamant pas d’intérêts, indépendance de la France par rapport à l’Otan.Comparez ce qui est comparable !
-
« 30 glorieuses : protectionnisme »
Vu que les étrangers faisaient un va-et-vient en France je me demande de quel protectionnisme vous parlez.
En plus, dans les années soixantes ont tentait de recruter au-delà des frontières françaises...La monnaie même avec un intérêt ne pose pas de problème...
De plus les trente glorieuses la France le doit en partie à la décolonisation aussi.C’est vrai que l’histoire comme l’économie ce n’est pas votre tasse de thé...
-
Il faut mettre en place un protectionnisme en fonction des conditions de production des pays exportateurs : protection sociale, protection de l’environnement, par exemple. Laissons entrer les biens et services en provenance des pays ayant le même niveau dans ces domaines que la France, et taxons fortement les importations en provenance des pays pratiquant par exemple le dumping social, taxe définie en fonction de la différence de niveau de protection.
Outre la protection de nos salariés contre la concurrence des pays à bas coûts, ce mécanisme peut créer une spirale vertueuse en poussant les pays voulant exporter à améliorer leurs conditions de production afin d’échapper à ce protectionnisme.
Si vous voyez des inconvénients à ce mécanisme, je serais curieux de les connaitre...
-
« et taxons fortement les importations en provenance des pays pratiquant par exemple le dumping social, taxe définie en fonction de la différence de niveau de protection »
Je suis tout à fait d’accord avec votre discours et le mécanisme que vous décrivez.
Juste une petite précision : ce sont les pays riches et les multinationales qui pratiquent le dumping social et non pas les pays pauvres.
Le dumping social est une pratique qui vise à mettre en concurrence des salariés avec d’autres salariés bien moins protégés et bien moins payés pour tirer le tout vers le bas.
Cette situation est entièrement voulue et profite aux « grands » de ce monde. Ce n’est pas une erreur de gestion ou des mauvais choix qui nous ont menés à ça. Tout est bien voulu et souhaité. A nous de nous réveiller. -
Par Traroth (xxx.xxx.xxx.238) 31 mars 11:24 « Si vous voyez des inconvénients à ce mécanisme, je serais curieux de les connaitre »
Franchement ?
Vu sur le papier, c’est intéressant mais sur le terrain, c’est une autre histoire...Marc Gelone est incapable de se mettre à la place des autres, mais je le puis...
Je me mets à la place des Chinois :
« Tu augmentes les barrières douanières ? D’accord, mais je restreins les possibilités pour tes entreprises de vendre chez moi. »
Le marché qui progresse le mieux reste l’Asie et de très loin...
Ca c’est le côté officiel, ce que nous pourrons voir.Je prends un autre exemple qui m’amusera toujours :
La France ne voulait pas vendre son TGV aux Chinois.
C’était stupide mais c’est la décision de la France...
Maintenant nous savons avec certitude qu’ils [les chinois] ont leur TGV qui est meilleure que celle de la France.
(En plus moins cher)La France n’a pourtant jamais réussi à exporter son TGV sauf en Corée du Sud...
Qui est le vrai perdant là ? La France car maintenant au lieu d’avoir la possiblité de faire remarquer aux chinois que la France est pour quelque chose dans la réussite de leur projet, ils pourront dire :
« on a fait çà tout seul et nous allons vous en faire voir de toutes les couleurs »Autre exemple :
EADS (Airbus)
Je dirais que cette société a eu la bonne idée de se délocaliser, car contrairement à ce que j’ai lu, c’est le seul moyen pour cette entreprise de rester à flot.
En effet, bien des naïfs pensent que Airbus doit rester en Europe...Que nenni...
En ce moment les chinois sont entrain de mettre au point un avion concurent direct du A319...
Beaucoup d’ingénieurs travaillent pour Airbus, et cela coûte cher.
Le seul moyen de contrer cette concurrence annoncée est de s’installer en Chine.
Ce n’est pas pour rien que les chinois font tout pour rendre difficile les investissements chez eux...Pourquoi il est si important d’être en Chine ?
Parce que le marché chinois des avions de type A319 prendra rapidement son envol.
La Chine tente en ce moment d’inciter les entreprises à développer le marché chinois...
Et là, le marché des transports se développera plus qu’ailleurs dans le monde...C’est la preuve que la leçon du TGV est bien compris par EADS.
Conclusion
Toute entreprise qui veut se pérenniser, dès qu’il atteint une certaine taille critique devra être présent au sein du BRIC.Ce n’est pas donc si simple que cela...
Un minimum de connaissance en geoStratégie me paraît nécessaire pour connaître les coûts d’opportunité.
S’il est possible de ne pas délocaliser certains éléments stratégiques (notamment ce qui est difficile à copier), cela n’est pas évident pour les autres...
Pourquoi croyez-vous que la Chine se dote d’ingénieurs ? -
Par AntoineR (xxx.xxx.xxx.41) 31 mars 14:43
« Juste une petite précision : ce sont les pays riches et les multinationales qui pratiquent le dumping social et non pas les pays pauvres »
C’est un peu plus compliqué que cela...
L’Irlande par exemple a fait baisser voire, fait disparaître certaines taxes ce qui crée déjà quelque part du dumping social.
Notamment, ils ont décidé là-bas d’offrir à un moment donné 100 000 dollars au minimum pour chaque embauche dans le domaine du high tech.
(Je ne me souviens plus, mais c’est dans ce style)
Le fait que des pays se lancent dans la création de zones franches nécessite la création de lois nouvelles spécifiques qui est le fait régalien de l’état concerné...
La création de zone franche notamment permet la possibilité de ne pas payer certaines taxes et souvent la possibilité de fixer le salaire comme le postulant le souhaiterait.Ce sont bien sûr les multinationales qui tirent profit de ce dumping d’état :
Ils ont leurs spécialistes (juristes, économistes, etc.).En clair, tout le monde est plus ou moins responsable de cette situation, depuis le haut de l’echelle jusqu’au bas de l’echelle, et pas seulement quelques individus...
Vous en doutez ?
Regardez du côté des soldes...« Is peace possible ? »
-
Quelle frontière faut-il fermer lorsque EDF explose ses tarifs ?
Quelle frontière faut-il fermer lorsque les HYPERS explosent leurs prix à la caisse ?
Quelle frontière faut-il fermer lorsque TOTAL et Cies explosent les prix à la pompe ?
Quelle frontière faut-il fermer lorsque les SALAIRES dégringolent derrière les profits illégitimes ?
Quelle frontière faut-il fermer lorsque le boucher n’achète plus de pain chez son voisin boulanger ?
Méfions-nous des réponses simples à des questions compliquées car si AIRBUS s’achète bien en Chine, en retour le textile français est écrabouillé par le dumping, alors : auquel des deux doit-on dire : « TU LA FERME CAR C’EST BON POUR LE BUSINESS ! »... ! Lequel doit pleurer et l’autre sourire ???-
Les ventes d’Airbus en Chine sont une réussite en trompe-l’oeil. Airbus va bientôt ouvrir sa première usine en Chine, et dans quelques années, nous importerons nos Airbus depuis la Chine, et Airbus va licencier en Europe. Quelques années après ça, un concurrent chinois d’Airbus dont les salariés auront acquis leur savoir faire chez Airbus écrasera Airbus qui mettra la clé sous la porte.
Dans le textile, les ouvriers en Chine ou aux Philippines dorment sous leur machine. Personnellement, je n’ai pas envie que le marché du travail français soit en concurrence avec des marchés du travail où l’esclavage est autorisé, parce que tôt ou tard, ça signifie l’esclavage pour les Français. Il vaut mieux tenter de tirer les Chinois vers le haut que de les laisser nous tirer vers le bas.
-
Méprises :
Je ne favorise pas (en pensée) AIRBUS, mais souligne seulement que le concurrence est d’abord entre entreprises : Avions qui ne se vendent qu’à la condition d’une contrepartie, « je prends ton avion tu prends mes chemises et caleçons », la bagarre est donc entre EADS contre les entreprises textiles d’ici...
Le problème des échanges provient que ceux-ci se font entres pays dotés d’inégales règles sociales et fiscales (dumping), cascades sans écluses qu’il faut absolument combattre (fusse par des barrières douanières) mais pour ce qui concerne les prix intérieurs qui s’envolent, les asiatiques, autres nouveaux esclaves des temps modernes, ne sont pas responsables du prix du lait ni de l’EDF et autre « gangsters » qui se gavent... -
Airbus n’est déjà plus en France, et à ouvert un peu partout, dont les états-unis si j’ai bonne mémoire.
F.Asselineau en parle dans une de ses conférences. Airbus est un « faux » succès français. -
Airbus n’a jamais été une entreprise française. C’était un consortium d’entreprises européennes, qui est grosso-modo devenu une entreprise quand la plupart des entreprises membres du consortium ont fusionnées (EADS, c’est la fusion d’Aérospatial-Matra, de DASA, la branche aéronautique de Daimler, et de CASA, la branche aéronautique de Finnmecanica-Marconi, si j’ai bonne mémoire). Aux Etats-Unis, ils ont des centres de maintenance, comme dans de nombreux endroits dans le monde, et aussi des centres de R&D, toujours si ma mémoire est bonne.
-
@SALOMON2345 : C’est une manière peu réaliste de voir les choses. Comme je le dis, les emplois d’Airbus en Europe sont destinés à disparaitre. Mais surtout, les contrats d’Airbus en Chine représentent un pouillème des ventes de textile chinois en France.
Ca ne vous interpelle pas que les contrats d’Airbus, d’Alstom ou d’Areva en Chine nécessitent une intervention présidentielle, avec Sarkozy qui joue le VRP, alors que des contrats de vente de produits chinois en France sont signés à la pelle ? On importe tout et n’importe quoi de Chine, de nos jours, des pignons de pin aux pièces automobiles en passant par les terres rares. LE laisser-faire dans le domaine est absolument criminel !
-
Exact.
J’ai fait une erreur, en fait Asselineau parlait de « faux » succès européen. et non de « faux succès français ». -
Effectivement, en Indonésie, ils allaient même ( et peut-être continuent-ils ? ) jusqu’à jeter des bébés qui venaient de naître dans les chiottes avant de tirer la chasse,au prétexte qu’une femme était là pour bosser et non pour faire autre chose ! Sans même parler des incendies qui se produisent vu que les bâtiments où ils travaillent sont totalement vêtuses, non aux normes...
Il faut agir au niveau européen pour mettre en place un dispositif pénalisant les produits qui viennent de ces pays là. C’est aussi une manière de dire que l’on accepte pas de telles dérives cruelles, iniques et totalement contraires à nos valeurs. -
Par Traroth (xxx.xxx.xxx.238) 31 mars 12:10
« Il vaut mieux tenter de tirer les Chinois vers le haut que de les laisser nous tirer vers le bas »Bien vu...
D’ailleurs beaucoup des visiteurs chinois qui viennent en France ne sont pas des fauchés qui mendient chez eux...
Ils viennent notamment en France pour le côté romantique du pays...
Si la situation des chinois est médiocre, qui aura envie de venir en France...Par cocasse (xxx.xxx.xxx.36) 31 mars 13:27
« Airbus n’est déjà plus en France »
Airbus est toujours en France...
Les ingénieurs, la fabrication et le montage de certains éléments, etc...Un sympathisant du FN qui ne connaît pas les bijoux de famille...
-
En tout cas l’anti-protectionisme idéologique des pro-business, des pro-banques et autres ultra-libéraux et éditorialistes et experts économiques m’incitent vraiment à pencher pour un protectionisme intelligent.
Ce que n’aiment pas ces gens là ne peut pas être tout-a-fait mauvais pour les peuples.
-
-
Monsieur Salamanca,
Vous pointez très justement du doigt la focalisation du débat politique sur des sujets d’importance mineure qui n’ont d’autre objet que de permettre à nos politiques d’adopter des postures sans jamais évoquer les véritables problèmes dont souffre notre pays. J’ai néanmoins 3 observations à faire sur le reste de votre article :
Quand vous écrivez « qu’un pays comme la Corée du Sud, qui privilégie ses produits et taxe fortement les produits importés, a connu un taux de croissance supérieure à 6 % » ; c’est deux affirmations sont exactes mais les lier entre elles et un non sequitur ; il est possible que vous ayez raison – ce n’est pas mon avis mais c’est en l’espèce sans importance – mais, présenté comme vous le faite ici, c’est un sophisme. Le taux de chômage au Venezuela, qui est infiniment plus protectionniste que nous, atteint 12.1% et son PIB s’est contracté de 2.8% en terme réel. Dans le même temps le taux de chômage Suisse – une des économies les plus ouvertes du monde – plafonne à 3.9% et son PIB réel a augmenté en 2010 de 2.8%. Devons nous en tirer des conclusions ?
Par ailleurs, vous affirmez que la France, à cause de son adhésion à l’UE, « a fait le choix d’une certaine forme de libre échangisme naïf, qui céderait tout face à une mondialisation qui se montre toujours plus agressive, sans fixer de règles ». Passons sur l’idée selon laquelle le libre échangisme serait « naïf » bien que l’écrasante majorité des économistes qui s’intéressent aux questions de commerce international soit en sa faveur ; je m’interroge surtout sur la base de votre affirmation. La France est-elle réellement plus ouverte aux échanges internationaux que ses pairs ? Par exemple, sur la base du score de liberté des échanges publié par la fondation Heritage – un indice composite qui prend en compte les barrières tarifaires mais aussi les barrières non-tarifaires (quotas, autorisations, règlementations etc…) – la France obtient un score de 82.6 à égalité avec le Japon tandis que les Etats-Unis (86.4), le Royaume-Uni (87.6), les pays scandinaves (Suède : 87.6, Norvège : 89.4, Danemark : 87.6) et 24 des 27 membres de l’UE sont plus ouverts que nous (nous sommes à égalité avec la Grèce et Chypre). Si la France est effectivement un pays relativement ouvert aux échanges internationaux, cette idée selon laquelle nous serions plus libre échangistes que des pays comparables est tout à fait fausse.
Enfin, vous terminez votre article en suggérant qu’une « certaine forme de protectionnisme au niveau européen » – et en l’espèce des taxes sur les produits non-européens – « permettrait notamment de faire financer une partie de sa protection sociale ». Passons sur les effets économiquement dévastateurs des politiques protectionnistes et sur leurs conséquences politiques (rappelons pour mémoire que la signature des accords du GATT (1947) et la création de la CECA (1951) étaient explicitement motivées par la volonté des Etats d’éviter de nouvelles guerres provoquées par les politiques de « nationalisme économique »). Proposer de surtaxer les produits bon marché que nous importons notamment de Chine pour financer nos dépenses sociales signifie faire financer lesdites dépenses par ceux qui achètent majoritairement ces produits : c’est-à-dire les plus pauvres d’entre nous.
-
"Proposer de surtaxer les produits bon marché que nous importons notamment de Chine pour financer nos dépenses sociales signifie faire financer lesdites dépenses par ceux qui achètent majoritairement ces produits : c’est-à-dire les plus pauvres d’entre nous.«
Argument fallacieux... Employé par les géants comme Wal-Mart pour se justifier. d’abord les plus pauvres d’entre nous le seraient moins s’ils bénéficiaient encore d’emplois correctement payés et n’étaient pas réduits au chômage ou à des salaires bloqués du fait de cette concurrence mondiale.
Surtaxer les importations de textiles, notamment, de Chine permettrait de conserver, voire de réinmplanter une industrie digne de ce nom.Les libre-échangistes, outre qu’ils oublient cette vérité première qui veut que tout se paie d’une façon ou d’une autre, notamment en frais de transport et en pollution ( »What is far fetched is dearly bought" disaient les jeffersoniens), feignent d’oublier qu’un corps social n’est pas apte à une requalification permanente en fonction des exigences du marché mondial. Il y aura toujours des travailleurs qui ne seront pas recyclés dans les activités à forte valeur ajoutée. Et les transformer en chômeurs professionnels, qu’on maintient sous perfusion pour leur permettre d’acheter quelques produits bas de gamme auprès des groupes qui sont responsables de leur infortune est le comble de la perversion.
Quant au fond de l’affaire, le contrat social entre gouvernants et gouvernés est fondé justement sur la notion de protection. Contre des ennemis intérieurs et extérieurs, et cela devrait couvrir aussi les agressions d’une mondialisation pilotée par une hyper-classe dont l’unique motivation c’est son enrichissement effréné. Aucun traité ou accord supranational ne devrait avoir le pas sur les intérêts vitaux de la nation.
-
Ce type de raisonnement se base sur l’idée que les délocalisations s’accompagnent de baisse des prix de vente. C’est le mensonge fondamental derrière les délocalisations. Elles n’entrainent pas de baisse des prix, mais une hausse des profits.
-
Cela étant, constatons que la plupart des pays asiatiques, sont assez, voire même très protectionnistes, comme la Thaïlande, la Corée du Sud, La Chine, ce qui ne les empêche pas d’avoir une croissance très forte. Certes, le protectionnisme tout seul ne règle pas tout, puisqu’il faut en même temps, mener de profondes réformes structurelles ( dans le cas de la France ) cela dit, il ne faut pas faire l’impasse sur ce sujet.
-
Proposer de surtaxer les produits bon marché que nous importons notamment de Chine pour financer nos dépenses sociales signifie faire financer lesdites dépenses par ceux qui achètent majoritairement ces produits : c’est-à-dire les plus pauvres d’entre nous.
Ça n’aurait quasiment aucun impact sur les prix pratiqués dans les magasins car les prix de vente sortie d’usine de Chine sont dérisoires, par exemple pour un vêtement dans 1€ payé par le consommateur français, les chinois récupèrent 5ct donc même si vous mettez une taxe de 100% sur le prix chinois, le prix final n’augmenterait que de 5%.
De plus, rien n’empêche l’Etat de redistribuer aux plus pauvres les surtaxes encaissées.
-
@Salamanca : Personnellement, j’irais même plus loin. Le protectionnisme permet à la Chine d’avoir une forte croissance ! Qu’on m’indique un pays, un seul, pratiquant le libre-échange et ayant une forte croissance !
-
Au secours...... Si nous protégeons nos frontières (économiquement) , il y aura la GUERRE !!!!!!!!
Au secours....... si les états gèrent eux-même leur création de monnaie, il y aura de la méchante inflation et il faudra acheter notre baguette avec une brouette de billets !!!!!!!!!
Au secours...... Si on vote NON pour un traité de l’U.E., il y aura la guerre AUSSI !!!!!!!!!
Laissez nous faire ma p’tite dame, ne pensez pas, ne changez rien, écoutez bien M. Kaplan. Lui et sa main invisible du marché vous préparent un monde encore meilleur qu’aujourd’hui. -
Le protectionnisme est une ineptie destructrice de richesses.
-
« Le protectionnisme est une ineptie destructrice de richesses. » (parole de nanti !)
Nanti ? Pas forcément : ils n’y arriveraient pas s’ils n’existait pas des idiots utiles pour leur servir de porte paroles. Parce que, entre nous, ils ont autre chose à faire avec leur argent que de glander ici à énoncer des contrevérités, non ? A quoi ça sert le fric si c’est pour galérer ici ?
Il existe diverses sortes de protectionnisme, tout dépend de quoi l’on parle. Je suppose que Wang évoque le protectionnisme des riches !
-
Wang,
Quelle richesse ?
Les blips lumineux sur les écrans des banksters indiquant le nombre des millions qu’ils ont reçus sous forme de bonus ? -
Pourtant la Chine le pratique massivement :
- refus de laisser le marché déterminer le cours de sa monnaie pour éviter qu’elle se réévalue
- impossibilité pour des étrangers de détenir la majorité des parts d’une société chinoiseQuel est la pays qui a la plus forte croissance : la Chine
-
Dans les années 1840, l’Angleterre, alors au sommet de sa réussite économique, supprime, sous la pression d’un certain lobby, les lois protectionnistes dites Corn Laws, des marchandises commencent à affluer des quatre coins des colonies britanniques à des prix défiant toute concurrence, le chômage de masse apparaît et s’installe, c’est, pour la Grande-Bretagne ou, plutôt, pour les Britanniques, le début de la fin. A la fin du dix-neuvième siècle, dans une situation sociale et économique désespérée, l’Allemagne bismarckienne institue des lois protectionnistes ; en quelques années, l’Allemagne devient quasiment indépendante en matière d’énergie (le charbon, à l’époque), les emplois se créent, les salaires augmentent.
Le protectionnisme a fait ses preuves historiquement. Au contraire, les économies « ouvertes » se sont toutes effondrées. Il ne s’agit pas de débattre du protectionnisme. il s’agit de l’appliquer. Or, seul un parti national a la volonté et les moyens de le faire. Les agents de la haute finance apatride qui sont à la tête de la France et des pays européens sont là pour ouvrir ceux-ci à tous les vents et, donc, à terme, pour les liquider.
-
A leurs débuts, toutes les grandes puissances économiques ont été protectionnistes pour pouvoir se développer, elles ne deviennent libre-échangistes que quand elles sont en position de force pour imposer le libre-échange aux autres et les empêcher de se développer.
Le problème est que ça n’a pas marché avec les pays d’Asie du sud-est et en particulier la Chine qui fait la démonstration depuis 30 ans que le protectionnisme l’emporte sur le libre-échangisme.
Le libre-échangisme crée plus de richesses que le protectionnisme à la condition expresse que tous les acteurs impliqués dans les échanges le pratiquent. On a cru naïvement que les pays protectionnistes allaient devenir libre-échangistes parce que c’est gagnant-gagnant mais ils se sont vite aperçus qu’en maintenant leur position ils seraient super gagnants alors pourquoi se gêner. Les règles devraient être :
1) avec un pays protectionniste il faut pratiquer le protectionnisme
2) avec un pays libre-échangiste il faut pratiquer le libre-échange
3) il faut encourager les pays protectionnistes à passer au libre échange en appliquant strictement les règles 1 et 2.Beaucoup confondent libre-échange et ouverture au commerce ce qui permet aux libéraux de faire croire que le libre-échange est la meilleure solution quel que soit la pratique des concurrents.
-
"Le libre-échangisme crée plus de richesses que le protectionnisme à la condition expresse que tous les acteurs impliqués dans les échanges le pratiquent" : Ça reste totalement à vérifier en pratique, étant donné que ce n’est jamais arrivé.
-
Mais si ça existe :
- au sein d’un même pays ;
- au sein de l’EU avant l’euro -
Deux trois éléments :
- La Chine part de presque 0, du totalitairsme maoïste avec ses famines de masse, ce n’e’st pas une économie de pointe mais un atelier qui emprunte un chemin qui a été emprunté il y a déjà deux siècle par toutes les sociétés, la voie est toute tracée pour elle. Les salaires y restent ridicules et il l’innovation est un chemin difficile. De plus avec 1300 millions de personnes elle peut se permettre d’être protectionniste pour l’instant.
- Le protecionnisme ne désavantage pas les nantis avant tout, mais tous les consommateurs. Si je peux me payer une imprimante à 50 euros c’est grâce au libre échange. Il est absurde au plan économique de croire que les exportations sont bonnes et que les importations sont mauvaises. La différence en terme d’épargne est réinvestie dans d’autres activités économiques, plus productives.
- La diabolisation de la spéculation et la haine des marchés me semble infondés : la spéculation a un rôle régulateur et anticipateur, elle permet de lisser les cours et de diminuer le prix du risque bien plus efficacement que n’importe quelle réglementation : un spéculateur qui achète des actions à un taux élevé et qui les revend à un taux faible est vite éliminé du marché. La spéculation, est, du reste, une activité noble qui est pratiquée par tous les êtres humains, car elle repose sur la faculté d’anticiper et de se projeter dans l’avenir.
- Si l’échange est vraiment libre (cad sans qu’une contrainte soit exercée), c’est qu’il est profitable aux deux parties, sinon il n’aurait pas lieu, par définition. -
Imperturbables face au cataclysme mondialiste qui détruit les Européens, et qu’ils ont eux-mêmes mis en place, les politiques au pouvoir continuent d’agir contre les intérêts des Européens.
En continuant à pousser au mondialisme les politiques au pouvoir dans les pays de l’Union européenne agissent ouvertement en traîtres des peuples qui les ont élus.
Pour en savoir plus lire « Les Européens doivent instaurer le protectionnisme ».
-
Concernant la Chine, les chiffres concernant sa croissance sont à prendre avec des pincettes. En témoigne les villes fantômes, et certainement beaucoup d’autres malinvestissements qui gonflent artificiellement son PIB. Surtout pour en faire un argument en faveur du protectionnisme.
Mais prenons les choses autrement, si le protectionnisme est bon, quelle est la bonne échelle ? L"Occident (qui n’existe plus), l’Europe (qui n’existe pas), la France (industrie tourisme pour chinois aisés), la région, et pourquoi pas la commune, allez... Je ferais bien protectionnisme chez moi, mais je ne saurais pas fabriquer cet ordinateur, bon...
Seuls quelques pays ont encore des conditions de vie très différentes des nôtres, ils ne sont pas une menace. Quels sont les dangers de l’industrie afghane, libérienne, ruandaise ?
Le libre échange a largement fait ses preuves dans l’amélioration des conditions humaines et l’évolution depuis les années 1960 est spectaculaire. C’est un fait incontestable. Bien sûr il ne s’agit pas du coup de baguette magique du grand soir. Mais au moins ça marche.
-
De plus beaucoup font la confusion entre le protectionnisme passif, qui fait payer la note aux nationaux et les appauvrit d’autant, et le mercantilisme, doctrine agressive qui consiste à imposer ses produits à d’autres et dont la conséquence est la colonisation et l’impérialisme. Voila avec quoi on joue avec le protectionnisme.
-
Tout ce que je peux vous dire c’est que beaucoup avez tous faux quant au supposé protectionnisme de la Chine et des pays émergents.
Quels sont les pays qui actuellement ont le plus de croissance : la Chine, l’inde, le Brésil, le Mexique, et autres pays d’Amérique latine. Si vous allez à ce lien de l’heritage foundation qui mesure le degré de libertés économiques, et ici particulièrement les libertés en matière de commerce international, la tendance est claire sur les 10 dernières années.
http://www.heritage.org/index/visualize
Ces 4 pays ont clairement entamé un processus d’ouverture de leurs frontières au commerce internationale, il reste du chemin à faire vers le libre-échange, mais de ce fait cette ouverture a coïncidé au même moment avec les chiffres de croissance exponentiels qu’ils connaissent actuellement (corrélation, cause ?). Ils passent d’une situation fermée d’un coup à une situation semi-ouverte, la croissance mesure l’évolution du PIB d’une année à l’autre, d’un coup les indiens ou les chinois peuvent profitrer de produits étrangers moins chers et de meilleure qualité, leur permettant en retour de pouvoir davantage investir ailleurs, là où ils sont les meilleurs.
D’autre part par ce même lien je vous invite à regarder le niveau d’ouverture de la Suisse et de l’Allemagne, ces deux pays qui ont une forte croissance actuellement en Europe sont bien plus ouverts que nous cqfd.-
Pour être plus précis, dans la quatrième case de droite il faut sélectionner Trade freedom
-
@auteur
Il faudrait déjà définir ce qu’on entend par protectionnisme...
Cette idée est considérée par MLP comme une des meilleures qui soit pour la France.
L’ennui c’est que sa thèse n’est pas officielle...
Je ne sais pas non plus de quel protectionnisme elle veut parler.
(ce n’est pas dans le site officiel du FN en tout cas)Il y a différentes sortes de protectionnisme...
La meilleure forme de protectionnisme est celle faite par l’Allemagne, c’est-à-dire par les normes.
Ce pays exige des normes très élevées pour pouvoir interdire des produits du coup ce que certains appellent improprement des chinoiseries ne débarquent pas dans leur pays.Je me suis posé la questions si en France cela eu été possible.
En fait, sans un minimum d’éducation et d’information dès le plus jeune âge, il est évident que cela sera difficile de mettre en oeuvre.
En effet, beaucoup de PME perdraient pied car pour pouvoir respecter les normes, il est préférable que l’entreprise elle même soit rigoureuse notamment au niveau de la qualité.Bien qu’être certifié ISO 9000 ne soit pas indispensable, c’est le minimum qu’il faudrait faire, or cela a un coût.
Peut-être qu’en demandant au coneil général de votre région, il sera possible d’obtenir des aides ? Honnêtement je ne sais pas.Ce n’est pas parce qu’on est certifié ISO 9000 ou autre qu’on aura plsu de client mais au moins on risque moins d’en perdre.
Les chinois commence à comprendre cela.
Même les africains se lancent dans la certification ISO 9000... c’est dire.Certains me parleront sûrement de l’AFAQ mais c’est uniquement reconnu en France alors que l’ISO 9000 est reconnu mondialement (Chine, USA, Japon, Afrique, etc.).
Mais en France ce que le citoyen veut ce n’est pas cela...
Pourquoi ?Parce que la certification d’une entreprise n’est pas une évidence, et surtout, ce protectionnisme va coûter cher.
Dès qu’il s’agit de payer, le français moyen n’en a pas envie.
L’ennui c’est qu’il faudra tôt ou tard faire une certification, quel quelle soit sa forme.Mais supposons que le seul protectionnisme possible soit la fermeture totale ou partielle des frontières.
Mettons-nous à la place des autres concurrents...
Déjà ils vont poursuivre la France, et la note sera salée en plus de la réputation douteuse...
Entre temps, les autres pourraient faire des mesures de rétortion.exemple :
Puisque les chinois sont de plus en plus présents en Afrique, là où les matières premières sont abondantes, que feraient-ils ?
Ils peuvent très bien dire aux africains de ne pas accepter certains contrats venant de la France.
Rien de plus facile pour eux.
(Ce n’est pas pour rien que Sarkozy est allé au Niger en catastrophe... pour le bien d’Areva)Cet exemple à elle seule devrait nous faire réfléchir sur les décisions qu’il faudrait mieux prendre.
Mon avis
Tant que c’est possible il vaut mieux faire du protectionnisme à l’Allemande.
Entre temps, il faut éduquer correctement les enfants, dès l’école primaire...
Et si on est certain que le protectionnisme douanier ne va pas poser de problèmes, alors le faire mais avec prudence et des taux bas.
Car un pays peut laisser la France faire du protectionnisme puis ensuite le dénoncer avec des mesures de drastique qui coûtera cher aux français.NB : Je n’ai pas encore lu les commentaires des autres mais je vais les lire pour pouvoir en tirer quelque chose de très utile...
-
Produire localement ce qui répond à nos besoins, c’est juste du bon sens (économique et écologique)La manière la plus simple de faire du protectionnisme sans nous fâcher avec nos voisins, c’est de reporter les charges du travail sur la consommation (TVA).Tant que notre protection sociale sera en si grande partie prélevée sur le travail (et non sur la consommation), on ne pourra pas rivaliser avec des pays comme la Chine, l’Inde, etc...
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON