Testament d’un Trader
"Bouffer du Trader et du Banquier" devient un sport international populiste, une aubaine pour des politiques opportunistes trop heureux de pouvoir brûler cette nouvelle race de sorciers sur un bûcher afin de détourner l’attention de leurs propres carences ! Comment s’étonner dès lors de l’attitude faussement scandalisée du Président Sarkozy qui, à l’occasion de son allocution télévisée du 5 Février dernier, s’est déchaîné contre "le système de rémunération de ceux qu’on appelle les traders, ces jeunes gens qui jouent à spéculer" ? Dans la foulée, un quotidien vénérable se posait une grave question : "La France sera-t-elle le premier pays à limiter les bonus des traders, qui ont atteint des niveaux record en 2007 ?" car, selon Sarkozy : "Ça a conduit à la catastrophe que l’on sait" et "C’est ça qu’il faut interdire !"
Nos Chefs d’Etat - Sarkozy, Obama...- s’attaquent à des symboles, à des boucs émissaires qu’il est d’autant plus facile d’abattre qu’ils ne sont que des pions au lieu de soumettre à la question ceux dont le rôle - et le devoir - étaient de définir les règles du jeu et de prévenir tout dérapage. Nos banquiers sont manifestement responsables et coupables de leur gourmandise excessive, de leur rapacité et de leur propension immodérée au risque. Pour autant, les règles du jeu étaient claires dès le départ au sein de cette profession dont le credo consistait simplement à enrichir et à s’enrichir.
La dérive de notre système financier ne serait-elle pas plutôt imputable à nos organismes de régulation coupables de collusion - voire de sujétion - avec ces mêmes banquiers qu’ils étaient supposés contrôler ? Ce dogme du "laissez faire "cher à nombre de nos Banquiers Centraux ne partait-il pas en effet du principe non négociable selon lequel trop de réglementation tue l’innovation et donc le profit ? La dérive de notre système financier ne serait-elle pas également imputable à nos législateurs ayant renoncé à encadrer marchés et intervenants financiers, cédant à la pression d’un lobbyisme qui leur expliquait que réguler une finance de plus en plus sophistiquée reviendrait à casser la croissance ? Ainsi, un Parlementaire Américain se devait en effet d’avoir un courage certain et un sens du sacrifice hors du commun pour s’attaquer au monde de Wall Street qui finançait ses campagnes électorales ! Ce renoncement - et cette abdication - du législateur et du Banquier Central à exercer leurs responsabilités n’est-elle pas autrement plus grave que l’attitude du Banquier et du Trader dont le réflexe Pavlovien est de gagner de l’argent ?
En effet, comment expliquer l’attitude laxiste des organismes de régulation Américains et Britanniques vis-à-vis des "instruments exotiques " induisant un effet de levier massif ? Et comment interpréter leur compréhension - et leur complicité - vis-à-vis d’institutions financières faisant valoir les coûts excessifs et inutiles des contrôles internes ? Peu importait après tout si ces établissements découpaient en titres tous types de prêts pour les vendre à l’étranger, peu importait si les ratios capitalistiques n’étaient plus respectés, l’ogre devait être satisfait ! Du coup, la Banque Centrale se targuait d’entretenir un partenariat avec l’institution financière dont la responsabilité était de surveiller les "ratios prudentiels ", terme pompeux synonyme d’auto régulation dans un contexte de marché roi où le gendarme financier était l’hôte incontournable du lunch du vendredi... Le ton était ainsi donné et la débâcle annoncée : La meilleure forme de réglementation était l’absence de réglementation, les marchés étant capables de s’auto réguler, le risque étant disséminé parmi un maximum d’intervenants. C’est ainsi que Banquier Central et législateur ont perdu tout contact avec le monde réel !
Comme les acteurs, les footballeurs et les pilotes de Formule 1, les traders ne gagnent qu’une part infime de ce qu’ils rapportent à leurs patrons. Il semblerait même que le Chef d’Etat d’un grand pays démocratique ait plus que doublé ses revenus, sans pour autant atteindre ses objectifs...
Profitons de la crise pour assainir.
Aux lecteurs d’Agoravox :
Un Proverbe Arabe disant qu’il ne faut pas couper la main qui te nourrit, je ne pouvais décemment laisser passer ces attaques trop faciles à l’encontre du Banquier que j’ai été et du Trader que je suis toujours.
J’ai tenté, au fil de mes analyses, de mettre à jour et de décortiquer les failles d’un système dont je suis issu.
Accusé tout récemment de plagiat et d’escroquerie, je ne suis pas Houdini capable d’escamoter des centaines d’articles que j’aurais recopié, je ne suis pas non plus Lucifer coupables d’emprisonner l’âme d’autres articles dont j’aurais pompé la substance…
Ceci est mon dernier article sur Agoravox que je remercie par ailleurs.
Que Dieu bénisse ceux d’entre vous qui le méritent.
57 réactions à cet article
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@Actias
"Je trade en compte perso parce que mes contemporains ne sont que des egoistes en puissance et qu’etant donné que personne ne veut changer, mieux vaut se preparer aux pire en mettant des sous de coté"
ne vous inquiétez pas, c’est exactement le même raisonnement qu’applique tout les "salauds" que vous critiquez : "je me goinfre tout de suite parce que je ne sais pas de quoi le futur sera fait". Ils ont simplement plus de possibilités que vous...
"Les vrais responsables de ce bordel sont les actionnaires et les politiques"
et une petite phrase pour se dédouaner, comme ça vous dormirez la conscience tranquille...
Si changez le monde, c’est remplacer nos dirigeants par des autres ayant votre mentalité, on sera bien avancé...
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amusant votre commentaire sur le cheminot TGV...une petite dent contre les fonctionnaires ? (rassurez vous, je n’en suis pas un)
Bien évidemment que les salauds ne vont pas dénoncer le système, car ils savent très bien ce qu’il faut, simplement, leur conscience, ils s’assoient dessus.
Quand à votre histoire de prix, je n’achète pas systématiquement le moins cher...mais je vous l’accorde, je suis parfois tenté de le faire, non pas parce que je veux "maximiser mon rapport bonheur/prix" mais plutôt parce que j’ai parfois l’impression que le prix est complètement à la tête du client, et que j’ai en face de moi un escroc qui ne cherche qu’à me soutirer un maximum...
En temps normal, je privilegierai des achats français (je pense d’abord à mes compatriotes) ou solidaires, en espèrant qu’une plus grosse part du gateau leur arrive.
Les gens peuvent ils avoir conscience de leur actes ? c’est vrai qu’il est maintenant très difficile de savoir de quoi est fait ce que l’on achète, mais je pense qu’il y a quand même certain achat que l’on peut encore faire en toute connaissance de cause.
Quand à la notion de survie, je crois que aucun de nous deux n’en sont à ce point là...
et puis soyez rassuré, le système est en phase terminal de pourrissement...bientôt le grand saut ! -
"Je n’ai jamais entendu aucun "salauds" dénoncer le système dont ils profitent. Cependant, la dynamique mentale du "goinffrage" est la même que monsieur tout le monde cherchant le prix le moins cher pour un grille pain ou une montre."
Le Monsieur tout le monde a t-il le choix ? Le capitalisme moderne et les politiques clientèlistes d’aujourd’hui lui permettent d’elles de faire autrement ??
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Actias dit "Tant qu’aucun humain ne se levera pour revendiquer les changement dont l’humanité à besoin (décroissance, dénatalisation), je resterai en mode survie exploitant du mieux que je peux les failles d’un système pourrissant."
en effet : http://www.politis.fr/Un-objecteur-de-croissance-tete-de,5557.html
					 Un objecteur de croissance tête de liste 					 								 			 				 			 		 		 			 				 				jeudi 12 février 2009									 					Vincent Cheynet et Paul Ariès sont respectivement rédacteur en chef de la Décroissance et directeur de la rédaction du Sarkophage. Ils sont également objecteurs de croissance, au front de gauche et au NPA.					
					 					 			L’écologie politique est menacée de disparition coincée entre une droite Grenello-compatible et des Verts ralliés à Dany-le vert métamorphosé en Dany-l’orange. La gauche radicale est aussi menacée de disparition, comme le note Jean-Luc Mélenchon, en raison de l’alignement du Parti socialiste sur l’idéologie des « nouveaux démocrates ». Nous qui ne voulons ni d’une troisième gauche socialo-libérale ni d’une troisième voie écolo-libérale, nous devons nous unir. Les milieux de la décroissance et de l’antiproductivisme lancent depuis Lyon un appel solennel au front de gauche et au NPA. Les Objecteurs de croissance sont prêts à prendre toute leur place au sein de cette convergence pour dire non à l’Europe libérale et productiviste, et pour avancer vers un projet assumant à la fois les contraintes environnementales, la justice sociale et la lutte contre la société du mépris.
Cette crise peut être l’occasion historique de rappeler que l’enjeu n’est pas de relancer la machine pour faire grossir le gâteau mais d’en changer la recette. Nous nous félicitons de l’appel du Parti de gauche à remettre en cause le nucléaire. Nous revendiquons avant tout une décroissance des inégalités sociales en mettant en débat l’idée d’un revenu minimum garanti européen couplé à un revenu maximal. Nous voulons faire du réseau international des Villes lentes et de Slow Food les exemples d’une politique de relocalisation et de réappropriation de nos vies. Il est possible de rendre notre projet désirable par le plus grand nombre. Si aucun accord national n’est possible entre le NPA et le front de gauche, les objecteurs de croissance ainsi que les réseaux antiproductivistes et anticonsuméristes, qui débattent depuis des semaines avec les uns et les autres dans la perspective d’une participation aux élections européennes, appellent à faire régionalement exception.
La région Rhône-Alpes peut devenir pour des raisons historiques un lieu d’expérimentations politiques de cette gauche radicale qui assume pleinement la remise en cause des modèles croissancistes et productivistes. Nous proposons de réserver une tête de liste régionale à un objecteur de croissance afin de témoigner que la gauche en a fini avec son passif productiviste et permettre ainsi ce mariage si difficile entre les questions écologiques et sociales. Les objecteurs de croissance font cette proposition parce qu’ils sont justement convaincus que la décroissance n’est pas la petite grenouille qui aurait vocation à devenir aussi grosse que le bœuf, parce qu’ils savent que les questions qu’ils posent sont incontournables pour reconstruire une alternative. Aux partis de gauche de prouver qu’ils prennent au sérieux la question écologique et que, face au « capitalisme vert », ils ont vraiment du neuf à construire. Les Objecteurs de croissance veulent croire en cette convergence possible.
Nous devrons autrement en tirer les leçons et travailler avec tous les antiproductivistes pour nous doter d’un outil politique capable de porter notre projet.
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Mr Santi, les choses ne sont pas aussi simples que ce que vous laissez entendre. N’oublions pas que la FED est un organisme privé, appartenant aux banques. S’il y a eu effectivement collusion par absence volontaire de cadrage - je vous rejoins sur ce point, il n’en demeure pas moins que banquiers et traders en ont largement profité, et se sont totalement abstenu de le dénoncer, pour se gaver comme des oies en compensant leur fortune personnelle par une dette publique que l’on impose de force au contribuable.
Si l’on regarde cette escroquerie sous un angle purement comptable, tout ou partie du patrimoine personnel des complices de ce hold-up planétaire (par ex où sont passés les 50 milliards de Madoff ?) ne sont rien d’autre, in fine, qu’un bien public, et le peuple, l’ayant financé de ses deniers, serait en droit d’en réclamer au moins la copropriété. La collusion, je vous l’accorde, laisse entndre que les politiques ont participé à cette orgie de liquidités disparues.-
Les 50 milliards de Madoff n’ont pas disparu. Selon le principe de Ponzi, ils ont été redustribués au fil des ans, à ceux qui avaient investi, et qui croyaient toucher chaque année les intérêts de leur investissement (alors qu’en fait, ils recevaient l’argent des nouveaux entrants). Ces 50 milliards ont donc simplement été dépensés par ceux qui les ont reçus durant les quasi 50 ans qu’ont duré l’escroquerie.
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Romain Desbois 9 février 2009 12:31je vous recommande le film de 99 avec Erwan Mac Gregor "TRADER"
Egalement le petit billet (refusé par Avox car trop court) et qui date de presque un an :
Trader, mieux que le loto -
"Selon le principe de Ponzi, ils ont été redustribués au fil des ans, à ceux qui avaient investi"
Mais vous ne savez absolument pas à qui ils ont été reversés (moi non plus d’ailleurs), mais je pense que je ne risque pas grand chose en pariant qu’on me les coupe si ce n’est pas un montage propriétaire qui s’est goinfré en premier. Difficile, par défintion, de remonter des sociétés écrans au Panama ou au Caïmans, avec des avocats prêtes-noms rémunérés des fortunes.
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Madoff serait un Robin des Bois qui redistribuait l’argent des uns aux autres (pas forcément necessiteux, certes, puisqu’il faut des biscuits pour s’offir les placements du rénégat !). A creuser... il est vrai qu’il a une bonne tête de papy-gateaux.
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en croyant ...... qu ils vivaient sur leur interets ... mais leur capital a servis a payer les autre interets
et au passage le monsieur se sucrait..... -
Merci Michel pour vos écrits étayés, avec votre effort (louable) d’être le moins subjectif possible.
Vous êtes le produit de notre civilisation (comme nous tous) et à titre individuel certainement pas le "méchant" que certains commentateurs ont décrit. Au contraire vous avez eu la gentillesse de nous expliquer, demontrer, decortiquer un certain nombre d’aspects de la finance, ses arcanes et ses travers. Revenez nous quand vous voudrez.-
Pour rassurer l’auteur, je dirais qu’il y a beaucoup de lecteurs, qui analysent les faits, et qui comprennent que toutes ces déclarations, campagnes de presse ... sont un "écran de fumée".
Par contre, je dirais, moi, que les responsabilités ne sont ni chez les traders, ni chez les banquiers, ni chez les controleurs ... mais dans un système qui permet à l’avidité de quelques uns de s’exprimer et de piller tout le système, au détriment de l’écrasante majorité.
Nous voyons aujourd’hui, clairement, les limites du capitalisme débridé, du libéralisme, de la mondialisation à outrance.
Un nouveau système, plus humain, solidaire ... reste à définir, mais il est certain qu’il ne le sera pas par ceux qui ont instauré et profité de celui ci. Aucune chance. Que dit Sarkozy actuellement ? "Les réformes doivent continuer". Rien compris. A moins, bien plus probable, qu’il ne continue son travail, tout au service du grand capital international.
Le "nouvel ordre mondial", tant souhaité par nos "élites" .
D’ailleurs, il nous faudra certainement aller "au fond du gouffre" pour trouver la force de créer autre chose, sans les partis, les syndicats, les banquiers ... Il faudra pour cela que le peuple reprenne le pouvoir, depuis longtemps confisqué.-
La dérive des bonus accordés aux traders n’est ni plus ni moins choquante que celle des revenus exorbitants des sportifs vedettes ou des stars du show-biz.
Elle n’en est pas moins choquante en période de crise alors que des millions de personnes luttent pour leur survie.
A l’évidence, il conviendrait d’établir des règles de modération. Mais je ne crois pas un instant que ce soit dans les intentions d’un Sarkozy. qui vise, avant tout, à brosser l’opinion dans le sens du poil !-
La taxation de la billeterie des stades et manifs sportives à l’instar des jeux (casinos & loteries) = 60%, ça rapporterait probablement autant sinon plus que la taxe professionnelle (TP)
...panem et circenses
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@ L’auteur
Témoignage "de l’intérieur" intéressant. Il est vrai que banquiers et traders ne sont que des pions (mais de pions voraces, immoraux, hyper-influents et surpayés) d’un système général qu’ils contribuent à faire fonctionner. Et c’est ce système dément, inique et immoral qu’il faudrait changer.
La dernière phrase est étrange et incompréhensible : "Que Dieu bénisse ceux d’entre vous qui le méritent". Les traders mériteraient-ils cette bénédiction divine par l’entremise de la mythologique "main invisible du marché" ? Merci de répondre aux lecteurs avant de disparaître d’Agoravox !-
Bonjour Michel,
Tout à fait d’accord avec vous : " Profitons de la crise pour assainir ".
Il faudrait un véritable contrôle indépendant et efficace, pour faire appliquer des réglementations (tout aussi efficaces et indépendantes) qui limiteraient les dérives aberrantes du système bancaire et financier. Si on ne se sert pas de cette crise pour le faire, c’est à désepérer de nos dirigeants...
Je ne comprends pas vraiment votre décision de ne plus écrire d’articles. Votre point de vue, vos éclairages et vos propositions sont souvent des plus intéressants. Si vous avez déjà écrit des centaines d’articles je ne vois pas pourquoi vous devriez vous formaliser d’une quelconque accusation sur un seul de ces articles. J’espère que votre décision n’est pas définitive...
En tout cas j’attendrai de pied ferme votre prochain article.
Olga Kerviel-
Je propose à MIchel Santi de laiiser son orgueil de coté et d’oublier quelques grincheux qui trouvent toujours à critiquer.
C’est la loi du genre. Quand on publie sur Agoravox, il faut toujours s’attendre à des réactions de mauvaise foi. Quand à plagier (ou avoir l’air de) tel ou tel, ca ma parait inévitable quand on écrit sur internet.
Vos articles, mr Santi, sont parmi les plus appréciés et notés sur Agoravox. Baisser les bras à cause de quelques critiques n’est pas la bonne solution. C’est de l’abandon de poste ! -
Mr Santi, on hésite à voir dans ce billet un mouvement d’humeur ou une ultime justification. Vous écrivez : ""banquiers dont le credo consistait simplement à enrichir et à s’enrichir"".
A s’enrichir, pas de doute. A enrichir, je veux bien mais permettez que je vous pose une question : enrichir qui, et au détriment de qui ? Parce que vous ne me ferez pas croire que la finance crée de la richesse.
D’ailleurs vous le savez bien, que faire du profit ce n’est pas créer de la richesse. Je lis : ""Ce dogme du "laissez faire "cher à nombre de nos Banquiers Centraux ne partait-il pas en effet du principe non négociable selon lequel trop de réglementation tue l’innovation et donc le profit ?""Principe "non négociable" ? Fichtre ! De mon point de vue, c’est un peu comme si Al Capone évoquait son principe non négociable selon lequel trop de lois tue la liberté d’entreprendre.
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Voilà une réflexion que je me fais depuis un moment déjà...
Comme toujours, il faut des "coupables" à donner en pature au petit peuple, qui se sentira peut-être moins frustré quand il saura par exemple qu’un PDG gagnera 500K€ au lieu de 800...
On ne plaindra jamais les traders, footeux, acteurs et autres zouaves grassement payés, mais on en oublie souvent qu’il ne sont que des employés, des éléments du système qu’on peut sacrifier tels des mercenaires.
"Allez les gueux, excitez-vous là-dessus pendant que nous on ne change rien à la façon dont marchent les choses".
Pendant ce temps les vrais coupables restent derrière dans l’ombre, en amassant des sommes encore plus folles.
Ce sont ces gens, les tenants du "toujours plus" (plus de croissance, plus de consommation, plus de profits...), les apôtres de la rentabilité immédiate, qu’il faudrait éliminer.-
si adolphe n(avait pas ses ss et le petit solda il n’aurait jamais fait son job aors c’est tout le cercle qui est coupable .......
.. un homme ou une poignée d’hommes ne peuvent rien faire
c’est ce qu’on appele la loi du crime collectif noyer dans par le nombre
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c’est quand même bien payé ce job qui consiste à jouer au Pmu ou au black jack avec le pognon des autres !mais ils font gagner du pognon à leur employeur qui lui empoche encore plus ! oui il faut plafonner leurs salaires , mais il ne faut pas s’en servir de boucs emissaires et les laisser tomber une fois le citron préssé quand la banque perd de l’argent ( ex jerome Kerviel ). L’attitude de la société générale est scandaleuse !
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J’espère que vous reviendrez sur cette décision. La mauvaise monnaie chasse la bonne, les mauvais articles d’économie chassent les bons.
Et pourtant, j’étais loin d’être toujours d’accord avec vous, ou de trouver que vous exposiez correctement les principes d’économie.
La dictature majoritaire produit la médiocrité, sans Constitution qui protège les droits des minoritaires.-
peritate
hou !!!.. hou .. !!! c’est louche ? ... !!! tu ne l as pas fait exprès exprès...... !!!!! ah ...bon -
Désolé de ne pas être d’accord avec tout les avis de ce forum, mais c’est bien à partir de nos choix individuels que l’on change notre monde. Dire que l’on ne fait que de suivre le système est une manière de se défiler que je trouve particulièrement honteuse pour plusieurs raisons :
- dire que l’on a pas le choix nous enlève notre humanité, et nous donne l’impression de n’être que les pions ballotés par le destin, ce que je réfute de toute force. Si l’on ne décide pas, comme le disent souvent des traders, alors nous ne sommes plus des humains, mais seulement des machines qui réagissent à des stimulis. Si je suis le raisonnement des traders jusqu’au bout, qui choisissent toujours leurs affaires en fonction de critères purement mathématiques, pous maximiser les profits, alors ils pourraient se faire beaucoup de soucis pour leur avenir parce que des types comme moi, informaticien, vont un jour les remplacer par des programmes qui seront toujours plus performant qu’eux. En poussant ce raisonnement jusqu’au bout cette vision "mathématicienne" de l’économie, autant supprimer tout les être humains pour les remplacer par des machines puisqu’ils sont inutiles...L’économie doit d’abord être un système dont le but est de faire vivre au mieux ses acteurs humains, et pas d’optimiser des lignes d’écritures sur un bilan...car on sait bien ce que cela cache en réalité (enrichir quelque uns au détriment de tout les autres).
- avec ce raisonnement de dire "je suis pris dans le système", plusieurs milliers de personnes, de bons employés, de bon salariés, qui ne faisaient que leur travail, ont permis que la machinerie d’extermination nazie à pu se mettre en place...(mais ne faite pas dire ce que je n’ai pas dit, je ne compare pas les méfaits des traders avec ceux des nazies...).
Nous sommes toujours responsable de nos actes, qu’on le veuille ou non. Si vous ne supportez pas que le monde de la finance devient ce qu’il devient, changez de métier, vous aurez au moins sauver votre conscience.-
Je suis tout à fait d’accord avec ça.
Un trader qui pense que le système est inacceptable et conduit au désastre devrait être capable de s’en extraire, de démissioner. Evidemment ça n’a rien de facile et on ne devrait pas être trop prompt à jeter la première pierre car ...
... finalement, cet argent avec lequel ils jouent l’ont-ils volé ? Ne provient-il pas plutôt en grande partie de l’argent de particuliers à qui on dit "Prenez tel livret d’épargne en action, on vous garantit un super profit, surtout ne vous posez pas de questions sur comment il est géré." ?
On l’a vu avec quelques commentaires plus haut, beaucoup de bonnes consciences promptes à critiquer le système n’hésitent pourtant pas à en profiter à leur niveau.
Nous sommes collectivement responsables de l’état du monde. Chacun doit s’interroger sur son propre comportement. -
tout à fait d’accord, c’est pour ça d’ailleurs que individuellement, j’ai décidé de ne pas placer d’argent sur un compte qui me rapporte plus que l’inflation...et le reste, je le consomme
Je ne veux pas être complice de cette supercherie, cette spoiliation du bien d’autrui.
Si l’on veut prêter de l’argent aux entreprises, qui est je le rappelle, le but premier de la bourse, que l’on passe plutôt par les obligations, qui laisse à l’entreprise la responsabilité de gérer sa croissance.
Quel actionnaire paut avoir le droit de décider de la rentabilité d’une entreprise, quand il n’a aucune connaissance du travail de cette dernière ? quel différence y a t’il entre des actionnaires qui demandent 15% et des usuriers qui saignent à blanc leurs débiteurs ? je n’en vois personnellement aucune.
Finalement, la meilleur solution, ce serait de supprimer le principe des actions, pour ne garder que les obligations -
@ xbrossar
ok ça toujours ete ma thèse je suis d’accord avec toi
ceci expliqurait le schama
fallacieux du paravent ou ce cache les laches
mais j’ajouterais que des fois
lla machine est moins fourbe que les humains .....salut -
M. Santi : personnellement je regreterai de ne plus vous lire sur AgoraVox car vos articles apportaient un éclairage interessant "vu de l’intérieur", même s’il m’arrivait qqf. de n’être pas du même avis.
Dommage que quelques coups de griffes épistolaires de certains teigneux, probablement plus couillons que méchants, quoiqu’ils en pensent (!) aient eu pour résutat de vous décourager.
J’espère que cette bouderie ne sera que passagère et qu’on retrouvera le plaisir de vous lire à nouveau dans quelques temps.
Bien à vous.
P.S. J’ai suivi l’interview de Kelviel à la télé : édifiant !
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je vous rejoins, je suis plutot exaspere par le besoin de trouver des boucs emissaires et de bruler en place publique des mannequin de paille pour assouvir la colere du peuple.
c’est toujour plus facile plus reconfortant.
c’est un systeme d’ingenierie financiere qui a amene la construction des produits adosses aux subprimex et a la contagion du systeme.
je ferais une analogie, peut etre maladroite, avec l’affaire Outreau. le juge est il le seul responsable ou est il un rouage d’un systeme qui a failli.
a ceux qui toujour voit dans la crise la faillite du liberalisme.... ca ne veut rien dire non plus. c’est jetter le bebe avec l’eau du bain sans vraiment regardez les choses dans le details.
Merci pour vos articles et j’espere que vous reviendrez ecrire ici. vous manquerez a ce forum.-
jimd je ferais une analogie, peut etre maladroite, avec l’affaire Outreau. le juge est il le seul responsable ou est il un rouage d’un systeme qui a failli.
a ceux qui toujour voit dans la crise la faillite du liberalisme.... ca ne veut rien dire non plus. c’est jetter le bebe avec l’eau du bain sans vraiment regardez les choses dans le details.
j’ai du mal a compredre .. !! vous dit la chose et son contraire désole de vous le sgnalé a+
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merci de me le signaler mais je pensais faire une distinction entre :
le debat sur les boucs emissaires. il est plus facile de focaliser sur les traders que de faire l’inspection du systeme bancaire, de la notation, de l’ingenierie financiere.
le debat sur le liberalisme. le point ci dessus est propre aux baques et au fait qu’elles ont retire pendant des
annees des rendements non justifies par rapport a la croissance sous jacente. l’organisatione conomique qualifie de ’liberalisme’ c’est beaucoup plus que cela, c’est aussi la liberte de consommer, d’entreprendre, d’investir.
etre anti-liberal par exemple me semble un peu sterile car beaucoup trop general et non constructif. si je dis je suis anti liberal, je ne die pouir quoi je suis, et c’est cela qui est interessant.
par exemple je suis anti polution. bien. mais je prefere dire je m’investit dans le recyclage, j’achete une voiture qui consomme peu et respecte les limites de vitesses, j’achete des legumes produits localements.
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Le trader est au système financier ce que le fonctionnaire est au service public : le bouc-émissaire d’un système en crise.
Mr Santi, j’espère que vous reviendrez sur votre décision. Un moyen comme un autre de montrer que ceux qui crient le plus fort n’ont pas toujours raison.-
"si les traders sont des voleurs, nous devenons tous des receleurs, nous les amateurs de cartes de crédits, les titulaires de prêts hypothécaires et des crédits à la consommation ! "
voici une belle analyse des contradictions d’une démocratie assujettie au système financier
si nos concitoyens rêvent tant d’exotisme et de vacances dans des pays en développement c’est sans doute pour échapper à cette pression consumériste.
Plus facile d’acheter un billet que de changer le monde l
Quand aux traders, ce sont des accros, des petits dealers*. Ceux qui possèdent le marché n’ont rien à perdre, vous avez vu un dealer porter plainte après s’être fait braquer ?
le sentiment d’insécurité du dealer de cité
*At a time when public opinion attaches great importance to feelings of insecurity of “ordinary people” and unthinkingly condemns the “savage youth”, this study attempts to give an understanding of the motives and work of a confirmed dealer (or “city wholesaler”). The author tries to show what leads him to engage in a delinquent or criminal career and to go into a highly competitive world where risks are omnipresent and legal protection does not exist.
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@ laxap
si les traders sont des voleurs, nous devenons tous des receleurs, nous les amateurs de cartes de crédits, les titulaires de prêts hypothécaires et des crédits à la consommation ! "
désole quand je paye avec ma carte .....c’est mon fric
eux jouent avec ceux des autres ... ! nuance
de toutes les façons le monde
c’est 70% DE LACHES des dégonflé .............. pour 30% DE GENS.. courageux............ C’EST DOMMAGE -
ASINUS 9 février 2009 11:50yep , c est vrai que nous les gros cons en bas nous sommes triviaux vu les pains qu on se prend dans la gueule voir danser la gigue a n importe quels boucs emissaires nous rend bien aise c est vrais que des bourrins commes nous pourrions chercher plus loin les tenants et aboutissants pour tomber sur les vrais marionettistes , baste vous savez grace a la terreur economique imposée par les thuriferaires du marché
nous manquons de temps, brulons donc les boucs emissaires que nous avons sous la mains , d ailleurs
c est " povres victimes" se sont payés genereusement sur la bete non ?quand on renverse les idoles ils est de tradition de sacrifier quelques pretes et zelateurs non ? baste que nos tenant du liberalisme se rassure
j ai grand peur que moloch soit encore debout ils pourront donc parés de nouveaux atours se goberger
de nouveau seule la discrétion sera de rigueur quelques temps , bien sur nous ici en bas nous attendront patiemment des jours meilleurs vous savez ceux
ou les chateaux brulent !
nonobstant mr Santi m a appris des choses , que mes remerciements a son egard soient a l aune de mon ressentiment pour ses confreres .-
M. Santi
Notre civilisation s’est perdue dans la complexité de ce qu’elle a bâtie (il paraît que certains produits financiers comprennent une notice technique de 400 pages, compréhensible de ses seuls concepteurs !) ; elle s’est détournée de l’essentiel : l’Humain. Ce n’est naturellement pas le propre des banques et des traders. La responsabilité de la situation est celle des élites qui nous gouvernent, de tous ceux qui ont seuls ou en petits comités la capacité à peser sur le cours des évènements. Elle est aussi celle du peuple qui a délégué en échange d’un confort relatif.
Vous ne souhaitez plus publier sur Agoravox parce que la profession que vous représentez est attaquée ou parce qu’on vous aurait accusé de plagiat (citez-moi une seule profession ou un seul courant politique qui ne soit pas l’objet d’attaques) ? Ici, vous êtes en prise directe avec des centaines de personnes aux connaissances, cultures, sensibilités et expériences diverses. Tous ceux qui s’expriment éprouvent ce que vous éprouvez un jour ou l’autre ; c’est la règle. Il faut relativiser la portée des reproches. Il est normal de séduire, désintéresser ou agacer lorsqu’on communique.
Agoravox et ses lecteurs ont besoin de votre expérience, de votre approche, et je suis certain que nous nous sommes enrichis à votre contact et avons modifié nos conceptions sur des sujets que l’on maîtrisait plus ou moins. La richesse d’Agoravox, c’est la diversité des courants, des opinions, des expériences, avec un filtre réduit. Si vous ne publiez plus ici, c’est de la diversité qui s’en va, et l’uniformité de la pensée qui triomphe. Encore une fois, il est normal que le dialogue prenne des tonalités diverses, mais il a le mérite d’exister. Je vous prie donc de continuer à enrichir ce dialogue en poursuivant vos publications ici même, et en faisant fi des reproches qui vous sont adressés.
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L’auteur nous quitte. C’est triste. Même si je l’ai brusqué quelque fois j’aimais bien ses articles. Le vrai reproche que je lui fait est de ne jamais répondre aux commentaires, surtout à ceux qui abordent une contradiction technique sur ses affirmations.
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@ internaute
L’auteur nous quitte. C’est triste. Même si je l’ai brusqué quelque fois j’aimais bien ses articles. Le vrai reproche que je lui fait est de ne jamais répondre aux commentaires, surtout à ceux qui abordent une contradiction technique sur ses affirmations.
c’est normal et il a raison débattre ok........ bien mais ..... !
..quant on a le plaisir de contredire pour le plaisir de le faire
alor non "" polémique du grec ...guerre ""pas constructible
la controverse c’est apporter un plus prouvé ce qui n’est pas toujours le cas
exemple si je crois que les poules font des oeufs carres ce n’est plus de la càontroverse mais
de la connerie dommage pour les petit malins dans malin il ya mal
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Tonton Tall 9 février 2009 12:57Ah non , Monsieur Santi ! Restez ... !
Et continuez de nous expliquer de manière experte pourquoi l’Angleterre va tomber en faillite....
Comme ça, pendant que les affiliés à l’intelligence collective bradent, moi je rachète ....-
Moi aussi je veux savoir, que je puisse quitter le bateau avant le naufrage.
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Tonton Tall 9 février 2009 13:25C’est maintenant.... vendez tout !
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Vendez tous les saint-Tall avant de perdre trop gros
.....il serait tout de même bon de signaler à Sarko,qu’il est dans la politique depuis....trop longtemps...et qu’il n’a rien fait pour mettre son grain de sel dans la grande foire financière et qu’il a tout fait pour qu’on en arrive à cet état de faillite généralisée,ne ventait-il pas ce système qu’il a contribué à promouvoir pendant des années,......responsable et complice ? OUI,sans aucun doute !!!
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Vous en avez de bonnes ! Vendez tout, dites-vous, mais moi je ne spécule pas avec la livre sterling, mais j’en vis puisque j’habite l’Angleterre. Je cotise pour une retraite qui ne vaut pratiquement plus rien, j’ai réussi à mettre de côté quelques petites économies qui s’amenuisent de jour jour : taux d’intérêt à 1%. A qui voulez-vous que je vende ??
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Tonton Tall 9 février 2009 15:48Annie
Je faisais du 2e degré...
Je pense en réalité que Gordon Brown fait exactement tout ce qu’il faut pour que l’Angleterre s’en sorte au + vite ( 1 à 2 ans ? ) et personnellement, j’achète des RBS ( Royal Bank of Scotland ).
Car si l’Angleterre a + morflé que les autres, vu l’importance du business financier dans son PIB, elle sera aussi, à mon avis, un des 1ers pays à re-décoller.
Bien sûr, je n’ai pas la science infuse, c’est juste une conviction personnelle -
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Il a tort......c’est pas près de décoller,vue qu’on est même pas encore crashé.....attention au pylône Tall,droit devant !!
aaaaaaaaahhhh......
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Bonjour l’auteur,
une fois n’est pas coutume ce n’est pas à votre article que je réagis, mais à votre attitude.
Vous seriez en train de jouer à "retenez-moi ou je m’en vais", que ça ne m’étonnerai guère.
Hélas, les états d’âmes des banquiers et des traders, personnellement ça ne m’as que très rarement tiré des larmes.
Alors revenons un peu sur ce qui vous était reproché. Votre article "Insolvabilité planétaire" est au moins un résumé fidèle d’un article du GEAB sur ce sujet. La proximité entre les phrases et la structure de l’article du GEAB et le votre était pour le moins troublante, a un point suffisant pour que l’on puisse penser à une filiation directe.
Je ne suis personnellement pas géné par un article qui en reprends / résume un autre à la condition que la source soit cité. Dans votre cas, vous ne citiez pas de source, ce qui donnait à penser au plagiat. Mais passons.
Vous revendiquez l’entière parternité de cet article. Pourquoi pas, disons qu’il s’agit là uniquement de coincidences, mais reconnaissez que elles étaient pour le moins troublantes et nombreuses.
C’est pourquoi votre réaction outrée me parait un peu disproportionnée. Partir à la première constestation, j’aurai connu des traders avec le coeur un peu plus accroché !
Vous n’avez pas vocation à être une vache sacrée il me semble. Même si vos articles sont globalement interessant,je me rappelle de certains d’entre eux plutôt baclés, comme celui ou vous mélangiez millions et milliards tout au long de l’article, ce qui en rendait sa lecture pénible.
Votre départ d’Agoravox, quoique je le regrette, me semble un peu mesquin. Je suis cependant confiant : Vous écriviez quelques bons articles sur l’économie, d’autres en écrirons aussi.
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@ Michel Santi :
Comme d’autres l’ont écrit plus haut, je regrette votre décision car vos chroniques contribuent à faire d’AgoraVox le média qu’il est devenu, à travers la diversité des opinions qui sont exprimées sur ce site. Si vous renoncez à rédiger, ce sera forcément une perte d’identité.
Cela dit, je respecte votre décision, même si je la regrette.
Cependant, vous êtes meilleur économiste qu’évangéliste : ...
" Que Dieu bénisse ceux d’entre vous qui le méritent. 			"
Mais nous le méritons tous ! Certains plus que d’autres il est vrai ...
Bien à vous !-
J’aime beaucoup cette analogie faite par Peter Schiff pour expliquer ce qui s’est passé :
Lorsqu’ une maîtresse d’école laisse sa classe remplie de pots de peinture livrée a elle-même, et qu’après 3 heures d’absence elle retrouve sa salle de classe dans un état déplorable. A qui la faute ?
Dans cette débâcle financière ce sont les banquiers et traders qui sont les élèves et les instances de régulation de l’état qui jouent le rôle de la maîtresse d’école.
Mr. Santi,
Je regrette beaucoup votre décision de ne plus publier sur Avox, même si, comme Wesson j’ais un peu de mal a comprendre votre décision qui je l’espère ne sera pas définitive.Voici un autre proverbe arabe : L’encre du savant est aussi précieuse que le sang du martyr-
M. Santi, ne vous résignez pas à abandonner de donner tant de billets utiles.
Le trader est comme un conducteur de locomotives. Il est payé pour conduire le train. Les ingénieurs qui créent les réseaux ferroviaires savent où vont aller les trains. Dans la crise actuelle les ingénieurs étaient en congé. Qui est responsable ? Personne, bien sûr.-
eh bien c’est à partir de nos choix individuels (je plagie) que l’on change notre monde... !
Vous avez décidé de ne plus écire sur agoravox...une manière de vous défiler sans faire votre méa-culpa ?
D’autres continuerons de nous enrichir de leurs écrits.
Bon vent .-
Article de contre-feu.
Les politiques après avoir pris les décisions économiques que leur soumettaient les lobbies, dans un enrobage à peine voilé d’idéologie, s’en tiennent désormais à un drole de cocktail de lobbies et de populisme (qui n’est que le lobbying inaudible et régressif du plus grand nombre). Il s’agit pour les politiques de montrer du doigt ce qui porte le moins à conséquence, une fois de plus.
Cependant, banquiers et traders méritent ce qu’il leur arrive, à savoir les quolibets des foules, car l’ensemble de la communauté économique internationale patit de l’inconséquence de quelques uns. Il s’agit également d’une revanche de ces foules face à la faillite de l’idéologie dont on voulait les gaver.
Et globalement, cette crise fait progresser les esprits. Car, que penser de politiques qui font de la relance keynésienne avec d’horribles taux de chômage de 7,6% là où il y a peu le marché allait tout régler avec des chiffres de 9-10 % (chiffre officiels) ?
Cette crise aura également révélé que toutes les forces ayant défendus les revenus du capital (libéralisme, lobbying, etc) au détriment de ceux du travail ont fini par détruire la poule aux oeufs d’or sur lesquels ils étaient assis, ayant fini par s’auto-persuader qu’ils créaient de la richesse.
D’ailleurs, rien n’indique le retour de la poule aux oeufs car dans un cadre mondialisé, le retour sur investissement de la prise en compte d’intérêt d’autrui, du fordisme ou de la relance par la consommation (inefficace dans un marché globalisé d’après notre président) est inefficient. Pour l’heure, les américains sont relégués à travailler 3$ de l’heure dans la pire des situations, aggravant la crise par la sous-consommation, et l’impossibilité de rembourser une dette d’autant plus forte.
On s’oriente vers la poursuite d’une mondialisation de vase communiquant, où ceux qui possèdent les écluses (importateurs) parachèvent de redistribuer la pauvreté.
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Faites ce que bon vous semble, M. Santi, mais vous ne me ferez pas verser de larme. L’accusation de plagiat est largement étayée, pour moi il est incontestable. Peut-être que tous vos articles précédents étaient de vous, mais pas celui-là.
Quant à l’utilité des traders, je la trouve bien représentée par cette petite histoire. Leur credo est de s’enrichir, pas d’enrichir.
Ce qui n’exonère pas les organismes de régulation de leur défaillance. Ce sont effectivement eux les principaux responsables.-
@ Michel Santi
Votre article commence en employant le terme " populiste " dès la première phrase . " Populiste " est le terme employé par ceux qui estime que la démocratie est quelque chose de trop sérieux pour être confié aux électeurs . Je me souviens , au lendemain du vote non au TCE, que ce terme fut employé de nombreuses fois , j’ai même lu certains commentateurs réclamer l’institution d’un permis de voter , comme il y a déjà un permis de conduire.
Une société moderne pourrait-elle se passer d’instituteurs , de plombiers ou d’électriciens , de médecins , de cuisiniers , d’ouvriers du bâtiment , de mécaniciens ? Certainement pas . Une société moderne pourrait -elle se passer de traders ? C’est plus que probable . De nombreuses entreprises , et non des moindres , ne sont pas cotées en bourse et fonctionnent quand même très bien . On pourrait parfaitement imaginer un monde dans lequel les parts de société industrielles ne soient pas sous forme d’actions , mais d’obligations ( ce qui , vous l’avouerez, enlèverait toute utilité à la profession de trader ) , ou même une société dans lequel le financement des entreprises soient assuré par des banques nationalisées .
On peut même supposer qu’une telle société fonctionnerait beaucoup mieux qu’une société organisée autour du profit des actionnaires . En effet , lorsque une entreprise se met à être cotée en bourse , il ne suffit plus à cette entreprise de gagner au moins autant ( ou si possible plus ) que ses dépenses , il faut en plus qu’elle rapporte du profit à un actionnaire qui vit sur celle-ci comme un parasite nuisible . Pour nourrir l’actionnaire , l’entreprise doit pressurer inconsidérément les salariés jusqu’à les mettre au chômage . Alors , oui , la suppression des traders n’occasionnerait aucun préjudice sérieux à la société , j’irais même jusqu’à affirmer qu’un monde sans bourse et sans actions fonctionnerait sans doute mieux qu’un monde avec bourses et actions !-
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Je ne suis pas du tout d’accord avec l’auteur.
Les traders et les banquiers ont profité d’un système qu’ils ont eux-même modelé, en ne tenant compte que de leur propre intérêt. Les primes mirobolantes qu’ils se sont octroyés pendant toutes ces années sont toujours dans leurs poches. Aujourd’hui, quoi qu’il arrive, ceux qui n’ont pas été stupides se retrouvent avec les poches pleines. Et c’est übercool de se retrouver riche dans un monde en crise : cela donne un pouvoir considérable. Personne ne leur réclame l’argent dont ils se sont gavé durant presque deux décennies en bousillant l’économie, c’est à dire la subsistance de millions, pour ne pas dire de milliards de gens. Des fortunes se sont bâties. De plus, ils en rajoutent, en recommençant à s’adjuger des primes faramineuses sur fonds publics... et ils ne sont toujours pas en taule. Incroyable !
Ce sont des salopards, ni plus ni moins.
Personne de sensé ne peut croire aux bienfaits de la "main invisble", et aux délires mathématiques qui l’accompagne. Les traders et les banquiers étaient au coeur de la propagande et des lobbies qui on fait plier les politiques, et je suis bien sûr que c’est un discours qu’ils ont tenu par cupidité, et non par conviction.
Les Etats seraient coupables d’avoir trop déréglementé ! La belle affaire ! Il faut avoir la mémoire bien courte ! Souvenez vous de la fin des années 80 et des années 90, lorsque les pauvres traders aujourd’hui si injustement décriés d’après l’auteur, s’attaquaient aux états mêmes, spéculant sur leur monnaies, les sommant de se soumettre à leur loi, forçant à la déréglementation financière sur tout les continents, le tout accompagné par les encouragement d’une presse stipendiée, chantant les louanges de la "modernisation", fustigeant les "archaïsmes"... Souvenez-vous des virages idéologiques pris au frein à main par "Le Monde" et "Libé" à cette époque. Les gouvernements qui ne s’y pliaient pas étaient renversés, leurs économies mises en danger.
Oh, mais pauvres banquiers, pauvres tradders boucs émissaires ! C’est la faute des politiques qui les ont laissés faire ! Ils se sont laisser corrompre ou circonvenir par les lobbies de ces même tradders et banquiers innocents ! L’argumentation de l’auteur me laisse perplexe...
Aujourd’hui, ce qui me scandalise, c’est qu’il n’y en ait qu’un au gnouf (Kirviel) ! Une seule victime expiatoire pour que les autres s’en tirent. Que fait la police, que font les juges ? Il est tout à fait claire que tous ces gens ont une conception très confortable du respect de la loi. Tout le monde sait bien que la déréglementation a profité et profite toujours aux truands de tous poils, du trafic de drogue à la fraude fiscale, et que forcément il y a des intermédiaires "respectables" lors du parcours de l’argent de l’ombre vers la lumière. Sans compter la corruption pure et simple.
Quelques perquisitions bien ciblées en enverrait plus d’un sur la paille des cachots, et auraient un effet dissuasif, donc bénéfique pour l’avenir. La peur du gendarme est le commencement de la sagesse. La main invisible distribuant quelques baffes aurait des vertues rédemptrices, j’en suis bien certain. Mais non, d’un côté de l’Atlantique à l’autre, on joue les pures vestales outragées et on ne fait rien. Et pour cause ! Qui sait ce qu’on pourrait découvrir ?
Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est du populisme ! Demander à la justice de faire son travail n’est pas du populisme ! Je me demande bien pourquoi on enverrait que les pauvres en taule. Ils s’agit d’évennements dont les conséquences sont considérables. Ce n’est pas une catastrophe naturelle, pas un accident, des gens ont corrompu et contraint notre système démocratique pour s’enrichir au dépend de l’économie tout entière. Il serait normal que l’on cherche les coupables. Ce serait même la moindre des choses.
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Et j’ajoute que je partage l’avis de Doctory sur le mot populiste (ainsi que le reste de son message) : Oh le vilain mot, il y a "peuple" dedans. Avant on disait démagogie, mais c’était moins bien, c’était pas un mot avec lequel on pouvait attaquer directement la démocratie, la souveraineté populaire, sans avoir l’air d’y toucher.
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