Le CO2, une énergie d’avenir ?
Le dioxyde de carbone (CO2) est montré du doigt comme le principal responsable du réchauffement de la planète, et il est urgent de réduire ses émissions. Partout dans le monde, on se creuse la tête pour savoir comment s’en débarrasser, tantôt en le stockant à vingt mille lieues sous les mers, tantôt sous la terre, tantôt dans l’espace, pourvu qu’on ne le voie plus.
Et si on le considérait comme une énergie renouvelable ?
Je ne suis pas chimiste, mais le peu de bases que j’ai devraient suffire pour éclaircir mon propos. Les principales énergies que sont le pétrole, le charbon, le bois, la biomasse sont toutes proches sur le plan chimique, et de la forme CxHyOz. La combustion, qui permet d’utiliser l’énergie, est une réaction d’oxydation. La réaction d’oxydation, c’est la mise en présence de carburant et d’oxygène. Cette oxydation dégage de l’énergie, et transforme les composés de départ en eau (H2O) et en dioxyde de carbone (CO2). Cette réaction est à la base de toutes nos consommations d’énergie fossiles et biomasse, de la cheminée à la centrale thermique au charbon, en passant par les véhicules et les avions.
Or cette réaction, comme toute réaction chimique est réversible, ce qui signifie que si vous prenez de l’eau et du CO2, et que vous y apportez de l’énergie, que vous mettez tout ça dans des conditions bien spécifiques (présence de catalyseurs, conditions de température et de pression...), vous pouvez produire du carburant et de l’oxygène. Ce n’est ni plus ni moins que ce que fait la nature, au travers de la réaction appelée photosynthèse, et toutes nos énergies actuelles du pétrole au bois, en passant par le charbon sont issues de cette réaction de photosynthèse qui a permis de stocker l’énergie depuis des millions d’années. La réaction de base de la photosynthèse conduisant à la formation de sucre s’écrit :
6CO2 + 6 H2O + 2822 kJ/mol --------> C6H12O6 + 6O2
Jusque là, il s’agit simplement d’un mode de stockage de l’énergie, ce qui est déjà pas mal. Il y a d’ailleurs plusieurs équipes de chercheurs qui travaillent déjà sur la conversion du CO2, notamment aux Etats Unis, il y a également un article à ce sujet dans le dernier Science et Vie, le n°1071.
Or si on regarde les utilisations des ressources, on voit qu’elles sont principalement utilisées pour produire de l’énergie mécanique : moteurs, centrales thermiques servant à faire tourner des turbines pour produire l’électricité, avec des rendements qui plafonnent autour de 40%. Ceci signifie que seulement 40% de l’énergie consommée par ces machines est effectivement convertie en énergie utilisable, le reste est de la chaleur excédentaire qui est dissipée dans l’environnement d’une façon ou d’une autre. Cette énergie gaspillée concerne aussi bien les moteurs thermiques que les centrales thermiques, y compris les centrales nucléaires.
Ma proposition est d’utiliser cette énergie excédentaire, pour produire du carburant. Bien sûr c’est plus facile à dire qu’à faire, mais puisque la nature est capable de le faire à température ambiante, à l’heure où l’homme est capable de cloner les êtres, de modifier nos gènes, de transmuter les atomes, de fabriquer toutes sortes de molécules imaginables, d’aller sur la lune, personne ne peut croire que c’est impossible.
Ainsi, en partant par exemple sur une base de rendement de la réaction inverse de 80% par exemple, l’utilisation de
Cette perspective mérite que l’on s’y penche plus sérieusement et demanderait des moyens de recherche appropriés à l’enjeu.
Bien entendu, cette proposition ne doit pas non plus être utilisée comme un alibi pour ne rien faire par ailleurs concernant la maîtrise de nos consommations énergétiques, ou l’utilisation de ressources renouvelables ou non polluantes.
J’ai choisi de publier cette proposition car je ne peux garder cette idée pour moi plus longtemps. Je n’ai pas les moyens d’engager des recherches dans mon coin, et si je vais voir le CEA ou Total pour leur vendre cette idée, au mieux ils se l’approprieraient, tellement ça paraît évident une fois que ça a été dit, et au pire, je ne préfère l’imaginer.
Parlez en autour de vous, aux chimistes, aux chercheurs spécialisés dans la photosynthèse, aux politiques et à tous ceux qui pourront faire avancer la science.
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