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Accueil du site > Actualités > Europe > Un « non » qu’il faut positiver !

Un « non » qu’il faut positiver !

Le peuple irlandais s’est prononcé à 53,4 % contre la ratification du Traité de Lisbonne. Après les « non » français et néerlandais de 2005, ce nouvel échec dans la construction européenne ne peut plus être ignoré.
 

Il n’est pas inutile de rappeler que l’Irlande est le seul des 27 pays de l’Union européenne à avoir utilisé la voix référendaire pour cette ratification. D’autres Etats membres, notamment la France, ont renoncé à « affronter » le verdict citoyen en se réfugiant prudemment derrière une ratification parlementaire. Je suis extrêmement surpris, voire choqué, par l’attitude de certains dirigeants européens qui préconisent de continuer la ratification du Traité de Lisbonne, comme si rien ne s’était passé ou presque. Le Parisien résume efficacement cette situation. Ces deux attitudes, ratification parlementaire et minimisation des « non », marquent un réel déficit de démocratie. Il est même possible de penser que cela constitue un véritable déni démocratique.

Est-il acceptable que l’Irlande qui compte moins de 6 millions d’habitants puisse bloquer l’Union européenne qui en compte près de 500 millions ? Serait-il raisonnable que l’île de Malte, avec ses 400 000 habitants, soit autorisée à bloquer le destin d’un demi-milliard d’individus... Evidemment non !

Loin de moi l’idée de dénier à ces peuples, comme à tous ceux de l’Union, le droit de s’exprimer et de choisir leur avenir, mais il est clair que les institutions de l’Union européenne ne sont plus du tout adaptées à l’évolution nécessaire de l’Europe. L’Union à 27 est pratiquement paralysée par ses institutions.

Allons-nous assister à un nouveau bricolage ou rafistolage ? Allons-nous voir naître une nouvelle exception irlandaise ? Les diplomates sont sans doute prêts à ajouter quelques centaines de pages institutionnelles à notre droit public européen qui est déjà totalement incompréhensible pour l’immense majorité des citoyens. Nos espoirs européens se meurent derrière un fatras de textes juridiques et technocratiques de plus en plus insupportables.

Un « oui » irlandais aurait masqué nos difficultés à construire une Europe des citoyens. Un « oui » irlandais aurait permis de continuer dans cette Europe dont les Européens sont de plus en plus nombreux à penser qu’elle n’apporte plus rien et qu’elle ne mène nulle part.

J’ai souvent lu qu’un travail d’information et de pédagogie était nécessaire pour expliquer au citoyen, les enjeux de la construction européenne. Cette position de bon sens que j’ai probablement moi-même soutenue, ne me satisfait plus. Elle me fait penser à l’attitude de Nicolas Sarkozy qui a reconnu une erreur de communication pour le paquet fiscal ! Non, le Traité de Lisbonne n’est pas victime d’une erreur de communication. Je ne crois pas que ce soit les Européens et notamment les Irlandais qui n’ont rien compris à l’Europe. Je pense que c’est l’Europe qui s’est totalement coupée des Européens, qui ne comprend plus rien de leurs attentes.

D’ailleurs, les réactions politiques sont souvent révélatrices de cette fracture. De nombreux dirigeants politiques français, favorables au « oui » en 2005, ont admis que le Traité de Lisbonne n’était pas satisfaisant.

François Bayrou a estimé récemment que le Traité de Lisbonne était un traité à minima qui ne va pas favoriser la relance européenne. Il ajoutait : « L’Europe est à repenser ». La vidéo suivante me paraît lumineuse sur l’état de la situation et sur les solutions à explorer :

Entretien avec François Bayrou

Les socialistes sont à nouveau confrontés à leur vieux démon européen. Si Jean-Luc Mélenchon estime que le « non » irlandais au Traité européen de Lisbonne est « une très bonne nouvelle », la plupart des socialistes évitent de polémiquer entre eux. Ils préconisent « surtout un changement d’orientation des politiques européennes ». Voir par exemple : Le Nouvel Obs ou Le Figaro.

L’Europe, celle que je souhaite de toutes mes forces, doit répondre aux préoccupations des Européens. Elle doit renouveler le rêve européen qui aspire à la paix et à la prospérité. Elle doit aussi prendre en considération les attentes des individus qui ne supportent plus un monde déshumanisé qui vit principalement au rythme de l’économie néolibérale, de la spéculation financière et du cynisme politique, un monde où nos valeurs et nos différences ne sont pas respectées.

Au plan européen, les questions posées à Salies-de-Béarn par François Bayrou restent d’actualité :

  • Comment fait-on une Europe créative, sans inégalité croissante ?
  • Comment fait-on une Europe qui contribue à une société durable ?
  • Comment fait-on une Europe où ce sont les humains qui comptent ?
  • Comment fait-on une Europe qui contribue à l’équilibre mondial ?

Le « non » irlandais est certainement une opportunité pour remettre l’Europe dans la bonne direction.

J’ai le sentiment que les méthodes utilisées pour construire l’Europe ne sont plus adaptées à l’évolution de notre société et à l’attente des peuples. Jusqu’à présent, les instances politiques et technocratiques ont toujours travaillé seules, souvent pendant de longues années, pour finaliser un projet. Ce n’est qu’à la fin du processus que les peuples ou les parlements sont amenés à se prononcer. Le vote se limite à une forme de plébiscite de la solution proposée et n’offre aucune alternative. « Il n’y a pas de plan B ! » Tout rejet fait naître une situation de crise. Il semble pourtant possible de résoudre cette difficulté. Ne suffirait-il pas de demander aux peuples ce qu’ils désirent, AVANT de commencer les négociations ?

Pourquoi ne pas poser à l’ensemble des Européens quelques questions simples :

  • Etes-vous attachés aux symboles de l’Union européenne ?
  • Voulez-vous un président de l’Union élu au suffrage universel ?
  • Etes-vous favorable à une politique étrangère commune ?
  • Voulez-vous une défense européenne ?
  • Etes-vous favorable à l’adhésion de la Turquie ?

Une consultation référendaire périodique, tous les deux ou trois ans, avec une demi-douzaine de questions de ce type permettrait à l’Europe d’être à l’écoute de ses peuples et d’avancer dans la bonne direction. La ratification finale parlementaire serait alors tout à fait pertinente.

En définitive, un « oui » irlandais aurait entretenu l’illusion d’une Europe qui avance, alors que le « non » montre clairement que nous sommes en face d’une grave crise de confiance qui perdure dans l’Union depuis plusieurs années, que rien ne saurait masquer et que nous devrons résoudre.

Espérons que nous n’assisterons pas, dans les prochains mois, à un nouveau tour de passe-passe et mobilisons-nous, pour que l’Europe soit enfin celle des citoyens, unis dans leur diversité !

BGR : MoDem du Pays basque (64)
http://bgr.hautetfort.com


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37 réactions à cet article    


  • Rousquille Rousquille 16 juin 2008 10:21

    Il y a une question que j’aimerais poser, moi, à tous ces europhiles enragés : pourquoi vouloir toujours plus d’Europe ?

    Il me semble, moi, que beaucoup de problèmes ne peuvent etre résolus que dans le cadre restreint de l’Etat-Nation traditionnel ; et qu’il y a beaucoup qui ne peuvent etre résolus ou meme qui s’aggravent quand on veut soumettre tout le monde à des règles commmunes édictées d’en haut.

    Et qu’on ne vienne pas me dire qu’Etat-Nation=guerres incessantes.

     


    • BGR BGR 16 juin 2008 14:11

      Pensez-vous vraiment que les Etats européens puissent résoudre seuls, les défis que constituent la paix, la faim, la mondialisation, le développement durable... face aux Etats géants actuels et à venir ?

      Personnellement, j’ai la conviction profonde que l’Union européenne peut et doit jouer un rôle majeur dans l’avenir de notre petite planète.


    • BGR BGR 16 juin 2008 14:12

      Pensez-vous vraiment que les Etats européens puissent résoudre seuls, les défis que constituent la paix, la faim, la mondialisation, le développement durable... face aux Etats géants actuels et à venir ?

      Personnellement, j’ai la conviction profonde que l’Union européenne peut et doit jouer un rôle majeur dans l’avenir de notre petite planète.


    • BGR BGR 16 juin 2008 14:25

      Désolé pour le doublon qu’un modérateur peut supprimer !

       


    • Francis Francis 16 juin 2008 15:42

      Même si l’UE a des avantages, oui, je pense que les Etats peuvent régler ces questions, pour les peuples dont ils ont la charge... Tout est question de législation et de volonté populaire, qu’elle soit européenne ... ou nationale.

       

      Personnellement, j’ai la conviction profonde que l’Union européenne peut et doit jouer un rôle majeur dans l’avenir de notre petite planète.

      C’est là où, à mon sens, vous êtes dans l’erreur. Des états comme la France où l’Angleterre sont allés emmerder par le passé une bonne partie de la planète, pour le plus grand malheur des peuples/peuplades concernés. Et c’est encore le cas à l’heure actuelle, avec par exemple pour la France le soutien objectif de dictatures en Afrique, quand elle ne joue pas un rôle moteur dans un génocide comme au Rwanda.

      Imaginons maintenant une politique internationale à l’échelle européenne : ça ne pourra qu’être pire, ces politiques étant décuplés par les intérêts inter étatiques, la règle de l’unanimité a le bon goût de nous éviter cela. Vous voulez un autre exemple de politique internationale ? Vous avez déjà vu Solana condamner l’intervention US en Irak, qui s’est pourtant faite en violation de la législation internationale, et sur des bases frelatées ? De même il ne m’a pas semblé que l’attitude de la commission soit des plus saines en la matière.

       

      Et puis, sur le fond, au nom de quoi devrions nous avoir un "rôle majeur" sur la planète ? Notre puissance économique ? Je pense que ce serait caricaturer votre discours que de ma baser sur ce point, alors je vais utiliser l’argument des "droits de l’homme". Outre que cet argument a déjà été utilisé par le passé pour justifier les pires atrocités, il me semble qu’il faudrait déjà faire le ménage chez nous, avant de vouloir aller donner des leçons à la planète. Maintenant, si je suis dans l’erreur et que vous m’expliquez "pourquoi" vous avez ce sentiment, je me ferai un devoir d’y répondre ...


    • dup 16 juin 2008 17:23

      OUI !! , en tout cas pas plus mal . A quoi a servi l’europe jusqu’à présent . Quelles victoires doit on à cette hydre dévoreuse des peuples et des souverainetés  ??? 

      jamais de réponse ,mais des anathèmes.

      Par exemple la faim dans le monde vient du liberalisme hallcinant et la spéculation qui tue les productions locales avec des produits subventionnés dans les pays riches . On ne meurt pas de faim quand on a une autonomie alimentaire . En quoi par exemple les dictateurs de bruxelles ont ils joué un rôle positif ?

      je ne dis pas qu’une europe ultra light avec des mandats techniques bien définis soit possible , mais cette europe là N’A JAMAIS EXISTE ! . Le projet ce n’est pas cela . Le projet est .. tiens ,puis après tout , d’autres le disent mieux que moi :

      http://www.dailymotion.com/relevance/search/lelibrepenseur/video/x5rkb3_je-dis-oui-pour-le-non_news

      http://www.dailymotion.com/relevance/search/lelibrepenseur/video/x451fv_que stce-que-la-mondialisation_politics

      http://pagesperso-orange.fr/philosophie/liberalisme.htm

      http://www.dailymotion.com/relevance/search/nouveau%2Bsoviet/video/x50f38_union-europeenne-le-nouveau-systeme_news

      et voila les europlâtres , pas terrible comme projet :

      http://www.whathaseuropedone.eu/

       

       

       

       


    • BGR BGR 16 juin 2008 19:17

      Avoir un "rôle majeur" ne s’apparente pas, dans mon esprit, à une quelconque forme de d’impérialisme ou de néocolonialisme. Il ne s’agit pas de chercher à imposer ou à "donner des leçons à la planète", mais d’inciter à la réflexion sur un socle de valeurs dont la principale est le respect de l’Homme et de son espace de vie.

      Dans une société mondialisée et quelque peu déboussolée comme celle dans laquelle nous vivons, où les rapports de force sont de plus en plus importants, il me paraît essentiel que l’Europe cherche à conserver ce rôle majeur pour protéger ses citoyens.

       


    • Francis Francis 17 juin 2008 16:32

      "inciter à la réflexion sur un socle de valeurs dont la principale est le respect de l’Homme et de son espace de vie."

      Je ne vois pas en quoi les décisions qui permettent de travailler 60 heures /semaine respectent l’humain. Par contre sur la notion d’espace de vie, je vous accorde qu’en comparaison avec l’Etat français, le bilan de l’UE est meilleur.

       

      "Dans une société mondialisée et quelque peu déboussolée comme celle dans laquelle nous vivons",

      Dire qu’elle est déboussolé me parait classiquement trés "occidental" comme point de vue, je connais bon nombre d’asiatiques (par exemple) qui sont trés à l’aise avec cette mondialisation, de même que les américains (en fait, toutes les personnes tournées vers le commerce). Vouloir donc faire le bien alors que sa définition ne saurait être universelle me parait une erreur de jugement fondamentale. L’UE n’est d’ailleurs pas du tout débousollée, pusiqu’elle pousse à la libéralisation de tous les secteurs économiques de l’activité humaine : elle a donc un sens, qui est le mauvais de mon point de vue.

      "où les rapports de force sont de plus en plus importants",

      Pas plus aujourd’hui qu’il y a mille ans ...

      "il me paraît essentiel que l’Europe cherche à conserver ce rôle majeur pour protéger ses citoyens."

      ça, c’est le ponpon par contre, il va bien falloir m’expliquer comment, puisque de facto l’UE pousse au dumping social (semaine des 60 heures, concurrence libre et non faussée, Bolkenstein, toutes ces directives qui détruisent nos services publics, les jugemens de la CJCE etc ..) elle est légitime à vouloir "protéger les citoyens" ? La blague ! Elle passe son temps à se protéger d’eux oui ! Des peuples qui n’ont pas de bonnes conditions d’existences sont plus facilement manipulables, ils sont plus enclins à accepter des décisions qu’en temps normal il refuseraient.


    • BGR BGR 17 juin 2008 17:20

      Globalement, votre argumentation s’appuie sur des comportement des instances européennes que je réprouve tout autant que vous. Globalement, nous voulons l’un comme l’autre, enfin il me semble, changer la manière dont l’Europe fonctionne.

      Votre façon d’argumenter ne nous permettra pas facilement de progresser. Lorsque je propose une inflexion des comportements de nos instances européennes pour accroitre le respect des citoyens, vous me répondez que les comportements actuels de ces instances ne respectent pas le citoyen.

      Exemple :

      >> inciter à la réflexion sur un socle de valeurs dont la principale est le respect de l’Homme et de son espace de vie.

      >> je ne vois pas en quoi les décisions qui permettent de travailler 60 heures /semaine respectent l’humain.

      Autre exemple :

      >> il me paraît essentiel que l’Europe cherche à conserver ce rôle majeur pour protéger ses citoyens.

      >> ça, c’est le ponpon par contre, il va bien falloir m’expliquer comment, puisque de facto l’UE pousse au dumping social (semaine des 60 heures, concurrence libre et non faussée, Bolkenstein, toutes ces directives qui détruisent nos services publics, les jugemens de la CJCE etc ..) elle est légitime à vouloir "protéger les citoyens" ? La blague !

      Pour ne pas continuer dans un débat qui risque de devenir stérile, je reprends ce passage de mon texte initial :

      " L’Europe, celle que je souhaite de toutes mes forces, doit répondre aux préoccupations des Européens. Elle doit renouveler le rêve européen qui aspire à la paix et à la prospérité. Elle doit aussi prendre en considération les attentes des individus qui ne supportent plus un monde déshumanisé qui vit principalement au rythme de l’économie néolibérale, de la spéculation financière et du cynisme politique, un monde où nos valeurs et nos différences ne sont pas respectées. "

       


    • Francis Francis 18 juin 2008 12:55

      Ok, je pense que nous sommes d’accord sur le constat, la seule différence étant que vous y croyez encore et moi plus...

      En tout les cas, c’est mal parti !


    • Alpo47 Alpo47 16 juin 2008 10:23

      Une bouffée d’air frais et de bon sens, dans ce débat qui suscite tellement de passions...

      A un moment donné, cependant, vous demandez : "... est il acceptable que l’Irlande... puisse bloquer l’UE...". Rappelons tout de même que l’Irlande est le seul pays où les citoyens sont consultés... On peut se demander quelle serait la réponse si tous l’étaient. Si l’on en croit Sarko et les sondeurs, elle serait négative.

      Plus loin, vous posez une série de questions simples aux européens, vous en omettez une, encore plus simple : "Etes vous toujours favorable à construire une Union européenne ?". En l’omettant, vous présupposez que la réponse est positive et orientez le débat.

      Autre question, à l’adresse des dirigeants : Peut on continuer à construire l’europe dont la majorité des citoyens ne veut pas ?


      • Tzecoatl Tzecoatl 16 juin 2008 12:04

        A un moment donné, cependant, vous demandez : "... est il acceptable que l’Irlande... puisse bloquer l’UE...".

        L’Irlande ne bloque pas l’UE, elle se choisit. Il est regrettable de poser ce genre de question culpabilisante, clairon de tout nos medias europhiles.

        Si le non au TCE ou à la Constitution européenne en 2005 peut s’expliquer par des textes strictement incompréhensibles, et que l’attitude majoritaire se protège dans un nonisme non argumenté (sauf à regretter le manque d’explications), il n’empêche que la cryptographie bruxelloise est loin d’être anodine. Il s’agit bien de cacher aux peuples le véritable contenu, qui, explicité clairement, serait naturellement rejeté.

        Une analyse ici :

        etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/Analyse_Traite_modificat if_par_Robert_Joumard_6_novembre_2007.pdf


      • BGR BGR 16 juin 2008 14:33

        " Loin de moi l’idée de dénier à ces peuples, comme à tous ceux de l’Union, le droit de s’exprimer et de choisir leur avenir, mais il est clair que les institutions de l’Union européenne ne sont plus du tout adaptées à l’évolution nécessaire de l’Europe. L’Union à 27 est pratiquement paralysée par ses institutions. "

        Personnellement, je ne cherche pas à culpabiliser le peuple irlandais. J’estime que la ratification référendaire est un gage de démocratie et que ce "non" doit nous inciter à trouver les solutions pour rapprocher l’Europe de ses peuples.

         


      • Alpo47 Alpo47 16 juin 2008 15:59

        Si l’actuelle europe n’est même pas à même d’empêcher la spéculation, responsable de la plus grande partie de l’actuelle hausse des prix alimentaires ou énergétiques (60% estiment certains économistes), à quoi sert elle ?


      • spartacus1 spartacus1 16 juin 2008 10:41

        C’est vrai que c’est parfaitement insupportable (aux yeux de nos "élites") que 1,2 % des européens à qui on a demandé leur avis imposent leur loi aux 98,8 % auxquels on a rien demandé !

        Je suis totalement favorable à une union européenne, mais totalement opposé à l’Europe que l’on nous propose.

        L’Europe de la non-démocratie, l’Europe des technocrates surpayés, l’Europe où les possédants écrase les moins bien lotis, l’Europe des droits sociaux laminés, l’Europe des financiers et des frimeurs, j’y suis franchement opposé.

        Par contre, l’Europe des peuples, l’Europe de la solidarité, pour résumer, l’Europe qui sent le camenbert français (au lait cru), la frite des Belges, les "würst" allemandes ou les "pasta" italienne alors, là, je vote pour, mieux, j’y vois une des grandes causes à défendre. Malheureusement, ce n’est pas l’Europe que l’on voudrait nous faire avaler.


        • Forest Ent Forest Ent 16 juin 2008 11:33

          Si vous comptez sur le modem pour s’opposer aux politiques libertariennes, vous êtes mal parti. Remarquez, sur le PS c’est pareil, car il les a lui aussi toujours votées.


          • elric 16 juin 2008 11:46

             Je fais partie des déçut et des désanchantées de la construction européene ,mais je me garderai bien de tomber comme certains dans l’idolatrie nationnaliste,l’état nation face à certains problèmes globaux montre ses limites.Ce non irlandais ne me surprend même pas,mais ça pourrait être positif,si ça entraine des reflections sur la manières dont l’europe se construit,et aussi une réflection sur ses objectifs.Par contre je ne suis pas sur que cela va être la voie que va suivre la classe politique européene


            • Yvance77 16 juin 2008 12:02

              Je cite l’auteur : "Il n’est pas inutile de rappeler que l’Irlande est le seul des 27 pays de l’Union européenne à avoir utilisé la voix référendaire pour cette ratification."

              Le post sonne bien, mais pour ce qui me concerne cette citation est une erreur. Le peuple de France a use de la voie referendaire en 2005, et le torchion de Lisbonn n’est qu’une copie du precedent traite.

               

              Et cela faut pas l’omettre

               

              A peluche


              • el bourrico 16 juin 2008 12:22

                Il s’agit de CETTE ratification, à savoir celle du traité de Lisbonne.

                Donc, il n’y a pas d’erreur, sauf une erreur de lecture.


              • BGR BGR 16 juin 2008 14:47

                " Le peuple irlandais s’est prononcé à 53,4 % contre la ratification du Traité de Lisbonne. Après les « non » français et néerlandais de 2005, ce nouvel échec dans la construction européenne ne peut plus être ignoré. "

                Ma première phrase ma paraissait suffisamment claire. En outre, il ne faut pas mélanger cette ratification avec celle de 2005, même si chacun s’accorde à dire que les deux textes à ratifier sont extrêmement voisins.

                 


              • vinvin 16 juin 2008 15:07

                Bonjour.

                 

                Je suis très heureux du NON Irlandais !

                 

                NON, NON, et RE-NON au traité de lisbonne.

                 

                 

                Cordialement.

                 

                 

                VINVIN.


                • Tintin Tintin 16 juin 2008 16:00

                  Ces référendums démontrent assez clairement les limites de la démocratie directe.

                  D’une part, l’expression du vote n’a souvent rien à voir avec la question posée, question qui dans le cas présent est en plus bcp trop technique.

                  D’autre part, les interprétations qui sont faites du vote sont aussi hors-sujet que les raisons qui l’ont motivé, chacun y voyant une justification de ses idées, alors que les motivations du vote sont multiples et souvent contradictoires, même au sein d’un même pays.

                  Il n’est pourtant pas utopique de se dire que les européens peuvent trouver un consensus sur une déclaration de principe qui puisse servir de constitution. Mais pour se faire, il faut que cette déclaration soit intelligible par le plus grand nombre. Alors seulement le référendum aura un sens.


                  • spartacus1 spartacus1 16 juin 2008 16:55

                    Allez dire ça aux suisses qui votent une dizaine de fois par année.

                    Et pourtant, malgré la démocratie directe, la Suisse n’est pas trop mal gérée, en tout cas mieux que la France actuellement. Bon, il est vrai que ce n’est pas trop difficile de faire mieux que le gouvernement français actuel.


                  • Tintin Tintin 16 juin 2008 18:29

                    Sans doute ont-ils appris à poser les bonnes questions pour éviter d’obtenir de mauvaises réponses.


                  • LE CHAT LE CHAT 16 juin 2008 16:29

                    bravo aux irlandais qui comme les français et les hollandais ont dit Non à la bouillie infâme de Baroso et ses sbires . sera -ce la dernière fois que l’on demande leur avis aux peuples ?

                     

                    Il y deux europes , celle des nantis et celle des anonymes qui subissent au quotidien les règles édictées par les prétendues "élites "


                    • donino30 donino30 16 juin 2008 18:09

                      Il est amusant de constater que les rigolos qui nous servent de dirigeants se réfugient derrière les directives européennes et l’euro (la monnaie...) pour justifier leur incapacité à faire quoi que ce soit. Et ces mêmes bouffons viennent ensuite nous donner la bonne parole et dire que l’europe c’est bien, qu’il en faut plus. Pourquoi au fait ? Ben parce que ça fait bien, la communauté, fraternité tout ça quoi... Merci aux irlandais pour leur rejet de ce traité, malheureusement cela ne servira à rien. Les "politiques", si aptes à brandir des sondages de 1000 personnes pour montrer que "les français approuvent l’action du gouvernement" , font comme si un avis de 6 millions n’était en rien représentatif. Partout où il y a eu rléférendum, le résultat a été le même... Mais de cela, La caste dirigeante n’a que faire, elle souhaite nous apporter malgré nous ses lumières. Elle a décidé qu’il fallait plus d’europe, et donc plus d’europe il y aura, rien ne pourra empêcher nos nobles de poursuivre leur petits arrangements entre amis. Dire qu’il est "possible de penser que cela constitue un deni démocratique" est un doux euphémisme, cher auteur.


                      • BGR BGR 16 juin 2008 19:31

                        " Partout où il y a eu référendum, le résultat a été le même... "

                        Ce n’est pas exact, le Luxembourg et l’Espagne ont ratifié le Traité de 2005 par référendum :
                        http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_luxembourgeois_sur_la_constitution_europ%C3%A9enne
                        http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_espagnol_sur_la_constitution_europ%C3%A9enne

                         


                      • jaja jaja 16 juin 2008 19:27

                        Tintin : "Ces référendums démontrent assez clairement les limites de la démocratie directe."

                        "Sans doute ont-ils appris à poser les bonnes questions pour éviter d’obtenir de mauvaises réponses." (à propos des Suisses)

                        La démocratie directe consiste effectivement à poser de bonnes questions, non tronquées, comportant des alternatives sur lesquelles le peuple tranche ! La démocratie directe est sans limites !

                        En ce qui concerne l’Europe la bonne question à poser serait :

                        Voulez vous construire un bloc politico-militaire permettant à l’Europe capitaliste de devenir une superpuissance mondiale capable de rivaliser avec les autres blocs existants et devenir l’ impérialisme n°1 du XXIème siècle ?

                        Ou préférez-vous une Europe sociale dont le but est le partage des richesses entre tous sur cette planète et pour qui la paix est la préoccupation majeure ?


                        • phiconvers phiconvers 16 juin 2008 21:33

                          La publication de cet article m’ayant été refusée par les gardiens du temple agoravoxien, le voici !

                           

                          Message à l’Européen de 60 ans : « Tu appartiens à une génération qui s’est bercée dans l’illusion que l’Europe était la solution miracle. L’Europe tampon, l’Europe qui engraisse, l’Europe qui invente ce que les nations n’arrivent pas à trouver, l’Europe qui montre ses biscotos, enfin, aux puissances archaïques ! En fait de construction géniale, nous avons récolté un nain militaire, gras de ses juristes doctrinaires et de sa haine des nations, ces vieilles constructions des dizaines de générations précédentes qui, comme chacun sait, étaient beaucoup plus bêtes que la vôtre.


                          L’Europe de 2008, c’est une erreur initiale de gens de bonne volonté traitée aux hormones des baby-boomers matérialistes, jouisseurs et décadents.

                          Alors, il faut que toi et tous ceux qui insultent les Irlandais après avoir subverti la volonté des peuples se mettent dans la tête qu’on n’achète pas la souveraineté à coups de subvention. L’Irlande a empoché et vous emmerde. Elle a bien raison. »

                           

                          Pourquoi l’Europe est dans l’impasse.

                           

                          Dans des temps normaux, une personne qui répondrait complètement à cette question s’enrichirait rapidement, son opus s’arrachant à prix d’or dans les chancelleries et dans les couloirs impersonnels des cubes de verre et béton qui donnent à Bruxelles l’impression qu’elle est une capitale internationale. En ces lendemains de claque irlandaise bien sentie, il ne faut pourtant avoir aucune illusion, l’ordinateur de nos « zélites » est verrouillé et leurs oreilles bien remplies de cérumen pilé.

                           

                          Pas la peine donc, de s’acharner à être complet. Voici simplement quelques raisons que j’identifie et qui demeurent, depuis l’éveil de ma conscience politique, quand on nous vendait Mastricht avec des trémolos dans la voix :

                          - L’Europe associe des nations solides, à la puissance relative déclinante (le Royaume-Uni et la France), des petits pays qui n’ont jamais eu de puissance et qui n’en rêvent point et des nations contestées à l’intérieur ou émasculées par l’histoire (Espagne ou Belgique pour la première catégorie, Allemagne pour la seconde) ;

                          - Par un curieux concours de circonstance, les mythiques pères fondateurs, des hommes ayant pris leurs traumatismes personnels consécutifs à la guerre comme une raison suffisante pour abolir l’ordre ancien, ont réuni autour de leur chimère des intérêts différents mais momentanément convergents : celui de De Gaulle, fossoyeur de l’Empire français au nom d’un France petite mais puissante, celui d’une Allemagne souhaitant échapper à l’opprobre frappant ce pays à l’origine de trois guerres en moins d’un siècle, celui d’une Hollande marchande et mercenaire, celui d’une Belgique se haïssant, celui de l’improbable mais très banquier Luxembourg et, enfin, celui d’une Italie n’en pouvait mais de son interminable décadence.

                          - Par la suite, se sont agglomérés sur cette improbable molécule 21 Etats supplémentaires, attirés par l’opulence qui doit sans doute plus à la conjoncture et aux (beaux) restes de l’Histoire qu’au génie des institutions européennes. Chacun de ces 21 Etats a une histoire propre et des motivations particulières. Certains coïncident avec de vieilles nations déterminées par leur propre culture, leur environnement et leur volonté collective.

                          - L’un des avatars de la démocratie en Europe est la nécessité du mouvement perpétuel ou, plutôt, de la sensation de ce mouvement. Il faut aller de rupture en rupture, d’initiative en initiative, faire des lois, des règlements, innover. Cette caractéristique est bien connue des Français, ces derniers mois. Et d’ailleurs, moins les idées sont nombreuses et innovantes, plus la frénésie doit couvrir la réalité. C’est ainsi que l’Europe n’échappe pas à cette dictature du mouvement. Nous avons eu une zone de libre-échange puis une union douanière, mais c’était faire preuve d’une hallucinante naïveté que de penser que les responsables politiques sauraient en tirer les bénéfices sans vouloir pondre une nouvelle étape chaque jour. A cet égard, les « pères fondateurs », eux, avaient fait preuve d’une diabolique prescience.

                          - Nous voilà donc avec une Europe politique sur les bras, larguée par un mélange harmonieux d’enfants de la guerre mondiale, de repentants post-coloniaux, de baby-boomers sans repères, sans valeurs et sans enfants et d’élites biberonnées au lait tiède de l’universalisme confortable. Nous y sommes encore.

                           

                          SAUF QUE…

                          - pendant que nous dépensons les derniers deniers de la prospérité construite en mille ans, une vaste partie du monde crève plus ou moins la dalle et que, sur ces terres, l’Europe ne suscite guère plus de pitié que les autres puissances qui, elles, se protègent et avancent, immoralement peut-être, mais non sans une certaine efficacité ;

                          - notre idée post-nationale prétendument géniale n’intéresse guère le reste de l’Humanité (merci de vous abstenir de me parler du Mercosur, de l’ALENA ou de l’ASEAN…) ;

                          - nous parlons plus de vingt langues différentes et que nous avons une histoire différente. Cela ne nous condamne pas à la guerre ou à l’absence de coopération, mais cela ne s’effacera pas avec Erasmus (et c’est tant mieux, soit dit en passant, j’aurais horreur de me sentir dans mon pays quand je prends la peine d’aller en Espagne, en Italie ou en Angleterre !) ;

                          - nos voisins ont des motivations très différentes de celles qui ont présidé à « notre » choix européen : certains sont européens parce qu’ils veulent démanteler l’Etat central, vécu comme une contrainte (et cela n’a pas toujours grand-chose à voir avec les politiques libérales ou socialistes dudit Etat) : c’est typiquement le cas de l’Espagne, où les communautés autonomes voient en Bruxelles l’allié objectif contre Madrid ; d’autres voient l’Europe, à juste titre, comme un formidable accélérateur de mondialisation : c’est le cas des nations marchandes de la péninsule européenne, d’autres encore espèrent naïvement que l’Europe les protègera de la vieille nation de tutelle (même s’ils ont quand même la lucidité de privilégier l’OTAN) : welcome Pologne, Estonie & co. Restent enfin la France et l’Allemagne. La première a cru que l’Europe serait un démultiplicateur de sa puissance, un empire de substitution après l’aventure coloniale. L’Allemagne, de son côté, a vu l’Europe comme un investissement. Elle a (beaucoup mis à la caisse) et pense que le moment est venu d’encaisser les dividendes. Et elle le fait. Je suis frappé par l’affirmation allemande depuis la guerre des Balkans. Berlin n’est plus disposé à laisser le leadership diplomatique continental à Paris, ce qui était le deal initial. Avez-vous vu comme nous devons céder sur à peu près tous les sujets avec la mère Merkel. Quel est, dans cette Europe fidèle à la loi de la spécialisation, l’avantage comparatif de la France ???

                           

                          ALORS, de ce qui précède, je tire les conclusions suivantes :

                          - notre destin nous appartient : nous sommes condamnés à sombrer ou à continuer comme la vieille nation que nous sommes ; il ne faut compter ni sur Madrid, ni sur Bruxelles, ni sur Berlin ni (évidemment !) sur Londres pour nous sortir de l’ornière ;

                          - nous avons bien sûr vocation à coopérer étroitement avec nos voisins, sur notre petit sous-continent européen, mais nous avons parfois des intérêts divergents et nous serions bêtes de ne pas défendre les nôtres ;

                          - la France ne sera sans doute plus jamais ce qu’elle fût au XVIIe s. ou, même, en 1914, la première puissance mondiale. La bonne nouvelle est que ce n’est pas grave ! Nombre de « petits » pays sont très heureux de leur situation et ne cherchent pas à faire nombre pour pouvoir enfler leurs jabots.

                          - Petits que nous sommes, nous conservons une position objective extrêmement privilégiée, qu’il faut s’attacher à maintenir et conforter.

                          - C’est en nous et chez nous que nous trouverons les clés de l’avenir. C’est difficile, mais nous n’avons pas le choix.

                           

                          C’est ce à quoi je m’attelle. Et je vous promets que quand je prends le RER ou que j’ouvre la télé, je doute. Pas longtemps, heureusement !

                           


                          • liliette 16 juin 2008 21:36

                            @jaja

                            tres bien dit jaja je serai tres favorable a la deuxième proposition mais il y a fort a parier que si on daignait nou (re)demander notre avis la question ne serait pas posée de la sorte mais plus une question du type "tu préfère le gros gateau dégoulinant de crème chocolatée onctueuse ou cet horrible gateau sec ?" peu diront gateau sec quand à un referundum oui-non ben je suis pas sure qu’ils retenteront l’expérience,au vu de ce que le peuple leur a déja dit a savoir un grand NON dont d’ailleurs ils se contrefoutent.


                            • moebius 16 juin 2008 22:01

                               une démocratie directe avec 350 000 000 d’électeurs.... les élections européenne sont les plus importantes élection de la planète après celle de l’Inde. Un taux de participation assez bas , un peu plus de 40% pour les dernières quand au non de gauche il n’est pas sorti de la salle des fêtes de Montreuil... Pourquoi les électeurs ne se mobilisent pas sur des projet concrets et mettent ainsi la démocratie et le parlement européen à l’épreuve plutôt que de réclamer une Europe sociale, Nationale ou autre sinon rien. A mon avis quand on veut ce genre de chose impossible c’est plutot rien qu’on veut et on devrait s’en contenter. Les grandes formules incantatoire font de beaux discours mais pas une politique. Les structures démocratiques européennes existent, il faut les renforcer .Je ne veux pôur ma modeste part ni d’un Europe sociale, libéral national..., je veux un parlement démocratique qui joue son rôle politique et soit un lieu de débat, d’expression des rapports de force de toutes les tendances politiques. S’imaginer que certaines formes de tendances monomaniaque a la totalité compulsive vont réussir au niveau européen ce quelles ont raté au niveau national et qu’elles réussiront par le vertu d’un traité a s’imposer hors du champs de la démocratie est absolument débile. Opposer une Europe sociale a une Europe impérialiste est un déni de la démocratie.... Une Europe sociale ou autre sinon rien... votre propos est cousu de gros fils blancs..... Certaines minorités politiques qui se rêvent en grand rassembleur ont encore du mal a accepter le parlementarisme et parle d’élection directe pour contourner cette assemblée afin de nous imposer d’un manière qui serait plus légitime leur obsession politique de la totalité...Il n’y a que la foi qui sauve..commencez par vous intéresser aux institutions existantes avant de délirer sur je ne sais quel complot.... 


                              • Yannick Harrel Yannick Harrel 17 juin 2008 04:39

                                Bonjour,

                                Je suis entièrement d’accord avec vous, et principalement le passage suivant : En définitive, un « oui » irlandais aurait entretenu l’illusion d’une Europe qui avance, alors que le « non » montre clairement que nous sommes en face d’une grave crise de confiance qui perdure dans l’Union depuis plusieurs années, que rien ne saurait masquer et que nous devrons résoudre.

                                Le hic c’est que croyez-vous que les instances d’en haut soient prêtes à entendre et comprendre ce rejet populaire ? D’après ce que j’ai lu ces derniers jours j’en doute fortement. Ce qui m’ennuie dans tout cela c’est qu’à force de nier les peuples, l’on risque de graves troubles à l’avenir. Je ne suis pas devin, je constate juste que lorsque le désespoir remplace la croyance en les mécanismes démocratiques, tout peut arriver, et rarement le meilleur...

                                Cordialement


                                • BGR BGR 17 juin 2008 08:08

                                  Je partage ce constant et ces craintes.
                                  C’était d’ailleurs une partie de ma conclusion.

                                  " Espérons que nous n’assisterons pas, dans les prochains mois, à un nouveau tour de passe-passe et mobilisons-nous, pour que l’Europe soit enfin celle des citoyens, unis dans leur diversité ! "

                                   


                                • dup 17 juin 2008 08:39

                                  SI  ! regardez bien . Nous en reparlerons dans quelques mois . Les magiciens sortent leurs baguette et vont transformer le non en oui. On parie ?? c’est bien de cela que nous voulons pas


                                • logan 22 juin 2008 15:32

                                  Les limites de la démocratie directe ?

                                  Je vois autant si ce n’est plus de limites de la représentation quand je vois tous ces politiciens qui au mieux servent mal l’intérêt général par des mauvaises décisions, au pire servent carrément des intérêts particuliers ...

                                   


                                  • logan 22 juin 2008 15:43

                                    La prise de décision démocratique repose sur deux principes ...

                                    1) Tout le monde doit être d’accord sur la méthode pour prendre la décision, cette méthode doit être honnète, équitable et transparente.

                                    2) Une fois que la décision est prise, tout le monde s’engage à la respecter. Cette décision est consdérée comme légitime.

                                    Il est tout à fait anti-démocratique, alors que la méthode de décision a été approuvée à l’unanimité, de contester cette méthode après le vote, et encore pire de ne pas respecter la décision qui a été prise.

                                    S’il a été convenu que chaque peuple devait ratifier par référenum ce traité pour que ce traité puisse entrer en vigueur, alors personne n’a le droit de contester la légitimité du non irlandais

                                     


                                  • Céphale Céphale 22 juin 2008 17:34

                                    L’abandon du traité de Lisbonne ne serait pas un échec dans la construction européenne, et ce ne serait pas une catastrophe. Il faudrait seulement travailler pour faire un nouveau traité avec des méthodes différentes. Le but ne serait pas de faire vite, mais de faire bien, sans arrières-pensées politiciennes ou idéologiques.

                                     

                                    Un sondage de l’IFOP publié par Ouest-France le vendredi 20 juin révèle que 53% des Français voteraient NON si un référendum sur le traité de Lisbonne leur était soumis actuellement. Il est à souhaiter que de tels sondages se multiplient dans toute l’Europe, et que les résultats soient publiés, afin que les dirigeants politiques prennent conscience de la réprobation des électeurs devant l’obstination de quelques uns à passer en force, et qu’ils mesurent la gravité de cette attitude.

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