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Accueil du site > Actualités > Médias > Un cadeau pis qu’Hadopi

Un cadeau pis qu’Hadopi

La contre proposition socialiste à la loi Hadopi stupéfie.

Mélomane, j’ai toujours payé la musique que je souhaitais m’approprier dans la liberté d’écoute. La part croissante des téléchargeurs hors-la-loi incite à réagir, si possible en contrant ces dérobeurs insouciants ou éhontés. Eh bien non ! La gauche française opte pour entériner la pratique illégale et la faire payer par la collectivité des internautes, y compris ceux qui, comme moi, ont eu le souci de respecter le droit des auteurs qui espèrent une rémunération contre la mise à disposition de leurs créations.

Quelques ténors de l’opposition vont jusqu’à stigmatiser une « double peine » qu’engendrerait la loi contre le pillage culturel : suspension de la connexion Internet tout en continuant à devoir payer l’abonnement. Ces esprits forts, généreux et compréhensifs avec les voleurs sur toile, sanctionnent de fait ceux qui s’attachent à respecter le droit commun. Avec leur contribution créative je paierais deux fois : une fois pour continuer à me procurer des morceaux qui me plaisent via des sites sûrs, sans me vautrer dans cette jungle du libre service systématisé, et une fois avec la part de mon abonnement à Internet affecté à compenser les pratiques interlopes. Un comble !

Cette évolution s’imposerait, selon l’approche complaisante, afin que le droit d’auteur s’adapte à « l’ère numérique » ! L’alibi de la modernité pour ringardiser la légalité existante, alors qu’il ne s’agit que de se coucher devant une tendance humaine répandue : satisfaire ses envies immédiates, y compris en se torchant avec le contrat social si le risque de se faire choper est quasi nul.

Les mêmes qui réclament la « moralisation » du système capitaliste et la sévérité exemplaire à l’égard des riches profiteurs, trouvent défendables l’abus de la propriété d’autrui, simplement parce qu’à l’unité le préjudice s’avère négligeable et que l’anonymat que favoriserait l’Internet affranchit de toute éthique. Exactement le processus de déresponsabilisation de chacun lorsque le méfait se collectivise, voire se popularise. Que la faute relève de la dérisoire contravention ou du crime le plus abject, savoir que l’on partage la faute avec d’autres réduit ses remords, quand cela n’incite pas à la perpétuer.

La responsabilité du législateur c’est justement d’atténuer la part crasse de chacun par l’application de règles communes. Va-t-on assouplir le code de la route parce qu’une majorité d’automobilistes s’accordent, plus ou moins fréquemment, de déroger à telle ou telle obligation ? Avec la proposition socialiste, les fameuses autoroutes de l’information dérouleraient le tapis rouge avec numérique bénédiction aux chauffards de la toile. Bravo le nouvel humanisme : mieux qu’un cadeau aux pilleurs, une consécration du panurgisme magouilleur.

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Un cadeau pis qu'Hadopi

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62 réactions à cet article    


  • herve33 15 mai 2009 09:48

    J’hallucine quand je vois cet article :

    On sent bien que l’auteur n’a absolument rien compris aux dangers de la loi d’hadopi qui d’ailleurs ne règle absolument rien , on ne parle pas de financement culturel mais que de répression des internautes consommateurs de musique ou de films .

    Le danger de cet loi , c’est son caractère liberticide , un internaute peut voir sa connexion coupée alors qu’il n’a jamais rien téléchargé quoique que ce soit , il n’aura aucun recours car il ne s’agit pas d’une procédure judiciaire . Il sera inscrit dans un fichier des vilains pirates informatiques et nul ne sait ce qu’on fera de ce fichier par la suite .

    Aujourd’hui , c’est le téléchargement , demain , cela sera un commentaire sur un blog ou un forum et on va vous coupez votre abonnement .

    Cet loi Hadopi , ce n’est qu’un début , le téléchargement n’est qu’un prétexte . Elle va coûter très chère au contribuable et sera totalement inefficace .

    En fait , cet loi a été voté , non pour protéger les auteurs , compositeurs mais financer un système controle , flicage du net .


    • joebiloute 15 mai 2009 10:28

      La suite de HADOPI est déjà dans les tuyaux : ça s’appelle LOPPSI 2 .....


    • chlegoff 15 mai 2009 10:35

      Je confirme l’auteur n’a rien compris. HADOPI est techniquement inefficace, elle remet en cause la neutralité d’Internet et instaure l’embryon d’une surveillance généralisée du Web. Elle fait fi du respect du droit à la vie privée et des droits fondamentaux. Elle instaure la présomption de culpabilité et donne à une autorité administrative les pouvoirs judiciaires. De plus elle consacre une industrie au détriment des artistes et des droits d’auteur. Bref c’est une Loi de plus qui démontre clairement la collusion malsaine entre le milieu politique et le monde des affaires.


    • Emile Red Emile Red 15 mai 2009 14:09

      Quelle naïveté de l’auteur en attendant la Sarkobande fourbit ses armes avec LOPPSI et CASSIOPEE


    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 15 mai 2009 18:38

      Moi c’est la teneur du commentaire qui me navre : finalement les trois quarts des reproches exprimés reposent sur une extrapolation en forme de postulat de ce qui pourraît arriver. De la critique par anticipation sans aucune preuve, et du délire auto-entretenu...
      Par ailleurs mon article ne traite pas de la loi Hadopi mais de la navrante contre proposition de l’opposition.


    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 15 mai 2009 18:47

      On ne peut pas dire qu’ici la censure prétendue du pouvoir s’exerce, comme sur une foultitude de lieux virtuels de la toile. Il sera intéressant de constater si tous les alarmistes ci-dessus qui décèlent la fin de notre liberté d’expression sur le net viendront reconnaître ici leur erreur en 2012, si finalement rien n’a changé dans la latitude de s’exprimer.
      Rendez-vous est pris.


    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 16:29

      Ce qui serait étonnant, et inquiétant pour notre pays, c’est que le ministère de l’Intérieur ne tente pas de se servir des moyens technologiques à disposition et de l’arsenal législatif pour lutter contre la cyber criminalité, la pédopornographie et l’immigration clandestine !
      Entre votre monde à la Bisounours qui consisterait en un laisser-faire généralisé et l’Etat policier que certains annoncent dans nombre d’interventions, chacune d’elle étant d’ailleurs un démenti en elle-même de ce qu’ils fantasment, il y a la place pour une lutte efficace contre ces délinquances qui elles se servent d’internet sans gloser sur la menace de nos libertés !


    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 17 mai 2009 13:03

      Que de grands mots ! L’Internet libérateur de la conscience humaine... Si moi je campe Tartuffe, vous on peut directement vous inscrire au club des Précieuses ridicules !

      Je n’ai pas attendu vos leçons pour user sans retenue de ma liberté d’expression, et ce bien avant l’apparition d’Internet pour le grand public. Aujourd’hui je possède une vingtaine de blogs qui proposent gratuitement mes écrits, sans passer par la voie éditoriale traditionnelle...


    • Webes Webes 15 mai 2009 10:01

      La reaction des anti Hadopi et des deputes EU est du a la privatisation du systeme de condannation a charge de cette loi.

      Le principe de protection des oeuvres des artistes n a jamais ete conteste !
      Mais si ces derniers persistaient avec leur demande visant a taxer les Internautes sans autoriser le telechargement, cela poourrait changer.

      Demande de rackette des artistes Fr : http://www.numerama.com/magazine/12892-La-Sacem-met-deja-le-pied-dans-la-porte-d-une-taxe-sur-les-FAI.html


      • FooF 15 mai 2009 10:06

        Je suis totalement de votre avis. faire payer la communauté, c’est dégeulasse, toussa...

        De la même maniere, faire payer la communauté pour instaurer un systeme de flicage, c’est tout à fait bien. Une fois en place, toutes les derives sont possibles.

        Le probleme de la musique, c’est son côté immateriel.

        De la même maniere, les maisons de disques passent leur temps à nous vendre du vent :

        En partant du principe que nous n’achetons pas un CD, mais le droit d’ecouter la musique, pourquoi devrions nous payer à nouveau les droits lorsque ce CD est rayé ?

        Lorsque nous achetons une compilation des meilleurs pieces de tel ou tel artiste, pourquoi payons nous les droits que nous avons déjà ?

        Une maison de disque devrait nous GARANTIR la possibilité d’ecouter la musique pour laquelle nous avons les droits. Par exemple en remplaçant pour une somme modique un CD rayé, en echangeant pour un prix raisonnable un DVD contre un Blue ray...

        Là, il y aurait un avantage non négligeable à acheter un produit, et à ne pas l’enregistrer à la radio, ou à la TV.

        Non, le principe retennu par les maisons de disque est de nous sortir des CD sans rien, dans des boites en carton, pour un prix fou, nous obligent à PAYER la publicité pour des oeuvres que nous n’achetons pas...


        • Trashon Trashon 15 mai 2009 10:18

          « Mélomane, j’ai toujours payé la musique »

          Et vous êtes donc prêt à payer la bouse infâme qu’est le MP3 au même tarif que le morceau original ?

          Laissez moi rire.....


          • FooF 15 mai 2009 10:28

            Ben non, plus cher, vu qu’il n’y a aucun CD à presser, aucune jaquette à imprimer, aucun transport... (La liste de tout ce que coute un CD de plus par rapport à un MP3 est edifiante...)


          • RilaX RilaX 15 mai 2009 10:32

            Entre un système rémunérateur pour les artistes, et un système de surveillance généralisée et du punition des amateurs qui ne rapportera pas un euro de plus a la création, l’auteur a choisi...

            Ca ne choque personne de fliquer les citoyens pour protéger la culture ?
            La culture est faites pour être répendu. C’est sa fonction première. Alors oui les « créateur de culture » doivent être rémunéré ; mais pourquoi conditionner l’accés a la culture ? A quoi sert de créer si c’est pour garder son oeuvre pour soi ? Vaut il mieux partager son oeuvre sans contrepartie ou se la garder pour soi tant que personne ne paye pour l’avoir ?
            « Non, toi t’as pas d’argent, tu ne te cultivera pas ! »

            C’est une vraie reflexion que nous devons avoir.

            Notre réalité prend le chemin de cette fiction



              • linus20024 linus20024 15 mai 2009 11:31

                @ l’auteur,

                Un jour viendra où le projet de loi LOPPSI 2 sera présenté au Parlement.

                Un éclair de lucidité vous fera peut-être alors comprendre que le téléchargement illégal n’était qu’un prétexte grossier pour mettre Internet sous surveillance.

                Ainsi, un internaute téléchargeant quelques fichiers pour son usage personnel pourra alors être quasiment amalgamé à un terroriste et sera traîné comme tel devant la fameuse Haute Autorité Administrative sous les vivats de notre élite intellectuel française.
                De même, un internaute n’étant pas forcément d’accord avec les vues du pouvoir actuel pourra être identifé et qui sait, un mail pourra être balancé à son employeur pour l’inciter à le faire virer comme ça a été le cas avec Jerôme Bourreau Gugennhein

                Pour être franc, je ne suis pas sûr que le chef de l’état soit si préoccupé que ça par le devenir des artistes et de la création.
                Ce qui le préoccupe davantage, c’est de museler tout ceux qui pourraient s’opposer à lui et d’imposer à la société française une seule vision : la sienne.

                Dans cette affaire, vous et les artistes pro-Hadopi avaient été instrumentalisés d’une façon assez remarquable.

                Il ne faudra pas venir pleurer quand dans quelques années, on vous reprochera violemment d’avoir collaboré à la mise en place d’un état policier et liberticide.


                • ronchonaire 15 mai 2009 12:50

                  Cet article a le mérite de mettre le doigt sur un point important : l’absence totale de réflexion, de part et d’autres, sur les alternatives et surtout sur l’avenir d’internet. D’un côté, l’industrie du divertissement refuse catégoriquement d’envisager de changer son modèle industriel pourtant obsolète ; de l’autre, on ne jure que par la licence globale, qui n’est à mon avis pas la bonne solution non plus car elle suppose encore l’acquisition « physique » de l’oeuvre.

                  Or, même les mp3 et autres divx sont d’ores et déjà dépassés, l’avenir est au streaming à grande échelle, grâce au fait notamment qu’il devient de plus en plus facile de se connecter à internet n’importe où et de n’importe quel support. Aux Etats-Unis, une boîte comme Netflix, initialement spécialisée dans la location de DVD par correspondance, a récemment mis en place un système permettant de recevoir les films en streaming directement sur sa télé, avec nombre de visionnages illimités, le tout pour un prix dérisoire (une forme de « VOD », mais sur plusieurs millions de films). En France, Deezer a ouvert la voie concernant la musique, même si la formule la plus viable à long terme me semble être un financement par abonnement plutôt que par la pub.

                  Je ne suis pas technicien et je ne sais donc pas comment ni quand cela va se faire en pratique mais l’idée et là : s’affranchir totalement de tout support matériel. Par exemple, je ne serais pas étonné de voir apparaître des voitures reliées à internet, permettant d’écouter ses playlists Deezer sur son autoradio ; idem pour les i-Pod du futur : plus de disques durs, plus de stockage de mp3 et de DRM, que du streaming. Ce qui rend cette loi hadopi encore plus grotesque, quand on y réfléchit.

                  Je divague peut-être mais le plus important n’est pas là ; le plus important, c’est que ce genre de réflexions et de divagations n’ont même pas eu lieu à l’occasion de cette loi, ni de la part de ceux qui la défendait, ni de la part des autres. Bref, on a encore raté une occasion de ne PAS promulguer une loi.


                  • Talion Talion 15 mai 2009 12:53

                    L’auteur de cet article n’a probablement pas compris que la seule conséquence de la loi Hadopi va être une adoption massive des moyens de communication et d’échanges de fichiers cryptés et anonymes par les internautes (protocles cryptés en P3P).

                    Non seulement le législateur et l’exécutif ont réussi le tour de force de braquer l’ensemble des internautes, qui vont donc se positionner dans une logique de confrontation et de défiance vis à vis du gouvernement (qu’ils estiment n’être plus qu’une bande de vendus), mais en plus les artistes seront les victimes collatérales de cette opposition.

                    En plus de ne pas voir leurs revenus s’accroitre, leur prise de position en faveur d’une loi clairement liberticide et forgée par et pour une minorité de nantis, va leur garantir d’être détestés par ceux qui jusqu’ici les ont fait vivre : leur public !

                    Bel exemple d’aveuglement méprisant... Et pourtant ce n’est pas faute de les avoir prévenus. Quand l’heure des comptes sonnera, seuls les plus gros faux-culs oseront encore verser des larmes et prétendre qu’ils ne savaient pas.

                    A ce propos pour qui souhaite faire un pied de nez à Hadopi et aux imbéciles qui l’ont soutenu, Freenet et Mute sont d’excellent logiciels...


                    • Olivier from Madinina Olivier from Madinina 15 mai 2009 13:30

                      Juste une question : Vous croyez que les « téléchargeurs », une fois privés de leur connexion internet, vont courir à la fnac pour acheter des CD ?

                      La réponse à cette simple question est la clé de la compréhesion de la stupidité de cette loi vis à vis de la rémunération de la création. Elle n’apportera strictement rien sur cette problématique, la preuve en est que la SACEM et l’ADAMI ont déjà repris leur baton de pèlerin pour remettre en route leur lobby pour une taxe sur les FAIs (donc, in fine, sur les internautes) pour le financement de la création sans extension du droit à la propriété privée. Voilà pourquoi la licence globale n’a pas été abordé puisqu’il ne fait aucun doute que, d’ici quelques mois, tous les internautes devront payer quelques euros sans aucun accès supplémentaire à la culture.

                      La licence globole n’est clairement pas la panacée, mais elle met néanmoins la problématique de la rémunération, avec contre partie, sur la table.


                      • Emile Red Emile Red 15 mai 2009 13:47

                        Je ne sais de qui est la photo liée à l’article, mais est-ce que l’auteur bourré de bons sentiments à payé les droits au propriétaire de l’oeuvre ?


                        • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 15 mai 2009 18:52

                          Je n’ai rien payé pour cette photo de Paul Léautaud dont on se demande pourquoi elle a été reprise pour cet article. Je n’avais sélectionné que des notes de musique.
                          Par ailleurs le cliché doit dater des années 40, donc certainement tombé dans le domaine public.


                        • Gouzy 15 mai 2009 13:51

                          HAHAHA, j’ai beaucoup ri, merci.

                          Le deuxième effet KissCool, maintenant :

                          http://www.numerama.com/magazine/12892-La-Sacem-met-deja-le-pied-dans-la-porte-d-une-taxe-sur-les-FAI.html

                          HADOPI avec en plus en plus un taxe sur les FAI quand même sans avoir le droit télécharger... Elle est pas belle la vie ?

                          Finalement vous allez peut-être pouvoir respecter le droit des auteurs qui espèrent une rémunération SANS la mise à disposition de leurs créations.


                          • Arconus 15 mai 2009 20:35

                            « une rémunération SANS la mise à disposition de leurs créations » -> ça existe déjà, ça s’appelle le statut d’intermitent du spectacle, financé à 95% par la collectivité.


                          • Tristan Valmour 15 mai 2009 13:51

                            Bonjour Loïc

                             

                            Des députés de l’UMP ont voté contre Hadopi. Ils se sont même exprimés ici. L’opposition n’est donc pas seule concernée.

                             

                            Vous payez déjà plus de deux fois puisqu’une partie de vos impôts sert à subventionner les industries culturelles. Savez-vous pourquoi les films paraissent d’abord en salle et après en DVD avant de se retrouver sur le petit écran ? Parce qu’à chaque stade de la diffusion, les industries perçoivent des subventions. Je n’écoute pas de musique, pourtant on me prélève une somme destinée à financer l’industrie musicale. Je ne grave pas de musique, pourtant quand j’achetais des CD vierges, on prélevait une taxe pour l’industrie musicale. Inutile de dire que je n’achète plus de CD en France.

                             

                            Les brevets pharmaceutiques ont une durée de 10 ans. Après on peut produire des génériques. Les droits d’auteur ont une durée de 70 ans. On ne peut pas faire de génériques.

                             

                            Quand on achète un CD/DVD enregistré, on ne peut pas l’échanger s’il est rayé. Aux premiers temps du CD, vous pouviez l’échanger quelques jours après l’achat. Aujourd’hui, ça n’est plus possible parce qu’il a été ouvert. Que paie-t-on ? L’œuvre ou le support ? Les industries culturelles produisent à l’étranger pour des raisons fiscales, utilisent à plein les paradis fiscaux, et le consommateur n’a pas le droit de télécharger sa musique sur des sites étrangers beaucoup moins chers. Il faut arrêter l’hypocrisie voyons. L’industrie culturelle est indéfendable.

                             

                            Vous ne l’avez peut-être pas vu, mais dans tous les domaines, les droits du consommateur se réduisent ; les grandes firmes dérogent à leurs obligations. La loi est pour elles une variable d’ajustement.

                             

                            Va-t-on assouplir le code de la route parce qu’une minorité d’automobilistes s’accorde, plus ou moins fréquemment, de déroger à telle ou telle obligation ? Avec l’Hadopi de l’UMP, les fameuses autoroutes de l’information déroulent le tapis rouge avec numérique bénédiction aux chauffards de la toile. Bravo le nouvel humanisme : mieux qu’un cadeau aux pilleurs, une consécration du panurgisme magouilleur.

                             

                            Vous voyez, les automobilistes dont on parle ne sont pas ceux que vous croyez.

                             

                            Amitiés.

                             


                            • FreeManu 15 mai 2009 14:11

                              @L’auteur


                              Et bizarrement, vous ne semblez pas révolté par le fait de payer une taxe « copie privée » sur les CD, DVD, disque dur, clé USB, téléphone portable, baladeur MP3...

                              Sans compter que, comme le signale Gouzy un peu plus haut, la sacem est déjà en train de préparer une taxe sur les FAI... sans contrepartie !

                              Il semblerait que vous ayez l’indignation sélective !...

                              • Bulgroz 15 mai 2009 14:30

                                Débats Hadopi en 2ième lecture au Sénat du 13 Mai 2009

                                Christine Albanel  :«  L’environnement numérique n’abolit pas les principes élémentaires de la vie en société. Il n’existe pas de « monde virtuel » où règnerait impunément l’affirmation brutale de soi. Il n’y a qu’un seul et unique « monde », régi par les mêmes règles, et internet n’est pas une zone de non-droit. Nous voulons simplement assumer une régulation raisonnable.

                                Je regrette d’ailleurs que ceux-là même qui sont les plus ardents défenseurs de la régulation économique, et à juste titre, soient partisans, en ce qui concerne le numérique, du laisser-faire et même d’un ultralibéralisme pour le moins surprenant. »

                                http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=d44532120090513_2&idtable=d329237-1|d44360920081030_3|d129237-66350_1|d129237-65105_4|d44506220090409_2|d129237-65093_1|d44532120090513_2|d129237-66492_1|d44360920081029_9&_c=HADOPI&rch=ds&de=2


                                • Gouzy 15 mai 2009 14:48

                                  Comme vous avez l’air d’aimer les citations de Christine Albanel :

                                  http://albanelotron.001webs.com/

                                  C’est cadeau !

                                   smiley


                                • kabreras kabreras 15 mai 2009 15:16

                                  "Avec leur contribution créative je paierais deux fois : une fois pour continuer à me procurer des morceaux qui me plaisent via des sites sûrs, sans me vautrer dans cette jungle du libre service systématisé, et une fois avec la part de mon abonnement à Internet affecté à compenser les pratiques interlopes. Un comble !"

                                  Vous faitent fausse route !
                                  Vous payeriez une fois si vous voulez évidement continuer a acheter vos CD (un CD / DVD) c’est aussi l’emballage, livret et tout ce qu’il y a dedans pas juste la musique ou le film
                                  Et vous contribuiez au fait que si vous voulez tester un artiste voire rapidement un film juste comme ça. Car rien ne vous en empêcherai, ce ne serai pas une taxe pour les voleurs, mais une légalisation d’un phénomène majoritaire.

                                  Car rappelez vous que, bien que ceux-ci l’oubient rapidement, les politiques sont sencés exprimer les voix du plus grand nombre, quel que soient le sens de ces voix. Et non pas représenter une petite partie lobyiste de la nation.

                                  http://sensinterdit.over-blog.net/


                                  • jcm jcm 15 mai 2009 16:01

                                    Se « torcher avec le contrat social » : les téléchargeurs, pour autant que cette action consiste à se torcher, ne sont que de très petits joueurs face à une majorité de grandes entreprises, de tous secteurs, qui ont fait grimper de plus de 40% la part versée aux actionnaires au détriment de leurs propres capacités d’auto investissement et de leurs salariés depuis 1990, et qui vont même jusqu’à s’endetter pour verser leurs dividendes.

                                    Car le fait de rémunérer toujours plus fortement ces actionnaires n’est finalement en rien profitable à la société et ne participe qu’à dénaturer le « contrat social ».

                                    S’il s’agit donc de lutter contre l’affaiblissement de ce dernier il y a beaucoup mieux à imaginer que d’encenser Hadopi !!!

                                    Hadopi dont les conséquences pourraient bien être de provoquer des dommages sociaux graves, car se trouver dépourvu de connexion peut être considéré maintenant comme un facteur de désocialisation, et pour certain causer d’énormes difficultés dans le domaine du travail, par exemple...

                                    Mais finalement il faut reconnaître un ENORME mérite à cette loi : elle est une germe vigoureux pour l’imagination.

                                    Une imagination qui conduira probablement assez vite à ce que le Net devienne vraiment incontrôlable en ce qui concerne la nature des échanges qui s’y font.

                                    Et une grande menace pèse sur nous tous : celle d’un contrôle qui nous priverait de libertés fondamentales, par rapport auxquelles la possibilité de télécharger un film ou le dernier tube n’est qu’une broutille.

                                    Tube que l’on écoutera une fois et que l’on éradiquera peut-être très vide de son disque dur, pour différentes raisons, serait-ce simplement la piètre qualité sonore du MP3.

                                    Or donc Hadopi va stimuler la recherche concernant tout ce qui permet de crypter, d’échanger de façon anonyme etc...

                                    Avec ce revers de la médaille : les intentions les moins bonnes seront dissimulées et aussi inaccessibes que les meilleures.

                                    Mais il existe aujourd’hui des systèmes qui permettent à qui déciderait de nuire d’échanger de façon assez sûre, et qui ne sont peut-être pas connues de la plupart : nul doute qu’un groupe « terroriste » les utiliserait préférentiellement.

                                    En fin de compte Hadopi permettra probablement à chacun de devenir très facilement clandestin, même éventuellement sans vraiment le vouloir : laissons se développer un certain nombre d’outils et le tour sera joué !

                                    Y perdrons-nous en sécurité ?

                                    Puisque certains outils existent déjà, probablement pas tant que cela.

                                    Qu’aurons-nous à y gagner ?

                                    Potentiellement énormément car des échanges indécryptables hormis par les destinataires permettront en toutes circonstances d’agir en toute liberté.

                                    Imaginons qu’un Internet facile à intercepter, à contrôler, véhiculant des échanges très difficiles à crypter ait existé en 1940 : c’eût été en Europe exclusivement un lieu de propagande nazie, sans aucun intérêt du point de vue de la résistance.

                                    Or rien, absolument rien ne nous garantit que, demain, ou même aujourd’hui en certains lieux, nous n’aurions pas besoin de « résister », de nous opposer à un état de fait condamnable, et la disponibilité d’un réseau sûr serait alors précieuse.

                                    Combien de millions de morts pour en finir avec Hitler ?

                                    N’oublions pas que les libertés dont nous profitons aujourd’hui ont été gagnées au prix de pas mal de vies, et qu’elles ne sont pas nécessairement acquises pour l’éternité.

                                    Il nous appartient aujourd’hui à tous de conquérir et de maintenir un certain nombre de libertés, et de faire en sorte qu’il ne soit pas possible à n’importe qui de nous en priver, en particulier un gouvernement, quelle qu’en soit la tendance.

                                    Et s’il fallait vraiment mettre en balance la prospérité des artistes et les libertés d’expression dans notre pays et dans le monde, cette prospérité ne représenterait en fin de compte que vraiment peu de chose.... !


                                    • Forest Ent Forest Ent 15 mai 2009 16:07

                                      Cet article recopie la propagande ad hoc, sans aucun recul ni réflexion ni connaissance du sujet. Ca montre que la propagande est efficace. Ca explique pourquoi il serait génant que de nouveaux canaux de diffusion la véhiculent plus difficilement. Ca permet de comprendre à quoi sert vraiment cette loi : à faire en sorte que la plupart des gens n’aient ni recul ni réflexion ni connaissance du sujet. Ni d’autres sujets.


                                      • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 12:28

                                        @ Forest Ent
                                        Toujours au rendez-vous l’anonyme ânnonant sa condescendance de baudruche... avec ça on fait du débat, du bon !


                                      • Bulgroz 16 mai 2009 12:42

                                        Je signale à Forest Ent, la pleureuse en chef de la loi Hadopi, qu’Agoravox a mis en place un système de récupération et de vidange des larmes dans son sous sol.

                                        Discours de Christine Albanel prononcé à l’occasion de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi « Création et Internet » mercredi 11 mars 2009

                                        "Le piratage, c’est une maladie infantile de l’Internet qui doit désormais passer à l’âge adulte, celui de la responsabilité."

                                        C’est sur que la passage à l’age adulte n’est pas sans conséquence sur le plan des frustrations et des trépignements de pieds.



                                        • décurion 15 mai 2009 16:51

                                          « Un cadeau pis qu’Hadopi »

                                          « un auteur pisse , une pisse au tiers »


                                          • jakback jakback 15 mai 2009 17:15

                                            Hadopi me hérisse, cela dit, la gauche pour résoudre le problème, propose une taxe, supplémentaire, c’est dans son ADN.
                                            Le pire est que lorsque la gauche reviendra au pouvoir ! eh bien nous aurons les deux, Hadopi + Taxe.
                                            Nous vivons avec des gouvernants formidables.


                                            • fredleborgne fredleborgne 15 mai 2009 17:54

                                              Je suis étonné que tant de commentateurs n’aient pas perçu le caractère potache de cet article. Allons donc ! La photo montre un vieux. Le discours date d’autant...et c’est le discour tenu par Albanel et sa clique

                                              Je félicite donc l’auteur d’avoir été à ce point crédible pour déclencher à son égard une telle vague d’indignation.

                                              Il est malheureux pour autant que ce même langage ait pu passer à l’assemblée, grâce justement au vote « vieux » .

                                              N’ont-ils donc vécu tant d’années que pour voter sur ordre d’un nain de telles infamies infamies ? Ils peuvent se lamenter, la population jeune ne réagit même plus pour se (les) venger


                                              • jcm jcm 15 mai 2009 18:32

                                                J’ai laissé plus haut un message qui n’est absolument pas du ton de l’article, ni de celui des députés qui ont soutenu Hadopi.

                                                Quel est mon âge ?


                                              • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 15 mai 2009 19:18

                                                En effet, Fred le borgne, j’adore me mettre à dos la majorité des commentateurs d’AV, une façon d’endurcir mes positions et d’intensifier mon stoïcisme.


                                              • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 12:39

                                                Bien intégré la subtilité tartuffienne que vous m’attribuez, sans d’ailleurs rien savoir de mon rapport au pouvoir en place, mais passons. La lecture de ces virulences parfois ad hominem me rapproche bien plus du « Misanthrope ».


                                              • thomthom 15 mai 2009 18:59

                                                Je suis depuis longtemps et je reste très fermement défenseur de la licence globale, ou contribution créative, ou licence de diffusion culturelle... on l’appelle comme on veut.

                                                J’ai déjà à plusieurs reprises détaillé le raisonnement qui me fait soutenir ce système, publié plusieurs articles sur le web (seulement sous forme de commentaires sur AV), etc... je ne reviendrai pas là dessus.

                                                Par contre, je maintiens également fermement -et là, je rejoins les propos de l’auteur de cet article- que cette licence ne peut être qu’optionnelle. On ne doit la payer que pour avoir le droit d’échanger des œuvres numérisées. Celui qui ne souhaite pas bénéficier de ce droit ne doit pas la payer (ou, compromis possible, doit la payer ’par défaut’ mais disposer d’un moyen « raisonnablement complexe » pour se la faire rembourser s’il le justifie).

                                                Sinon, ca reviendrait à TUER le mouvement des oeuvres libres (oeuvres dont les créateurs ne demandent pas à etre rémunérés pour les diffusion à but non commercial :les internautes diffuseurs qui ne souhaitent s’intéresser qu’aux oeuvres libres (sous licences CC...) devraient payer leur licence comme tout le monde, mais les artistes libres ne toucheraient rien.. autant dire que leur démarche n’aurait plus de sens. Ca serait la mort du libre. De plus, la licence globale tuerait également tout autre moyen de diffusiondes oeuvres : pourquoi aller payer pour un MP3 sur une plate-forme de téléchargement, acheter ou louer un CD ou un DVD, payer un « forfait téléchargement » à mon opérateur ou tout site « commercial », si je suis obligé de payer une licence qui me donne le droit de tout télécharger. Non, la seule vérité acceptable, c’est que toutes ces offres soient mises en concurrence et que les meilleures gagnent. La loi doit impérativement permettre aux internautes d’échanger les oeuvres numérisées, dans des conditions équilibrées et acceptables par tous (compromis à définir, mais qui passera forcément par le paiement d’une redevance annuelle pour financer les créateurs), mais certainement pas imposer ce modèle à tous les usagers, car ca reviendrait à signer l’arret de mort de tout autre moyen de diffusion des oeuvres... la loi doit seulement poser les conditions permettant à cette licence d’exister, comme elle permet aujourd’hui à des systèmes plus traditionnels d’exister, comme elle permet aussi aujourd’hui aux radios d’exister via le paiement d’une redevance qui fonctionne selon un mécanisme tres proche de cette licence globale pour internautes.

                                                Si un système de licence de diffusion existe aujourd’hui pour les radio, et est largement accepté, pourquoi ne pourrait-il (ne devrait-il) pas exister aussi pour les internautes, qui disposent aujourd’hui une technologie de diffusion des oeuvres encore bien plus efficace que nos bonnes vieilles radios ?


                                                • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 15 mai 2009 19:08

                                                  Bravo !
                                                  Et ce mouvement de proposer des oeuvres libres j’y participe avec mon Journal mis progressivement en ligne, sans en attendre aucune ressource.
                                                  J’ai été dix ans dans l’édition et je sais qu’il n’y a pas grand chose à espérer de cet univers, d’où ma préférence d’une totale liberté d’expression ici.
                                                  Cela ne m’empêche pas de trouver la contre proposition socialiste inadmissible au regard des principes premiers d’une société.


                                                • Olivier from Madinina Olivier from Madinina 15 mai 2009 21:17

                                                  Et ?

                                                  Critiquer, c’est intéressant lorsque c’est constructif. Lorsque l’on propose une alternative. Le simple fait de dire « je ne suis pas d’accord » ne disqualifie pas le sujet critiqué.

                                                  Aujourd’hui, il se pose un problème important concernant la rémunération de la création (essentiellement musicale) dans un environnement totalement dématérialisé. La licence globale est une des réponses avancées. Même si elle reste très vague et pas simple à mettre en oeuvre, elle a le mérite d’exister. Et vous, vous proposez quoi comme alternative ?


                                                • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 12:48

                                                  Pourquoi devrais-je proposer quelque chose alors que l’objet de ce texte est de dénoncer la logique intrinsèque de cette « licence globale » ? Un instant d’écriture dans une indignation ciblée n’oblige pas à s’adonner à l’exégèse technique des moyens à mettre en place pour enrayer le téléchargement illégal.
                                                  Ne pas être constructif ? Oui ! je n’ai rien à proposer de raisonnable...


                                                • thomthom 15 mai 2009 19:04

                                                  Je rajoute qu’il ne faut pas exagérer : Une licence globale , même mal ficelée (et donc particulièrement dommageable, j’en conviens), ne peut pas être pire qu’HADOPI, qui constitue une monstrueuse abomination, une machination juridique liberticide, inefficace et rétrograde. Il n’y a pas de mots pour qualifier un projet de loi aussi ignoble et imbécile... pour toutes les raiszons maintes fois décristes sur AV et d’autres sites


                                                  • Canine Canine 15 mai 2009 19:18

                                                    Article complètement naze, en dehors des enjeux légaux, moraux et technologique du débat.

                                                    L’auteur réaffirme ici l’idée selon laquelle télécharger de la musique sur internet serait du vol, et se pose en super citoyen au seul motif qu’en tant que mélomane, il a toujours payer pour avoir la musique qu’il aimait.

                                                    Pour qu’il y est vol, il faut qu’il y est substitution. La duplication à l’infini de la musique grâce au média informatique permet de multiplier sans substituer, ce n’est donc pas du vol, c’est la plus grande révolution culturelle depuis l’invention de l’imprimerie par Gutemberg.

                                                    Monsieur l’auteur, si demain, nos chercheurs trouvaient une technologie capable de multiplier la nourriture à l’infini (et de solder d’un coup tout les problèmes de famines dans le monde), iriez vous interdire cette technologie, au seul motif qu’en tant que gastronome, vous avez toujours payé votre bouffe ? Le monde ne tourne pas autour de votre personne, essayez de voir un peu plus loin que le bout de votre nez.


                                                    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 13:17

                                                      @ Canine
                                                      La morsure est molle, hé hé ! sans doute du dentier mal fixé !

                                                      Puisque vous confondez allègrement, dans votre commentaire mal allumé, ETRE et AVOIR, je vous fixe les idées :
                                                      Rapporter une expérience, une tenue de vie ce n’est pas se prendre pour le centre du monde.
                                                      Je vous livre une autre expérience, pour vous faire percuter : je n’ai jamais acheté un quelconque produit financier, (actions, obligations, etc,) tout en étant capitaliste de raison, car je m’oppose, depuis bien longtemps, à ce jeu d’argent aussi couillon que le loto mais bien plus grave puisque qu’il attente à l’économie réelle. Cette position, bien antérieure à la crise, me donne une certaine légimité pour critiquer sans concession la gabegie de l’univers boursier.

                                                      Sophisme de rapprocher un produit culturel créé par un artiste, recevable dans sa volonté d’en vivre (et de se nourrir, justement !) et les denrées alimentaires accessibles à une hypothétique technique christique de multiplication. Poussons votre logique au bout : si une telle technique était mise au point par une société privée au bout de décennies d’efforts de recherche, serait-il anormal qu’elle en tire un bénéfice financier, si modeste soit-il ? Votre monde de bons samaritains bénévoles est totalement illusoire et bien collé à vos châsses mal ouverts.

                                                      Signé : Decrauze alias « Deux crocs osent » écharper votre anonyme personne.


                                                    • PhilVite PhilVite 15 mai 2009 19:26

                                                      Qu’est-ce qu’il a fumé Papi ?
                                                      En tout cas, il supporte pas !


                                                      • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 13:31

                                                        L’alchimie verse dans le bouillon d’onze heure, comme dirait l’incisif Brassens...

                                                        Vous croyez donc que le téléchargement serait pratiqué par des crève-la-faim ! Pas les moyens de s’acheter des morceaux de musique vendus 1 euro l’unité, mais le flouze pour investir dans le matériel informatique performant qui permet d’avaler des quantités astronomiques de mélodies !

                                                        Votre parallèle avec les « pétés-de-thunes », auxquels vous ne voulez surtout pas ressembler, mon oeil ! est au moins autant déficient en « échelle de valeurs » que mon rapprochement avec le code de la route qui n’avait pour objectif que de bien faire SAISIR la LOGIQUE de la contre proposition.


                                                      • HEJIRA HEJIRA 15 mai 2009 21:41

                                                        Sort de ce corps Christine Albanel !!!


                                                        • franck2009 15 mai 2009 22:51

                                                          L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll. L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.L’auteur est un troll.


                                                          • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 16:04

                                                            Troll : « Esprit follet, lutin des légendes scandinaces. » Pourquoi pas... mais venant d’un esprit visiblement atteint de Parkinson scriptural, ça n’a pas grand sens...


                                                          • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 16:08

                                                            Lire scandinaves, et non scandinaces... L’esprit défaillant doit être contagieux.


                                                          • patroc 16 mai 2009 08:51

                                                             Loic Decrauze, vous n’avez rien compris à tout ce qui a été écrit sur hadopi et ses dangers. Croyez-vous vraiment que cette loi est faite pour les artistes ?.. Croyez-vous vraiment qu’elle permettra aux artistes un meilleure protection de leur rémunération ?.. Croyez-vous vraiment qu’elle n’est là que pour la cause artistique ?.. Croyez-vous vraiment qu’internet peut s’adapter à un modèle dont il est le fossoyeur ?.. Croyez-vous vraiment que la repression et l’espionnage que permettent hadopi ne s’etendront pas ailleurs qu’au domaine de la musique ?.. Croyez-vous vraiment que cette loi est dans l’esprit d’internet dont la dématérialisation et l’échange sont les racines et la fleur ?.. Croyez-vous vraiment que le bridage d’internet est la solution à la découverte artistique et à son essor ?..
                                                             


                                                            • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 16 mai 2009 16:16

                                                              @ Patroc

                                                              Moi je crois surtout que vous n’avez rien compris à l’objet de mon article : je ne traite pas de la loi Hadopi, mais de la contre proposition socialiste ! Votre mittraillage de questions n’a donc aucun rapport avec ce que je développe.

                                                              Incroyable le nombre d’internautes qui usent sans aucune contrainte de la liberté d’expression sur Internet depuis que l’infâme dictateur Sarkozy est au pouvoir (presque un demi mandat !) et qui, en même temps, n’arrêtent pas de nous bassiner sur le péril gravissime de nos libertés. Cette antienne de l’espionnage tous azimuts des pauvres citoyens sous le joug de l’hyperprésident est un rien comique...

                                                              Ceci dit, j’ai moi-même tous un tas de reproches à faire à cette présidence, mais pas en terme de liberté sur Internet !


                                                            • CastoR 16 mai 2009 09:17

                                                              @ l’auteur,

                                                              il me paraît évident que les majors souhaitent conserver par la contrainte (et dans le formol) un modèle de consommation qui a leur aval : la galette que l’on paye à la caisse du magasin.

                                                              Cette démarche est une négation du progrès numérique et de la dématérialisation qui touche les CD et DVD.

                                                              Construire un nouveau modèle n’est pas en soi une démarche niaise et recourir à des arguments comme « je ne veux pas que l’on me fasse payer ce que je ne consomme pas » est d’une pertinence relative.

                                                              A partir du moment où vous possédez un téléviseur, vous payez une redevance.
                                                              Vos impôts servent également à financer des services collectifs dont vous n’avez pas forcément l’usage.

                                                              Je ne vois pas pourquoi l’on refuserait un modèle de financement des droits d’auteurs différent alors que tout pousse à l’imaginer.

                                                              Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que vous participez déjà à l’enrichissement des auteurs en achetant chaque support vierge, que vous consommiez ou non.

                                                              Chaque jour, des sociétés souffrent de n’avoir su négocier l’évolution de la consommation.

                                                              Chaque région de France a eu à souffrir de la disparition de pans entiers de son tissu industriel (mines, textile...) A-t-on menacé qui que ce soit de prison ou d’amendes records pour sauver les industries concernées, ou ont-elles disparu ou encore été contraintes à inventer pour survivre ?

                                                              Inventer est le maître mot de cette histoire.

                                                              Le magasin de papa-maman est en sursis et demain il sera inconcevable de nier le numérique et son cortège de dématérialisation.


                                                              • CastoR 16 mai 2009 09:25

                                                                J’ajoute que la SACEM se porte bien.

                                                                Un petit coup d’oeil le démontre en chiffres.

                                                                Internet participe pour une bonne part à ces financements, tandis que la TV régresse.

                                                                Nier Internet est une erreur, vouloir faire comme s’il n’existait pas est idiot.


                                                              • Bulgroz 16 mai 2009 13:16

                                                                "Le piratage, c’est une maladie infantile de l’Internet qui doit désormais passer à l’âge adulte, celui de la responsabilité." a dit Albanel.

                                                                Moi, très jeune, mes parents m’ont enseigné que je ne pouvais pas tout avoir, que tout n’était pas gratuit et qu’il était hors de question de voler...

                                                                et que j’étais ridicule de trépigner des pieds.


                                                                • Olivier from Madinina Olivier from Madinina 16 mai 2009 15:58

                                                                  Moi, très jeune, le téléphone était payant à l’acte. Pour téléphoner gratuitement, il fallait pirater la ligne du voisin. Aujourd’hui, mon abonnement internet me permet de téléphoner à 10.000 km, autant que je veux et c’est GRATUIT (mon abonnement étant au même prix que celui uniquement internet il y a quelques années). Est-ce que je suis un voleur pour autant ?

                                                                  Moi, très jeune, la musique n’était quasiment pas écouté. Les radios (pas encore libres) ne diffusaient que quelques morceaux, toujours les mêmes. Et la K7 n’existait pas encore pour enregistrer tout ça. Aujourd’hui, je ne télécharge pas et n’enregistre rien : j’utiilise Deezer, ma musique est GRATUITE et j’ai accès à des centaines de milliers de titre, partout et tout le temps. Est-ce que je suis un voleur pour autant ?

                                                                  Ca s’appelle l’évolution technologique. Tous les marchés s’appuyant sur la technologie (notamment numérique) voient leur buisness plan totalement refondé. L’industrie musicale y passera ... de grès ou de force. Le prix de l’écoute d’un morceau de musique tend vers zéro, c’est un fait économique établi. Il faut, maintenant, trouver d’autres moyens de rémunération et arrêter de penser que l’on peut contraindre la technologie pour protéger une industrie qui vit de rentes obsolètes.

                                                                  La morale d’hier, appliquée à la technologie, n’est plus la même aujourd’hui. Ce qui était du vol hier, est du service complémentaire (donc gratuit) aujourd’hui. Va falloir vous y faire vous aussi !


                                                                • skirlet 16 mai 2009 15:12

                                                                  Hadopi : une loi vieille de 2 000 ans ?

                                                                  "...après quoi susnommé Yehoswah de la ville de Nazareth, à l’aide d’une technologie inconnue (qu’il appela lui-même « miracle de Dieu » - terme que cependant nos experts, pharisiens et scribes, refusent catégoriquement), créa une énorme quantité de copies illégales de deux poissons et cinq pains. Il est impossible de chiffrer avec précision les pertes occasionnées, mais le fait qu’il put nourrir, par ce procédé criminel, plus de cinq mille personnes, et qu’avec les restes des poissons et des pains, illégalement multipliés, nous pûmes remplir douze pleines corbeilles, en dit long sur la fraude. Le manque à gagner représente, au minimum, les deux-cent deniers que les disciples de Yehoswah avaient initialement l’intention de dépenser pour leur nourriture dans les boutiques de notre ville, avant que le criminel eût entamé son activité de copiage illégal.

                                                                   Il faut préciser que nous versons dans les caisses de l’État la taxe d’une obole pour chaque poisson vendu, et de deux oboles pour chaque miche de pain. Ainsi le criminel a volé non seulement nous, honorables corporations marchandes de la ville de Bethsaïde, respectueuses des lois, mais également le césar Tibère lui-même, que ses jours se prolongent éternellement  !

                                                                   Cette fraude prend la dimension d’une affaire d’État. Nous demandons humblement d’écouter notre requête et arrêter le criminel susnommé, afin de protéger l’économie des provinces, confiées à vos soins, alors qu’elle est déjà affaiblie par la crise financière."

                                                                  ...


                                                                  • logan 17 mai 2009 04:15

                                                                    @ l’auteur

                                                                    D’abord dès le départ vous ètes dans l’erreur car vous considérez le téléchargement illégal comme du vol.

                                                                    Je vous renvoies aux définitions :
                                                                    Vol : « Action de s’emparer frauduleusement de ce qui appartient matériellement à autrui »
                                                                    S’emparer : « Prendre possession de quelquechose »

                                                                    Outre le « matériellement », le Vol consiste à prendre possession de quelquechose qui appartenait à quelqu’un d’autre. Il y a donc en même temps action de dépossession.

                                                                    Hors ce n’est pas le cas avec le téléchargement, personne ne se voit dépossédé de l’oeuvre qui est téléchargée.
                                                                    En réalité l’oeuvre téléchargée est démultipliée, elle est copiée ...
                                                                    Et donc le téléchargement illégal, ce n’est pas du vol mais de la copie.

                                                                    Cette différence n’est pas sans conséquence, car votre raisonnement est dès le départ complètement faux.
                                                                    Car la copie, en particulier la copie privée, si l’on réfléchit bien, cela n’a rien de nouveau ... Avant les gens copiaient déjà les films sur cassette vidéo, ou encore avant sur bande vidéo, et pareil pour la musique avec les cd et avant encore les cassettes audio ... La copie privée ça a toujours existé et jusqu’à présent cela a toujours été toléré, c’est la copie à caractère commercial ( c’est à dire la contrefaçon ) qui a toujours été particulièrement lourdement réglementée.

                                                                    Alors pourquoi aujourd’hui cette copie à caractère privée deviendrait à ce point problématique et à ce point insupportable qu’elle nécessite la mise en place d’une telle usine à gaz dangereuse pour nos libertés individuelles ?

                                                                    C’est évidemment parce que grâce à internet et grâce surtout à la dématérialisation de la musique et de la vidéo due au numérique ( l’oeuvre n’est plus qu’une suite binaire de 0 et de 1 et n’est plus dépendante du moindre support physique ), les échanges s’en trouvent extrêmement facilités et démultipliés.

                                                                    Un tel changement de technologie implique souvent un changement de paradigme, et les gens comme vous Loïc Decrauze, sont clairement des conservateurs en défendant coûte que coûte un paradigme moribond et en s’opposant au progrès.

                                                                    Vous avez toujours associé consommation de musique et achat d’un support contenant cette musique, très bien, mais maintenant c’est terminé. Le progrès fait qu’il n’y a plus besoin de support physique et rend obsolète cette économie.

                                                                    Si la vente des CD audios baisse, c’est pour de multiples raisons, mais la principale c’est tout simplement parce que le support CD est en train de disparaître, aujourd’hui on télécharge, on a des IPOD, des téléphones portables, des balladeurs qui font MP3, on a des clés USB des disques durs externes internet pour s’échanger la musique
                                                                    Le CD n’a plus aucune utilité, il est fragile, encombrant, peu pratique ( graver un CD c’est une plaie comparer à la copie sur une clé ou sur un IPOD / balladeur et comparé au téléchargement sur son ordinateur ou directement sur son IPOD/ portable ) il est encombrant et a une capacité de stockage très faible. Le CD est en train de disparaître, tout comme la cassette avant a disparue.
                                                                    C’est à votre génération de s’adapter à ces bouleversements technologiques et à adapter votre façon de penser, ce n’est pas aux nouvelles générations de renoncer au progrès pour s’adapter à ce que vous avez toujours connu et vous refusez de voir disparaître.

                                                                    Vous ne gagnerez jamais contre le progrès, l’histoire l’a démontré ...

                                                                    Et le plus triste, c’est que ce refus du progrès vous entraine à soutenir « par principe », autant dire « aveuglément » une loi dont « le principe » n’est franchement pas ce qui en premier est combattu ... Vous êtes aveugles aux vices de cette loi, complètement liberticide et dangereuse, une vraie usine à gaz totalement innefficace, si vous aviez écouté les débats parlementaires vous auriez entendu toutes les failles technologiques qui ont été relevées et qui empécheront cette loi d’avoir la moindre efficacité quand à son but « officiel » fixé, et pire encore entrainera de nombreuses injustices.

                                                                    Exemple on sera soit disant « reconnus » par le dispositif « Hadopi » grâce à nos adresses IP alors que la plupart d’entre nous avons, pour des questions de sécurité ( attaques de virus anonymat etc ... ) des adresses IP qui changent à chaque nouvelle connexion à internet. Alors qu’il existe aussi de nombreux moyens pour masquer son IP, comme les proxys.

                                                                    Que vont-ils inventer pour contourner ces problèmes ? Ce n’est même pas définit dans le projet de loi, qu’est ce qui nous dit que cela respectera nos libertés ?


                                                                    • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 17 mai 2009 12:51

                                                                      @ Logan

                                                                      Hommage à l’approfondissement de votre argumentation, mais stigmatisation de votre brouillonne lecture de mon texte, et ce dès son titre.

                                                                      Reprenons dans l’ordre les points essentiels :

                                                                      ---) Le terme de « vol » : il ne faudrait pas vous arrêter à la première (et peut-être la seule) définition de votre dictionnaire. Je cite le Robert en six volumes : « Le fait de prendre à autrui plus qu’il ne doit, ou de ne pas donner ce que l’on doit ». Télécharger sans contrepartie une musique non tombée dans le domaine public et sans avoir l’autorisation de son auteur, c’est bien ne pas donner ce que l’on doit. Je vous accorde que ce type de vol n’est évidemment pas le plus grave.

                                                                      ---) Effectivement la copie n’est pas nouvelle : j’ai moi-même, sans doute conséquence de mon si grand âge !, pratiqué l’enregistrement sur cassettes audio de multiples airs passés à la radio, sur cassettes vidéo et actuellement sur DVD de multiples films et documentaires. La différence de taille tient dans les sources autorisées (télévision et la redevance versée, par exemple) et le fait que je ne démultiplie pas cette copie pour l’usage d’autres personnes.

                                                                      ---) Le mouvement de ces échanges est irréversible, c’est évident. Ce que je dénonce c’est la logique politique à un instant donné : faire payer l’ensemble des internautes pour une pratique illégale.

                                                                      ---) M’opposer au progrès ? Cela me fait doucement rire... Je possède une vingtaine de blogs qui proposent gratuitement l’ensemble de ce que j’écris, ne m’inscrivant nullement dans la démarche éditoriale traditionnelle.

                                                                      ---) « Vous avez toujours associé consommation de musique et achat d’un support
                                                                      contenant cette musique » ? J’ai la chance d’avoir un mp3 de 20 gigas et de m’acheter fréquemment des airs sur internet, complétant ainsi les milliers de morceaux déjà à disposition. Votre petit cours sur la désuétude du CD et la dématérialisation de la musique tombe donc un peu à plat.

                                                                      ---) « ce refus du progrès vous entraine à soutenir « par principe », autant dire « aveuglément » une loi ? Grave erreur de lecture. Connaissez vous le sens de pis, forme adverbiale de pire. Juger quelque chose de pire qu’une autre n’est pas approuver aveuglément cette dernière. Les critiques sur Hadopi abondent, et je voulais faire entendre une autre voix par un angle d’approche non abordé par les si modernes contempteurs de la loi Hadopi qui gobent sans recul l’autre voie proposée. La véhémence provoquée par mon texte prouve qu’il était nécessaire de sortir des sentiers virtuels battus.

                                                                      ---) Une loi inefficace pour protéger les auteurs, mais terriblement efficiente pour brider les pauvres internautes ? La tendance chinoise de Sarkozy serait donc en plein essor... Bigre ! Ce qui est curieux, dans votre démarche intellectuelle, c’est que vous démontrez, au paragraphe suivant, l’impossibilité technique de cette prétendue volonté de contrôle. Alors quoi ? Efficace ou usine à gaz ? A force de trop vouloir en imposer par votre compétence aiguisée de l’Internet vous en perdez la cohérence et donc la simple crédibilité.
                                                                       »Le temps ne fait rien à l’affaire..." je vous renvoie à ce pas très moderne message, mais tellement intemporel !


                                                                    • mojo mojo 17 mai 2009 23:46

                                                                      Le débat du choix d’un modèle économique de diffusion des objets culturels virtuels, est loin d’être tranché.

                                                                      Ça ne semble pas être l’avis de l’auteur de cet article.

                                                                      Plutôt que de rester ouvert, en se préoccupant de savoir comment s’adapter à des nouvelles formes d’accès à la culture permises par la technologie, il se recroqueville sur ses positions politiques, en préférant y trouver le prétexte de poursuivre son combat contre ce qu’il exècre manifestement au plus haut point : les idées de gauche.

                                                                      Cette instrumentalisation politique ne serait pas choquante en soi (ne soyons pas naïfs, rien n’est neutre dans ce débat), si elle était étayée par des fondements avérés ; que nenni.

                                                                      C’est ainsi que nous avons droit au sempiternel sermon sur l’indispensable message de répression, censé être un préalable sans lequel tout débat de société est inconcevable.

                                                                      L’auteur de ce déchaînement anti gauchiste, fait opportunément l’impasse sur les nombreux écueils qui font que sont article n’est une suite de contrevérités. Il se garde bien de tenir compte des nombreuses interrogations sans réponses à ce jour, à savoir :

                                                                      - quels sont les critères qui différencient une transaction légale de celle qui le n’est pas

                                                                      - en quoi les échanges non marchands sont en causes et sur quelles études d’impact sérieuses doit on baser la réflexion sur ce sujet

                                                                      - quels moyens techniques sont efficients pour crédibiliser un dispositif légal (licence globale ou autre)

                                                                      - selon quels principes baser une plus juste répartition des revenus aux créateurs

                                                                      Alors qu’il tente de fustiger la prétendue « déresponsabilisation » de ses adversaires de gauche, l’auteur de cet article tombe dans le piège qu’il dénonce, en nous assénant avec une étrange naïveté : que le message répressif est une fin en soi, et qu’il peut s’affranchir de l’obstacle technologique.


                                                                      • CastoR 18 mai 2009 08:42

                                                                        Prenez l’acronyme d’HADOPI et renversez-le complètement.

                                                                        Faites une brève recherche sur internet et vous tomberez rapidement sur une société proposant un service (encore en projet) de VPN permettant la mise en réseau de fichiers pour un partage anonyme.

                                                                        Ce service sera bien entendu payant et vous trouverez nombre de téléchargeurs pour accepter de régler une somme mensuelle leur ouvrant droit au rapatriement sur leur PC d’un certain nombre d’oeuvres.

                                                                        Ne pensez-vous pas que ce service pourrait être envisagé par les distributeurs officiels ?
                                                                        Sauf erreur de ma part, nos fournisseurs d’accès internet et téléphonie ne souffrent pas trop d’avoir été contraints à forfaitiser leurs offres en lieu et place d’un paiement à la communication, si ?

                                                                        Que diriez-vous si, demain, un opérateur voulait nous imposer (par la loi et la répression) de revenir à un système qui lui était plus favorable et vous déclarait voleur parce que n’ayant pas réglé l’intégralité de vos communications ?

                                                                        Le vrai scandale est dans le pourcentage reversé par les majors aux artistes pour un service dont la réalité est de plus en plus difficile à démontrer.
                                                                        Internet et les émissions de télé font aujourd’hui plus que ces dinosaures pour la promotion de nouveaux artistes.

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