Ces traités qu’aucun Français ne lit...
C'était le 13 décembre 2007. Tous les représentants et sous-fifres du capitalisme pur et dur sabraient le champagne, pendant que leurs employés ratifiaient le Traité de Lisbonne. Investir sur une campagne électorale et dans les outils médiatiques peut s'avérer terriblement rentable pour qui attend des engagements fermes des politiciens afin de mieux déréguler l'économie.
Le Peuple Français de son côté, et cela comme finalement la plupart des peuples, acceptait avec résignation la haute trahison qu'il subissait. Pas un seul article de Traité ne lui avait été lu et expliqué durant la campagne de propagande, et il faut dire que pour l'abonné de l'équipe ou l'acheteuse compulsive de talons aiguilles fabriqués en Chine, la politique (la vraie je veux dire), c'est ennuyeux.
Alors évidemment, quand le chômage explose, que les emplois précaires et les bas salaires se nourrissent de cette compétition à la recherche d'emploi, et que le-monsieur-de-la-télé explique pompeusement que c'est la crise et qu'il va falloir se serrer encore la ceinture, nos Bidochons râlent, tempêtent avant finalement d'accepter leur sort. Car mettez leur un traité sous les yeux, ces derniers paniqueront à l'idée d'en lire quelques morceaux choisis. C'est tellement plus agréable d'aller faire du lèche-vitrine ou d'oublier ses soucis quotidiens en regardant des millionnaires jouer à la baballe. Eh bien désolé, j'ai choisi de vous emmerder aujourd'hui, et vous expliquer d'où vient cette foutue crise. Car elle est gravée dans le marbre d'un Traité que tous les irresponsables politiques qui nous jouent de la flûte à la télévision, encensent ou à minima, disent vouloir "changer". A aucun moment, ils ne proposent de sortir totalement et unilatéralement de l'Union Européenne. Or comme l'idée fait son chemin sur les réseaux sociaux, on s'inquiète en haut lieu, mais on a quelques atouts dans la poche : Il suffit de sortir Mme Le Pen de son placard, lui demander de postillonner dans le micro la nécessité d'un référendum sur notre maintien dans l'U.E, et ça y'est, le tour est joué : Envisager cette possibilité est désormais une position d'extrême droite.
Et pourtant, si l'on en croit les larbins les plus sectaires du Front de Gauche (rassurez vous, on en trouve dans tous les partis politiques), l'extrême droite, c'est le fascisme du capitalisme. Ah bon ? Qu'à cela ne tienne, voici donc une charte typiquement d'extrême droite, j'ai nommé le Traité de Lisbonne !
Commençons par la toute première phrase de son préambule :
DÉTERMINÉS à établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens,
Cette petite phrase que l'on trouve dans les attendus, signifie que les types d'extrême droite (P.S, UMP, Centre, Modem, etc) sont vachement déterminés à dissoudre la France pour fabriquer un nouveau pays appelé "les États-Unis d'Europe". C'est le projet, et nous n'avons pas le choix.
Ensuite, étudions rapidement le premier alinéa de l'article 2 du Traité de Lisbonne :
1. Lorsque les traités attribuent à l'Union une compétence exclusive dans un domaine déterminé, seule l'Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants, les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s'ils sont habilités par l'Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l'Union.
Là, on ne peut être plus clair ! Les représentants de l'extrême droite française (P.S, UMP, Centre, Modem, EELV - j'insiste), transfèrent les commandes du Bateau France à l'Union Européenne sur un très grand nombre de sujets. Quand Raymond râle sur l'incompétence de Flamby à pouvoir agir, il démontre par là qu'il n'a jamais lu le Traité de Lisbonne. Flamby n'est qu'une marionnette à qui l'on demande de donner le change sur des sujets secondaires comme par exemple "le mariage pour tous" récemment. Maintenant, voyons les commandes que n'a plus Flamby :
Article 3
1. L'Union dispose d'une compétence exclusive dans les domaines suivants :
a) l'union douanière ;
b) l'établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur ;
c) la politique monétaire pour les États membres dont la monnaie est l'euro ;
d) la conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de la pêche ;
e) la politique commerciale commune.
Alors, pour les gros nuls en économie (mais super fortiches en histoire du foot), il faut savoir que pour mener une politique économique favorable aux intérêts de son propre peuple, il faut disposer de :
a) la possibilité d'apposer des droits de douane sur certaines importations.
b) de fixer les règles de concurrence entre les agents économiques intérieurs et extérieurs à son pays.
c) de jouir de la capacité de battre monnaie et fixer la valeur de celle-ci
d) de définir les règles du commerce en son pays
e) de jouer de la fiscalité et du budget de la Nation
En clair, l'extrême droite de notre pays (PS, UMP, Modem, Centre, EELV - je sais, je suis lourdingue à me répéter), s'est défaussée de tous les outils nécessaires à la France pour faire fonctionner correctement son économie. Je dis bien TOUS les outils, car en vérité, la fiscalité et le budget sont clairement attaqués par l'Union Européenne sur d'autres paramètres que je n'évoquerais pas ici.
Maintenant chatouillons un peu les blaireaux d'identitaires autant que les haineux qui accusent les méchants arabes de nous piquer notre boulot :
Article 18
(ex-article 12 TCE)
Dans le domaine d'application des traités, et sans préjudice des dispositions particulières qu'ils prévoient, est interdite toute discrimination exercée en raison de la nationalité.
Le Parlement européen et le Conseil, statuant conformément à la procédure législative ordinaire, peuvent prendre toute réglementation en vue de l'interdiction de ces discriminations.
L'article 18 du Traité de Lisbonne approuvé par l'extrême droite Française (PS, UMP, Centre, Modem et EELV) édicte qu'il est impossible de "discriminer" un "citoyen européen" dans le cadre d'application de ce traité pourri. Or ce traité de fachos, ne parle pas bons sentiments et d'amour entre les peuples, mais d'ECONOMIE !
En clair, c'est bien gentil de dire que ces salauds d'immigrés Africains nous piquent notre boulot, mais c'est pas par ce que l'immigré est blanc et européen, que la problématique de la compétition à l'emploi ne reste pas la même. Cependant, rassurons les nationalistes les plus exacerbés, à part les Français et une poignée de Belges et de Suisses : personne ne parle notre langue en Europe. Ce qui fait que nous attirerons majoritairement des communautés Francophones plutôt que des Allemands, des Polonais et des Grecs dans notre pays. Et autant vous le dire, je trouve qu'il est plus aisé de faciliter l'intégration de Mohammed qui parle le Français, plutôt que de Vladimir qui cause en Lituanien.
Un autre petit article qui me fait rire (jaune) sur l'euro-fascisme :
Article 20
(ex-article 17 TCE)
1. Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas.
2. Les citoyens de l'Union jouissent des droits et sont soumis aux devoirs prévus par les traités.
Eh bien non seulement, je ne reconnais aucunement une "citoyenneté européenne" (je suis Français et j'emmerde les fachos de l'UMP, du PS, du Centre, du Modem et de EELV), mais en outre, je ne me soumets pas non plus "aux devoirs prévus par les traités".
Allez, parlons un peu d'économie, car on est resté sur les généralités introductives au traité de fachos jusque là. Commençons par le second alinéa de l'article 26 du Traité de l'extrême droite européïste :
2. Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions des traités.
Bon alors, une petite explication s'impose pour notre Bidochon qui pipe que dalle à l'économie :
1) La libre circulation des marchandises dans un espace économique signifie l'absence de droits de douane sur les produits. Un droit de douane sert à augmenter artificiellement le prix d'un produit importé. Par exemple, si ma boite de champignons polonais coûte un euro à l'étalage comparativement à ma boite de champignons Français qui en coûte le double, il me suffit d'apposer des droits de douane pour que la boite de champignons importée, coûte autant voir un peu plus cher que la boite de champignons Française. Ce qui mécaniquement provoque une "préférence nationale" du consommateur qui cherche tout bêtement le produit le moins coûteux.
Or, en achetant pragmatiquement la boite de champignons la moins onéreuse qui se trouve être fabriquée en France, notre consommateur permet à un citoyen Français de trouver du boulot dans la conserverie qui emballe ces champignons, ou encore sur le lieu de production du légume. Voila en quoi un droit de douane permet de donner du boulot à des Français, et en plus, cela permet d'éviter un gaspillage monumental de pétrole puisque notre boite de conserve aura été produite à quelques centaines de kilomètres au lieu de 1500 de sa destination finale. Je rappelle à ce titre que le pétrole n'a qu'un temps et qu'il va bien falloir réduire la voilure...
2) La libre circulation des capitaux signifie qu'il est impossible de refuser à M. Mittal, de faire fuir du pognon de France pour délocaliser une usine, ou de calmer M. Cahuzac sur ses désirs d'évasion fiscale. De la même façon, si cet article de traité n'avait pas été voté, les Grecs et les Espagnols n'auraient pas vu la moitié de leur P.I.B se faire la malle vers les paradis fiscaux et l'Allemagne. Nous payons actuellement le sauvetage des banques des pays périphériques (pour sauver les nôtres), par ce que nous n'avons plus de mécanismes de régulation des flux de capitaux.
3) C'est anecdotique, mais pour les gens qui captent toujours pas pourquoi des hordes de tsiganes venus de Bulgarie (très peux sont Roumains) déferlent en France, eh bien remerciez notre extrême droite nationale qui a approuvé la "libre circulation des personnes".
Nos euro-fachos avaient peur qu'on ne comprenne pas bien ces dérégulations et ont donc enfoncé le clou. Par exemple avec l'article 28 du Traité d'extrême droite européïste :
Article 28
(ex-article 23 TCE)
1. L'Union comprend une union douanière qui s'étend à l'ensemble des échanges de marchandises et qui comporte l'interdiction, entre les États membres, des droits de douane à l'importation et à l'exportation et de toutes taxes d'effet équivalent, ainsi que l'adoption d'un tarif douanier commun dans leurs relations avec les pays tiers.
2. Les dispositions de l'article 30 et du chapitre 3 du présent titre s'appliquent aux produits qui sont originaires des États membres, ainsi qu'aux produits en provenance de pays tiers qui se trouvent en libre pratique dans les États membres.
Si la première explication sur le rôle des droits de douane n'a pas suffit, et que l'importance de disposer de ces outils pour conserver des emplois en France n'est toujours pas intelligible au lecteur, sachez juste que l'article 28 du traité euro-fasciste est très clair là dessus : Il est obligatoire que la France se désindustrialise et mette en concurrence sa propre population avec le reste du Monde, sous le règne de la pauvreté.
Néanmoins, comme la propagande martèle que le libre échange, c'est magnifique, ça donne du boulot aux pauvres Chinois, et mon cul sur la commode, merci de vous rappeler que les négociations commerciales tenues par l'U.E n'imposent aucune contrepartie sur la hausse des salaires à équité avec les nôtres ainsi que l'équité des normes sociales et environnementales et réglementaires. Quand des immeubles s'effondrent au Bangladesh sur des esclaves du textile ou que des ouvriers Tchèques construisent votre bagnole pour 600 € par mois, demandez vous à qui profite réellement le libre échange ? Aux êtres humains en général ou à quelques fripouilles en col blanc traquant toujours plus de bénéfices sur le moins disant social ???
Causons un peu agriculture maintenant. Vous souhaitez une agriculture locale et de qualité ? Vous souhaitez qu'on cesse de balancer des citernes entières de pesticides et engrais sur les terres de France ? Vous aimeriez qu'il y'ait plus d'agriculteurs basant leur travail sur des normes "bio" et des surfaces plus humaines à exploiter ? Vous préféreriez cela plutôt que des industriels de la monoculture céréalière ? Allez vous faire foutre, l'extrême droite Française (P.S, UMP, Modem, Centre, EELV - je répéterais inlassablement jusqu'à ce que vous imprimiez bien qui sont les extrémistes) a voté pour ça :
Article 39
(ex-article 33 TCE)
1. La politique agricole commune a pour but :
a) d'accroître la productivité de l'agriculture en développant le progrès technique, en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu'un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d'œuvre,
Je vous épargne les autres alinéas, c'est bien plus intéressant de s'arrêter sur celui-ci : C'est quoi le progrès technique dans l'esprit de Monsanto et BASF ? Pourquoi vouloir limiter au maximum la main-d’œuvre agricole ? Ce ne serait pas plus intéressant que tout un chacun puisse disposer d'un bout de terre et puisse vivre dignement de sa PETITE production ? Faut-il absolument des dizaines d'hectares pour un seul exploitant ? Cela garantit de la Souveraineté alimentaire ça ?
Car soyons clairs, l'important n'est pas le prix des matières premières agricoles, mais que les salaires soient adaptés à ce prix. Par ailleurs, si tout le monde avait dans sa famille ou son cercle d'amis quelqu'un qui vivait de l'agriculture, même en cas de crise financière ou énergétique très sévère (ce qui va arriver inéluctablement), chaque Français aurait la possibilité de trouver de l'aide pour se nourrir. En outre, favoriser la productivité agricole au détriment de petites exploitations locales et dont les gérants pourraient prendre le temps de travailler autrement que par l'épandage de produits phytosanitaires et la mécanisation à outrance sur de très grandes surfaces, c'est achever de ruiner ce qui fait la richesse de notre pays soit l'agriculture.
L'agriculture est considérée par les euro-fascistes comme un "marché". Non comme un secteur d'utilité publique où il n'est pas question de compétition, de productivité ou de concurrence, mais bien de garantir l'indépendance alimentaire de tous les citoyens. Pour ceux qui voudront ENFIN lire le traité rédigé et voté par l'ensemble de l'extrême droite européenne (PS, UMP, Modem, Centre et EELV pour la France, je le rappelle), vous verrez que l'article 40 du même torchon rappelle sans cesse que l'agriculture est un "marché".
Un petit mot maintenant sur le premier alinéa de l'article 49 de la charte de l'extrême droite européïste :
Article 49
(ex-article 43 TCE)
Dans le cadre des dispositions ci-après, les restrictions à la liberté d'établissement des ressortissants d'un État membre dans le territoire d'un autre État membre sont interdites. Cette interdiction s'étend également aux restrictions à la création d'agences, de succursales ou de filiales, par les ressortissants d'un État membre établis sur le territoire d'un État membre.
Non seulement cet article facilite les délocalisations de nos industries en Europe de l'Est, mais nous interdit à nous, le Peuple Français, d'empêcher une entreprise vampire d'un quelconque pays d'Europe de s'implanter en France. Cet article vise en particulier à mettre en concurrence les travailleurs européens, qui rappelons le, ont des écarts de salaires allant de 138 € pour la Bulgarie, à 1800 € pour le Luxembourg par exemple. Un employeur un peu malin implantera sa succursale en jouant habilement des règlements européens, et détachera pour un temps limité ses employés dont le contrat de travail est de droit Polonais par exemple, pour bosser en France.
Quand je pense que Mélenchon a appelé à voter pour un type d'extrême droite ayant voté tous les Traités eurofascistes que nous subissons depuis 1992, je ne me désolerais jamais assez de constater que la gauche boit les paroles d'un félon à la télévision, mais REFUSE de lire des Traités que leur gourou a approuvé indirectement par son appel à voter pour Flamby (sans compter Maastricht qu'il a voté directement). Et qu'on ne me casse pas les c... avec le "tout sauf Sarkozy, gnagnagna". L'extrême droite dans ce pays, c'est le PS autant que l'UMP, le Centre, le Modem et EELV. Que ce soit bien clair.
Dirigeons nous tout doucement désormais au cœur de l'enjeu du Traité Eurofasciste avec le second alinéa de l'article 58 du torchon :
2. La libération des services des banques et des assurances qui sont liées à des mouvements de capitaux doit être réalisée en harmonie avec la libération de la circulation des capitaux.
Libéralisation dans l'esprit des fripouilles de l'extrême droite eurofasciste (PS, UMP, Centre, blablabla), cela signifie comme en Mai 68 : "Il est interdit d'interdire". On ne s’étonnera pas que le gros des politicards de notre extrême droite soient des soixante-huitards qui ont été au bout de leur doctrine. Vous sentez pas comme une odeur discrète de relent d'égouts financiers avec cet alinéa ? Pas encore ? Eh bien on va vous mettre le nez bien dedans dans ce cas :
Article 63
(ex-article 56 TCE)
1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
Voila sans doute dans l'artillerie eurofasciste, l'arme suprême de destruction massive des peuples ! Notre extrême droite nationale (P.S, UMP, Centre, Modem, EELV - c'est chiant hein ?) a donc voté pour un texte qui nous empêche de contraindre la fuite des capitaux en dehors de nos frontières. Comme expliqué plus haut lorsque j'évoquais l'article 26 du torchon européïste, empêcher tout contrôle des capitaux, ça permet à un industriel de délocaliser (faut le sortir le pognon pour construire une usine en Roumanie), ça permet à un riche rentier de spéculer sur la fin de l'euro en plaçant ses fonds en Allemagne et s'assurer ainsi que ses millions d'euros Grecs (par exemple) deviendront de futurs Millions de Deutch Mark. Ça permet en plus à Cahuzac et ses copains d'échapper à l'impôt.
L'essentiel de "la crise" se trouve dans cet article de Traité. Vous souhaitez que la crise cesse ? C'est super fastoche : il suffit de sortir de l'U.E et rétablir immédiatement le contrôle des capitaux pour que ces derniers cessent de fuir hors des pays périphériques. Bien sur, il y'aura quelques petits à côté à régler aussi, mais rien d'insurmontable...
Maintenant, faisons plaisir aux chauds partisans du Front National qui s'en cognent complètement de l'économie, mais sont totalement obnubilés par les problèmes d'immigration. Perso, c'est pas mon problème principal, mais en tout cas, c'est certainement pas du côté de la Présidence de la République que je regarde pour régler ça, mais bien du côté de l'Union Eurofasciste. Par exemple en abrogeant l'article 77 du torchon qui précise :
Article 77
(ex-article 62 TCE)
1. L'Union développe une politique visant :
a) à assurer l'absence de tout contrôle des personnes, quelle que soit leur nationalité, lorsqu'elles franchissent les frontières intérieures ;
b) à assurer le contrôle des personnes et la surveillance efficace du franchissement des frontières extérieures ;
c) à mettre en place progressivement un système intégré de gestion des frontières extérieures.
2. Aux fins du paragraphe 1, le Parlement européen et le Conseil, statuant conformément à la procédure législative ordinaire, adoptent les mesures portant sur :
a) la politique commune de visas et d'autres titres de séjour de courte durée ;
b) les contrôles auxquels sont soumises les personnes franchissant les frontières extérieures ;
c) les conditions dans lesquelles les ressortissants des pays tiers peuvent circuler librement dans l'Union pendant une courte durée ;
d) toute mesure nécessaire pour l'établissement progressif d'un système intégré de gestion des frontières extérieures ;
e) l'absence de tout contrôle des personnes, quelle que soit leur nationalité, lorsqu'elles franchissent les frontières intérieures.
Les alinéas non soulignés ne sont pas moins importants. Car ils caractérisent le projet "progressif" de fabriquer artificiellement les États-Unis d'Europe en parlant de "frontières extérieures".
Il faut être clair, la France n'est plus un pays si nous ne jouissons plus de nos propres frontières et que celles-ci sont repoussées aux pays périphériques de l'Union Eurofasciste.
Revenons maintenant à l'économie avec l'article 106 du papier cul pour prolos futés :
Article 106
(ex-article 86 TCE)
1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus.
2. Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l'application de ces règles ne fait pas échec à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de l'Union.
3. La Commission veille à l'application des dispositions du présent article et adresse, en tant que de besoin, les directives ou décisions appropriées aux États membres.
Cet article est le premier responsable de la privatisation progressive de nos entreprises publiques payées avec nos impôts sur des dizaines d'années, et qui iront engraisser les poches de voyous, des bénéfices permis par leur privatisation.
Ainsi, des entreprises encore à peu près publiques telles que E.D.F ou la S.N.C.F n'ont plus vocation à fournir un service public, mais vendre "une prestation de service". Si vous ne pouvez pas payer, et quand bien même vos impôts auront financé une partie de ces entreprises, vous n'aurez pas le droit au transport ou à un accès à l'énergie. La notion d'utilité commune ou de bien public est totalement absente de la "philosophie" de l'extrême droite européïste. La seule loi qui prévaut, c'est celle du marché.
Je ne sais pas si vous commencez à comprendre quels sont les réels intérêts défendus par ce morceau de papier cul, mais logiquement, vous devez percevoir que l'Union Européenne n'est pas une institution pensée, imaginée et construite par et pour les peuples, mais bien par des puissances d'argent qui n'en ont strictement rien à foutre des intérêts des 99 % de téléspectateurs de TF1 ou de consommateurs de T.Shirt made in China.
Oui, je suis méchant avec la populace, mais au bout de 50 années où les régimes d'extrême droite se succèdent par le biais des élections, on peut commencer à se douter que la paresse intellectuelle d'une majorité, est en train de la suicider. Cependant, rassure toi cher lecteur, si tu lies ce billet, tu es exempté de l'accusation en crétinerie car tu te renseignes.
Je vais terminer avec la dernière forfaiture de l'extrême droite PS-UMP-Centre-Modem-EELV qui après l'article 63, est la seconde arme de destruction massive des peuples. Roulements de tambour...
Ladies and Gentlemen, je vous présente :
L'article 123 du Torchon de Lisbonne !
Article 123
(ex-article 101 TCE)
1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées "banques centrales nationales", d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
2. Le paragraphe 1 ne s'applique pas aux établissements publics de crédit qui, dans le cadre de la mise à disposition de liquidités par les banques centrales, bénéficient, de la part des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne, du même traitement que les établissements privés de crédit.
Une Banque Centrale, c'est la banque du peuple. C'est cette institution qui crée de la monnaie. Avant 1973 (car la belle affaire ne date ni de Maastricht, ni de Lisbonne), le Peuple Français pouvait s'emprunter à lui-même le pognon dont il avait besoin. Cela pour par exemple construire une voie de chemin de fer ou racheter ses déficits. Et comme le peuple n'est logiquement pas trop con (logiquement je dis bien), il n'allait pas non plus s'imposer de se payer des intérêts à lui-même. Imaginez que vous soyez votre propre banquier et que vous avez besoin de 20.000 €, allez-vous vous emprunter cette somme moyennant 7 ou 8 % d'intérêts si vous pouvez vous contenter de rembourser le capital et rien de plus ???
Bien sûr que non. Eh bien voila ce qui nous a été explicitement interdit. Et la fameuse dette de la France, c'est près de 1300 Milliards d'intérêts à payer plus 500 petits milliards de capital à rembourser. Car pour reprendre l'exemple où vous seriez votre propre banquier : Vous vous êtes emprunté 20.000 €. Seulement, vous avez dû dépenser plus que nécessaire pour diverses raisons, et vous devez désormais racheter votre propre dette à vous même. Pas de soucis si vous n'avez pas d'intérêt à payer. Le capital restant à rembourser que vous rachetez ne vous coûte rien et votre dette au final ne gonfle pas. Par contre, si vous aviez des intérêts dessus, et que vous rachetez votre propre dette avec intérêts encore une fois, la facture commence à gonfler. Car ce qui commence à vous coûter bonbon, ça n'est pas le capital à rembourser, ce sont bien les intérêts qui s'empilent.
C'est à proprement parlé une guerre d'usure contre les peuples. En ne disposant pas du contrôle de notre propre Banque Centrale (la Banque de France), nous nous interdisons de faire désenfler la dette publique par différents mécanismes que je n'aborderais pas ici. Nous sommes condamnés à payer une dette à des agents privés (les marchés et les banques) à qui nous avons prêté du pognon moyennant très peu d'intérêts. Pour continuer dans les exemples parlants : si vous prêtez à un copain 1000 € avec 0,5 % d'intérêts. Celui-ci vous remboursera 1000 € + 5 € correspondant aux intérêts qu'il vous doit. Mais si à votre tour vous avez une difficulté et que ce copain vous reprête l'argent que vous lui avez prêté, mais avec 5 % d'intérêts, qui se fait avoir dans l'affaire ? Là où lui vous devait 5 €, vous lui en devrez 50 en plus du capital à rembourser. Voila ce que le copain de Mélenchon "socialiste" mais clairement d'extrême droite a voté lorsque le projet de Traité Constitutionnel Européen a été soumis au parlement.
Les esprits vifs constateront que les banques publiques pourraient tout à fait prêter à taux "BCE" à l’État. Le font elles ? Absolument pas. Car même lorsque nous disposions du droit d'emprunter à la Banque de France, nous levions déjà des emprunts sur les marchés. Il faut bien nourrir la finance de nos impôts.
Je pourrais continuer longtemps car le Torchon de Lisbonne est truffé d'interdictions de réguler au mieux des intérêts des peuples, l'économie. Mais je préfère de loin que ce billet puisse inciter quelques contestataires du Système (ou pas) à télécharger la Charte de l'extrême droite européïste, l'imprimer (ok, y'a 200 pages, mais ça vous en coûtera que 7 € chez un réprographiste), prendre un stabylo, et étudier le texte. N'importe qui peut le faire, ça n'est pas difficile à comprendre, c'est écrit en Français.
Quant aux nunuches qui mélangent "nationalisme", "racisme", "front national" et NÉCESSITÉ ABSOLUE de sortir des Traités Européens, de l'euro et de l'OTAN, achetez vous un livre, éduquez vous, demandez-vous si la Norvège est un pays de fachos du fait qu'elle ne soit pas dans l'U.E. Et si ça vous emmerde intellectuellement de méditer ces points de vue, allez vous faire foutre, j'en ai marre de votre médiocrité et de vos amalgames. Les larbins du Système qui ne mettent pas le nez dans les livres et les lois n'ont aucune leçon de bien-pensence à donner à ceux qui s'éduquent et ont donc compris qui est le véritable ennemi social des peuples.
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