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Accueil du site > Actualités > Politique > L’Etat illusionniste

L’Etat illusionniste

L’illusion est constitutive de tout Etat. Un électeur observe, voire admire, le spectacle médiatique quotidien que les politiciens déploient pour le séduire. Cette séduction passe, comme tout spectacle, par une illusion. Cette illusion est souvent demandée et acceptée par le spectateur-électeur. L’électeur souhaite avoir des raisons d’admirer son candidat, pour sa personnalité vraie ou apparente. A défaut, le citoyen vote pour le candidat le moins nuisible. Cette attitude d’illusionniste n’est pas seulement une posture temporaire que le politicien adopterait pour gagner une élection.


Illusionner les citoyens est une des activités de tout Etat. L’Etat tire son pouvoir de sa force armée, de sa police. L’Etat peut spolier, interdire, emprisonner, légiférer, censurer. Ces activités étatiques sont contraires au Droit. Or les citoyens respecteront un Etat qui respecte les lois et de la Justice. C’est à cette condition que l’Etat sera légitime pour les citoyens. L’Etat personnalise la Force violant le Droit, et le Droit protégé par la Force. L’Etat cache cette dualité schizophrène par la fabrication et l’entretien de l’illusion.

Lorsqu’un citoyen sait qu’il ne pourra rien changer à un problème social, il renonce à s’en informer. Il évite ainsi du temps perdu, du vain travail et un souci inutile. Il choisit l’ "ignorance rationnelle". Il accepte alors l’illusion, comme d’autres feignent de croire au Père Noel. C’est le syndrome du cocu. Feindre d’ignorer son infortune permet de mieux la supporter. L’illusion étatique réside souvent dans ces domaines que le citoyen préfère ignorer parce qu’il n’y peut rien changer.

Parfois, l’illusion étatique est incroyable, impensable. Ainsi, pendant des millénaires, les Pharaons étaient des Dieux vivants. Cette illusion de la divinité de l’Etat était donc adaptée à l’Egypte ancienne. Plus modestement, à Rome, les rois et les premiers empereurs descendaient d’un Dieu, ou d’un héros mythique. L’instinct populaire de sacraliser le chef est devenu aujourd’hui une croyance dans une sagesse supérieure, quoique imparfaite, de l’Etat.

L’étymologie de "démocratie" est le pouvoir du peuple, par le peuple. Lorsque, en France, l’illusion du Roi de Droit divin fut usée, le mot "démocratie" porta un espoir flattant chaque citoyen, même le plus modeste. Ce mot magique persuada les êtres les plus frustes qu’ils n’étaient plus "sujets" d’un Roi, mais participaient au gouvernement. Les plus naifs disent même "l’Etat, c’est nous". Depuis deux siècles, cette illusion démocratique fonctionne avec succès.

Pour entretenir l’illusion d’une pseudo-démocratie, l’Etat produit d’autres illusions complémentaires et les impose par la loi. L’Etat utilise les lois et l’argent au service d’une intense propagande illusionniste. Par la loi, l’Etat entretient la confusion entre les mots Etat, pays, nation, patrie, peuple. Le mot "public" replace habilement "étatique". Tels "bien public", "ordre public", "service public". "Trésor public" donne l’illusion agréable que chacun possèderait un peu de l’argent de l’Etat, du patrimoine de l’Etat. La comptabilité d’une entreprise sert à révéler sa production de valeur. La "comptabilité nationale" considère, au contraire, que toute dépense produirait une valeur égale à la dépense. Elle est ainsi conçue pour falsifier toute estimation de valeur.

Un bulletin de vote n’est pas un mandat de représentation. Un élu ne représente donc aucun électeur. Un élu représente l’Etat. L’illusion de la représentativité fonde la légitimité de l’Etat pseudo-démocratique. Un citoyen a une chance sur un million d’influencer un choix politique avec son bulletin de vote. Avec une probabilité semblable, un billet de loto vaut un euro pour gagner bien plus. Un droit de vote a donc, objectivement, une valeur quasi nulle. Il est seulement un droit d’être un figurant du spectacle politique. L’importance du droit de vote est un illusion de toute démocratie. Un sondage d’opinion pourrait efficacement le remplacer en anéantissant le fondement de l’illusion démocratique.

Pervertir le sens des mots, leur donner une deuxième définition, est un des moyens de l’illusionniste étatique. La "solidarité" n’est plus volontaire, et devient, en fait, une contrainte étatique de spoliation. "principe de précaution" n’est plus "prudence", et devient, en fait, un principe constitutionnel d’arbitraire et d’irresponsabilité de l’Etat. La liberté individuelle devient, pour l’Etat, la principale cause des malheurs du peuple.

L’économiste François Guillaumat enseigne que l’illusion fiscale est l’écart caché entre le coût et l’effet d’une action étatique. Cet économiste démontre qu’un impôt de distribution gaspille presque autant d’argent que l’impôt lui-même. Cette loi économique est valable quelle que soit la qualité de la gestion de l’Etat. En effet, des citoyens pseudo-investissent leur temps, souvent en vain, pour tenter de profiter d’un pactole de l’Etat. Pendant ce temps, ils ne produisent pas des vraies richesses. Ces pseudo-investissements de temps passé sont un gaspillage qui tend à augmenter jusqu’au montant du pactole à distribuer. Par exemple, un RMIste refusera un emploi pour continuer à percevoir son allocation.

L’illusion étatique masque, travestit chaque action de l’Etat spoliateur. "Plumer l’oie pour avoir des plumes sans trop de cris", disait Colbert. La TVA, l’impôt le plus efficace, est indolore, presque invisible. L’interdiction de concurrencer les services étatiques crée une fausse rareté de l’assurance-santé, de la sécurité, des transports, de la monnaie, de la Justice, de l’enseignement. L’absence de concurrence cache ainsi aux citoyens le coût réel des services "publics" fournis aux citoyens. L’illusion de l’Etat donneur de biens gratuits est l’autre face du miroir aux alouettes de l’illusion fiscale.

L’illusion étatique la plus accomplie est les "charges sociales". Les "charges patronales" sont, pour un économiste, entièrement payées par le salarié, tout comme les "charges salariales". Le calcul montre que ces charges "sociales" sont égales au salaire net du smicard. Sans la spoliation de l’Etat, son vrai salaire serait donc le double de son salaire net. Les prétendus "droits acquis" sont ainsi acquis au détriment des salariés eux-mêmes et non pas au détriment des employeurs. Le terme "charges patronales" est une illusion forte car légalement obligatoire. Par cette illusion du vocabulaire légal, l’Etat illusionniste vole la moitié du vrai salaire des pauvres.

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36 réactions à cet article    


  • Nico Nico 23 janvier 2009 12:07

    Article trés interessant, Malheureusement beaucoup de choses restent à denoncer et à décrire...Bien au dessus de ce que nous pouvons estimer...

    Ce sujet de l’Etat manipulant nos vies, n’est pas nouveau. Des grands penseurs l’ont souvent dénoncé . Ex : Noam Chomsky qui depuis 40 ans se bat pour la Vérité .( un documentaire est sur les ecrans des salles de cinema, renseignez vous : "Chomsky & Cie")
    Je completerai mon commentaire en demandant à chacun aujourd’hui de lutter contre la manipulation de masse.... Mais aujourd’hui l’ Internet Web 2.0 fait peur... Car il nous offre cette possibilité terrible de pouvoir faire circuler une information sans controle étatique...


    Un Exemple qui nous touche particulièrement, nous, lecteurs D’AgoraVox :


    On ne peut être surpris du désir pressant du Gouvernement de vouloir imposer aux FAI un controle de contenu...Bien sûr ils ont de bonnes raisons. Ex : lutte contre la pédophilie, echanges illicites de contenus sous licences ...Voila des raisons sérieuses(ironie) ... Ou plutot L’Alibi ( ingredient indispensable pour initier une bonne manipulation ) (commentaire personnel : ainsi L’Internet Libre serait l’inventeur des plus viles atrocitées ... par ailleurs L’Etat s’installe pour proteger les Majors de " l’Industrie du disque " (sans commentaire...)

    Bien que tout soit sous nos yeux, Ils continueront à nous distraire pour mieux nous mentir...

    Le devoir de notre generation est veritablement de conduire nos peuples vers une veritable Economie saine et juste. Surtout quand on sait aujourd’hui que c’est notre Terre, elle même, qu’ils maltraitent avec arrogance et profits. Il est légitime de penser que la manipulation va au dela de ce qui transpire, ainsi tout est fait pour calmer la curiosité du peuple et maintenir leurs pouvoirs.

    Comprenez bien que les les puissants et ultra-riches sont heureux : Tant que la manipulation de masse existera... ils pourront continuer en toute discretion à voler vos vies pour faire du "Dollar"...

    En conclusion une grande question m’attriste : Comment pourront nous faire vivre une vraie Democratie mondiale ?


    • gdm gdm 23 janvier 2009 13:56
       
      @Nico
      Vous dites "Bien que tout soit sous nos yeux, Ils continueront à nous distraire pour mieux nous mentir...
      ".

      Le politicien veut le bien de tous. Il veut être aimé. Il veut donner un sens à sa vie qui serve l’humanité. Il vous illusionne pour votre bien. Il vous prend votre argent dans votre portefeuille car il le dépensera beaucoup mieux que vous, et pour votre bonheur. "il faut faire le bonheur des francais malgré eux", disait un politicien. Oubliez vos doutes. Le politicien n’en doute pas. Mais non, il ne vous ment pas. Il vous illusionne pour calmer vos doutes, et pour votre plus grand bonheur.

    • Nico Nico 23 janvier 2009 15:44

      Aaah , Formidable ...me voila rassurré ... moi qui pensais être libre de choisir.(naif petit homme)
      Il faut effectivement mieux que ce soit le politique carieriste à la botte des lobbies qui choissisent à la place du cafard inculte que je suis.

      Grand pardon à la toute Puissance...Eclaire mon chemin si sombre....sans toi mon libre choix ne serait que misère...
      Illusionne moi encore, ohhh oui , ohhh oui, vole moi encore plus, soumet moi à ta bienveillance si genereuse et gave toi de mon travail.


    • gdm gdm 23 janvier 2009 16:45
       
      @Nico
      L’Etat ne vous prend pas pour un cafard. L’Etat prend le citoyen moyen pour un inculte. Pour l’Etat chaque citoyen est du bétail qui rapporte. Un esclave donne toute sa production à son maître. L’Etat ne prend que la moitié de la production des francais. Un citoyen est donc à moitié esclave de l’Etat.

      Il est vrai que l’Etat tente de montrer sans cesse sa "toute puissance". L’Etat est un presque Dieu. "yes we can". Le rêve que l’Etat peut tout est au centre de l’illusion étatique.

      Travailler pour l’Etat qui se nourit du travail des francais est considéré souvent comme plus honorable que de s’humilier à produire des richesses par le travail et par le commerce.

      "le chemin si sombre, disiez vous. Comme il vole l’information, l’Etat imagine etre moins myope que les citoyens, moins myope que le marché. L’Etat est notre leader maximo, c’est notre furher, c’est notre Duccé, c’est le danube de la pensée, c’est notre petit pere du peuple. L’Etat conduit notre avenir commun. L’Etat, se croyant mieux informé, croit mieux savoir, croit mieux décider. On s’informe mieux de ce nous concerne. L’Etat ne peut pas s’informer des désirs de chaque citoyen. L’Etat ne voit pas plus loin que la prochaine élection.

      Vous parlez du "libre choix". Pour l’Etat, un citoyen n’est capable de faire un libre choix. L’Etat refuse de croire qu’un accord entre deux citoyens proviendrait d’un "libre choix". Non, la plupart des accords entre citoyens sont encadrés par le loi étatique. Et l’Etat prend sa taxe comme paiement de son travail de controle de chaque accord, de chaque contrat.

      Vous parlez de bienveillance. L’Etat a des astuces de samtimbanque, d’artiste de foire, pour simuler une "grande bienveillance" envers les citoyens.

      Oui, l’Etat se gave de votre travail. Il en prend entre 50¨% pour les smicards, jusqu’a 72% pour les plus hauts revenus. La différence entre taxes et charges sociales est une illusion. Dans les deux cas, c’est l’Etat qui contraint, qui spolie sous des prétextes variés. Ensuite le consomateur paye 20% de TVA sur ses achats. Mais une TVA moindre sur l’amimentaire. merci, généreux Etat !


    • Alpo47 Alpo47 23 janvier 2009 13:59

      Comme l’indique fort bien l’auteur, la communication est bien au centre de tout actuellement.
      Remplacer un mot par un autre, c’est en modifier l’impact dans l’inconscient, donc les émotions liées.
      Les exemples sont nombreux et ils indiquent la plupart du temps une tentative de tromperie, de désinformation ou de manipulation.
      Il faut tout de même ajouter que l’on peut faire la même chose, avec un but positif. Pourquoi se priver d’un effet placebo ?



      • gdm gdm 23 janvier 2009 15:13
         
        @Alpo47
        Votre remarque est utile. Votre idée aurait été un ajout utile à mon article. Vous montrez comment l’Etat utilise les procédes habituels de communication pour agir sur l’inconscient des citoyens.

      • Fergus fergus 23 janvier 2009 16:46

        Alpo47 a raison. Un simple exemple : "consolider" est connoté positivement, ce verbe signifiant "renforcer", "rendre plus solide" ; en politique, il est volontairement utilisé à contre-emploi pour tromper le public, généralement pour masquer les régressions sociales. Illusion !


      • gdm gdm 23 janvier 2009 17:10
         
        @fergus
        Vous rapellez utilement que le mot "consolider" est un mot souvent choisit pour viser une destruction. C’est un "mot-virus". Plus vous utiliserez le mot "consolidation", plus vous meme et vous interlocuteur auront la tendance inconsciente à n’y voir qu’une "consolidarion", un travail constructif. Il existe de nombreux "mot-virus".

      • Alpo47 Alpo47 23 janvier 2009 21:58

        Il y a quantité de termes qui sont utilisés, notamment pour modifier le ressenti sur des faits précis.
        Par exemple, souvent, on ne parle plus de déliquance, mais "d’incivilités". Ca passe mieux, non ?
        Il y a quelques semaines, le ministre du budget refusait de parler de récession, il disait : "non, c’est une PROGRESSION NEGATIVE". Drôle, très drôle même ...
        Je me rappelle dans une entreprise où je travaillais, les personnes chargées de l’entretien devenaient, terme maintenant généralisé, des "techniciens de surface". Ca vaut toutes les augmentations, non ?
        Il n’est plus mort, il est "parti". L’objectif irréalisable devient un défi ou un challenge. ... etc... etc...



      • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2009 14:16

        Gdm écrit : ""L’Etat peut spolier, interdire, emprisonner, légiférer, censurer. Ces activités étatiques sont contraires au Droit""

        Cet amalgame est la marque manifeste d’un sophiste ou d’un ignorant. Inutile de poursuivre.


        • gdm gdm 23 janvier 2009 15:10
           
           
          @JL
          Votre remarque est pertinente. J’ai voulu faire court. Je faisais reference "Droit Naturel". Mais je reconnais que cette question de Droit mériterait, à elle seule, un long développement.

        • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2009 18:14

          gdm, en invoquant le droit naturel, vous confirmez donc que vous êtes un libertarien. Le libertarianisme est une utopie cela a été démontré plus de fois qu’il n’en faut pour des gens rationnels.

          Les libéraux veulent la mort des services publics, et les libertariens la mort de l’Etat tout court. Du fait que Les libéraux sont dangereux, la crise dans laquelle ils nous ont mis est là pour le démontrer, on peut affirmer sans se tromper que les libertariens leurs servent d’"idiots utiles".

          A bon entendeur ...


        • gdm gdm 23 janvier 2009 19:00
           
          @JL
          Le Droit Naturel a fondé les theories de Droit depuis des siècles. La question du fondement du Droit est difficile et controversée. La Constitution d’Allemagne pose le Droit Naturel comme le fondement du Droit Allemand. Pourtant, Madame Angela Merkel n’est pas libertarienne.

          Trois prix Nobel d’économie sont libertariens. Ce sont d’honorables sont universitaires, pas des idiots. Par exemple, Vernon Smith, prix nobel d’économie 2002, prone le "self-government". Vous auriez tort d’imaginer que les libertariens seraient nécessairement "idiots de service". Approfondissez leurs théories pour tenter d’opposer des arguements.

        • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2009 09:46

          @gdm, les libertariens sont des "idiots utiles" pour la bonne raison qu’ils sont les alliés objectifs des néoconservateurs de sorte que, au bout du compte ils oeuvrent à l’avènement de cet Etat totalitaire auquel rêvent les néoconservateurs.

          La haine de la démocratie est le seul lien qui unit les libertariens et les néoconservateurs.

          Je vous mets au défi de prouver que j’ai tort.


        • gdm gdm 24 janvier 2009 10:50
           
           
          @JL
          Où voyez-vous une "haine de la démocratie" ? Au contraire, je fustige la "pseudo-démocratie", qui utilise l’aura et l’étymologie du mot "démocratie" pour illusionner le peuple. Je défends la démocratie en affirmant que la seule démocratie véritable est celle de l’unanimité. Certains croient à tort que l’unanimité serait impossible puisque chacun pense différemment. Ceux-là ont tort.

          En effet, les actionnaires d’une société commerciale forment une démocratie qui, sans aucune contrainte, fonctionne par la règle de l’unanimité sur les statuts. Puisque les actionnaires ont accepté les statuts, ils en ont accepté, par avance, toutes les conséquences, même celles qui leur plaisent moins. Sinon, ils revendent leurs actions et vont investir dans une autre société commerciale.

          Vous avez raison de craindre l’avènement d’un Etat totalitaire. Ce danger existe réellement avec la progression de l’engouement pour l’idée d’un Etat mondial, c’est à dire pour le mondialisme. Au 21e siècle, un pays totalitaire se viderait aussitôt de ses capitaux, et plus lentement de ses habitants. Les citoyens installeraient leur argent ou leur domicile dans le pays voisin. Les citoyens, privé du vote démocratique, "voteraient avec leurs pieds". L’Etat totalitaire serait alors confronté avec la paupérisation de "sa" population.

          La marche forcée vers l’Etat européen est une étape inquiétante vers un gouvernement mondial. Les libéraux et les libertariens sont des adversaires de la constitution d’un pouvoir politique européen. La concurrence entre des Etats indépendants et souverains est un rempart nécessaire pour casser cette marche vers le mondialisme.

          Les néoconservateurs est une idéologie qui existe aux USA, mais peu en France. Le peu que j’en sais est leur attachement aux valeurs humanistes, voire aux valeurs chrétiennes de respect et de propriété.

          Le nombre des libertariens est infime, probablement moins d’un millier en France. Les accuser de violer la démocratie est une farce grotesque. De plus, ils n’ont aucune action politique. Le "self-government" ou l’ "Etat minimal" prôné par les libertariens va dans le sens d’Etats plus petits. Donc vers une plus grande concurrence politique entre les Etats. Une vraie concurrence entre les Etats serait un puissant moteur vers une meilleure démocratie, bien loin de la pseudo-démocratie actuelle.

        • Wazo Migrator 23 janvier 2009 18:15

          Pourquoi s’attarder sur l’état qui n’est que le bras de fer qui appuie lourdement de tout son poid sur notre liberté alors que ce qui lui donne la force de le faire, et j’espère n’avoir pas besoin de le developper. C’est le système monétaire et son fonctionnement (ou plutôt dysfonctionnement), aussi absurbe soit t’il. Nous ne votons pas pour élire quelqu’un qui change les choses, mais pour les conserver. Croyer vous réellement que 80% des occidentaux laisseront tomber leur confort télévisé ? Pour quoi ? Pour qui ? sont quelques questions que je me pose. de plus il m’est indispensable de préciser que certaine puissance comme les corporations tel (axon, nestlé,boloré...et j’en passe) 10 fois plus riche que l’equateur possédant 40% des richesse de la planète alors qu’il ne represente qu’ 1% alimente chaque jour la volonté d’aplatir la liberté de nos vies avec leur costard à 5000 dollars (Qui sont les réel terrosites ?). L’état est enchainée comme nous à cette loi monétaire (La Fed, Le FMI...), Ils sont juste mieux positionné que nous. Et avec un peu de pouvoir en main, on peut observer que n’importe qui, même immense soit son coeur et son esprit, finira par se corrompre à la botte de cette minoritée décidante.

          J’aimerai voir mes enfants grandir dans un monde, pas dans un espace délimité ou l’espoir se confond avec l’ennui.

          Bien à vous.

          Ps : L’article est très interessant, j’aurai juste aimé que l’on s’attarde aussi sur un point de vue un peu plus profond, car ce sujet ressort de plus en plus souvent.


          • gdm gdm 23 janvier 2009 19:22

            @Wazo Migrator
            Vous remarquez que l’Etat est un bras de fer qui appuie sur nos libertés. Pourtant l’Etat instille l’illusion que l’Etat est le défenseur de nos libertés. La monnaie est un monopole étatique. Vous rappelez que le système monétaire dysfonctionne gravement. Oui, un politicien élu ne change rien, alors tout son discours illusionne sur les changements qu’il promet de soutenir. Oui, la corruption de l’Etat est camouflée par une coûteuse propagande étatique qui l’habille de vertu.
            Mon article se limite à mettre en évidence que l’Etat a besoin d’illusionner les citoyens, dans chacune de ses actions. Mais vous remarquez justement, qu’il faudrait l’approfondir. L’Etat illusionniste mériterait un gros livre de toutes les illusions fabriquées astucieusement pour illusionner les peuples.

            Pour l’Etat, le peuple serait des moutons dont il serait le berger. L’Etat se trompe. Et vous remarquez que les individus découvrent qu’ils ne sont pas des moutons, et que l’Etat n’est pas un berger, mais un loup.


          • Wazo Migrator 23 janvier 2009 18:20

            Pour compléter ce post, je voudrai rajouter :

            Que j’ai l’étrange sensation d’avoir autour de moi, des moutons qui n’ont plus besoin de berger.
            Les enfants en sont le parfait exemple ; Lorsque qu’un éléve est trop moche, trop grand...ils le rejettent. Comme si c’était naturel et s’en vante derrière. Cette situation se passe tout les jours mais sous des formes plus pervèrse encore.


            • pseudo 23 janvier 2009 18:56

               L’état l’illusionniste et comique, nous fait croire à une gestion saine et pour l’intérêt du peuple. Il y a les cochons Français qui payent et une majorité d’élus et certains fonctionnaires décideur des deniers publiques qui se goinfrent. Je vous encourage à faire une recherche sur Internet pour fraude et corruption sur le marché publique et ce n’est qu’une partie de l’Iceberg !

              L’état l’illusionniste et comique, nous fait croire à une gestion saine et pour l’intérêt du peuple. Il y a les cochons Français qui payent et une majorité d’élus et certains fonctionnaires décideur des deniers publiques qui se goinfrent. Je vous encourage à faire une recherche sur Internet pour fraude et corruption sur le marché publique et ce n’est qu’une partie de l’Iceberg ! Les français sont asse naïf pour réélire un élu condamner pour délits d’initier. Pour les Français voler l’état se n’est pas du vole mais presque un devoir ! Ils n’ont pas compris que l’argent qu’il manque pour les hôpitaux, les maisons retraites, l’école se trouve être l’argent de la corruption plusieurs milliards d’euro par ans.

               

               


              • gdm gdm 23 janvier 2009 20:12
                 
                 
                @pseudo
                Vous dites que "l’Etat illusionniste et comique nous faire croire à une gestion saine". L’Etat, à mon avis, ne souhaite pas apparaître "comique". L’Etat veut en effet faire croire à sa capacité de bien gérer. Les erreurs sont présentées comme des exceptions qu’il va bientot corriger. La réalité est toute autre. L’Etat est structurellement incapable de gérer, quelle soit la qualité des hommes qui le compose.

                Nombreux sont ceux qui sont attirés par l’argent de l’Etat, par ses fêtes, par ses parlottes, par sa gloire supposée.

                Vous vous étonnez qu’un élu ayant été condamné à deux ans de prison pour escroquerie puisse devenir président de la commission de finances. Un autre condamné à un an de prison, lui aussi, pour escroquerie, gère une des plus grande ville française. Si on oublie que l’Etat est, par nature, un illusionniste, on ne peut pas expliquer rationnellement ces parcours professionnels. Il est logique qu’un Etat illusionniste, ne vivant que par le vol camouflé par d’adroits mensonges, pardonnera et nourrira ceux qui l’ont fidèlement servi, quand bien même ils sont des escrocs.

              • Papybom Papybom 23 janvier 2009 20:01
                Election ou illusion d’élection ?
                 
                Si je lis bien « Après son élection au parlement européen, Rachida Dati devra, en principe, quitter le gouvernement. » Donc la question n’est pas de savoir si elle sera élue, mais de savoir si elle quittera le Gouvernement.
                Pourquoi faire des « élections ». Que le Roi la désigne directement au Parlement Européen. C’est vrai, les Français sont des veaux. 

                • gdm gdm 23 janvier 2009 20:21

                  @Papybom
                  Election ou illusion d’élection ? demandez-vous. Votre question est au coeur de la démocratie. La réponse est que c’est l’Etat qui organise toute élection. Toute élection est manipulée, orientée par l’Etat. Le talent de l’Etat illusionniste est que l’illusion ne se voit pas. Sinon, il serait un mauvais illusionniste. Parfois, le mensonge est trop visible. L’Etat doit alors faire aussitôt arrière et revenir sur des illusions plus populaires.


                • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2009 22:49

                  bonjour gdm

                  intéressante analyse. La manière dont les hommes gèrent leur multitude pour que leur existence en surpopulation ne soit pas un cloaque, conduit inévitablement à regrouper des comportements semblables pour en retirer une règle acceptés sous la pression de l’environnement "géohistorique". Les divers us et coutumes et la connaissance en vigueur dans le monde par leurs diversités a montré que les usages mis en place varient et vont jusqu’à faire, comme tu le dis, des leurs un "dieu". Le problème à solutionner est toujours le même, coordonner les comportements humains dans un espace réduit pour aboutir à la réalisation des besoins innés qui sont les leurs, et dont ils formulent tant de paradigme.

                  Alors oui en ce sens l’Etat est une illusion, mais si j’ai compris et je peux partager ton raisonnement, il a le défaut de partir d’un postula qu’il faut respecter un droit "Or les citoyens respecteront un Etat qui respecte les lois et de la Justice. C’est à cette condition que l’Etat sera légitime pour les citoyens." il y aurait donc un droit inné universel codifié comme ceux définis dans les livres religieux. Au sens ou tu l’écrit non, au sens de l’esprit de ton article oui. C’est celui de nos sens biologiques qui ont déterminent aux fils des siècles les droits que l’ETAT peu par la loi du plus fort galvauder quand bon lui semble.

                  L’Etat n’est que la définition des moyens qu’ont consenti les hommes pour gérer leur multitude, et qui n’est que la transformation du dominant dont la seule fonction ou du moins la plus connu est d’assurer la meilleure progéniture en faisant la démonstration de sa supériorité par la force ou les atouts qu’il développe.

                  Dans toutes nos structures nous retrouvons cela, car c’est notre cerveau qui le produit et nous ne pouvons y échapper, mais la contrainte solidaire y a apporter des nuances sociables pour faire des "dominants culturels" qui ne sont pas forcément les meilleurs dominants biologiques, et qui se succèdent sous diverses formes autour de la "gamelle".

                  Certainement que ceux qui se font élire retrouvent cette puissance du dominant, et heureusement qu’il existe les restes des us et coutumes légiférés après de multiples luttes entre ceux qui sont susceptibles de postuler au rôle de "dominant culturel" et qui ne sont pas forcément, même s’ils détiennent à un moment de l’histoire le pouvoir depuis notre sédentarisation, les dominants biologiques du groupe.

                  Imaginons en l’état actuel que chacun puisse disposer de sa portion de territoire, nous serions dans un imbroglio sans non, imaginons que l’état n’est pas le pouvoir d’imposer une décision d’utilité publique il n’y aurait pas une seule autoroute etc.

                  certainement que l’Etat est une illusion de la répartition du pourvoir entre les citoyens, c’est pour cela qu’il faut préserver le droit de coalition et d’opposition, les endroits où se retrouve épisodiquement le pouvoir du peuple, pour faire justement évoluer le doit, ou plutôt leur aspiration qui pourront devenir des droits.

                  Enfin bien d’accord sur les charges, c’est comme pour les services gratuits ou la pub qui finance les Télés. C’est effectivement "le client" qui réglé l’adition, et à croire ou laisser croire comme cela c’est développé qu’il peut y avoir du gratuit en dehors du don, est une forme de déresponsabilisation des citoyens basé sur leur avidité.

                  Cordialement.

                   


                  • gdm gdm 24 janvier 2009 00:23

                    @ddacoudre
                    Votre thèse que l’existence de l’Etat provient d’une surpopulation est plausible. L’Histoire semble conforter votre thèse. En effet, après la préhistoire, les premiers Etats connus furent les riches villes de Mésopotamie, Ninive et Babylone. Ces villes peuplées avaient une forte densité de population. Les premiers Etats ne se sont pas formés dans les immenses étendues de faible peuplement, formées de multiples tribus.

                    Vous soulevez la question du fondement du Droit. Le Droit fonde toute structure humaine, tout groupe humain, toute cité. Chacun a le sens de la possession, et aussi le sens de l’injustice. Mais comment passer de ces sentiments subjectifs à la construction intellectuelle rationnelle d’un Droit cohérent ? L’économiste Hayek soutenait que c’est la succession des jugements, c’est à dire la jurisprudence, qui forment le Droit et le font évoluer. L’exemple du droit anglais, simple jurisprudence, sans aucun code écrit, donne raison à Hayek.

                    Vous tentez de formuler une définition de l’Etat qui seraient un ensemble de moyens donnés par des hommes. La quasi-totalité des Etats furent formés par la violence des armes. Un Etat soumet une population sans lui demander son agrément. Je ne partage donc pas votre thèse d’imaginer que les hommes aurait pris une décision collective de donner des "moyens" à un Etat pour gouverner. L’Etat essaie de maintenir l’ordre et la Justice, de réduire les insatisfactions d’un nombre suffisant de citoyens. C’est la condition de sa pérennité. Les citoyens, pris collectivement, ne donnent aucun pouvoir, aucun mandat à l’Etat. Même lorsque des règles de Droit sont convenus, la relation entre l’Etat et le citoyen est, par nature, une relation de force.

                    Vous dites, en d’autres termes, que le politicien élu trouverait une jouissance de dominant par sa proximité du pourvoir étatique. Je suis d’accord avec cette analyse.

                    Vous évoquez le désordre qui résulterait d’une absence d’un Etat. En particulier, si l’Etat n’expropriait pas, il ne pourrait pas construire des autoroutes. Ce n’est pas exact. Une promesse de vente d’un terrain sous condition est une formule qui fournit le moyen juridique de trouver un tracé de route sans intervention de l’Etat. L’expropriation n’est pas nécessaire.

                    Nous sommes d’accord sur l’illusion de la répartition des pouvoirs entre les citoyens. Nos raisons ne sont peut-être pas exactement les mêmes.

                    Vous citez très justement qq exemples ou celui qui paye la taxe n’est pas celui qu’on croit. Plus généralement, les taxes nuisent à d’autres que ceux qui les payent. Et les redistributions de l’Etat ne profitent jamais à ceux visés par cette distribution. Les gagnants et les perdants des taxes et impôts sont systématiquement aléatoires.


                  • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 15:57

                    re gdm


                    d’accord pour la formation des états, même la république c’est formé comme cela et ce qui disaient agir au nom du peuple agissaient en le leur, il ne peut pas en être autrement nous ne pouvons pas nous montrer solidaire de ce que nous ne percevons pas ou qui ne nous touche pas, cela donne d’ailleurs la lutte pour la communication,comment toucher les autres jusqu’au tréfonds de leurs émotions pour qu’ils soient réceptifs à ce qu’on leur dit.

                    ceci dit d’accord pour la notion d’appréciation par le jugement défini par Hayek même si je n’en suis pas un partisan sur les vertus du libéralisme régulateur qu’il défend, sauf qu’au fil du temps la jurisprudence représentant les us et coutumes c’est transformé en droit positif écrit, comme l’ont été les livres religieux qui remplissent la même fonction.

                     

                    Nous retrouvons cette « normalisation » dans ce que nous appelons les libertés publiques subordonnées aux droits, naturel, coutumier et positif. Il est donc nécessaire de comprendre que « la liberté arbitraire » individuelle n’est qu’un processus d’attraction qui ne peut se suffire à lui-même, sous peine de conduire à ce que Durkheim appelle l’anomie si cette « liberté arbitraire » est exercée par tous.

                     

                    Il faut bien convenir que la définitions permanente de droits positifs pour palier aux au bon sens qui devrait conduire à des comportements se formalisant par des usages qui rassemblent les individus, et la repose peut-être sur un individualisme accru et une atomisation de la famille.

                     

                    Mais aujourd’hui nous vivons en direct, puisque nous y participons, la création d’un état européen de par la seule volonté de quelques personnages qui ont invité le peuple à les suivre. Si ce projet se réalise se sera une première mondiale à ma connaissance, ce qui laisse supposer l’ouverture d’autre possibilité pour former un état en dehors de la violence armée.

                     

                    Cordialement.

                     


                  • JONAS JONAS 23 janvier 2009 23:56

                    @ L’AUTEUR et à TOUS :

                    L’Etat illusionniste !

                    Pas étonnant, il est à votre image…. !

                    Vous avez inventez la Démocratie ! Elle est le fruit de vos délires de masse.

                    Au lieu de puiser dans les religions, les choses positives qui existent dans chacune d’elles (Même les pires !), vous les avez rejetées en bloc ?

                    Devant la diversité que vous représentez, votre Fée démocratie est impuissante !

                    Et pour causes :

                    La démocratie et ses " Droits de l’Homme " sont une aberration !

                    La démocratie, c’est la loi du nombre, de la masse….

                    Le nombre serait plus compétant que l’élite ! ?

                    Dix personnes qui ne comprendraient aucune personne qualifiée en médecine, seraient plus compétentes qu’un Médecin diplômé ! ? NON !

                    À la naissance ou la " création d’un bébé, le fœtus à une grosse tête ! ".

                    C’est le cerveau, qui avant même la venue au monde, commande et organise le corps, en vue de son environnement et selon l’expérience acquise par les chromosomes de ses parents. (Analyse très simplifiée).

                    Symboliquement, en coupant la tête à Louis XI, nous avons renversé cette organisation.

                    La Révolution, donc le corps électoral, a créé une nouvelle tête et un nouveau cerveau féminin….. !

                    Est né de cette mutation, le sentiment maternel, symbolisé par l’humanisme, les " Droits de l’Homme " qui vous colle à la peau, et le sentiment d’être des créateurs !

                    Ce sentiment est si puissant que vous vous prenez pour des " dieux ".

                    Que de vanité, que d’orgueil, que de prétentions !

                    Vous êtes la poussière de cette planète.  smiley

                     


                    • gdm gdm 24 janvier 2009 00:31
                       
                      @JONAS
                      Vous posez le probleme de ce qu’est une démocratie. Une véritable démocratie exigerait l’unanimité de chacun sur les regles de la société humaine. Cette unanimité existe dans toutes les sociétés commerciales. En effet, chaque actionnaire approuve les statuts, donc les décisions qui en découlent juridiquement. Il en est différement pour les Etats. Une décision collective est impossible. Si pierre veut la chevre et paul veut le choux, la décision commune de Pierre et Paul n’existe pas. En des termes plus savant, le prix nobel d’économie kenneth Arrow, a démontré cette impossibilité. C’est le theoreme de arrow, dit theoreme d’impossibilité.

                    • ddacoudre ddacoudre 24 janvier 2009 16:08

                      bonjour jonas

                      ta remarque est judicieuse et fondé. toute l’activité que nous produisons est celle de notre cerveau qui traduit dans un langage réducteur la perception du monde que nos sens ont enregistré, il en est de même pour toutes les philosophies, religions et sciences. le fait qu’elles se veuillent universaliste et répondre aux exigences humaines où que celui -ci se trouve d’un pôle à l’autre est la preuve par les inadéquations que l’on y trouve. Aussi excellente que soient leurs analyses dans l’esprit, elles démontrent ainsi qu’elles sont l’expression de l’esprit humain, et heureusement.

                      cordialement.


                    • JPL 28 janvier 2009 08:27

                      Quelques perles :

                      "Cet économiste démontre qu’un impôt de distribution gaspille presque autant d’argent que l’impôt lui-même",
                      C’est bien pour cela que dans les pays sans redistribution on a des millions de miséreux ou, comme aux USA, 50 millions de gens sans couverture santé etc.

                      "Les "charges patronales" sont, pour un économiste, entièrement payées par le salarié, tout comme les "charges salariales". Le calcul montre que ces charges "sociales" sont égales au salaire net du smicard. Sans la spoliation de l’Etat, son vrai salaire serait donc le double de son salaire net"
                      Il va de soi que si on supprimait les charges sociales les employeurs les réattribueraient immédiatement aux salariés et non aux actionnaires.. D’ailleurs, regardez, le salaire minimal aux USA est sensiblement inférieur au salaire minimal en France ou RFA, il y a aux USA des dizaines de millions de salariés pauvres, dont sans couverture santé et souvent sans assurance générale (ce qui les met dans la rue en cas d’incendie ou de catastrophe). C’est bien la preuve qu’en diminuant les charges, voire en les "éradiquant" on permet aux salariés de gagner plus, non ?

                      A ce niveau de connerie et de poujadisme de bas étage, on se demande pourquoi certains articles sont publiés sur Agoravox...


                      • gdm gdm 28 janvier 2009 13:01
                         
                         
                        @JPL
                        Les deux passages que vous relevez dans l’article sont, en effet, importants. Votre ton ironique gêne les échanges d’arguments. En effet, vous écrivez parfois ce que je pense, alors que c’est le contraire de ce que vous pensez. Les échanges d’arguments directs seraient plus positifs.

                        Vous dites que le gouvernement US ne redistribuerait pas aux pauvres. C’est inexact. C’est même le contraire. La redistribution totale de l’Etat USA est, en pourcentage du PIB, supérieure à la redistribution faite par l’Etat français. Les critères redistributifs sont différents en France et aux USA. Mais aux USA, comme en France, plus l’Etat arrose d’aides et de subventions, plus la misère s’accroît dans le domaine ou il intervient. Ce paradoxe est magnifiquement compris et expliqué, dans son principe par l’économiste François Guillaumat.

                        Oui, les prétendues "charges patronales" font partie du salaire de l’employé, au même titre que les "charges salariales". Si l’employeur remettait les charges patronales et les charges salariales au smicard, son salaire doublerait. L’arithmétique élémentaire le démontre.

                        Ensuite, l’employé pourrait choisir la compagnie d’assurance pour son assurance-santé, et sa compagnie d’assurance pour son assurance-viellesse. L’Etat interdit au salarié de pouvoir réfléchir à un choix. Par l’exemple des autres pays européens, l’Etat français sait fort bien que l’employé français trouve une assurance santé moins chère et remboursant mieux. Et que le salarié français trouverait une assurance-viellesse plus avantageuse.

                        Mais les syndicats qui gère les caisses "sociales". Les syndicalistes sont affectés à des postes de cadres dans ces "organismes sociaux. Il est donc logique que les syndicats ne protestent pas contre cette amputation de la moitié du pouvoir d’achat du smicard et autres employés.

                      • JPL 29 janvier 2009 09:24
                        A l’auteur,

                        Je n’écris pas que l’état aux Etats-Unis ne redistribue pas (il y a, merci Roosevelt et Johnson, Medicaid, Medicare, Social Security ne pas confondre avec notre sécu) je dis que la part de la redistribution dans le PIB est plus faible. Attention je parle bien de redistribution et non d’aide sociale. Un certain nombre de gens à droite (par exemple Nicolas Lecaussin et l’Ifrap) ont cherché à répandre l’idée que l’aide sociale de l’Etat étant (au début des années 2000, ce sera à confirmer pour la suite…) plus élevée aux Etats-Unis qu’en France, l’Etat ferait plus de redistribution sociale… cela s’appelle une escroquerie intellectuelle. C’est en gros confondre la charité d’état et la redistribution.
                         
                        Ce qui est vrai aussi est que, contrairement à une idée reçue en France, l’impôt sur le revenu est en général plus élévé et plus progressif (sauf pour la pointe supérieure, dans les deux pays il y a des conseillers fiscaux imaginatifs) qu’en France. Davantage, Roosevelt avait fait monter en flèche le taux marginal supérieur et ensuite jusque dans les années 70 les USA ont vécu avec des tranches supérieures à 70% ou 80% (idem pour les droits de succession)... c’était la période de l’apogée de leur puissance économique. Reagan puis les Bush ont très fortement réduit ces taux.
                        Depuis 25 ans nombreux sont les doctes autoproclamés experts qui ont expliqué sans relâche que l’impôt était mauvais, qu’il décourageait l’esprit d’entreprise (il suffit de considérer le cas américain dans la periode 1932 - 1970... qui démontre le contraire...) et on en arrive aux mesures prises en France depuis 2002 de réduction des taux, jusqu’au bouclier fiscal puis a la quasi suppression des droits de succession en 2007… Merci pour les rentiers… retour au temps béni des années 20.
                         
                        Lorsque vous écrivez que « La redistribution totale de l’Etat USA est, en pourcentage du PIB, supérieure à la redistribution faite par l’Etat français » vous seriez donc gentil de donner votre source… C’est faux et je soupçonne que l’on retrouve ici le mensonge répandu depuis un moment par l’Ifrap.
                         
                         
                        Quant à votre ahurissante affirmation « Si l’employeur remettait les charges patronales et les charges salariales au smicard, son salaire doublerait. L’arithmétique élémentaire le démontre » pourriez-vous citer un exemple historique à une échelle significative (un pays ou un état) à l’appui ?? Encore une fois, les charges sont bien plus faibles aux USA (pas de couverture sante nationale pour l’essentiel de la population, = pas de sécurité sociale, etc.) et pourtant les salaires en bas de l’échelle sont bien plus bas qu’en France…malgré une économie qui a reposé sur le crédit des autres depuis 25 ans.
                         
                        Concernant enfin les assurances santé : le système américain repose sur des assurances privées sauf pour les plus pauvres et pour les vieux. Bilan : une dépense de santé par habitant bien supérieure qu’en France et des frais de gestion supérieurs.
                        Donc d’après vous si au lieu de s’encombrer avec la SS et les mutuelles ont faisait comme aux USA, les employés y gagneraient… ???
                        En passant : un des grands débats depuis 2007 aux USA… est la mise en place d’un système national de couverture sante…

                      • gdm gdm 29 janvier 2009 15:10
                         
                         
                        @JPL
                        Nos définitions respectives du mot "distribution" sont différentes. Il me semble légitime d’affirmer que l’aide sociale est une redistribution de l’Etat. Ce n’est pas votre avis. De même, pour moi, les prétendues "charges sociales" sont des impôts. Les charges sociales singent une cotisation de police d’assurance, mais elles ne sont pas comparables à ce que pourrait être une réelle police d’assurance-santé ou une police d’assurance-retraite.

                        Ceux qui ont dit que l’impôt était "mauvais" auraient du ajouter que l’impôt est une spoliation légale, un crime, une injustice et un gaspillage. Aucun impôt n’a une quelconque logique économique. La seule logique du fisc est de prendre partout où il peut prendre. Le fisc ne se soucie pas des éventuelles conséquences économiques désastreuses. Le fisc ne se soucie pas non plus du respect du droit de propriété. Par exemple, les droits de douanes sont nuisibles pour l’importateur et pour l’exportateur. Il ne "protégent" pas les industries nationales destinées à être protégés. Les droits de douanes sont donc, en plus, un impôt idiot.

                        Alain Minc disait justement que l’impôt est une taxe de séjour pour les riches. A mon avis, Minc a raison. Il n’existe pas d’autre justification pour l’impôt. Ainsi, les riches votent avec leurs pieds en mettant leur argent, leur entreprise ou leur domicile à l’étranger, dans un autre pays plus respectueux du droit de propriété.

                        Vous me demandez mes sources sur le fait que le montant total de la redistribution serait du même ordre de grandeur aux USA et en France. C’est un rapport d’un haut fonctionnaire du gouvernement Juppé qui avait alors fait cette évaluation pour le gouvernement français. L’IFRAP fait de l’excellent travail avec une bonne équipe de chercheurs. Si l’IFRAP dit la même chose que ce haut fonctionnaire, c’est certainement bien fondé.

                        Mon affirmation sur le montant des charges sociales n’est pas une "ahurissante information". C’est la réalité des chiffres que peut faire chaque salarié sur son bulletin de paye. Vous me demandez des exemples historiques à l’appui de ce que je dis. Je n’ai pas besoin de me référer à l’Histoire, mais plutôt a une petite calculette de bureau qui sait faire les aditions. Faites l’addition. Vous ne pouvez pas sérieusement le contester. Vous constaterez ainsi que la somme des charges patronales et des charges salariales d’un smicard égale son salaire net. L’Etat lui fait croire au smicard que la totalité de ces charges lui seraient destinée. C’est une astucieuse illusion qui ne résiste pas à l’épreuve de la calculette. La comparaison avec les autres pays d’Europe montre que le coût d’une assurance-maladie est bien moindre qu’une somme égale au salaire net.

                        Votre résumé d’un bilan global des politiques de santé entre les USA et la France est un peu rapide. Vous me demandez mon avis. Oui, l’Etat devrait cesser d’interdire de pouvoir choisir librement sa compagnie d’assurance-santé. L’Etat français respecterait mieux le libre-choix et la liberté individuelle en autorisant les assurances allemandes à proposer leurs services en France.

                      • JPL 26 avril 2009 12:23

                        Il n’est pire sourd...

                        Je vous écrit que :
                        a) il ne faut pas confondre redistribution et aide sociale (= charité d’état) et que
                        b) lorsque certains écrivent (malhonnêtement je pense) que l’état américain ferait plus de social en comparant les aides sociales aux USA et en France c’est inexact car il faudrait tenir compte des montants de la redistribution (sans commune mesure, de sorte que l’écart va bien et de très loin dans l’autre sens)
                        Et vous persistez à dire, « oui mais je trouve que l’aide sociale et et la redistribution c’est un peu la même chose »..., comem si cela répondait à mon objection

                        Je vous écrit que supprimer les prélèvement de charges ne conduira certainement pas automatiquement à une hausse du salaire réel perçu (mais plutôt à un taux de profit supérieur...). Je vous cite en exemple les USA où moins de prélèvement se traduit par... un salaire plus faible pour ceux qui sont en bas de l’échelle...
                        J’aurais aussi pu vous citer les milliards d’euros attribués en subvention au secteur de la restauration depuis quelques années (en « compensation » pour la baisse de TVA non obtenue). A t-on vu les salaires monter ? Le secteur embaucher ? Les prix au consommateur baisser ? Rien de tout cela...
                        Et vous persistez à dire, « oui mais moi il me suffit d’une calculette »... pour calculer la part prélevée, ce qui veut rien dire quant à ce que vous auriez si on supprimait les prélèvements...

                        Sur le coût du système : puis-je vous rappeler, puisque vous l’ignorez manifestement, que le coût du système de santé (privé pour l’essentiel) aux USA est presque deux fois supérieur à celui de la France ? (en coût par habitant) 
                        Pourtant là-bas on « n’interdit pas de pouvoir choisir librement sa compagnie d’assurance-santé », au contraire chacun doit se débrouiller, avec le miraculeux résultat que plus de 50 millions d’américains n’ont pas de couverture...

                        Puis-je vous rappeler que des études ont montré (mais il y a une demi-douzaine d’années il est vrai) que les coûts (en % du CA) de gestion des mutuelles étaient inférieurs à ceux des assurances privées ?


                      • Le péripate Le péripate 28 janvier 2009 09:29

                         Quelques points trop rapidement développés risquent très mal compris. Notamment les conséquences néfastes de la redistribution politique. C’est qu’il faut se former à l’école des "Choix Publics" pour comprendre l’économie du marché politique. Une démonstration complète de la loi de "Bitur-Camenbert" se trouve ici.

                        Chacun investira dans la redistribution politique jusqu’à ce que la part de butin qu’il s’attend avec incertitude à recevoir équivaille aux ressources employées pour l’obtenir.
                        Les investissements dans la redistribution politique ne sont donc en fait que des pseudo-investissements, des dépenses entièrement perdues pour toute production réelle.



                        • gdm gdm 28 janvier 2009 13:08
                           
                           
                          @Le peripate
                          Certes, mon pamphlet contre l’Etat illusioniste est passé trop rapidement sur certains arguments essentiels. L’économiste Francois Guillaumat a un discours réservé aux élites intellectuelles. Sa pensée est ample, logique et précise. De même ses phrases sont longues, bien balancées, et parfaitement équilibrées. Mais sa pensée est trop abstraite pour moi. Je prefere les mots plus simples et les phrases courtes.

                        • Le péripate Le péripate 28 janvier 2009 14:00

                           Tu as probablement raison. 

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