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Accueil du site > Actualités > Politique > Le bon grain et l’ivraie

Le bon grain et l’ivraie

Bernard-Henri Lévy (BHL) a donné une interview dans la presse écrite et sur LCI, où il justifiait le vote des lois dites mémorielles (adjectif qu’il récuse, d’ailleurs) et où il soutenait celle contre le génocide arménien, en discussion devant le Sénat après que l’Assemblée nationale l’a votée.
Il développait une double argumentation un rien désinvolte et presque condescendante à l’égard de ceux qui avaient la faiblesse de penser que la liberté pour l’Histoire et pour chacun n’était pas une ambition médiocre.

Les génocides étant des crimes contre l’humanité, il était naturel, selon lui, que le législateur s’en emparât pour édicter une interdiction de les nier. Cela déblaierait le terrain pour les véritables historiens et les mauvais, eux, n’avaient aucun titre à faire valoir. BHL, plein de la certitude que le terme de génocide pour telle ou telle tragédie collective n’avait pas à être débattu, soutenait qu’il était même illégitime de prétendre qu’il pouvait être inapproprié. Les politiques définissent et les historiens se débrouillent avec ce qu’on leur laisse. Le champ est débarrassé de ses mauvaises herbes , il reste les bonnes. BHL ajoutait que personne de sérieux ne pourrait se plaindre de voir son espace de réfléxion ainsi circonscrit et délimité. Bien au contraire. Au fond, la société et ses aspirations à l’esprit critique, à la liberté et à l’autonomie, le savoir et ses exigences, la curiosité et son infini désir de recherche et d’ouverture n’auront plus de souci à se faire. On leur mâchera le génocide comme toutes les autres interrogations angoissantes susceptibles d’entraîner des polémiques stimulantes pour l’esprit mais dérangeantes pour la morale. Les panneaux sont bien orientés, la route est fléchée. Au sujet des génocides vous pourrez parler de tout, historiens, sauf d’eux. Je parie que personne ne se révoltera contre un tel mépris de l’intelligence des autres, auxquels est refusé le droit de l’exercer pleinement.

Comme tout de même BHL doit percevoir que, pour l’intellectuel qu’il est et les droits qu’il s’octroie, une telle approche peut sembler choquante, devant Michel Field il peaufine. Ainsi on apprend que la loi Gayssot a été une bonne loi parce qu’elle a interdit à Le Pen, à Faurisson et à feu Bardèche de s’exprimer, qu’elle les a condamnés heureusement au silence. Il n’y a bien sûr qu’eux que cette loi a pu gêner. Et tant mieux pour la démocratie.

Double absurdité. A cause de ce texte, ces personnages ont peut-être été entravés un temps dans leur volonté de dire n’importe quoi sur cette période de l’histoire inscrite dans le marbre législatif. Mais au regard de ce minuscule gain politique, que d’avantages ils ont pu retirer d’être ainsi étiquetés sulfureux, martyrs de la liberté d’expression et protestataires professionnels. Avant, leurs absurdités étaient contredites. Aujourd’hui, tues ou étouffées, elles bénéficient de l’impunité que le silence imposé par la loi permet. C’est laisser parler qui est dangereux pour la supercherie intellectuelle et le scandale historique, parce que la contradiction tue aisément l’une et l’autre. Interdire de dire, derrière l’apparente victoire, constitue une profonde défaite pour une démocratie en même temps, d’ailleurs, que le mouvement qui accompagne cette régression : la judiciarisation forcenée de la pensée. Plus gravement, et c’est la seconde aberration, peut-on sérieusement soutenir qu’une loi mutilant la liberté d’expression - il est facile de la respecter conforme, il est beau et honorable de la célébrer iconoclaste et dissidente - a atteint son objet lorsqu’elle concerne quelques clampins et qu’elle ne nuit à personne ni à rien d’autre ? Au-delà de Le Pen, il y a la démocratie, un trésor de valeurs et de principes parmi lesquels, au premier chef, il y a le droit pour des citoyens d’emprunter les chemins qu’ils désirent. La loi Gayssot, si elle ne faisait mal qu’à ceux contre lesquels elle a été élaborée, leur donnerait déjà trop d’importance et détruirait ce qui est l’essence de la loi : sa généralité. Mais elle a offensé gravement des consciences et des intelligences qui ont été contraintes de se retrouver dans un combat avec quelques alliés douteux mais pour une bonne cause, un enjeu capital : ceux de la liberté pour tous, au risque de la perversion de quelques-uns, plutôt que la censure de quelques-uns, au risque d’une atteinte à la liberté de tous. Alors, qu’on ne vienne pas alléguer que seul Le Pen est concerné par la loi Gayssot, quand celle-ci touche le coeur même d’une certaine image de la République.

Je devine bien comme ce débat, qui me semble fondamental - il relève de l’écologie intellectuelle pour emprunter à une obsession à la mode - passionne peu de monde parce que très banalement, une multitude a accepté de laisser penser et parler les autres à sa place. Elle ne comprend pas que le monde, à la longue, deviendra irrespirable à force de rationnement et de domestication intellectuels, d’appauvrissement de la parole et de l’écrit.

BHL, quant à lui, est cohérent. Il n’aime pas les livres qu’on fait paraître sur lui. Il crée le plus possible de silence autour d’eux. Qu’il veuille limiter la liberté des historiens en leur désignant par avance la route du génocide ne m’étonne pas.

Il nous désigne l’emplacement du bon grain et celui de l’ivraie. Mais on a tout de même le droit d’aller voir de près et de n’être pas d’accord, non ?


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77 réactions à cet article    


  • Dikran (---.---.170.249) 16 janvier 2007 16:23

    Le sujet des lois dites « mémorielles », c’est banal de le dire, est un vaste débat. Chacun des deux argumentaires pour et contre, peuvent être entendus avec la même intelligence. Pour autant, cela veut-il dire que dans l’impossibilité de trancher, il faille laisser les choses en l’état et ne pas légiférer sur la question ? Ce serait ainsi, implicitement rejeter au nom d’une liberté d’expression galvaudée, le besoin légitime et profond de justice et de reconnaissance, des descendants des martyrs des crimes contre l’humanité.

    En fin de compte, une fois le constat fait de la recevabilité des deux argumentaires, le plus moral n’est ce pas justement de trancher par la morale ?

    Ainsi, il est peut-être plus moral d’apaiser la souffrance des victimes ou de leurs descendants, à l’aide de telles lois, plutôt que d’épargner une cruelle frustration intellectuelle, aux historiens se déclarant muselés et brimés par de telles dispositions législatives.

    Il n’est peut-être pas amoral également, que le Parlement, avec sagesse et mesure bien sûr, embellisse et grandisse par de telles lois, l’arsenal legislatif de la République Française. A l’aune de la récente conférence négationniste de Téhéran, la question mérite d’être posée...

    Enfin, je n’ai pas très bien compris le passage qui dans l’article, dit en parlant des déclarations des négationnistes : « Avant, leurs absurdités étaient contredites. Aujourd’hui, tuées ou étouffées, elles bénéficient de l’impunité que le silence imposé par la loi permet. ». La contradiction, ne se trouve peut-être pas là où le dit l’auteur de l’article...


    • nisco (---.---.241.197) 16 janvier 2007 16:48

      C’est le passage « pour l’intellectuel qu’il est et les droits qu’il s’octroie » qui m’a géné dans cet article si bien écrit. Il aurait été de bon ton de rajouter un petit « in-télé-ctuel chantre de la pensée unique et cinique (la pensée, pas lui smiley » et le tour était joué. Petite question concernant BHL : pourquoi n’a-t-il jamais pu débattre avec Pierre Bourdieux ? Mais tout simplement parce que cet intellectuel, un vrai c’est à dire un qui se pose des questions et qui a un esprit critique, n’a jamais voulu se rabaisser à débatter avec un tel esprit fermé.

      @Dikran : est-ce que tu proposes de tirer un trait sur le siècle des lumières ? parceque question morale il y en a des tabous qui ont été franchis pendant cette période plutôt faste pour la réflexion intellectuelle (ou tu soutiens le contraire ?). La morale est une notion très évolutive et surtout dictée par un contexte socio-culturel (voir civilisationnel) très précis. Or BHL s’attaque à l’Histoire de l’Humanité, ce qui devrait se situé au dessus d’une quelconque morale.

      Concernant le bien être des descendants, je ne crois pas qu’un lourd silence leur assure une quiétude. Bien au contraire, si un débat est lancé et « les absurdités contredites », cela permet d’évoquer un évènement historique de manière saine et constructive. Eviter le débat c’est permettre à des idées fausses de germer et de grandir dans certains esprits.

      Je remercie l’auteur de cet article pour nous ouvrir les yeux sur le fléau des sociétés occidentales : la sur-législation qui atteint jusqu’aux esprits... Quant à BHL, je pense que son « intellectualité dirigée et dirigiste » ne fait plus aucun doute.


      • Dikran (---.---.160.248) 17 janvier 2007 16:41

        Il ne faut pas confondre tabous et morale. Il ne faut pas, c’est du moins mon avis et bien sûr, il n’est pas interdit de penser autrement, trop conceptualiser aussi, la notion de morale. Ainsi, la morale est un principe simple qui s’appréhende avec le sens de l’Humain. Dans le cas qui nous intéresse et qui concerne les lois « mémorielles » comme la loi Gayssot ou de celle visant à pénaliser la négation du génocide arménien, la morale consiste à empêcher la mémoire des victimes d’être souillée et foulée aux pieds par des salopards de négationnistes que rien n’arrêterait sinon... Voilà ce qu’est la morale dans ce contexte. Quant à BHL, ce n’est pas parce qu’il est habile médiatiquement, que sa réflexion est nécessairement limitée et qu’il faille le brûler sur un bûcher. Rappelez-vous le Siècle des Lumières et ses conquêtes sur les esprits.


      • nisco (---.---.241.198) 18 janvier 2007 10:40

        « Il ne faut pas confondre tabous et morale », pour moi la morale n’est autre que la somme de tabous (cf. les Dix Commandements, tous à la forme négative). La morale évolu au fil du temps et surtout à travers le monde. Et la variabilité de cette notion est une richesse à préserver tellement il est illusoir de définir UNE morale. Ce sont les dogmes (religions et autres) qui tentent d’imposer LEUR morale (et sont prêt à en découdre s’il le faut), ce qui prouve bien qu’il n’existe pas de morale universelle.

        Si elle est nécessaire à la cohésion d’une société, comme les tabous sont nécessaires à un équilibre pshychique des individus, elle doit néamoins permettre une certaine remise en cause. Ce n’est pas parceque l’on accepte l’idée que la capacité de tué réside dans chacun de nous que cela nous transforme en tueur en série. De même, ce n’est pas parce que certain faits historiques sont remis en causes que cela leur donne une légitimité ou favorise leur résurgence. Au contraire, si on refuse le fait que l’on peut un jour devenir un tueur (dans des circonstances extrèmes), cela peut ressortir de manière encore plus forte car par surprise. Cacher sous le tapis de LA vérité historique (quelle harogance de dire cela...) certains faits ne peut que favoriser leur remontée insidieuse à travers la société. En effet, n’importe quel esprit critique va se poser la question de savoir pourquoi certains faits historiques, qui sont pas définition inexacts, ne peuvent être remis en cause.

        L’histoire est une discipline très imprécise, et bien des historiens se battent sur certains faits historiques et leur interprétation. Prétendre qu’il est possible de définir UNE SEULE Histoire de l’Humanité est, de ce point de vu, complètement démagogue et sert plutôt à assoir une certaine morale (et non l’inverse). L’histoire doit permettre de tirer des leçons pour l’avenir, or dans le cas du génocide nazi (des juifs, mais aussi des tsiganes, des homosexuels ou encore des malades mentaux), ce n’est pas vraiment sur la méthode employée (chambre à gaz ou peleton d’execution) qui doit être discuter mais bien les moyens mis en oeuvres pour rendre acceptable par toute une population l’idée même d’une race supréieur qui doit s’imposer sur les autres par le biais de l’extermination des races inférieures. Refuter le débat c’est donner pleine lumière à un questionnement totalement inutile (y a-t-il eu des chambres à gaz ? ont-elles fonctionné à plein régime ou seulement en test ? etc.) car on trouvera toujours un moyen « moral » d’exterminer une race si tel est l’objectif. N’était-il pas moral de brûler les sorcières à une certaine époque ?

        Finalement, pour ce qui est de BHL, je ne me base en aucune façon sur la manière qu’il a de s’exprimer à la télé (je n’ai pas de télé) pour porter un tel jugement, mais bien sur le manque de profondeur dans sa réflexion. Il ne se présente pas en philosophe qui pose les questions qui dérangent mais bien en moralisateur qui détient la vérité ce qui est vraiment à des années lumière de ce que l’on peut appeler un intellectuel...


      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 16:57

        Petit dialogue dans Répliques du 6 juillet 2002, sur France Culture :

        « Elisabeth Lévy à BHL : Je sais que vous connaissez Alain Finkielkraut, vous ne pouvez pas le soupçonner je crois de complaisance à l’antisémitisme [...] vous répétez »Renaud Camus est un fieffé antisémite", pourquoi, BHL, ne vous êtes-vous pas demandé, à aucun moment : mais si AF le soutient, peut-être que je peux me tromper ?

        BHL : A ce compte là, il y a dix ans, j’aurais dû me dire : attention, si Noam Chomsky préface Faurisson, BHL : alors je devrais ... Noam Chomsky est un grand intellectuel [...] j’aurais dû me demander, me poser la question : tiens ! tiens ! tiens ! si Chomsky préface Faurisson, c’est peut-être qu’il y a un noyau ...

        EL : excusez-moi, c’est pas exactement la même chose, mais non ... Vous n’avez pas le moindre doute, c’est ça que je veux dire.

        BHL : Comment voulez-vous que j’aie des doutes ? On est dans un univers bizarre, voilà un type, RC, qui arrive et qui dans un Journal d’abord, compte les juifs de France Culture."

        L’interdit sur le révisionnisme verrouille les débats, cloue le bec à Élisabeth Lévy elle-même ; c’est l’argument ad Faurissonem du philosophe Lévy : le droit de juger sans examiner dans l’affaire Faurisson, droit accordé par le politiquement correct, s’étend à chaque occasion d’indignation morale ...


        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 17:01

          L’émission d’Elisabeth Lévy « le quatrième pouvoir » a depuis été supprimée par France-Culture dont le nouveau directeur est David Kessler.


        • (---.---.54.82) 30 janvier 2007 21:42

          Ignorant l’interdit émis par B.H.L., Internet donne accès à un document vidéo qui devrait bien facilement être critiqué et contredit. Cependant je soupçonne que l’on essayera plutôt de le supprimer que d’y répondre.

          http://video.google.com/videoplay?docid=5429522183923243219&q=FAURISSON

          Mais si on se sent incapable d’y répondre, qu’est-ce que cela veut dire ???


        • Thierry (---.---.130.76) 16 janvier 2007 17:59

          J’abonde dans le sens de cet article, bien que j’étais à l’époque de la loi Gayssot en faveur de celle-ci. Je l’étais pour deux raisons :

          1. La récurrence des arguments antisémites. Si la raison devait être efficace contre ceux-ci, elle aurait du l’être depuis longtemps. Pourquoi alors ne pas essayer la voie judiciaire, afin de passer à autre chose plutôt que de répéter sempiternellement les mêmes arguments et contre-arguments ?

          2. Il y a des raisons de penser que le racisme est un comportement partiellement inné. Laisser la liberté au discours raciste, ce serait alors un peu comme de laisser les publicitaires utiliser des scènes explicitement sexuelles pour attirer l’attention sur leurs produits. Si c’est interdit, c’est bien pour protéger la liberté des consommateurs.

          Je suis depuis revenu sur ces arguments, je dirai ci-dessous à quelle occasion. Contre le premier argument, parce qu’il est illusoire d’espérer atteindre une Fin de l’Erreur, un état du monde dans lequel la raison n’aurait plus à combattre. Oui, il faudra toujours répéter et répéter encore les mêmes évidences, montrer encore les mêmes preuves. Il faut s’y résoudre, et "imaginer Sisyphe heureux".

          Et contre le deuxième argument, parce que nous sommes irrémédiablement submergés par tout ce qui nous détermine et nous influence. La liberté ne consiste pas à être indépendant et libre de toute influence, mais plutôt à accueillir les influences que nous choisissons, et à faire l’effort de déjouer celles qui nous sont imposées.

          Ce qui m’a mené à ces réflexions, à part mes quelques lectures et autres influences (heureuses ?), c’est le vote en première lecture de la loi sur le génocide des Arméniens. Sous prétexte de haute moralité, de dénonciation indispensable, le parlement Français s’est ingéré dans un débat entre Turcs et Arméniens. Le but d’un tel débat ne doit pas être une condamnation stérile, mais une libéralisation de sociétés encore trop peu assurées d’elles-mêmes.

          Mais quel est alors le but de cette loi ? Électoraliste, mais ce n’est pas un défaut en soi. Le problème est qu’elle vise surtout à flatter cette partie de l’électorat qui craint l’entrée de la Turquie dans l’UE. En la désignant comme coupable de négation de crime contre l’humanité, comme moralement inférieure et donc indigne de notre club, on fait secrètement plaisir à ceux qui considèrent que les musulmans sont forcément incapables de nous rejoindre dans notre (supposée) marche vers le progrès.

          Il n’aura donc fallu que quelques années pour que cette atteinte à la liberté d’expression se mette au service de ce qu’elle prétendait combattre : la xénophobie.


          • nisco (---.---.241.197) 16 janvier 2007 18:44

            Ne pouvant voter qu’une seule fois pour cette intervention je me sens obliger de réagir pour applaudir des deux mains cette démonstration aussi claire et précise, avec exemple concret à l’appui. Chapeau bas Thierry.

            Et dire que BHL est un « intellectuel de référence » c’est vraiment navrant et pas très glorieux pour la France smiley... La télé a montré sa capacité à créer des « artistes », on voit par là même sa capacité à créer (de toutes pièces) un « intellectuel ».


          • Thierry (---.---.130.76) 16 janvier 2007 19:05

            Merci beaucoup. (Moi qui avait peur d’être trop filosofic !)

            A propos de BHL : il ne me semble pas qu’on puisse lui dénier sa qualité d’intellectuel. Après tout, il écrit des livres, et je me suis laissé dire que son enquête sur l’assassinat de David Pearl était intéressante. Par ailleurs, il ne fait pas tellement référence que ça : moi qui suis un auditeur de France Culture, je ne l’y entends presque jamais (et je m’en porte très bien).

            Et ce que vous dites sur la morale est très bien. La laïcité bien comprise, c’est que la morale n’est pas l’affaire de l’Etat.


          • Bill Bill 16 janvier 2007 19:01

            Ce qui est grave, c’est que l’état nous fait la morale... et que ce n’est pas son rôle ! Un état qui fait la morale dérive vers la dictature, il cherche à contrôler la pensée.

            A l’époque de Louis XIV, il y eut une grande dispute avec l’église au sujet de son... confesseur ! Le Roi ne voulait pas confier tout ce qui concernait la politique, mais seulement ses péchés personnels ! A l’époque des celtes, les deux hautes castes étaient le roi et le druide, pouvoir temporelle, pouvoir spirituel.

            L’état nous dicte sa loi et sa morale. La seule loi devrait concerner les agressions physiques, point ! Et les agressions verbales, en fonction. Mais pas la pensée du citoyen.

            L’état s’est arrogé le droit de nous faire la morale et a prétention à remplacer l’église, après s’en être séparé...

            Méfiance !

            Bill


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 19:07

              « L’état », au sens où vous l’entendez, doit s’écrire :

              l’Etat.

              Sinon, « l’état », c’est l’état, la situation de quelque chose ou de quelqu’un.


            • Bill Bill 16 janvier 2007 19:08

              Merci de me reprendre Courouve, vous avez parfaitement raison !

              Bien à vous

              Bill


            • Thierry (---.---.130.76) 16 janvier 2007 19:17

              Bill, vous allez un peu loin. D’abord, les morales imprègnent forcément la société, et donc ses lois. Le problème, c’est quand il n’y en a qu’une. Par ailleurs, la loi a vocation à s’occuper du bien commun, qui n’est pas la morale.


            • Bill Bill 16 janvier 2007 19:26

              En quoi trouvez vous que je vais trop loin ? Obligation de tenir le discours de l’Etat (pour faire plaisir à Courouve avec un « E » smiley ) ANTI racisme contraint, discours Historique obligatoire, procès en cas de divergence...

              Entendons nous : le racisme me fait horreur ! et je ne conteste rien, je ne suis pas Historien de formation !

              Mais je considère simplement que ce n’est pas à l’Etat de me dicter ma façon de penser...

              Bill


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:01

              La liberte des uns s’arrete la ou commence celles des autres !!!

              La liberte d’expression permet formellement de traiter de prostituee publiquement la mere de mon voisin... Ou de singe un videur africain qui veut pas me laisser entrer dans une boite de nuit...

              Il y aurait il quelqu’un qui proposerait de depenaliser au nom de la « liberte d’expression » ce genre de reflexions publiques ?


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:13

              « Dans ces lois, il ne s’agit pas de restreindre le droit de penser mais celui de s’exprimer »

              Je ne vois pas ce qui peut géner un démocrate dans le fait de s’exprimer...

              Bill


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:14

              « La liberte d’expression permet formellement de traiter de prostituee publiquement la mere de mon voisin... Ou de singe un videur africain qui veut pas me laisser entrer dans une boite de nuit... »

              Non ! Il y a des lois qui sont prévues dans le cadre de l’agression verbale, ce qui est différent !

              Bill


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:15

              Et puis pour en revenir aux lois mémorielles, de quoi jugent elles ? De ce qui s’est passé avant nous ! Qu’aurions nous fait ? Auriez vous été Bourguignon ou Armagnac ? Charles ou Henri ? Auriez vous soutenu Vercingétorix ou César ? Et pourquoi ne pas parler de Charlemagne et des esclaves Slaves ? Pourquoi ne pas chercher dans la généalogie qui fut cerf et qui ne le fut pas ? Faisons un procès aux Italiens de Rome pour les esclaves Gaulois ! et pour les martyrs chrétiens (bien que là il y ait déjà du révisionisme, mais bon, manifestement on s’en fout !) !

              Et pour l’esclavage, pourquoi ne pas demander aux Africains de rendre l’argent gagné en vendant les esclaves, aux descendants d’esclaves Créoles ?

              La morale, c’est la condamnation d’une façon de penser. Nous y sommes...

              Que demande t’on, aux Historien ? D’intégrer la morale dans leurs recherches...

              Tout cela est absurde !

              Bill


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:23

              >Non ! Il y a des lois qui sont prévues dans le cadre de >l’agression verbale, ce qui est différent !

              Ah bon dire publiquement que son passage dans le Camps d’Aushwitz ou il a vu toute sa famille finir dans la chambre a Gaz est un mensonge et qu’en faite il n’est qu’un menteur profiteur n’est pas une insulte publique ?

              Pas de souci : que pensez vous si je dis que l’esclavage etait une fiction historique et que notre pays n’as aucune dette envers un quelconque pays d’Afrique et a ce titre ce serait bien qu’on cesse de bassiner avec ca nos jeunes dans les ecoles...

              Je peux aussi para-scientifiquement demontrer que le cerveu a des noirs est en moyenne moins developpe que celui des blancs ce qui explique pourquoi les blancs sont meilleurs dans le travail intellectuel... Je peux traiter partiallement pour ca certaines informations frenologiques et le large publique sera incapapable de me contredire. Est-ce que vous accepteriez que je publie un tel traite au nom de la liberte d’expression ? Dites le moi honnetement !


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:25

              >Et pour l’esclavage, pourquoi ne pas demander aux Africains >de rendre l’argent gagné en vendant les esclaves, aux >descendants d’esclaves Créoles ?

              Personne ne vous demande rien.. rassurez vous... Tout ce qu’on demande par la loi est de ne pas nier par des procedes malhonneutes pouvant bluffer un non initie une realite hitorique dont la negation porte des interets politiques evidents !!!!


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:30

              Ariel Sharon

              Mais non ! Je suis touché de votre commentaire car je comprends que vous êtes juifs et que ce sujet vous touche personnellement, et je vous comprends !!!

              Ce que je critique ici, c’est le fait que tout cela sera néfaste au final !

              En revanche,ce sera le rôle de l’église, ou de tout autre autorité religieuse.

              L’Etat n’a pas sa place là-dedans !

              Voila, je suis content de votre commentaire. Ne voyez rien de négatif dans le mien...

              Bien à vous

              Bill


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:33

              Ariel Sharon

              « Tout ce qu’on demande par la loi est de ne pas nier par des procedes malhonneutes pouvant bluffer un non initie une realite hitorique dont la negation porte des interets politiques evidents !!!! »

              L’esclavage m’intéresse particulièrement : je suis le père d’un enfant métis.

              Je me répète : ce n’est pas à l’Etat de nous dire ce qui s’est passé. D’autant que la réalité est souvent plus complexe.

              Bill


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:38

              LOL j’aurais du changer de surnom... je ne parle pas en qualite de juif puisque je defends le droit de tout peuple a une memoire non souillee par les assertions parascientifiques a but politique...

              Le droits des noirs a la memoire de l’Escalvage autant que celui des Armeniens a la memoire de leurs genocide...

              Vous avez vous meme admis que le legislateur doit mettre des bornes a la liberte d’expresiion lorque cela touche a la dignite d’un individu (Insilte a caractere raciste par exemple)... Ce que je soutiens c’est que le negationisme pur et dur est generalement porte par des objectifs RACISTES puisqu’il nie le droit d’un peuple a la memoire... il le fait generalement avec des objectifs parfaitement politiques eloignes de la science (Nier le droit d’Israel a exister, celui des noirs a leurs passe de colonises, celui des Armeniens a leurs passe sur les terres de la Grande Armenie) etc...

              Ce negationisme la doit etre puni autant que l’insulte raciste, la science historique y a aussi peu a faire que la frenologie pour demontrer la superiorite intellectuele des blancs sur les noirs...

              Bien a vous


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:42

              >L’esclavage m’intéresse particulièrement : je suis le père >d’un enfant métis.

              Cela ne vous gene donc aucunement qu’on nie la realite de l’esclavage ? Pourtant si je le fait tres regulierement des gens qui n’y connaissent rien et que ca arrange de mettre tous les noirs dehors finiront par croire puisque cela les arrange que l’esclavage c’est un mensonge des immigres profiteurs !!! Si le legislateur n’intervient pas toute la bonne volonte des hitoriens avec leurs floppee d’argument ne fera rien les gens croiront ce qui les arragne en s’appuyabt sur les dirs d’une quelconque sommite du moment...


            • Bill Bill 16 janvier 2007 20:56

              Mais ça ne me dérange pas du tout !!!

              Au contraire, je trouve que les débats que j’entends sont complètement débiles !

              L’esclavage est une réalité très complexe. Quelles ont été les relations des « maitres » et des esclaves ? On parle de ces relations dans la Bible d’ailleurs et du droit des esclaves.

              Croyez vous que nous aurions eu le blues et le jazz sans l’esclavage ?

              On nous parle toujours des pauvres petits esclaves, misérable et tout et tout, toujours dans le sens misérabiliste !

              Réouvrons les débats ! Reparlons des Martin Luther, ou des Monerville !

              Tout est figé dans le marbre ?

              En tous cas, je pense que ce n’est pas le terrain de l’Etat, c’est le terrain des Hommes !

              Bill


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 21:04

              Ca c’est l’etude de l’esclavage necessaire et passionant, tout autant que l’etude des genocides pour differentier l fiction d la realite... Personne ne nie ca a ce que je sache...

              Mais seriez vous pret a accepter sa negation pure et simple :

              « L’esclavage est la fiction de l’histoire » inventee par les noirs pour coloniser l’Europe ? Une blague vous direz ? Rien du tout c’est une vision tres commune a l’extreme droite xenophobe... Nier l’esclavage c’est par la qu’on commencera quand on voudra debarasser la France des immigres !!!

              Moi j’appelle ca de la para-science politique et son danger me parait evident des que le vent de l’opinion publique tourne pour des raisons conjoncturels !!! C’est de cela, du charlatanisme politique a but destructeur que doit proteger la loi ! Pas du droit a l’etude des phenomenes historiques...


            • Bill Bill 16 janvier 2007 21:10

              Mais on ne laisserait pas dire ça...

              Je ne pense pas d’ailleurs que ça passerait sérieusement .Et puis je suis un peu choqué qu’on en parle toujours dans le même sens.

              Tenez, que dit on de l’esclavage des musulmans ? Rien...

              Les lois mémorielles sont un peu amnésiques ! Que dit on de l’esclavage pratiqué par les Africains ? Rien...

              Et surtout que dit on de l’esclavage pratiqué aujourd’hui ? RIEN ! Et ça, ça me scandalise !

              Billl


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 21:21

              Je suis parfaitement d’accord avec vous... !!! Dans le cas particulier de l’esclavage on omet de dire bien des choses... Mais il m’est evident que si un courant important se serait developpe pour sa negation pure et dure il faudrait legiferer avant que cela ne devienne un argument de maltraitances racistes... Malheureusement les idees de masse n’ont pas besoin « d’arguments serieux »...

              L’utilisation d’une catastrophe pour profiter d’une soit disante « faute eternelle » (que ca soit la Shoah ou autre chose) est autant audieuse que sa negation pour promouvoir l’idee contraire !

              Pourtant ce qui vous parait evident aujourd’hui dans notre societe intellectuelle eclairee ne le sera pas forcement dans quelques temps ou ne l’est pas du tout au yeux d’une extreme droite ! Le negationisme n’as pas besoin d’arguments « serieux » il a besoin de gens a qui cela profite bien d’y croire... Surtout ci se sont des gens incultes. Et malheureusement c’est la majorite...


            • parkway (---.---.18.161) 17 janvier 2007 15:58

              faut pas oublier non plus que en mai 2005, l’« intello de sévices » se foutait de la tronche des français qui voulait vôter non au TCE giscard !

              Un comble !

              profiter de son étiquette pour influencer la populace, c’est digne d’un jauni holliday, ça vaut pas mieux...


            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 17 janvier 2007 20:23

              Et alors cela vous gene ? Il avait pas raison ? Ils sont ou ces rangs de citoyens motives prets a faire une nouvelle europe avec de nouveaux projets super-revolutionnaires-de-la-mot-qui-tue... Un flop... du blabla sans fondement sans aucun projet pour faire tomber le TCE... Je ne vois aps en quoi il avait tort il avait meme remarquablement raison puisque la plupart de ses predictions se sont averes vraies :

              - Paralysie de l’union sans le TCE

              - Abscence de projet alternatif des anti-TCE

              - Retour sur le TCE


            • dionysos (---.---.232.178) 16 janvier 2007 19:24

              Les lois memorielles ne servent à rien, sinon empecher les historiens de faire leur travail.

              Les historiens doivent pouvoir étudier les faits librement et rendre leurs conclusions librement. C’est par la polémique que l’on avance.

              Quant aux révisionnistes, a-t-on lu Faurisson, avant d’en parler ?


              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 19:36

                Sans lire Faurisson in extenso, on peut lire les auteurs qu’il cite et critique pour voir s’il y a une raison de se poser des questions.

                Faurisson a mis en cause la qualité de certains témoignages d’après-guerre.

                Vérification faite, les témoignages rapportés par le quotidien l’Humanité en janvier-juillet 1945, ainsi que ceux de l’abbé Hénocque et de Fernand Grenier, ne tiennent pas la route. D’autres non plus.

                Mais curieusement, Faurisson, s’il mentionne les perplexités d’Orwell (en 1945), ignore celles de la revue Les Temps Modernes (en 1946).

                Le révisionnisme n’a pourtant pas commencé avec Bardèche, Rassiner et Céline.

                http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/RQRH.doc


              • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 19:59

                Il n’empechent pas les historiens a faire leurs travail loin de la... mais a utiliser certaines conclusions partielles et tendancieuses a des fins politiques en profitant de l’ignorance du grand publique... Un peu comme Fresse... Mettre en doute quelques temoignages pour en renier l’ensemble... Le procede est hautement mal honnete, mais le large publique n’est pas capable d’en faire la difference et en tire des conclusions pourvant avoir des repercussions politiques nefastes...


              • (---.---.54.82) 30 janvier 2007 21:47

                On peut maintenant entendre RF sur Internet, dans une vidéo qui date de 1981, et non de 1986 comme indiqué dans la notice :

                http://video.google.com/videoplay?docid=5429522183923243219&q=FAURISSON


              • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 25 novembre 2022 08:23

                @Courouve Orwell n’était pas perplexe ; il ne faisait que rapporter des propos circulant dans des milieux nationalistes.


              • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 20:03

                Si la majorité des historiens et des juristes se sont récemment prononcés contre la loi Gayssot (que le Sénat avait repoussée), ce n’est pas pour soutenir le droit à l’expression de thèses telles que « la Lune est composée de fromage de Roquefort ».

                Vidal-Naquet assimilait pourtant la position de Faurisson à cela. En l’occurence, la thèse qui de toute évidence ne tient pas la route, c’est d’abord celle de Vidal-Naquet.

                Valérie Igounet elle-même avait reconnu, devant moi, que les révisionnistes avaient fait progresser l’historiographie.

                Selon le sociologue Edgar Morin [Naoum], « La question une fois posée, il faut comprendre qu’il y ait interrogation dans les générations qui n’ont pas eu l’expérience des disparus et des rescapés [...] Une fois posé, il faut affronter le problème. L’issue n’est pas dans la polémique, le jugement d’autorité, bref, tout l’arsenal immunologique par lequel se défendent les idéologies closes. L’issue est dans le recours à l’examen véritablement historique [...] Situer le problème dans l’histoire, c’est évidemment l’arracher, ne serait-ce que le temps de l’examen, à l’indignation ou l’horreur. C’est, dira-t-on, se « mettre sur le terrain de l’adversaire ». Je connais cet argument immunologique, qui nous dispense de l’examen de toute donnée, idée ou argument parcequ’il vient de « l’adversaire » ou est censé lui servir. Non seulement l’éthique de la discussion nous enjoint d’entrer sur le « terrain de l’adversaire », c’est-à-dire d’affronter ses idées et arguments, mais ici, la nature du problème m’enjoint à me situer sur mon propre terrain, celui d’une méthode critique capable de nous guider pour savoir ce qui c’est passé dans le siècle. [...] Le problème ne peut être ré-élucidé qu’après réexamen du dossier en fonction de la contestation. [...] La logique exterminatrice ne comporte pas nécessairement chambre à gaz : il n’y a pas eu de chambre à gaz en URSS où les hécatombes furent parfois aussi grandes pour une même durée de temps, il n’y en a pas eu au Cambodge. Il importe à mon avis de re-vérifier la chambre à gaz dans les camps nazis. » Edgar Morin, Pour sortir du XXème siècle, Paris : Nathan, 1981, (rééd. Paris : Seuil, 1984, coll. Points, p. 192).


              • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:13

                Le danger est que ce probleme pose pour des buts politiques sur un sujet politique bluff facilement le large publique... C’est bien contre cela qu’est dirigee la loi sur le negationisme !!! Le negationisme est irrationel... Du moment qu’il s’encre dans l’esprit des gens comme en Turquie nul argument ne peut le deloger... On se retrouve donc dans une situation perverse ou la majorite des historiens doit dans une situation inconfortable demontrer face a une opinion publique peu au fait du probleme qu’une minorite exploite les lacunes de l’histoire a des fins personels et politiques...

                Le temps passe les memoires s’effacent les charlatants en tout genre commencent a exploiter la faiblesse de la memoire pour faire passer un message politique...


              • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 19:56

                Afin d’etayer votre questionnement, si tant est qu’il y en est un et que vous ayez pas un parti pris evident je vous rappelerai que l’histoire des genocides n’est pas le seul domaine ou le politique prends la main sur le scientifique.

                Connaissez vous la loi sur la Bioethique ? La aussi au detriment de la liberte du chercheur on edicte des normes a ne pas depasser dans le cadre d’une recherche scientifique libre. Cela concerne autant le clonage humain que l’etude des capacites intellectuelles en fonction des races...

                Seriez vous prets a defendre le droit d’un chercheur a une etude comparative du cerveau d’un africain avec celui d’un europeen pour en arriver a une quelconque conclusion ? Pourtant on est bien dans la liberte de penser et d’etudier !!!

                On arrive donc a ce que certaines libertes dans la recherche particulierement politiques et nuisibles a la societe peuvent etre encadres par les pouvoirs publiques...

                Serait-il necessaire de faire un dessin pour expliquer le taux de nuisance que peut produire le negationisme ? Puisque le negationisme nourrit le negationisme ! Il suffit de sortir sur la place publique et dire : « Ca n’avait pas lieu » et pas besoin d’arguments il suffit que pour des raisons politiques la population accepte ce jugement... Si je sors sur la place publique et que je dise : « La theorie des champs c’est de la foutaise » je risque d’avoir peu d’echo... je n’irai donc pas le faire pour des raisons politiques eloignes de la science... Or nier un genocide est tres convenable pour une certaine frange de la population qui aimerai se debarasser de ce souvenir douloureux... Et cela n’as rien de scientifique !!!!

                Nous voila donc en plein charlatanisme parascientifique qui pour des raisons politiques prands une dimension bien dangereuse. IL EST EVIDENT QUE CE CHARLATANISME DOIT ETRE ENCADRE. Surtout dans le cas ou la notion de Genocide est indiscutable comme c’est le cas pour la Shoah ou le Genocide Armenien. Quoi qu’on en dise l’histoire contient des certitudes factuelles et nier le genocide revient a nier ces faits... Ce qui habille dans une pseudo-science historique pourrait bluffer le profane...

                Il me parait donc tout a fait soutenable l’idee qu’une certaine retenue dans la parole democratique soit necessaire... Elle est bien appliquee concernant le racisme, pourquoi ne serait elle pas concernant les grands genocides dont la negation est la plupart issue de ce meme racisme... !!!


                • roumi (---.---.74.206) 16 janvier 2007 20:46

                  le problème de l’encadrement par la loi d’un concept , donc de l’interdire purement et simplement c’est que le sujet de la polémique est tus .

                  la loi crée un vide à cet endroit la .un vide vas forcément se remplir ; d’autres générations vont se poser la question ? et comment ? puique les arguments ne seront plus discutés .

                  la loi vas servir de paravent.et c’est le contraire de ce qu’elle est censée défendre qui vas se passer .

                  je trouve franchement étrange qu’un phylosophe crée ce genre de situation .

                  ça doit etre un léger manque de recul , ou une position hégémonique qui lui permet ça !!! smiley

                  c’est à double tranchant .


                  • Senatus populusque (Courouve) 16 janvier 2007 20:53

                    Selon le sociologue Edgar Morin [Naoum], « La question une fois posée, il faut comprendre qu’il y ait interrogation dans les générations qui n’ont pas eu l’expérience des disparus et des rescapés [...] Une fois posé, il faut affronter le problème. L’issue n’est pas dans la polémique, le jugement d’autorité, bref, tout l’arsenal immunologique par lequel se défendent les idéologies closes. L’issue est dans le recours à l’examen véritablement historique. »


                  • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 20:59

                    « Calomniez, calomniez il en reste toujours quelque chose » - voila la devise du negationisme...

                    En France on attribue le nom d’historien et de droit d’expression a n’importe quel politicien qui veut se debarasser « des immigres » ou d’Israel...

                    C’est marrant cette dualite personne n’accepte qu’on etudie « scientifiquement » la superiorite intellectuelle des blancs sur les noirs, mais qu’on prouve « scientifiquement » que les chambres a gaz sont « une fiction de l’hitoire » ca il n’y a pas de souci... Moins il restera de temoins plus la memoire sera effacess plus il sera facil de demontrer tout et n’importe quoi au large publique... Puisque les negationistes visent le large publique pas le publique peu nombreux des scientifiques et des avertis qui sont conscient des lacunes et du charlatanisme de leurs demonstration...


                  • (---.---.54.82) 30 janvier 2007 21:51

                    Reste à savoir de quel côté se situe la calomnie.

                    Pour tirer cela au clair, il faut pouvoir examiner les arguements de part et d’autre.

                    Les arguments anti-révisionnistes sont très faciles à trouver sur Internet.

                    De l’autre côté, ceci est une exception sans doute provisoire :

                    http://video.google.com/videoplay?docid=5429522183923243219&q=FAURISSON


                  • roumi (---.---.74.206) 16 janvier 2007 21:06

                    très jolis dérapage ariel .

                    que tu avais amorcé dans la loi sur la bioéthique .

                    tu es mur pour « le trophé andros »


                    • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 21:15

                      Quel derapage ! Je vous rappel que je jouis du droit d’expression libre !!! Cela s’appelle une science la Frenologie... tres courament pratiquee au debut du siecle...

                      C’est pas l’affaire du politique que d’interdire au nom d’un soit disant racisme une para-science qui prouve au yeux du large publique ignard (ou du moins d’une partie de ce large publique vers son extreme-droit) la theorie de la superiorite des races !

                      Vous trouvez que ce discour est mal place ? Pourtant cela n’est qu’une copie conforme de la para-science qui pretent demontrer que les genocides sont des « fitions de l’histoire » !!!


                    • roumi (---.---.74.206) 16 janvier 2007 21:50

                      ton idee est excellente , mais mon septicisme et le manque de temps comme citoyen x t’en laissent l’opportunitée .

                      cela resemble à une surcouche , ce soir j’ais dis ce que j’avais a dire .

                      cordialement

                      roumi


                      • Stormy (---.---.209.94) 16 janvier 2007 21:57

                        L’Etat n’a en aucun cas ,le droit d’interdire les gens de s’exprimer quoi qu’ils pensent.Qu’on interdise les insultes verbales ,les appel explicites á la haine est deja suffisant .Les négationistes sont certes un poison, mais les censurer est plus dangereux encore,et suscite encore plus de doute dans les esprits.


                        • Stormy (---.---.209.94) 16 janvier 2007 22:18

                          @ Bill

                          « Les lois mémorielles sont un peu amnésiques ! Que dit on de l’esclavage pratiqué par les Africains ? Rien... »

                          Vous avez raison jusqu’á un certain point.Les Africains ne devraient pas s’abriter, comme ils le font pour la plupart ,derrière ces évenements ,pour ne rien faire ,et en premier lieu leur autocritique.Et ce ne sont pas des lois qui arrangeront quoi que ce soit

                          Toutefois, j’espere qu’il ne vous est pas venu á l’idée de comparer l’esclavage telle qu’il était pratiqué en Afrique et L’autre le commerce triangulaire.Pour ce qui est du premier, l’esclave, dans la plupart de ces sociétés, n’était pas consideré comme une sous-personne ,certains avaient même certains droits,et n’auraient pas eu grand chose á envier aux serfs du Moyen-Age.Le second était « industriel »(si vous me passez l’expression)destiné au développement d’un continent.

                          Pour revenir á ce qui nous occupe ,je dirais :« VIVE LA LIBERTE D’EXPRESSION,même pour les cons,ou ceux qu’on croit l’être ».


                        • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 22:34

                          Oula les theories negationistes de l’esclavage ne s’embarassent pas de ce genre de subtilites... ils revendiquent la liberte d’expression pour nier purement et simplement le Commerce Triangulaire et a ce titre traiter les noirs d’imposteurs qui colonisent la France sous pretexte fallacieux...

                          Vive la liberte d’expression !!! LAISSEZ LES PARLER, LAISSEZ LES PARLER...

                          On va voir a quoi ca va mener si la situation dans les banlieux se deterieure un peu... On a deja 20% de la population qui y croient !!!


                        • Bill Bill 17 janvier 2007 10:01

                          Stormy

                          C’est sympathique de se retrouver d’un fil à l’autre smiley

                          Je ne sais pas... LEs Européens se contentaient d’acheter parait-il, les razzias ont été pratiquées en amont...

                          Mais je ne veux accabler personne, ce n’est pas mon sujet ! Et je suis content que nous puissions en discuter, justement.

                          Bien à vous

                          Bill


                        • Emma (---.---.6.209) 16 janvier 2007 22:38

                          Ras le bol du procès que vous faites au Front National, les lois gayssot sont liberticides, un poin c’est tout ! Quels avantages tirer de lois de ce genre ?! Des procès, des diabolisations qui ne sont nullement productrices : où sont les députés FN pour des gens qui comme moi ne sont pas représentés...


                          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 22:44

                            On en est arrivé à un point, à la fois de « police de la parole » et de « diabolisation » des extrêmes, ou prétendus tels, que l’autorité de l’Etat en est gravement affaiblie.

                            Quand le Parlement ne représente plus la Nation, il est fatal que la rue prenne facilement le dessus.

                            Dans l’affaire du C.P.E., si le Parlement avait été représentatif, de Villepin n’aurait pas été obligé de céder à la rue.

                            La proportionnelle, vite !!


                          • La Taverne des Poètes 16 janvier 2007 22:54

                            Le négationnisme n’est pas une opinion comme les autres : « Son but est d’achever le crime de génocide en effaçant sa trace de la mémoire collective. Et c’est ce second crime qu’une loi anti-négationniste veut sanctionner, non la liberté des historiens et des chercheurs ! » (M. Richard Mallié, lors des débats)

                            Loi loi du 29 janvier 2001 reconnaîssant le génocide arménien, il s’agissait d’être cohérent en créant le délit car jusqu’ici la loi énonçait un principe mais laissait les exactions impunies au risque évident de les voir s’amplifier. Le nouveau texte met du même coup un terme à la rupture d’égalité entre des citoyens en apportant un traitement identique pour la Shoah (dont le déni est puni par loi du 13 juillet 1990) et le génocide arménien. Alors, ne nous trompons pas ici encore : ce n’est pas en France la loi qui écrit l’Histoire mais bien, en Turquie, un gouvernement qui la réécrit !

                            Quant au comportement de BHL pour empêcher la publication d’un livre qui le mettait en cause, il relève d’une affaire vraiment très minime au regard des crimes contre l’Humanité. En mettant ces deux affaires en situation d’être comparées et sur un même plan, vous ne faites pas preuve, à mon sens d’une grande honnêteté intellectuelle. Vous laissez juste parler vos passions. Et Pourquoi pas ?


                            • Philippe (---.---.71.110) 16 janvier 2007 23:00

                              Je ne les mets pas sur le même plan.Il n’empêche que dans le dérisoire qui vous est propre comme dans le grave qui est universel on peut sentir ou non une aptitude forte à la liberté d’expression.Lorsque, pour son intérêt, on étouffe l’écrit et la parole d’autrui, on est enclin à l’indulgence pour les lois qui briment l’inventivité et contraignent à une vérité officielle. Le droit à l’absurde, c’est le signe d’une société libre, non ?


                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 23:01

                              Et le droit a l’insulte et au populisme ?


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 23:12

                              « Le nouveau texte met du même coup un terme à la rupture d’égalité entre des citoyens en apportant un traitement identique pour la Shoah (dont le déni est puni par loi du 13 juillet 1990) et le génocide arménien. » (Taverne du poète=

                              Les citoyens français ne sont pas, Dieu merci, soit juifs soit arméniens.

                              La rupture d’égalité était déjà dans le « privilège d’incontestabilité » accordé à l’histoire des juifs, et ce n’est pas en l’étendant à l’histoire des Arméniens que l’égalité sera rétablie. Ni même en l’étendant aux crimes du communisme.

                              L’égalité ne sera rétablie que lorsque l’histoire des juifs et des Arméniens rentrera dans le droit commun - non communautariste - de l’histoire des hommmes, et qu’il n’y aura plus aucune loi liberticide pour : 1/ imposer une police de la parole et 2/ prétendre écrire de façon sommaire un dogme historique digne de l’ex Union soviétique.

                              « Toute tentative pour imposer une histoire officielle à la soviétique se heurtera toujours à une saine incrédulité de principe. »


                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 16 janvier 2007 23:17

                              Cela arrivera le jour benit que des forces de diverses extremes cesseront d’utiliser cette partie de l’histoire afin de justifier leurs actions ou paroles pas toujours tres reluisants de democratie... Parfois pour finir ce que les auteurs de genocide n’ont pas su finir...


                            • La Taverne des Poètes 16 janvier 2007 23:27

                              à Philippe, tentez de faire inscrire votre « droit à l’absurde » sur les frontons de la Républque si vous voulez. Il n’empêche que notre démocratie aura un visage humain tant qu’elle interdira que l’on écrive des livres pseudo scientifiques niant l’existence des chambres à gaz.

                              Quant au gouvernement turc, il continue de condamner à la prison tous ceux qui affirment l’existence du génocide arménien contre l’interdiction absolue de « dénigrement de l’identité turque ».

                              L’Allemagne a reconnu la Shoah, la Turquie nie toujours le génocide arménien et poursuit les descendants des victimes et leurs défenseurs de sa haine ordinaire nationaliste.

                              Bouh ! la faute au méchant BHL !


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 janvier 2007 00:09

                              Mais notre démocratie tolère un autre livre pseudo-scientifique, la Genèse, et une belle incitation à la haine et à la violence, le Coran.

                              Les guerres de religion auront causé et causent toujours bien plus de morts que le révisionnisme, qui n’a tué ... personne.

                              Mais c’est le révisionnisme que notre démocratie soumet à la police de la parole ...

                              Comprenne qui pourra !

                              http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/RQRH.doc


                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 17 janvier 2007 00:36

                              >que le révisionnisme, qui n’a tué ... personne.

                              C’est en oubliant sciament le crime qu’on fait le premier pas pour le recommencer


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 janvier 2007 00:43

                              Il ne s’agit pas d’oublier le premier crime, mais de faire la part de la réalité, des rumeurs et des mythes.

                              « La loi impose des interdits, elle édite des prescriptions, elle peut définir des libertés. Elle est de l’ordre du normatif. Elle ne saurait dire le vrai. Non seulement rien n’est plus difficile à constituer en délit qu’un mensonge historique, mais le concept même de vérité historique récuse l’autorité étatique. L’expérience de l’Union Soviétique devrait suffire en ce domaine. [...] Les mots doivent être pesés, les erreurs de mémoire rectifiées. Expliquer le crime, lui donner sa dimension historique, comparer le génocide nazi à d’autres crimes contre l’humanité, c’est le combattre. C’est ainsi - et non par la répression - que l’on forme des esprits libres. » écrivait Madeleine Rebérioux (décédée en 2005) dans, « Le génocide, le juge et l’historien », L’Histoire, n° 138, novembre 1990.

                              Prétendre que cette attitude tend à renouveller le crime est une révoltante police juive de la parole.


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 17 janvier 2007 00:59

                              Rectif : renouveler.


                            • Philippe (---.---.71.110) 17 janvier 2007 08:29

                              Mais pourquoi l’humain devrait-il vouloir étouffer la pensée et la parole dérangeantes d’autrui ?L’humain c’est exactement l’inverse.


                            • Ariel Sharon (---.---.129.229) 17 janvier 2007 20:17

                              >Il ne s’agit pas d’oublier le premier crime, mais de faire la >part de la réalité, des rumeurs et des mythes.

                              Ceci n’as jamais ete interdit pas aucune loi... Ce qui est considere comme delit c’est la negation pure et simple d’une realité historique...

                              C’est quand meme amusant que l’on en voie pas la difference entre un historien qui demontre ou discute un point donne de l’histoire :

                              - que tel ou tel temoignage a ete invente, ou
                              - tel officier Nazi n’as jamais ete implique dans la Shoah,
                              - ou alors que la Wertmacht ne peut pas porter le cigle d’une organisation criminelle car elle ne s’est pas implique en tant que telle dans les divers genocides (grande discussion dans le monde historique)

                              Et un politicien populiste qui nie le fait meme de la Shoah en s’appuyant sur l’ignorance et des arguments douteux ou partiels, afin d’en sortir un argument xenophobe ou raciste...

                              Ce que je dis sur la Shoah se transpose sur le Genocide Armenien, Rwandais ou la traite des Esclaves par le commerce triangulaire !!!

                              C’est bien contre ce dernier qui est a mille lieu de quelque consideration scientifique que se dirigent les loi anti-nagationiste... Et que des gens au nom d’une pseudo- liberte de parler universelle (qu’ils recusent par ailleurs envers d’autres delits tels que des affirmations pseudo-scientifique sur la superiorite des races) ne voient pas cela m’etonne beaucoup...

                              Le crime du negationisme est aussi dangereux que celui du racisme au sens premier du terme (etude des capacites et qualites des gens en fonction de leurs appartenance raciale)...


                            • arthur (---.---.43.22) 17 janvier 2007 00:45

                              Tiens ? Intéressant article, dans lequel j’apprends que Bhl serait un intellectuel smiley


                              • jojo (---.---.231.121) 17 janvier 2007 05:32

                                comment peut on encore prendre au sérieux ce singe de foire médiatique de BHL ? tout cela est bien ridicule.


                                • josew (---.---.25.142) 17 janvier 2007 11:01

                                  Bon article.

                                  Quand les corporations et les milliardaires style BHL veulent faire la loi et l’imposer au bon peuple jugé « ignard », il y a de quoi s’inquiéter...


                                  • josew (---.---.25.142) 17 janvier 2007 11:04

                                    Euh correction : « Ignare » avec un « e ».

                                    Ah, ce bon peuple qui ne connait même pas son ortografe, et qui voudrait parler d’Histoire et de politique... c’est pas ouf non ?


                                  • Jean (---.---.81.191) 17 janvier 2007 13:08

                                    Bravo l’auteur je partage votre analyse.

                                    La seule chose qui m’enerve un peu , c’est que l’on continue a presenter BHL, ce precieux germanopratin comme un « intellectuel ».

                                    Pitié !

                                    Deleuze, Bourdieu, E.Todd sont des intellectuels...

                                    Comparons ce qui est comparable.


                                    • Dikran (---.---.160.248) 17 janvier 2007 16:09

                                      Je réponds à la personne qui considère que pénaliser la négation du génocide arménien, c’est s’ingérer dans les affaires turco-arméniennes. Un tel jugement, démontre une vraie méconnaissance de la question. En effet, plus que l’Arménie, qui est un pays exangue, pris en otage par un blocus économique impitoyable, et dont l’énergie vitale est tout entière mobilisée à assurer un niveau de vie limite du seuil de pauvreté à sa population, le véritable interlocuteur de la turquie sur cette question de dimension universelle, c’est la diaspora arménienne. La diaspora arménienne, constituée pour l’essentiel, des descendants des victimes du génocide qui, il faut le rappeler, a été commis sur les territoires de l’Empire Ottoman (Turquie actuelle et Syrie) et non pas sur celui de la République d’Arménie actuelle. Les Arméniens génocidés, étaient des sujets du Sultan... Aujourd’hui, il ne reste plus que 40000 à 60000 arméniens en Turquie, pour la plupart à Istanbul et, totalement otages de l’ultranationalisme turc et de son code pénal instrument du négationnisme d’Etat.


                                      • Ariel Sharon (---.---.129.229) 17 janvier 2007 20:20

                                        >non pas sur celui de la République d’Arménie actuelle

                                        Ce dont on oublie de parler ce sont les expeditions punitives du temps de la deliquescence de l’Empire Russe annees 20 sur le territoire de l’Actuelle Armenie par le gouvernement d’Ataturk supporte par ailleurs par les occidentaux... Je ne parle pas des massacres greco-armenio-juifs de Smyrme (100 - 200 mille morts en 2 - 3 jours) sous l’oeil indifferent de l’escadre Anglo-Francaise...


                                      • Senatus populusque (Courouve) 29 janvier 2007 20:40

                                        La possibilité de contredire les absurdités des révisionnistes est en effet soumise à la connaissance de leurs arguments.

                                        Pour s’en faire une idée,

                                        http://video.google.com/videoplay?docid=5429522183923243219&q=FAURISSON


                                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 janvier 2007 10:52

                                          Dommage qu’il manque des précisions sur la façon de pratiquer les désinfections de vêtements.

                                          C’est surtout le nombre des témoignages d’avant 1960 relatifs aux camps en Allemagne, puis l’aveu qu’ils étaient tous faux (ceux de Jean Grenier, de l’abbé Henocque), qui fait problème.

                                          En 1946, dans la revue Les Temps Modernes, on parlait de « contes de bonne femme » à propos du Tribunal de Nuremberg.


                                        • Senatus populusque (Courouve) Courouve 30 janvier 2007 11:41

                                          « Considérés en eux-mêmes, les faits de guerre sont toujours criminels. [...] Une attitude vraiment lucide historiquement consisterait à ne pas vouloir à tout prix tirer son épingle du jeu, mais à reconnaître les compromissions qui eurent lieu et à simplement opposer ce qu’on veut tirer de sa victoire à ce qu’en auraient tiré ceux qu’on accuse. En somme, on aurait pu attendre du procès de Nuremberg [1945-1946] une confrontation doctrinale, une opposition de philosophies historiques capables d’assumer l’histoire telle qu’elle est, et non des contes de bonne femme. Autrement dit, il aurait fallu en premier lieu une unité de doctrine. [...] Entre l’histoire silencieuse et cynique qu’auraient accepté de jouer les Russes et l‘histoire puritaine et simpliste que, sous l’aimable prétexte d’épargner sa tâche des historiens futurs, auraient accepté d’écrire les Anglo-saxons, il n’y eut de place que pour un compromis hypocrite. [...]. Au fond, peut-être aurait-il mieux valu se venger sobrement sans avoir l’outrecuidance de vouloir prévenir le jugement de l’avenir. [...] En fin de compte, rien dans ce procès ne paraît spécialement digne d’approbation. [...] l’évolution du droit ne peut être le moteur de l’histoire, elle ne peut que révéler, entre autres signes et après coup, l’orientation de celle-ci. » (Jean Pouillon, futur éthnologue, « A propos du procès de Nuremberg », Les Temps Modernes, numéro 10, 1er juil. 1946, pp. 147-153).


                                          • Armoricain 10 février 2007 01:40

                                            Bonjour, tout d’abord, à tout le monde ! Je souscris sans réserve aux propos de M. Philippe Bilger, qui ouvrent ce débat. En voici les raisons.

                                            Tout d’abord, le fait de ne pas laisser s’exprimer une personne, ou un groupe de personnes, quitte à reprendre ensuite leurs arguments, et à les démonter s’ils ne sont pas valables, çà laisse TOUJOURS un doute dans l’esprit de quelques-uns. Il y aura toujours des gens pour penser que, si l’on ne laisse pas quelqu’un s’exprimer, c’est qu’on a soi-même quelque chose à cacher... et que la personne ou le groupe de personnes réduits au silence a peut-être bien raison. J’ai connu personnellement un type, pas plus con qu’un autre, qui s’est fait ce genre de raisonnement, et qui, justement parce que c’était interdit, s’est procuré toutes sortes de documents négationnistes, et a fini par se laisser convaincre par cette littérature... du simple fait que plus personne n’apportait de contradiction publique auxdits arguments négationnistes.

                                            Ensuite, la loi Gayssot ne vise pas que le négationnisme. Elle s’applique à la Shoah en général, et même, par ricochet, à certains évènements de la dernière guerre. Tout le monde sait à présent que le massacre des officiers de Katyn, longtemps attribué aux Allemands, fut le fait des Russes. Imaginons que ce fait soit seulement découvert maintenant. Je suis à peu près sûr que la loi Gayssot interdirait cette rectification.

                                            Imaginons aussi que, dans un certain camp d’extermination, on ait sur-estimé le nombre de victimes, mais que dans un autre, on l’ait sous-estimé. Même en supposant que le total de ces malheureuses victimes reste le même (ce qui ne changerait donc rien - et puis, dans mon esprit, une seule victime, c’est déjà une victime de trop, ceci pour que les choses soient bien claires !), essayez donc de préciser cette rectification, avec la loi Gayssot.

                                            Et puis, désolé, mais une loi instauré par un monsieur appartenant au groupe politique qui, durant le vingtième siècle, aura causé plus de victimes que les Nazis et les dictatures d’Afrique ou d’Amérique du Sud réunies - j’ai nommé le communisme - çà ne vous semble pas un peu saumâtre ?

                                            Enfin, en ce qui concerne la récente loi, inspirée elle aussi de la loi Gayssot, sur la reconnaissance du massacre des Arméniens par les Turcs, outre que çà ne concerne en rien la France, cette loi gêne les Arméniens eux-mêmes, ceux qui vivent en Turquie, pour des raisons évidentes...

                                            Que dirait la France, si un autre pays d’Europe votait une loi obligeant ses concitoyens à reconnaître les massacres commis par les Français, lors des guerres coloniales, par exemple ?

                                            C’est à la Turquie elle-même de faire son examen de conscience. Ca viendra probablement. Mais ce n’est pas à nous de voter ce genre de lois, totalement inutiles et mêmes nuisibles.

                                            Et il appartient aux historiens de faire l’histoire, de discuter entre eux, de comparer leurs points de vue.

                                            Personnellement, je n’autorise personne à penser à ma place, pas plus M. Bernard-Henri Lévy que quiconque...


                                            • Armoricain 10 février 2007 01:58

                                              Juste une petite précision. Etre « négationniste », à mon sens, c’est nier la réalité de la Shoah, c’est-à-dire de la persécution des Juifs, de leur déportation, de leur mise à mort. Or, à part peut-être quelques débiles qui ont pu, effectivement, écrire ce genre de choses, je ne connais personne qui ait jamais prétendu celà. Par contre, effectivement, j’ai lu des articles, ou des livres, qui réfutaient tel ou tel détail (voilà que je parle comme Le Pen, j’espère que çà se soigne...), et expliquaient pourquoi le détail en question était probablement faux. Ce qui n’implique nullement que ce qui était faux dans un camp ne pouvait pas être vrai dans un autre. Ce qui est curieux, c’est que si vous visitez actuellement certains de ces camps (je l’ai fait une fois, tout à fait par hasard, c’est une expérience horrible), vous verrez que la documentation OFFICIELLE de ces camps, celle qui vous est remise à l’entrée, a parfois diminué drastiquement le nombre de victimes dudit camp. Comme je ne pense pas que ce soient des négationnistes qui s’occupent de ces lieux, je suis d’autant plus surpris que la simple mention de chiffres désormais officiels puisse faire taxer de négationnisme en France.


                                            • Armoricain 10 février 2007 02:15

                                              A l’attention de M. Ariel Sharon... Monsieur, Je lis un peu plus haut, dans un de vos posts : «  »L’esclavage est la fiction de l’histoire« inventee par les noirs pour coloniser l’Europe ? Une blague vous direz ? Rien du tout c’est une vision tres commune a l’extreme droite xenophobe... Nier l’esclavage c’est par la qu’on commencera quand on voudra debarasser la France des immigres !!! »" J’avoue être assez curieux, au point de me demander où vous avez bien pu lire ce genre de chose ! Il m’arrive de lire des journaux de tout bord, parfois, et çà va de l’extrême-gauche à l’extrême-droite (qui se rejoignent parfois, c’est curieux) et je n’ai jamais vu çà nulle part, mais çà a pu m’échapper ! Le grief général fait aux Noirs, en tout cas par les journaux d’extrême-droite, c’est d’utiliser un triste fait historique, l’esclavage, en occultant toute la partie non avouable (pour les Noirs), c’est-à-dire les guerres tribales, les esclaves obligeamment fournis aux Blancs par une tribu adverse, etc. Dans ce genre de drame, il n’y a en effet jamais de purs innocents d’un côté et des vermines de l’autre. Mais quant à nier purement et simplement l’existence de l’esclavage, c’est tellement ahurissant que ce serait bien de citer vos sources !

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