Hadopi
Finie la récréation, tous en rangs et présents pour voter le projet liberticide et inutile ! France Info
- Contre l’avis de nombreux experts et surtout contre l’avis des Eurodéputés qui ont, mardi dernier, à nouveau soutenu l’amendement 46 qui stipule "Aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs [des télécoms, NDLR], sans une décision préalable des autorités judiciaires." Il avait déjà été voté à la quasi-unanimité en première lecture (573 voix pour, 74 contre).Le Point
Le gouvernement, arc-bouté sur ses positions, continue de braver ceux qui condamnent le projet, se moquant comme d’une guigne de l’Europe comme des autres ! Les pirates, eux, tiennent bon et viennent de démasquer la dernière "nouveauté" du projet : La surveillance des e-mails !
Réforme de l’hôpital
Une première en France, les médecins hospitaliers, ulcérés, ont décidé d’aller manifester dans la rue. A quelle point de surdité se sont-ils heurtés de la part du gouvernement, à quel niveau de colère leur a-t-il fallu arriver pour arpenter le bitume eux qui, pour la plupart, n’avaient jamais participé à telle rébellion ? (Lire Rue89)
- "C’est inédit. Jamais, en effet, on n’avait vu autant de médecins hospitaliers, des grands noms comme le tout-venant des praticiens, mais aussi des internes, des infirmières, des aides-soignants, dans les rues de Paris. Un cortège qui s’est achevé en début d’après-midi par la rencontre, elle aussi inédite, avec le cortège des enseignants-chercheurs.[...]
- Au ministère de la Santé, on a fait jusqu’à présent le dos rond, ironisant parfois sur ces querelles de pouvoir à la tête des hôpitaux [...]
- A peine la manifestation s’est-elle achevée que l’on a ainsi appris que dans l’après-midi s’est tenue à Matignon « une réunion de responsables de la majorité afin d’apporter des modifications » à la loi". Libération
Ce gouvernement ne répond qu’à la violence, seules les actions ultimes peuvent le faire éventuellement bouger.
Réforme des universités
Passage en force du gouvernement après plus de 12 semaines de résistance des enseignants-chercheurs :
- "Le SNESUP dénonce le passage en force du gouvernement, qui publie ce samedi 25 avril les décrets sur le statut des enseignants chercheurs, le CNU, le contrat doctoral unique et le classement, alors que la communauté universitaire est en lutte pour leur retrait depuis de nombreuses semaines. Ces décrets confirment la place prépondérante attribuée aux présidents dans une gestion locale des enseignants chercheurs." Sauvonsluniversité
Le gouvernement entend pourrir la situation. Il sait que les étudiants seront les premières victimes. Qu’à cela ne tienne ! Faire fi des autres est son habitude quand ses projets, même les plus contestés par tous, sont en péril.
- "Je vous le confirme : si vous ne retirez pas rapidement et clairement tous vos projets de casse de l’université, les cours continueront à être « perturbés » et l’année universitaire est bien « menacée ». 83 universités, 724 000 étudiants et leurs familles, 58 000 enseignants-chercheurs, 55 000 BIATOSS attendent vos décisions, Madame la ministre." Il n’y aura pas d’année universitaire 2008-2009
La encore, la violence devra-t-elle arriver à son stade ultime ?
Les séquestrations de patrons
- Comme le constate un sociologue dans la Provence, "Nous rentrons dans une période historique où la violence resurgit dans des lieux où elle était absente. Il y a eu d’abord les sabotages de ligne de chemin de fer, puis les premières séquestrations de patrons, les manifestations en Corse, les saccages à Strasbourg, la casse dans les universités... Tout cela mis bout à bout est le signe d’une démultiplication de la violence. C’est cela qui est nouveau."
Sans doute un effet de sa "positive attitude" ? Rafffarin peste et appelle à plus de fermeté contre la séquestration de patrons. Et Parisot porte plainte !
Cependant, selon le baromètre BVA-BPI-Les Echos-France Info, 60 % des Français pensent que la politique économique et sociale du gouvernement est "mauvaise" et 55% trouvent légitimes les séquestrations de patrons.
- "Dans leur ensemble, les personnes interrogées estiment à 64% que ces actions ne doivent pas être sanctionnées par la justice car elles sont "souvent le seul moyen dont disposaient des salariés pour se faire entendre". RMC
L’exemple vient d’en haut
Les violences policières se multiplient et le rapport 2008 de la commission nationale de déontologie de la sécurité est accablant.
Créée par la loi du 6 juin 2000, la Commission nationale de déontologie de la sécurité est une autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République : policiers, gendarmes, agents de l’administration pénitentiaire, douaniers, agents de surveillance des transports en commun ou de services de sécurité privée.
Sur son blog, Artemis constate :
- des violences illégitimes dans les interpellations et rassemblements sur la voie publique
- des atteintes à la dignité des personnes ( menottages abusifs, recours quasi-systématique de la fouille à nu
- des prises en charge inadaptée des personnes sous influence de drogue ou d’alcool
- le non respect des règles de procédure
- des traitements dégradants lors de la reconduite aux frontières
Dans son dossier de presse, la Commission nationale de déontologie de la sécurité signale avoir traité, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008, 147 dossiers, qui lui ont été transmis par des parlementaires (députés ou sénateurs) ou des autorités administratives indépendantes.
Sur ces 147 dossiers traités :
- 106 concernaient la police nationale ;
- 18 l’administration pénitentiaire ;
- 13 la gendarmerie nationale ;
- 6 la police municipale ;
- 1 un service privé chargé de la sécurité ;
- 1 les douanes ;
- 2 portaient sur des services ne relevant pas de la compétence de la CNDS.
Alors, le virus le plus dangereux aujourd’hui en France n’est pas celui de la grippe mexicaine. C’est celui de la violence, instillé chaque jour par ceux qui nous gouvernent.
Un virus mauvais, qui risque bien de se retourner contre ceux qui l’ont utilisé à des fins politiciennes.