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Pour François Bayrou, l’Humanisme est bien l’alternative au Capitalisme et au Socialisme

Face au Capitalisme et au Socialisme, François Bayrou nous propose une alternative : l’Humanisme. Il a eu l’occasion de s’en expliquer le 10 mars dernier lors d’un débat extrêmement intéressant, profond et éclairé, avec le philosophe écrivain Régis Debray, l’historien Jean-François Sirinelli et le politologue Olivier Duhamel, comme nous l’a relaté un article de Voltaire. Le traditionnel repère euclidien "droite-gauche" en passant par le centre laisse enfin la place à un référentiel politique plus consistant et multi-dimensionnel "Capitalisme-Socialisme-Humanisme" !

Traditionnellement, ce qu’on appelle « la droite » correspond à la doctrine politique prônant une société basée sur le capitalisme, la propriété individuelle et la liberté du marché, des valeurs plutôt conservatrices, une politique plus sécuritaire (police et contrôle de l’immigration), alors que « la gauche s’oppose à la droite en défendant le modèle socialiste, égalitaire et aussi plus « libertaire » en termes de mœurs, plus social et préventif en termes de résolution des conflits sociaux, des problèmes de sécurité et d’immigration. Si bien que « le centre » a été qualifié comme une sorte de mélange entre les deux, reconnaissant l’économie de marché tout en préservant la solidarité et l’égalité des chances. Dans cet univers politique euclidien réduit à un axe, où la référence hyper simplifiée à un repère manichéen droite-gauche favorise la bipolarité de la vie politique, les repères sont brouillés : la droite capitaliste lâche du lest sur le côté interventionniste de l’Etat (nationalisations et plans de relance keynésiens pour faire face à la crise financière et économique), liberté des moeurs (pacs, homosexuels,...), la gauche se met au libéralisme économique,... et le contexte mondial a bien changé : mondialisation et globalisation, menace climatique du réchauffement planétaire et de la pollution, nouveaux rapports de force entre les pays, affaiblissement des Etats nations, prise de pouvoir d’entreprises géantes multinationales aux intérêts financiers puissants, ...

Le monde est complexe, de plus en plus complexe, et loin d’être un univers mono axial. Il est temps de rappeler que la finalité d’un parti politique consiste à rassembler des citoyens pour proposer et défendre un modèle de société cohérent et réaliste. Un modèle de société devrait avant tout décrire quelle société d’hommes nous souhaitons, pourquoi et comment nous souhaitons vivre ensemble, quelles valeurs nous priorisons. Le projet politique devrait ensuite définir comment passer de la situation actuelle à une situation meilleure correspondant au modèle souhaité et quels moyens d’actions il faut actionner de préférence pour arriver à ce but. Un parti politique devrait répondre à ces interrogations, sur plusieurs axes, qui ne sont pas forcément réduits dans leur ensemble à une vision « droite » ou « gauche », ni même à une doctrine « capitaliste » ou « socialiste ». On a vu le communisme chinois faire bon ménage avec le capitalisme et en même temps la dictature, le peuple n’ayant paradoxalement plus beaucoup droit à la parole, de même que des économies occidentales basées sur le libre-échange, le marché, organiser une social-démocratie s’accommodant d’un rôle important de l’Etat régulateur. Les repères semblent brouillés et il est légitime d’attendre de nos partis politiques un (re)positionnement clair à la fois en terme de valeurs, de priorités, de moyens d’actions à privilégier, dans ce nouveau contexte mondial, bref de définir vraiment un projet de société aux citoyens.

Si on s’écarte volontairement du langage « gauche droite » pour regarder les doctrines politiques qui nous sont proposées aujourd’hui en France, on en trouve donc trois principales :

- le Capitalisme, que l’UMP souhaite « refonder »,

- le Socialisme, que le PS souhaite « rénover »,

- et enfin l’Humanisme, que le Mouvement Démocrate prône avec François Bayrou, refusant désormais le terme obsolète et insignifiant de « centrisme ».

Reprenons donc les définitions de ces termes, de ces doctrines, leur contenu idéologique, leur histoire et leur niveau d’actualité ou d’obsolescence, et interrogeons-nous sur les valeurs qu’elles priorisent (exprimées ou sous-jacentes), ce qui les rapproche ou ce qui les oppose, et enfin en quoi l’Humanisme peut prétendre à être une alternative politique aux deux autres modèles ?

Définitions et valeurs sous-jacentes des trois doctrines

1- Le Capitalisme

Le capitalisme est un système économique et social basé sur :
• la propriété privée des moyens de production ;
• la recherche du profit individuel ;
• la liberté des échanges économiques et la concurrence ;
• l’importance du capital les possibilités de l’échanger (spécialement en bourse), de l’accumuler et même de spéculer ; la rémunération du capital trouvant sa légitimité dans une prise de risque initiale ;

Ses valeurs prioritaires  : le capitalisme vise l’accroissement de la richesse matérielle globale. Sa valeur prioritaire et centrale est l’argent, moteur et carburant de l’économie. La recherche du bonheur individuel passe par l’aisance matérielle, la reconnaissance sociale se mesure à la réussite financière des individus ou au vedettariat, en général synonyme aussi de rémunérations importantes. Le rôle central de l’argent, à la fois comme finalité et comme moyen, détermine les activités humaines. Keynes avait montré que la monnaie était un des moteurs économiques, mais que le désir de possession de l’argent était une pathologie sociale de la société moderne ... Il est intéressant de constater que les partis basés sur cette doctrine n’érigent pas cette valeur centrale de l’argent officiellement dans leurs programmes, car ce serait malséant. Au terme péjoratif de « capitalisme », induisant selon l’entendement marxiste la détention du pouvoir par ceux qui possèdent le capital et exercent une pression, voire une oppression sur ceux qui ne le possèdent pas, les salariés, est souvent préféré le terme de « libéralisme » ou de « libre-échange », qui a une connotation de liberté, celle notamment du consommateur de choisir, comme si le pouvoir lui revenait grâce à cette liberté. D’ailleurs la charte de valeur de l’UMP ne mentionne pas le capitalisme comme sa doctrine de base ni l’argent comme sa valeur centrale ! Simplement sa politique, ses références, ses choix montrent bien que cette doctrine est à la base de sa politique et la recherche du profit la valeur sous-jacente.

Sa conception de l’homme  : les tenants du capitalisme sont convaincus que le moteur de l’individu est la cupidité, le profit individuel, beaucoup plus que sa compassion pour autrui. C’est ce ressort qui motive les hommes naturellement et sur lequel il faut s’appuyer pour enrichir globalement la société. La recherche individuelle de la maximisation des intérêts individuels et notamment des profits par chaque individu entraîne la maximisation de l’intérêt général et de la richesse d’ensemble de la société. Et l’accroissement du « gâteau » global entraîne lui-même une « retombée en pluie » naturelle sur les individus (création d’emplois, amélioration des salaires, nouveaux produits à consommer, ...). L’idée dominante est aussi qu’il vaut mieux laisser la liberté d’action maximale aux hommes (le libre-échange, l’exercice de la concurrence) pour permettre naturellement l’ajustement des équilibre entre l’offre et la demande, et que le meilleur gagne (le meilleur étant souvent le plus fort). Selon une logique darwinienne, la sélection naturelle nettoiera le paysage des plus faibles et des moins efficients. Mais l’homme n’est pas seulement cupide, il est naturellement égoïste et il a des instincts mauvais et destructeurs, et il faut des limites à la « loi de la jungle ». En ce sens les tenants du capitalisme pensent en général que l’homme est naturellement plutôt mauvais et reconnaissent qu’un contrat social est nécessaire pour contenir les dérives de la mauvaise nature humaine. Cette pensée a été exprimée déjà au XVIIème siècle par Thomas Hobbes, qui lui-même reprenait Plaute (« l’homme est un loup pour l’homme »). Le capitalisme opère donc dans un cadre de lois qui préservent la propriété et la sécurité des individus, il s’est aussi accommodé de dispositifs correctifs de redistribution par l’impôt et par les aides sociales ou la sécurité sociale. Il le fait plus pour garantir le fonctionnement vital du système et un environnement non hostile à sa prolifération que pour obéir à des valeurs morales, car il s’accommode des paradis fiscaux, du commerce des armes, du développement d’activités polluantes si elles sont rentables, du pillage des ressources naturelles de certains pays,...

Ses moyens d’action : la préservation de la propriété privée et de l’accumulation du capital, l’exercice de la loi du plus fort comme stabilisateur naturel, l’autorégulation des forces du marchés, la marchandisation des activités humaines. Tout se monnaye et a un prix. Certains tenants de cette doctrine vont jusqu’à justifier le maintien d’un taux de chômage et d’immigration comme un facteur permettant de tirer les salaires vers le bas, bénéficiant à la croissance des entreprises et finalement à la richesse globale même si elle est à l’avantage d’une minorité d’individus. Ne s’arrêtant pas simplement à croire que la cupidité est le moteur individuel de l’action des hommes, le capitalisme fait tout pour justifier cette cupidité comme un ordre naturel, pour l’encourager, en faisant la promotion des jeux d’argent (loto, loterie nationale, jeu des millions, ...), en décomplexant l’homme de son désir d’argent. Il va donc développer une culture matérialiste, promouvoir notamment par la publicité la consommation et le désir de consommer, de gagner de l’argent pour pouvoir consommer, une reconnaissance sociale mesurée à sa consommation, à la marque de sa voiture ou aux marques de ses vêtements, aboutissant à la société de consommation. Mais comme le système a en même temps intérêt à pressurer les salaires pour maximiser les profits et la rentabilité des entreprises, le crédit est un palliatif à l’insuffisance des salaires. Ainsi s’est considérablement développé ces dernières années en Europe, à l’instar des Etats-Unis, les offres de crédit « revolving » (renouvelable), souvent proposées dans la grande distribution à des classes de population modestes, à des taux usuriers car incluant notamment pour son distributeur un coût du risque de non remboursement globalement payé par ceux qui remboursent, outre une marge bénéficiaire substantielle. Ce système accule malheureusement les classes moyennes et populaires dans une fuite en avant, contraintes à renouveler un crédit pour pouvoir rembourser les intérêts des précédents, jusqu’à être piégées dans des situations inextricables de surendettement. La crise des crédits subprime a aussi été provoquée par une fuite en avant inconsidérée dans la distribution de crédits risqués.

Finalement, vu avec recul, la « retombée en pluie » de la croissance globale générée par un tel système a profité ces vingt dernières années aux catégories les plus aisées : d’une part aux détenteurs de capitaux (actionnaires des entreprises) car les profits ont été plus distribués en dividendes et traduits en plus-values boursières qu’en augmentation des salaires, d’autre part aux personnes bénéficiant déjà de gros salaires, notamment les patrons des grandes entreprises, qui se sont fait octroyer de grosses augmentations de salaires, des stock-options et des parachutes dorés, alors que les salaires des classes moyennes ont plutôt stagné ou suivi le rythme de l’inflation. L’augmentation du prix des denrées alimentaires de base, de l’énergie, de l’eau, a par ailleurs contribué à une perte de pouvoir d’achat réel des classes populaires dont les revenus n’ont pas augmenté en termes réels. Il est prouvé que ce système a accru les inégalités de revenu. De plus, il a perpétué ces inégalités au travers des générations. L’égalité des chances est de moins en moins garantie, l’ascenseur social ne fonctionne plus que marginalement. La retombée en pluie devrait aussi décompter les coûts infligés à l’environnement (il faudrait tenir compte des retombées de pluies acides !), du pillage des ressources au détriment des générations futures, ce qu’on appelle les « externalités », non comptabilisées dans le calcul du PIB.

2- Le Socialisme

Le socialisme désigne un système d’organisation sociale basé sur la propriété collective des moyens de production, par opposition au capitalisme :
• Propriété sociale des instruments de production ;
• Gestion démocratique de ces instruments ;
• Orientation de la production en vue de satisfaire les besoins individuels et collectifs des hommes.

Ses valeurs prioritaires : l’idéologie socialiste recherche une justice sociale, condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme, défend le progrès social et prône l’avènement d’une société égalitaire, sans classe sociale.

Sa conception de l’homme : le courant de pensée qui a donné naissance au socialisme naît avec Jean-Jacques Rousseau au XVIIIe siècle, avant Karl Marx au XIXe siècle. Il part du principe que « l’homme est naturellement bon » (à l’état de nature) et que c’est la société, la notion de propriété, qui le pervertit. Cela dit il ne préconise pas de revenir à l’état de nature mais au contraire de réaliser un « contrat social » visant à veiller à l’intérêt général des hommes, à leur sécurité et à plus de justice, pour corriger les inégalités générées par la société. Finalement, Rousseau et Hobbes, partant d’une conception opposée de la nature humaine, arrivent à la même conclusion de nécessité de la loi et du contrat social. Cette conviction intime que l’homme est intrinsèquement bon a poussé les tenants du socialisme en France à la dérive libertaire et au déni des problèmes de sécurité (responsable de l’échec du PS en 2002), à l’idée que tous les problèmes viennent du manque de moyens donnés à l’homme et à la prévention du mal, que ce soit sur les problèmes d’éducation (il suffit de plus d’enseignants et de surveillants...), de chômage (il suffit d’offrir une formation et une assurance sécurité emploi, de redistribuer le temps de travail quitte à sacrifier généreusement les heures supplémentaires de ceux bénéficiant d’un travail...), au point d’en oublier les réels levier de la croissance, l’entreprise, et entretenant une illusion et, par là, des déceptions.

Ses moyens d’action  : le socialisme prône un rôle important et central de l’Etat, à la fois régulateur et distributeur, correctif des inégalités, et acteur économique en tant que tel, s’impliquant directement dans l’économie.
On peut tirer des leçons de ce qui a marché et au contraire de ce qui a fait défaut dans la mise en application de la doctrine socialiste. L’ex-URSS, la Chine, Cuba, la Corée du Nord en sont des exemples marquants. Dans presque tous les cas, le système s’est inscrit dans une dictature, un système policier, la censure de presse, la privation des libertés individuelles. Marx avait certes prédit une nécessaire « dictature du prolétariat », phase provisoire de mise en place du dispositif. Mais il semble que le caractère provisoire de cette phase soit devenu définitif ... En fait, le principe consistant à donner le pouvoir tout puissant à un Etat censé représenter le peuple et supposé œuvrer pour le bien-être de ce dernier, ne peut être applicable qu’en demandant au peuple de déléguer ses pouvoirs à des instances dirigeantes. Dès lors, même si ces instances ne sont pas propriétaires en leur nom des biens du peuple, elles détiennent par leur pouvoir le privilège de s’arroger certains avantages et la possibilité de maintenir le peuple dans une situation de soumission. Se crée une oligarchie, qui peut être assimilée à une nouvelle aristocratie, comme on peut le voir en Chine. A l’origine démocratique, ces régimes deviennent des dictatures, antinomiques de la démocratie, tout en faisant croire à la démocratie, maintenant un vote mais avec un parti unique ou limitant le pluralisme.

Le socialisme a évolué depuis l’ère industrielle. Voici ce qu’en dit Edgar Morin dans un article publié dans le Monde en avril 1993 (« La pensée socialiste en ruine, que peut-on espérer ? ») et récemment repris dans une lettre envoyée aux prétendants à la direction du PS avant le Congrès de Reims : « Le sens du mot socialisme s’est totalement dégradé dans le triomphe du socialisme totalitaire, puis totalement discrédité dans sa chute. Le sens du mot socialisme s’est progressivement étiolé dans la social-démocratie, laquelle est arrivée à bout de souffle partout où elle a gouverné. On peut se demander si l’usage du mot est encore recommandable. Mais ce qui reste et restera ce sont les aspirations qui se sont exprimées sous ce terme : aspirations à la fois libertaires et ” fraternitaires “, aspirations à l’épanouissement humain et à une société meilleure. »
L’humanisme est un terme de plus en plus souvent utilisé par les tenants du socialisme, qui pourtant ne l’ont pas érigé en doctrine, n’ont pas remplacé le terme de « socialisme », devenu ambigu dans l’entendement général (définition d’origine ? Politique donnant la primauté au « social » ?). Ce mot humanisme fait partie des valeurs prônées par les socialistes, dans le sens de priorisation des valeurs humaines. Cependant, quand on analyse le contenu programmatique, les propositions des socialistes, c’est l’Etat qui semble toujours être au centre de tout, le principal levier d’action. L’homme étant représenté collectivement et quantitativement plutôt que dans sa dimension d’individu, pour son épanouissement personnel. Les propositions sont orientées vers une égalisation des revenus et vers l’octroi de prestations sociales quantitatives, mais peu vers le qualitatif, le spirituel, le relationnel. En dehors de la défense de la diversité culturelle, de la liberté sexuelle pour les homosexuels, elles restent dans le registre matériel, comme si le bonheur de l’homme se mesurait à son aisance matérielle.

Une autre dérive d’un système reposant sur un rôle central de l’Etat peut être la déresponsabilisation des citoyens. A partir du moment où ils sont pris en charge de la petite enfance au grand âge, où la perte de travail implique une indemnisation systématique, ils sont moins incités à faire un effort, à se responsabiliser sur leur vie. Le socialisme infantilise le citoyen, lui laissant croire que l’Etat tout-puissant va régler tous ses problèmes, qu’il suffit de voter, de déléguer le pouvoir et d’obéir, faire confiance... Dès lors que l’effort de solidarité est pris en charge par l’Etat, moyennant certes une ponction financière par le biais de l’impôt et des charges sociales, les citoyens se sentent moins responsables de consentir à des actes de solidarité directe auprès des plus faibles et des plus démunis, comme réaliser du bénévolat, aider les personnes âgées isolées etc. Le collectivisme va ainsi paradoxalement de pair avec une forme d individualisme, de repli sur soi.

Ces doctrines capitalistes et socialistes ne sont pas toujours exclusives
La propriété privée des ressources ou moyens de production peut coexister avec un haut degré d’interventionnisme de la part de l’Etat, par exemple la fixation autoritaire des prix et des conditions d’échange, que condamne théoriquement le libéralisme économique, ou comme le plan de sauvetage des banques face à la crise financière, conduisant à une recapitalisation de banques et de sociétés d’assurance par des Etats capitalistes, notamment par les Etats-Unis.

La social-démocratie est pour certains une expression du socialisme réalisé par des réformes en restant dans le cadre du capitalisme, et par compromis (provisoires ou durables) avec l’économie “libérale”. Cette vision du socialisme, qualifiée de sociale-démocrate dans le langage politique actuel, ou de “modérée”, n’est pas reconnue comme véritablement “socialiste” par les autres tenants du socialisme.

Dans leur définition antinomique, on peut néanmoins trouver un point commun au capitalisme et au socialisme  : leur doctrine est basée sur un référentiel matérialiste, des objectifs de profit et de croissance matérielle pour l’un, et de répartition des richesses et des fruits de travail pour l’autre. Le salut de l’homme semble relever dans les deux cas de préoccupations matérielles, le capitalisme les érigeant comme une fin et le socialisme plutôt comme un moyen d’arriver à un objectif d’égalité entre les hommes.
Il faut reconnaître que ces deux idéologies ont initialement été développées lors de la révolution industrielle, ouvrant l’ère dite « moderne », où la société était concentrée sur le développement de la production de masse. La science et le développement des technologies étaient vus comme des vecteurs de progrès de la société, permettant l’accroissement des richesses et une libération de l’homme, une désaliénation de ce dernier par son pouvoir de domination sur la nature. Le bonheur de l’homme devait passer par la satisfaction matérielle de ses besoins, de son confort. Le contexte a évolué, le capitalisme industriel initialement du propriétaire entrepreneur a laissé place à de nouvelles formes de capitalisme, notamment l’avènement du capitalisme financier, de la séparation entre d’un côté les actionnaires propriétaires des entreprises, qui peuvent être aussi bien des fortunes privées, des petits épargnants, des investisseurs institutionnels et des fonds spéculatifs, et de l’autre les patrons, les gestionnaires de entreprises, induisant une divergence entre le monde de la finance qualifié parfois d’économie « virtuelle » et celui de l’entreprise, qualifiée d’économie « réelle », même s’ils sont intrinsèquement liés. De plus des dispositifs de régulation ont été mis en place dans la plupart des sociétés basées sur le capitalisme, que ce soit en termes de protection sociale ou de supervision réglementaire des acteurs.

Ces dispositifs se sont avérés insuffisants :

• pour éradiquer la pauvreté (13% de personnes se situant en France en dessous du seuil de pauvreté), les inégalités de revenus se sont même accrues au sein de la population,
• pour prévenir de graves crises financières et économiques,
• pour préserver l’environnement et garantir un développement dit durable ou « soutenable ».

 

3- l’Humanisme

L’Humanisme est un courant de pensée qui apparaît en Europe pendant la Renaissance du XVIe siècle. Il consiste à valoriser l’Homme, à le placer au centre de son univers. L’Homme est doté de capacités intellectuelles illimitées et la quête du savoir ainsi que la maîtrise des diverses disciplines sont nécessaires au développement et au bon usage de ces facultés. L’humanisme prône la vulgarisation de tous les savoirs, même religieux. Ils doivent être accessibles à toute personne, quelles que soient ses origines, sa langue ou sa catégorie sociale. L’humanisme de la Renaissance s’inspire beaucoup de l’Antiquité, faisant redécouvrir les auteurs anciens, fondateurs des valeurs humanistes et de la pensée occidentale, dans les domaines à la fois philosophiques, scientifiques et artistiques. C’est pourquoi cette période s’est appelée « Renaissance ».

Ainsi, cet humanisme vise à lutter contre l’ignorance, et à diffuser plus clairement le patrimoine culturel, y compris le message religieux. Cependant l’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix. Les notions de liberté (ce que l’on appelle le « libre arbitre »), de tolérance, d’indépendance, d’ouverture et de curiosité sont de ce fait indissociables de la théorie humaniste classique. L’humanisme désigne toute pensée qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l’être humain.

Ses valeurs  : l’Humanisme s’inspire toujours des valeurs de l’humanisme de la Renaissance, mais replacées dans le contexte actuel de la mondialisation et du progrès technologique, se définissant plutôt en alternative aux valeurs matérialistes. Il vise à considérer l’homme au centre de la société, avoir pour objectif le développement humain, l’amélioration du bonheur de l’être humain, le progrès de l’humanité. Le bonheur ne se mesure pas qu’à l’aisance matérielle mais surtout à des satisfactions spirituelles et relationnelles, l’art de vivre ensemble. Il est basé sur le respect de l’autre, la tolérance, l’ouverture, la croyance en les capacités de tout homme, son potentiel. Ainsi un homme faible physiquement ou même mentalement mérite d’être protégé et aidé afin de développer ses autres capacités. La faculté de l’homme à réfléchir et décider de ses actes, de son avenir et de son action sur les autres, nécessite conscience et responsabilité. La responsabilisation de ses actions doit être un moteur essentiel.

Sa conception de l’homme  : dans la conception humaniste, l’homme n’est ni intrinsèquement bon ni intrinsèquement mauvais. Il est en devenir en fonction de ce qu’il désire devenir grâce à sa conscience et à sa responsabilité. L’homme porte en lui biologiquement à la fois des pulsions agressives de survie (le bas cortex, la première couche dite « reptilienne » du cerveau), une affectivité (seconde couche du cerveau commune aux mammifères), et enfin une couche supérieure qui caractérise l’homme, le cerveau supérieur, qui contrôle les pulsions et l’affectivité, qui est capable de se fixer une ligne de conduite, de réfléchir sur ce qui est bon et mauvais à titre individuel et aussi à titre collectif dans le sens de l’intérêt général même si parfois il contraint un intérêt particulier.

Ses moyens d’action : c’est là la question la plus difficile. Car l’humanisme ne correspond pas, contrairement au capitalisme et au socialisme, à une idéologie politique en termes de moyen d’actions. On peut tout au plus s’intéresser à ce qu’un parti, prônant l’humanisme comme doctrine fondatrice en terme de valeurs et de conception de l’homme, priorise en termes de moyens d’actions pour pouvoir servir ses objectifs. Par association entre les moyens et les fins, entre la politique mise en œuvre et les objectifs qu’elle vise, on pourra alors parler d’une doctrine humaniste. En ce sens observons le contenu programmatique du Mouvement Démocrate, qui se déclare défenseur ou adepte de cette doctrine.

Pour le capitalisme, la recherche du profit individuel est le moteur de la société, son carburant est l’argent (et la dette), sa politique d’action est de favoriser un cadre libéral pour les échanges, la marchandisation des activités humaines, la rémunération pour la prise de risque, la récompense au plus fort. Ainsi par exemple, le travail dominical est préconisé par l’UMP afin de générer des profits supplémentaires et d’abonder encore en clientèle des magasins pour favoriser la consommation, valeurs jugées supérieures à celle de la préservation des réunions dominicales en famille et de la consécration de cette journée à d’autres valeurs spirituelles et relationnelles. Même si la mesure est conditionnée par le volontariat et applicable dans certains contextes (grandes villes ou agglomérations), la questions des valeurs sous-jacentes est essentielles pour déterminer le choix politique d’une telle mesure.

 

Pour le socialisme on l’a vu également, l’objectif égalitaire d’une distribution des richesses prime et le moyen d’action privilégié est l’Etat, qui tient le rôle central.

A contrario de ces deux doctrines, l’humanisme vise d’abord des valeurs humaines, un accomplissement de l’homme dans sa relation à l’autre, plus sur des valeurs immatérielles d’ailleurs que sur des valeurs matérielles, même si ces dernières sont nécessaires pour vivre dignement et n’avoir plus à trop se préoccuper de questions matérielles de survie pour pouvoir se consacrer à d’autres activités. Le moteur de la société humaniste n’est pas l’argent et le profit, mais plutôt l’amour. C’est l’esprit fraternel, l’intérêt pour le bonheur de l’autre avant le sien propre, qui motive l’individu, qui lui permet de s’épanouir au travers de la relation à l’autre. La notion d’intérêt général doit primer sur l’intérêt individuel. La liberté individuelle doit s’exercer dès lors qu’elle l’est avec conscience et responsabilité, sens du devoir et de la morale. Ainsi la fin ne justifie pas tous les moyens.
Comme Kant érigeait en principe de vie l’impératif catégorique, exprimé selon ces trois formules :
• « Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen »
• « Agis selon la maxime qui peut en même temps se transformer en loi universelle »
• « Agis selon des maximes qui puissent en même temps se prendre elles-mêmes pour objet comme lois universelles de la nature »

De ces principes découlent la préférence de certains moyens d’actions, que l’on retrouve dans le projet du Mouvement Démocrate, déjà dans le programme présidentiel de François Bayrou puis maintenant dans les propositions de ce dernier et des parlementaires de ce parti, qui seront consignés prochainement dans un projet européen, qui fera lui-même l’objet d’une campagne pour les prochaines élections européennes.

La politique préconisée au service de l’humanisme peut ainsi être déclinée sur les axes suivants :

  • Faire de la politique autrement, pas de la façon dont elle est pratiquée actuellement en France, comme une lutte de clan permanente, enfermée dans la bipolarité gauche droite, UMP-PS, en revenant au fondement même des décisions face aux choix qui s’imposent, en respectant les valeurs de l’humanisme et en envisageant les conséquences de ces choix, sur chaque sujet. Il ne s’agit pas de voter systématiquement pour une décision préconisée par un clan, ni de voter systématiquement contre une décision préconisée par un autre clan. C’est idiot. Le fond des sujets doit être priorisé sur les questions de ralliements. A partir du moment où les parlementaires de ce parti sont d’accord sur les valeurs à prioriser dans leur choix, la cohérence des décisions est assurée sur un socle principal. Les divergences de vue au sein du parti deviennent accessoires, sur les détails, sur le jugement de l’efficacité d’un moyen.
     
  •  face à un problème donné, prioriser l’intérêt général, la cohésion sociale, la cohésion des familles, l’élévation spirituelle et la qualité relationnelle, aussi la préservation de l’environnement qui sont des notions plutôt qualitatives, sur la recherche du profit matériel. Ainsi explique-t-on l’opposition au travail dominical qui peut déstructurer la société, la vie de famille, nuire aux activités de rencontres associatives, spirituelles ou religieuses. Cette nuisance est plus forte que l’espérance de gain matériel qui pourrait découler de la mise en œuvre de cette mesure. Concernant le plan de relance de l’économie, le Mouvement Démocrate aurait souhaité que l’investissement soit plus marqué vers des actions en faveur de l’environnement, des économies d’énergie, d’isolation des bâtiments, des voitures écologiques, etc., et privilégiant les actions communes au niveau de l’Europe (émission d’un emprunt européen, fonds stratégique européen), favorisant la cohésion au sein de l’Europe plutôt que le chacun pour soi risquant même d’engendrer de la concurrence entre les pays d’Europe. De même la notion de « durable » ne doit pas être limitée à l’environnement, mais un comportement général visant à ne pas nuire aux générations futures, par exemple s’interdire de financer des dépenses de fonctionnement par de la dette dont le remboursement devra être assumé par les générations futures. Ces positions sont motivées par une attitude humaniste.
     
  •  Donner priorité à l’éducation et à tout ce qui peut favoriser l’égalité des chances. L’éducation est à la base de tout, notamment de l’éveil de la conscience et de la responsabilité de l’être humain, lui permettant de raisonner, de faire ses choix de vie, de conduire ses actes en connaissance de cause, de devenir un citoyen à part entière. L’exercice de la démocratie n’a de sens que si le citoyen vote en âme et conscience sans se faire dicter sa conduite, s’il arrive à déceler la vérité des mensonges. L’éducation gratuite pour tous est aussi nécessaire pour donner les mêmes bagages de réussite à chacun, quelle que soit l’origine de son milieu social, même s’il est évident que cet environnement peut être un facteur d’inégalité. La suppression de la carte scolaire par exemple n’est pas une bonne chose pour l’égalité des chances car va renforcer l’écart entre les niveaux des écoles et participer encore à une ghettoïsation renforcée des quartiers.
     
  • Utiliser l’Etat comme outil opérationnel de fonctions régaliennes comme la police pour la sécurité intérieure, l’Armée, la justice, du respect et de la préservation de la démocratie, de la représentativité des citoyens, des courants d’opinion dans les instance parlementaires, de la garantie des libertés individuelles et de la presse, les règles de fonctionnement des marchés et la surveillance du système bancaire, ainsi que de missions de services publics tels que l’Education nationale, la santé publique (hôpitaux), la Poste dont la mission sociale ne peut être asservie à la seule loi de la rentabilité (au risque d’accélérer la désertification des campagnes). Ainsi dans l’exemple de la réforme de l’audiovisuel public, la raison invoquée par Nicolas Sarkozy à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques est d’en faire une télévision éducative, avec programme de qualité non soumis à la course d’audience à l’audimat qui rendent les chaînes tributaires des recettes publicitaires ; cette raison cache une conséquence (ou raison non avouée) de soumettre le financement des chaînes publiques aux subventions publiques, donc au bon vouloir de l’Etat, en même temps que la direction des chaînes publiques se voit nommée et destituée ad nutum également par le gouvernement, donc soumis à son autorité. Cette action est antinomique avec l’indépendance des médias à l’égard de l’Etat, exigée dans n’importe quelle démocratie. Elle n’est pas compatible avec les valeurs d’humanisme.
     
  • Ne pas exagérer le rôle de l’Etat protecteur et acteur de l’économie, car trop d’Etat conduit à une déresponsabilisation du citoyen, à un coût fiscal lourd à supporter par les individus et les entreprises, nuisant à la compétitivité de ces dernières notamment à l’international et son ingérence dans l’économie, qui peut être salutaire en tant de crise comme actuellement, n’est pas efficace dans la durée comme l’expérience l’a montré.
     
  • Protéger les faibles, les plus démunis socialement tout en favorisant la mixité sociale. Pour le logement social, préférer des petites unités en ville ou en villages aux constructions de tours HLM qui participe à accroître la ghettoïsation des quartiers de banlieue. De même pour accueillir les SDF, chaque commune, chaque arrondissement de ville, devrait tenir à disposition des petits logements simples utilisés à titre provisoire, en chambre seule ou logements adaptées aux familles, assortis d’une service d’accompagnement à la réinsertion. Les faibles, ce sont aussi les handicapés, qui ont le droit de pouvoir travailler, utiliser les transports, trouver des logements adaptés à leur handicap. Les faibles, ce sont aussi les personnes âgées et souvent isolées, aux petites retraites inférieures au seuil de pauvreté, qui doivent pouvoir trouver réconfort humain, des lieux de rencontre et de l’aide à domicile, bénéficier d’une solidarité naturelle des familles et des jeunes vivant à proximité et leur apporter en retour la richesse de leur expérience et leur chaleur humaine. Les faibles sont aussi les paysans des campagnes et des montagnes, qui subissent la désertification de leur lieu de vie, la disparition des commerces, de la poste, des structures hospitalières, la concurrence de l’agriculture intensive au détriment de l’agriculture familiale, le départ des enfants vers les villes. Ainsi, devant le choix entre la rentabilité et l’équilibre de la société, les profits des forts et la protection des faibles, il faut parfois contrevenir à la loi du marché. L’attitude humaniste marque sa différence avec l’attitude capitaliste. Elle marque aussi sa différence avec l’attitude socialiste en ce sens qu’elle ne confira pas à l’Etat toute la prise en charge des faibles et uniquement au travers d’une gestion quantitative, de subventions par exemple. Elle favorisera les échanges humains, le bénévolat, la mise en place de structures coopératives pour l’agriculture familiale, la responsabilisation des individus et le respect de leurs choix, la protection des faibles passant par une mise à disposition d’outils et de moyens pour s’en sortir avec effort consenti mais pas par l’assistanat ni l’infantilisation.
     
  •  Favoriser la création, qu’elle soit du domaine de l’innovation scientifique, de l’entreprise, du domaine artistique. Beaucoup de bonnes idées ou de projets novateurs sont tués dans l’œuf car le créateur n’est ni gestionnaire d’entreprise ni financier. Certaines idées peuvent même générer un bénéfice social sans être du domaine marchand. Il suffit souvent aux initiateurs de ces idées d’être accompagnés, pas seulement financièrement mais aussi conseillés sur la viabilité et sur la mise en œuvre de leur projet, un dépôt de brevet, voire la possibilité de déléguer à une personne compétente la gestion de la société ou de l’association, éventuellement trouver une personne ou un fonds qui acceptera de prendre le risque de lancer l’entreprise, de l’héberger momentanément en attendant que l’entreprise génère ses propres revenus. On peut envisager des guichets d’accueil et des réseaux d’entraide pour les créateurs au sein des communes et au niveau départemental ou régional selon les domaines d’intervention.
     
  •  Proposer des formes nouvelles de structures entrepreneuriales en alternative aux structures capitalistiques dans lesquels les actionnaires recherchent du profit à court terme plutôt que le développement durable de l’entreprise. En ce sens, il est malsain de mesurer la valeur d’une entreprise uniquement son cours de bourse. La prolifération des opérations à effet de levier dites LBO, permettant à un actionnaire de racheter une entreprise grâce à un emprunt fait par cette entreprise et gagé sur ses actifs, avec une mise de fonds très militée, pour ensuite la démanteler, délocaliser ses activités, dans le but d’en tirer un profit à court terme, devrait être limitée ou sujette à certaines contraintes. Il faut privilégier un actionnariat d’entreprise par des actionnaires responsables intéressés dans le devenir de l’entreprise, où en tant que clients de cette entreprise. Plutôt dans une logique de mutuelle, comme les réseaux de banques mutualistes l’ont fait (Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Banques populaires, Caisse d’Epargne,…), ce qui ne les a pas empêché d’ailleurs de s’inscrire dans l’économie capitaliste de marché. L’investissement coopératif, le rassemblement de communautés d’intérêt investissant en commun pour un bien collectif, peut être une alternative au capitalisme financier et au socialisme basé sur un Etat central actionnaire d’entreprises.
     
  • Protéger la terre pour protéger l’Homme et l’Humanité. Plus que jamais aujourd’hui, les enjeux liés aux droits de l’Homme se révèlent être indissociables des problématiques environnementales. La dégradation accélérée de l’environnement affecte directement les droits fondamentaux des populations locales car elles se retrouvent privées de leurs moyens de subsistance. Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur, défend dans son ouvrage Manifeste pour la terre et l’humanisme un mode de société plus respectueux des êtres humains et de la terre. Pour ce philosophe, « l’humanisme du XXIème siècle doit être synonyme d’équité, de solidarité et de partage ». Dans la même veine, Stéphane Hessel, ambassadeur de France, grand témoin de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, reconnaît que les droits de l’Homme connaissent un troisième défi, plus difficile à cerner : « celui du sens à donner à l’aventure humaine ». Il observe que « la course vers plus de production, de productivité, d’accumulation de richesses, s’est effectué au détriment des ressources de la terre ». Pour ces experts, le respect de la vie sous toutes ses formes passe par une transformation des consciences et des modes de vie, posant le défi du vivre sobrement. La traduction de l’humanisme dans les comportements individuels passe par cette prise de conscience des conséquences de notre consommation, sur les autres et sur les générations futures. C’est une affaire de chacun et aussi une affaire de tous, des décisions collectives par exemple en choisissant une entreprise, un fournisseur, en attribuant une subvention. Par exemple la PAC (Politique Agricole Commune), subventionnant les agriculteurs européens et notamment français en permettant de garantir une autosubsistance alimentaire à l’Europe et en garantissant des revenus aux agriculteurs même en cas de production abondante et de chute des cours, a déséquilibré les rapports d’échange, déversant à bas prix vers l’Afrique des denrées qui, en imposant une concurrence déloyale aux productions locales, tuant ainsi l’agriculture vivrière locale, accélérant la désertification des zones rurales et nuisant à l’équilibre écologique, incitant la migration des paysans vers les bidonvilles urbains, accentuant la dépendance de ces pays à l’égard de l’occident pour son alimentation, puis aggravant la crise alimentaire lorsque les cours des denrées importées se sont mis à remonter.
     
  • Faire de l’Europe un pôle équilibrant du monde et un modèle de société exemplaire.  Alors que le référentiel bipolaire droite-gauche et capitalisme-socialisme paraissent d’un autre temps, l’évolution vers un monde multipolaire où se détachent des modèles dominants de société, le modèle américain, le modèle chinois et un modèle islamique, le modèle européen se montre comme le modèle à même de représenter ce nouvel humanisme démocratique, un modèle politique et social avant même d’être économique, l’économie devant être au service de la société et non l’inverse. L’Europe est, rapellons-le, la première puissance mondiale, avant les Etats-Unis : Avec 17 000 Mds de $, l’Union européenne représente 31,5% du PIB mondial, devançant les Etats-Unis (14 000 Mds $, 26%), le Japon ( 4 400, 8%), la Chine (3 300, 6%), la Russie à égalité avec le Canada (1 300, 2,4%), l’Inde (1 200, 2,2%).

Conclusion

En conclusion, l’Humanisme peut être présenté comme une alternative au Capitalisme et au Socialisme en termes de valeurs à prioriser, d’objectif à viser dans un projet de société. Il ne met au centre de cette société ni l’argent ni l’Etat, mais l’Homme. Il est présenté plus comme une philosophie de vie, un comportement, une adhésion à des valeurs, que comme une doctrine politique. Mais si on considère les choix politiques, les décisions d’actions à mettre en œuvre face à un problème donné, c’est bien le conditionnement de ces choix par l’adhésion aux objectifs et aux valeurs priorisées qui assure un socle au projet et garantit la cohérence de ces choix. Le contenu programmatique découle alors naturellement de ces valeurs et objectifs, en jugeant des choix actuels et de l’efficacité des moyens mis en œuvre, permettant de revoir ainsi les moyens d’actions en adéquation avec les objectifs.Le Mouvement Démocrate fait l’inverse : il part des valeurs et des objectifs, de l’idéologie, propose un projet de société. Son langage n’est pas sur le même registre que le discours habituel des partis dominants. Ces derniers reprochent à François Bayrou d’être dans la dénonciation permanente et de ne pas avoir de programme (ce qui est faux, la présidentielle l’a d’ailleurs démontré). Ce que ce dernier dénonce, c’est avant tout des choix politiques qui contredisent les valeurs humanistes qu’il prône, qui vont à l’encontre de l’égalité des chances, qui accordent des privilèges injustifiés aux détriment des contribuables (affaire Tapie), qui visent à asservir les médias au pouvoir (réforme de l’audiovisuel public), qui portent atteintes aux libertés publiques (Fichier Edvige), qui mettent en danger la vie de famille et déstructurent la société (travail dominical) …

François Bayrou a déjà réservé le mot « démocrate » à son parti, rejoignant la famille démocrate dans le monde qui avec l’élection de Barack Obama semble être un courant de fond. Associé au terme « Mouvement », il traduit l’ascension du parti, la vague qui monte. Le Mouvement Démocrate a défini aussi l’humanisme comme son idéologie. Les termes sont importants. Quand ils définissent un parti ou une idéologie de ce parti, tels que le Capitalisme, le Socialisme, ou l’Humanisme, ils représentent ce qui résume en un mot les valeurs de ce parti.


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97 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 10:39

    à l’auteur

    Après lecture de votre plaidoyer humaniste, on ne peut que vous demander : "Pourquoi le Mouvement Démocrate ne s’appelle-t-il pas Parti Humanisme ?".


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 10:40

      Erratum

      Lire Parti Humaniste au lieu de Parti Humanisme


    • Mengneau Michel Mengneau Michel 16 mars 2009 10:49

      Tiens, il y avait un moment que Bayrou n’avait pas raconter de connerie !

      http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com


      • Mengneau Michel Mengneau Michel 16 mars 2009 12:48

        Je persiste dans la mesure où mélanger politique et humanisme est une absurdité. Le vrai débat est de savoir si le système capitaliste doit perdurer. Et s’il perdure comme le souhaite Bayrou, on est loin alors des valeurs humanistes ce qui est confirmé par la façon de faire des capitalistes qui ne sont pas à proprement parler des réfences en la matière.

        Donc, vouloir faire de l’humanisme et du capitalisme en même temps est totalement contradictoire, c’est pourquoi Bayrou raconte n’importe quoi.


      • PapyJC_78 16 mars 2009 17:04

        "Je persiste dans la mesure où mélanger politique et humanisme est une absurdité"

        Pourquoi ?


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 10:49

        à l’auteur

        Votre "biographie" :
        Schwartz = causette ; Schwarz = noir


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 10:54

          Erratum

          Schwatz = causette ; Schwarz = noir
          Schwartz : n’existe pas.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 14:22

          	Engagée au MoDem pour porter avec François Bayrou les valeurs humanistes et démocrates, fairede la politique autrementen défendant des idées etnon des clans,et proposer un nouveau modèle de société, qui doit s’incarner dans le projet européen, je suis aussi très attachée à l’indépendance et au pluralisme des médias, fondement de la démocratie. Co-fondatrice de l’ALM, Association des Lecteurs de Mediapart, je soutiens MEDIAPART,journal de qualité et d’investigation, participatif, précurseur d’un nouveau modèle de presse libre. Mon pseudo traduit phonétiquement mon prénom et en mêmetemps m’incite à incarner les valeurs de la République.Mon vrai nom estMarie-Anne KRAFT (née SCHWARTZ mais collé cela donne en allemand "la force noire", ce qui fait un peu trop Dark Vador à mon goût ...Bien qu’exerçantprofessionnellementdans la Finance,mesaspirations, outre la politique dans laquelle je suis très investie, sontplutôt artistiques ainsi quetournées versles enfants et la nature. J’aime la poésie (je compose souvent), les langues (Anglais, Allemand, Italien, Japonais, Elfique, Latin, ancien français, ...), l’humour, la musique et la danse (prédilection pour la Renaissance, le XVIème siècle).

          je suis Présidente du MoDem de Saint-Maur (94) et vice-présidente du MoDem du Val de Marne. 	


        • Traroth Traroth 16 mars 2009 11:00

          L’humanisme serait donc une "doctrine politique" ? A quand un "parti humaniste"...



          • Marianne Marianne 16 mars 2009 11:04

            Merci aux lecteurs d’apporter des commentaires un peu plus intelligents et constructifs que ces premiers, affligeants.

             smiley

             


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 11:13

              à l’auteur

              Dans votre article, vous aviez oublié d’indiquer que votre "humanisme" comportait une bonne dose de mépris des autres, mépris que vous faites bien apparaître dans votre commentaire...


            • Mengneau Michel Mengneau Michel 16 mars 2009 14:02

              Sans doute Bayrou n’avait-il encore lu Erasme, tout nouveau, tout beau, alors il s’en gargarise. Ce n’est pas avec une telle perspective que l’on va empêcher l’exploitation de l’homme par l’homme. Déjà, c’est de l’utopie de vouloir moraliser le capitalisme,non, il faut le détruire, après on parlera sérieusemnt d’humanisme. Avant c’est de la bouilli pour gogos....


            • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 11:15

              Pfffff.....
              Encore un article du lobby bayrouiste...
              AVox tourne à la secte...

              Une énumération de voeux pieux, sans aucune MESURE réelle pour les mettre en action ; un catalogue de bonnes intentions vaines...

              Pas le courage de tout lire : usant...


              • Bernie73 Bernie73 16 mars 2009 12:26

                et bien justement si tu avais eu le courage de tout lire
                tu aurais vu les réponses

                Mais si lire quelques lignes te fatigue trop
                ne t’étonne pas d’avoir les élus que tu mérite...


              • Voltaire Voltaire 16 mars 2009 13:45

                @sisyphe

                Sans vouloir répondre à la place de l’auteure, il me semble que vous faites une erreur d’interprétation sur ce qui constitue le fondement d’un parti politique. Un idéal est toujours plus puissant et motivant qu’un catalogue de mesures. Au niveau politique, il décrit le projet de société proposé par un parti, même si celui-ci n’est bien sûr jamais totalement réalisable. Le catalogue que vous appelez de vos voeux n’est que le moyen mis en oeuvre pour atteindre cet idéal : c’est bien sûr important mais moins pérenne. ET quand on sait comment les politiques tiennent leurs promesses, on ne peut que relativiser l’importance de ce catalogue. En revanche, l’idéal, la vision ou le projet de société proposé permettent de dégager les grandes lignes de son contenu : il y a des choses qu’un projet libéral, humaniste ou socialiste doivent inclure, et d’autres qui en sont nécessairement exclues.


              • Rage Rage 16 mars 2009 13:59

                Bonjour,

                Ce qu’a dit F.Bayrou lors de ce débat - fort intéressant par ailleurs - est particulièrement riche de sens.
                Cela paraît pourtant peu, mais c’est absolument tout.

                Là où il voit comme point de convergence, au dessus des clivages stériles droite-gauche, une idée transcendante (dans le sens au dessus de tout le reste) d’humanisme, Sarkozy lui opte pour une idéologie d’un libéralisme débridé.

                Les 2 notions s’opposent dans la conception même de la société.
                L’une met l’homme en priorité absolue, l’autre met au dessus de tout le reste la réussite, l’argent, le pouvoir.

                Il s’agit là d’une profonde divergence de vision de la vie.
                Ceci peut se traduire dans le concret par des dispositions privilégiant l’humain plutôt que la rente à tout prix : dans le cas de la "crise" cela aurait donné de l’argent aux banques avec de FORTES contre-parties notamment sur l’absence de bonus, l’engagement de transparence, la baisse des taux, la démission d’une partie des responsables.
                Pour la crise "économique et sociale", cela aurait donné : plus de protection pour les salariés, moins de facilités pour les multinationales.

                Le socialisme aussi prône une partie de ces valeurs. Néanmoins, celui-ci va souvent trop loin en négligeant les classes moyennes.

                Ces mêmes classes moyennes, laiques, sociales, démocrates... voilà le coeur de cible de Bayrou.
                Et si l’on y pense, il faut remonter à 1848 pour comprendre ce que vise Bayrou : l’alliance des intérêts des lumières et de chrétiens modérés.
                C’est sans aucun doute une alliance fort puissante, notamment en terme de lois fortes, mais faut-il encore pouvoir rassembler sur un champ aussi large.

                Quoiqu’il advienne, pour battre la droite UMP (RPR + FN + Centre droit) il faudra en face une alliance sociale-démocrate large : il n’y a pas d’autres alternatives, et cela nécessite des idées fortes.

                Mais je pense que l’on peut y arriver...


              • mcm 16 mars 2009 11:22

                L’humanisme c’est comme qui dirait le dernier coup du père François ?

                M’étonne pas, les politiques font de plus en plus dans l’ésotérisme, n’ayant rien de bien concret à nous proposer.

                Cet homme est un vieux briscard de la politique, il n’a rien de nouveau à apporter, la platitude de son dscours n’a d’égal que la banalité éculée de son programme.

                Marre de ces brontosaures qui se relookent en comptant sur le manque de mémoire du peuple.



                • mcm 16 mars 2009 11:34

                  Bayrou l’homme qui a besoin de 42 000 Euros par an pour se vêtir, et qui nous parle d’humanisme :

                  "...l’hebdo du mercredi relèvera des « frais d’habillement », imputés aux comptes de la campagne 2002 du candidat centriste, plutôt généreux (42.000 euros)...
                  "

                  http://www.agoravox.fr/forum.php3?id_article=53035&id_forum=2040560




                • morice morice 16 mars 2009 11:24

                   ce ne serait pas plutôt chez lui une simple posture de circonstance ??


                  • SophieA 16 mars 2009 11:40

                    Bonjour Marianne,

                    J’ai lu votre article d’une traite : une très belle mise en perspective et un rappel salutaire de ce que proposent les trois principales formations politiques de notre pays.
                    Capitalisme et socialisme ayant tous deux montré leurs limites, l’humanisme m’apparaît aujourd’hui comme la seule voie possible, vous le démontrez ici plutôt brillamment. Sisyphe, dans un commentaire précédent, déplore l’absence de "mesure réelle", sans doute devrait-il relire votre conclusion où vous rappelez que "Le contenu programmatique découle alors naturellement de ces valeurs et objectifs, en jugeant des choix actuels et de l’efficacité des moyens mis en œuvre, permettant de revoir ainsi les moyens d’actions en adéquation avec les objectifs.

                    Cordialement.


                    • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 12:02

                      par SophieA 								 (IP:xxx.x6.233.233) le 16 mars 2009 à 11H40 				 				
                      				

                      								
                      				
                       					Sisyphe, dans un commentaire précédent, déplore l’absence de "mesure réelle", sans doute devrait-il relire votre conclusion où vous rappelez que "Le contenu programmatique découle alors naturellement de ces valeurs et objectifs, en jugeant des choix actuels et de l’efficacité des moyens mis en œuvre, permettant de revoir ainsi les moyens d’actions en adéquation avec les objectifs.

                      Euh........ certes, certes....... mais encore  ????
                      Quel est-il donc, ce "contenu programmatique ???
                       smiley

                    • Gazi BORAT 16 mars 2009 11:52

                      Aaaahhh !

                      L’éternel fantasme de "la troisième voie"..

                      François Bayrou, tout autant que Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, Alain Madelin ou Jean Marie Le Pen ne propose d’autre modèle économique que celui du capitalisme.

                      Moyens de production privés et production socialisées, rien de plus, ni de moins..

                      Il exista un temps un projet autogestionnaire, celui du PSU mais même sa vedette d’alors (Michel Rocard), s’est finalement ralliée au libéralisme.

                      Seuls changent entre les ténors ci-dessus cités un registre de vocabulaire ou d’attitude, mais sur le modèle de l’économie de marché, tous s’accordent : c’est le règne de la pensée unique.

                      François Bayrou est tout de même plus sympathique que Nicolas Sarkozy, moins vulgaire, plus cultivé.. mais il fait partie du même camp !

                      gAZi bORAt


                      • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 12:07

                        Voila.
                        Pas mieux que Borat....
                        C’est clair que s’il fallait choisir entre le kondukator et le brasseur d’eau tiède, je n’hésiterais pas une seconde, mais bon....il semble quand même que ce soit d’un changement beaucoup plus radical dont la France et le monde ont besoin, non ?? 



                      • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 15:30

                        par dalamix (IP:xxx.x47.231.57) le 16 mars 2009 à 12H40

                        GAZI

                        Vous le connaisseur,qu’elle alternative vous proposez à ce monde globalisé ?
                        si même les communistes chinois ont opté pour l’économie de marcher !

                        Oui, mais ça, c’est normal ; ils sont fatigués depuis la longue marche !
                         smiley


                      • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 15:36

                        ... je sais, elle était facile, mais je n’ai pu résister : toutes mes excuses....
                         smiley


                      • Gazi BORAT 16 mars 2009 16:10

                        @ DALAMIX

                        Dans l’immédiat ?

                        Un système où tout ce qui concerne les besoins vitaux (logement, énergie, médecine) releverait, soit d’entreprises publiques, soit serait contrôlé par la collectivité et non régulé par une "main invisible".

                        Un sytème où la notion de services publics serait réhabilitée..

                        gAZi bORAt


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 16:18

                        à gAZi bORAt

                        Un projet comme celui-ci serait-il dans la ligne de ce que vous souhaitez ?

                        Le Parti Capitaliste Français (PCF) et l’Allocation Universelle !

                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51707

                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 16:34

                        à dalamix

                        "D’où viendra le finacement de ton système vue que l’etat est endetté jusqu’aux cou ?"

                        Les Français qui, annuellement, consacrent plus de 20 milliards d’Euros à des jeux de hasard doivent pouvoir faire l’effort d’épargne nécessaire pour prendre le contrôle de leurs entreprises.


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 16:54

                        à dalamix

                        "FAITES une revolution et instaurez le communisme !"

                        Votre réponse est sans rapport (et sans argument) avec mon commentaire précédent.


                      • PapyJC_78 16 mars 2009 17:18

                        20 milliards, c’est 20 % du déficit français aujourd’hui.
                        C’est pas un peu short pour financer votre projet ?


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 17:29

                        à PapyJC_78

                        Le projet requiert un financement d’environ 20 milliards d’Euros par an pendant 50 ans.


                      • Gazi BORAT 16 mars 2009 18:09

                        @ JP Llabres

                        Ce projet de l’Allocation Unique Universelle est un aménagement du système qui me fait penser aux espoirs des mutualistes de la fin du XIX° siècle. Ceux ci pensaient qu’en multipliant les systèmes de mutuelles et de centrales d’achats à destination des ouvriers, ils permettraient à la classe ouvrière de mieux vivre avec des salaires maintenus à de bas niveaux.

                        Je pense que, même mis en place, ce système d’allocation serait très vite inopérant.. tout comme les dérives qui se sont produits en certains endroits où le micro crédit, à l’origine gêré par un établissement bancaire unique, s’est vu ouvert à la concurrence.

                        gAZi bORAt


                      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 mars 2009 19:05

                        à gAZi bORAt

                        "Je pense que, même mis en place, ce système d’allocation serait très vite inopérant".

                        							 							Pourquoi ?


                      • sisyphe sisyphe 17 mars 2009 03:17

                        par dalamix 							 														 (IP:xxx.x47.231.57) le 16 mars 2009 à 16H47 							 							
                        							

                        															
                        							
                        								FAITES une revolution et instaurez le communisme !

                        Un superbe point pavlov pour dalamix !
                        Decidement, les bayrouistes acharnes raisonnent en termes binaires...

                        							

                      • Voltaire Voltaire 16 mars 2009 12:03

                        L’article est intéressant. Je ne commenterai pas la partie sur le Mouvement Démocrate, qui me semble assez fidèle aux principes qu’ils défend, mais je suis plus critique sur les autres descriptions :


                        - Il me semble inexact de limiter "la droite" (ou le clivage droite/gauche) au capitalisme, et à une vision différente de l’économie (même si je simplifie ici votre vision). Il me semble que c’est bien le libéralisme qui définit cette vision de la société, libéralisme qu’il ne faut pas restreindre au libéralisme économique et au capitalisme. En réalité, il s’agit là de la primauté de la liberté individuelle qui est mise en avant, ce qui a d’ailleurs été toujours défendu lors de la guerre froide et qui est bien représenté par la vision traditionnelle de la société américaine. Et c’est bien ainsi que l’entendait François Bayrou lors de ce débat avec Régis Debray, quand il indiquait que la droite était le parti qui défendait la (les) liberté(s) de la devise française.

                        A contrario, la gauche défend bien l’égalité (des droits et des chances surtout), ce qui ne se restreint pas à sa vision égalitaire économique ; il s’agit d’une vision plus collective de la société humaine, tandis que la droite défend l’aspect plus individuel. Cette dualité n’est pas due au hasard : l’homme est sociologiquement une espèce ambivalente : à la fois individualiste et collectif, sa société est en droite ligne de celles d’autres primates, ni troupeau ni solitaire.

                        C’est là qu’intervient le troisième pilier, la fraternité, comme un pont entre ces deux modèles. Il est intéressant de constater que la fraternité a été un élément important (la fraternité de combat au moins) dans le discours de gauche au début, mais que cet élément a progressivement disparu. L’humanisme de Bayrou, qui place son combat à ce niveau est intéressant dans cet efffort de relier les hommes entre eux sans leur faire perdre leur individualité. IL s’y rajoute un autre élément, celui d’universalisme, qui pour lui représente une vocation française et européenne depuis les lumières, et c’est cette combinaison qui forme son humanisme.


                        • Marianne Marianne 16 mars 2009 12:36

                          @Voltaire

                          Merci Voltaire pour vos commentaires toujours éclairés et circonstanciés. Oui c’est particulièrement intéressant de faire un rapprochement entre le tryptique des doctrines "capitalisme-socialisme-humanisme" et le tryptique des valeurs sous-jacentes à ces doctrines "Liberté-Egalité-Fraternité". De quoi compléter l’article ...


                        • Voltaire Voltaire 16 mars 2009 13:39

                          Merci à l’auteur ; effectivement, il y aurait un complément intéressant à écrire.

                          Je me permet aussi d’ajouter qu’on ne peut pas réduire le paysage politique français à trois doctrines, cela serait trop simplificateur ; la vision "nationaliste" est très peu "libérale" bien que de droite, tandis que la vision "révolutionnaire" d’extrême-gauche propose encore un autre modème de société.

                          Ce qui me semble intéressant dans l’évolution du paysage français actuel est une certaine convergence entre l’altermondialisme, dont le modèle économique et social est assez original même s’il n’est pas encore théorisé au niveau politique, et la vision "humaniste" et fraternelle du MoDem (avec notamment un accent très prononcé vers le "durable" que vous soulignez). Il sera intéressant de voir si ces deux visions, qui ont des points communs intéessants, parviennent à se rejoindre en une offre politique homogène.


                        • Yann 35 Yann 35 16 mars 2009 13:58

                          Comme offre nouvelle il y a le localisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Localisme


                        • Marianne Marianne 16 mars 2009 16:16

                          Je suis d’accord, il y a une certaine convergence avec l’altermondialisme, d’ailleurs j’avais publié un billet "François Bayrou est-il altermondialiste ?" :
                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40550


                        • airlane 17 mars 2009 11:02

                          Avez vous vu l’excellente émission de F. Taddei "Ce soir ou jamais" avec F. Bayrou et face à lui Régis Debray, Jean-François Sirinelli et Olivier Duhamel /
                          http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/bayrou-ce-soir-ou-jamais-taddei-france3-100309.html


                        • thomthom 16 mars 2009 12:04

                          quel article !
                          Peut etre un peu caricvatural à l’égard des fondements des deux principales idéologies socialisme/capitalisme, mais pas tant que cela si on regarde la réalité des choses aujourd’hui.

                          Beau plaidoyer pour l’humanisme défendu par Bayrou. J’ai regardé l’émission hier, et c’est clair que c’était intellectuellement de très haut niveau (c’est pas un sarko qui aurait pu tenir une telle discution) !

                          J’ai particulièrement apprécié les explications de Bayrou sur ses divergences de VALEURS avec sarko (pour expliquer pourquoi il a annoncé qu’il ne voterait pas pour sarko au second tour). Rien que cela explique et justifie beaucoup de chose, et c’est POUR cela que je me sens politiquement très proche de bayrou, même si je ne suis aps toujours d’accord avec les mesures exactes qu’il propose (car contrairement à ce que certains pensent, il en proposent beaucoup, mais il faut faire un effort pour se renseigner, car ce n’est pas là l’aspect le plus important de son discourt et de son positionnement).


                          • mcm 16 mars 2009 12:07

                            Commentaire al placé, modération pourriez vous retirer ce commentaire qui n’est pas à sa place e que je vais signaler comme abus. Merci.


                          • Yann 35 Yann 35 16 mars 2009 12:08
                            L’humanisme comme concept politique, c’est bidon. L’humanisme est juste une philosophie qui consiste à vouloir élever la conscience de chacun, ce qui doit aboutir à des relations humaines apaisées car responsables. Son application opérationnelle en politique se trouve principalement dans les champs de l’éducation et de la communication, en particulier dans l’information, mais en dehors de ces champs l’humanisme politique n’a aucun sens, ça ne nous dit pas comment manger, se soigner, s’héberger, se protéger, se distraire. D’ailleurs on voit bien que Bayrou est bien plus loquace pour critiquer les propositions ou l’action des autres, en particulier celle de Sarkozy, que pour lui-même formuler une esquisse de véritable projet alternatif qu’il promet pourtant depuis deux ans. Le peu qu’il soutient ou avance timidement s’inscrit toujours dans le cadre classique d’une politique centriste à la recherche d’un équilibre entre solidarité et libéralisme économique. Car voilà un autre écueil de cette tentative de 3ème voie humaniste : on peut être socialiste et humaniste ou bien capitaliste et humaniste, les uns pensant qu’il est meilleur pour l’homme et son épanouissement de lui garantir une juste répartition des richesses par une régulation publique, les autres pensant que cela viendra de l’émulation par l’amélioration libérale du confort matériel individuel. Quelques soient les politiques, elles sont toutes faites par l’Homme, pour l’Homme et avec l’Homme, même l’Etat - que certains décrivent comme une machine froide – est fait d’hommes et de femmes, et partout où il y a de l’argent il y a des hommes, et réciproquement même car la problématique n’est pas l’argent qui est absolument nécessaire dans les échanges entre les hommes mais son éventuelle accumulation excessive et injuste.

                            • Marianne Marianne 16 mars 2009 13:23

                              @Yann 35

                              Et bien non, Yann, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites et l’article cherche justement à démontrer que ce n’est pas bidon, qu’il ne s’agit pas juste d’une philosophie et que justement l’humanisme part d’un socle de valeur et de responsabilisation des humains pour en décliner opérationnellement un programme, des actions cohérentes qui vont répondre à cet objectif. Et je trouve que François Bayrou propose bien un modèle alternatif et s’exprime clairement sur le sujet, à condition qu’on lui offre l’antenne et des tribunes. Voir notamment son interview dans le dernier Marianne.


                            • Yann 35 Yann 35 16 mars 2009 13:37

                              Tout ce que vous présentez comme propositions programmatiques sont des axes prioritaires qui pourraient se résumer ainsi : "+ de tout ce qui est bien, - de tout ce qui n’est pas bien", ce ne sont que des bonnes intentions mais elles ne consituent pas un programme réaliste et cohérent. Encore une fois l’humanisme se limite à répondre à la question "Pourquoi ?", mais pas aux questions "Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ?" qui sont indispensables pour la crédibilité et la compréhension d’un projet politique sans quoi l’électeur risque de voter au mieux pour une utopie, au pire pour une escroquerie. D’ailleurs l’humanisme repose justement sur une élévation de la conscience du citoyen donc vouloir faire passer cette philosophie pour un projet politique, sans éclairer le citoyen sur lesdites questions essentielles, ce n’est pas élever le citoyen, c’est le prendre pour un gogo !!!


                            • foufouille foufouille 16 mars 2009 12:12

                              @ auteur
                              je trouve la description du capitalisme et du socialisme tres caricaturale
                              il s’agit de doctrine avec des tas de versions differentes
                              et ton humanisme ressemble aussi a une pensee unique
                              un systeme pour tous est impossible


                              • ZEN ZEN 16 mars 2009 12:26

                                L’humanisme est une posture morale, hautement respectable, non un programme politique...


                                • sisyphe sisyphe 17 mars 2009 03:20

                                  par ZEN 								 (IP:xxx.x00.73.34) le 16 mars 2009 à 12H26 				 				
                                  				

                                  								
                                  				
                                  					L’humanisme est une posture morale, hautement respectable, non un programme politique...

                                  C’est ce que je me tue a essayer de dire, mais va faire comprendre ca a des confits en devotion devant leur maitre, Zen....

                                  Autant pisser dans la mer pour la rechauffer...

                                  				

                                • TALL 16 mars 2009 12:26

                                  je ne comprends pas qu’on puisse soutenir l’humanisme
                                  moi je vote "martiens"


                                  • Jean-Christophe Loric Jean-Christophe Loric 16 mars 2009 12:58

                                    Merci pour cet article de fonds bien construit.
                                    Je suis militant MoDem alors bien sur je pourrais dire béatement : ’oui c’est super cet article !
                                    Bayrou c’est le plus beau !’ par simple reflexe pavlovien partisan mais ce n’est pas le sujet. 
                                    Le socialisme a montré ses limites, le capitalisme est entrain de mourrir de ses propres excès. La vraie question est : QUE fait-on et COMMENT. Et d’abord on repart d’où ?? Cet article pose la bonne question, il pose la question des valeurs, du ’quel monde veut-on pour soi et ses enfants ? Et excusez du cliché mais, il faut se la poser un jour quand même cette question : ’ Quel sens à nos vies ?’

                                    Porter une Rolex à 50 ans ? Non merci. J’ai failli vomir en entendant Seguela balancer ça. Puis j’ai ri. C’est donc ça le moteur de ce monsieur ? C’est tellement petit. Je ne lui donne même pas le bénéfice du second degré (encore de la provoc, normal pour un pubeux). Il le croit vraiment ! Ce qui me fait encore plus rire c’est que depuis sarkozy a arrêté de porter la sienne. Privé de Joujou ! plus politiquement correct !!

                                    Vivre tel un numéro dans un kholkoze ? Non plus !!!
                                    C’est tentant l’egalitarisme, mais tellement castrateur. J’y reviens pas c’est tres bien dit dans l’article, tous pareils ça n’interresse personne. Ca a déjà été essayé et ça marche pas. Dont acte. J’aime l’Egalité des chances, mais pour tous les jours, je préfere l’Equité à l’Egalité.

                                    Esperer la vie eternelle, bof... le XXI eme siecle sera spirituel ou ne sera pas.... pourquoi pas, mais l’aveuglement collectif guette à chaque fois, et ça aussi finalement ça existe depuis des millenaires, avec des resultats discutables.

                                    alors quoi ? On voit bien que tous nos repères moraux, politiques et religieux ont perdu beaucoup de sens. Alors je vais vous dire comment je vois et vis les choses très pratiquement et de manière totalement désordonnée. A vous de trouver la coherence s’il y en a une !

                                    Je pars d’une idée toute simple qui se verifie pour moi et qui je crois est plutot largement partagée : le desir de chaque etre humain, c’est de trouver sa place sur cette terre, d’exister, de trouver sa voie, de se dire un jour, ce que je fais, ce que je vis, c’est bien, ça depasse ma seule petite personne ou ma famille, et si chacun faisait un peu comme moi, la vie de tous serait pas plus mauvaise. J’aime beaucoup cette citation qui resume tout : ’Etre une rose est ce que la rose fait de mieux, le lys être un lys. Chacun est le meilleur à sa place dans le monde. La seule obligation est de faire de son mieux » - Kubose
                                    Faire de son mieux à sa place, c’est d’une magnifique simplicité, mais tout est dit.
                                    Suivre son instinct.

                                    Gandhi a dit aussi une chose très juste : ’Sois le changement que tu veux voir dans le monde’. Bon Gandhi c’est Gandhi, mais ce qu’il dit s’applique au citoyen lambda que je suis. Pas facile mais très gratifiant.
                                    Quand j’en ai eu marre d’user mes neuronnes dans un grand groupe qui le vaut bien, à me sentir un numéro très remplaçable, à vendre des produits clonés et calibrés pour le succès commercial, j’ai décidé de reprendre un peu le volant, les rennes de ma vie comme on dit. Et de me dire, mais au fait, toi qui critique, tu ferais quoi toi dans l’idéal si tu partais d’une feuille blanche ?
                                    M’est venue l’idée de créer une boite, des produits. Bio. Pour la santé, en me disant que ça pouvait etre utile. Et puis quand on est sincere les gens le sentent et achetent vos produits. Puis j’en ai eu marre d’etre seul. Un projet ça se partage, alors j’ai embauché, sans savoir si ’ça marcherait’ et ça m’a permis de mettre en oeuvre mes ’valeurs’ : je recrute les gens que je rencontre en me disant qu’est-ce qu’il ou elle pourrait apporter à notre projet. Et non pas en ’selectionnant’ le mouton à 5 pattes parmi 100 candidats. Et quand on est 3 ou 4 comme ça, on forme une equipe une petite famille. Quand l’un trebuche, les autres font bloc et le protègent. 
                                    Quand j’entends qu’a Clairvoix on licencie 1120 personnes, comme ça pour ’rentabiliser’ je me dis que ça va vraiment gravement mal. Comment peut-on virer les gens comme des vieilles chaussettes ? Moi je prefere diviser mon salaire en 2 que de devoir licencier quelqun par manque d’activité. Et je suis pas exemplaire, n’importe quel entreprenneur, un brin responsable, un brin attaché à ses équipes (sans lesquelles il n’est rien), ferait de même. C’est vrai dans les petites PME ou tout le monde seconnait et a grandit ensemble. Plus dans les ’grands groupes’. Fusiller l’equipage du bateau pour avoir moins de bouches à nourrir... non mais on va ou ??? Dans mon grand groupe chérit qui le valait tant, pour faire marcher les commerciaux bien droit, ’il fallait - je cite, c’est même pas une caricature ,j’ai 20 témoins ! - en crucifier un a l’entrée du village pour calmer les autres... donc confirmation. Donc quand on crée sa propre boite, on a la liberté, la grand satisfaction - et le devoir - d’y diffuser ses valeurs. Même si rien ne garantit le succès. Mais on a au moins cette satisfaction.
                                    Je m’occuppe aussi du comité des fetes de mon village. Des velos fleuris pour le 14 Juillet, c’est un pur bonheur !! On est une vingtaine, de tous ages, et je vous garantis que ça bouge, et qu’on se fait enormement plaisir en soirées theatres et fetes des voisins.
                                    L’engagement au Modem, pour moi c’est une soupape. L’impression de peser, d’etre acteur sur la facon dont s’organise notre société. Heureusement qu’il y a le MoDem, c’est une soupape, un endroit ou je peux denoncer ce qui m’ulcere. C’est aussi un devoir, si je le fais pas, quel droit j’aurais à me plaindre des politiques en place. Sois le changement... c’est aussi un peu une mission.

                                    Tout ceci ne repond pas à la question QUE fait-on collectivement mais je vois à peu pres ou je vais et à quoi je sers dans cette société. Et si les personnes qui agissent comme ça se retrouvent au modem ou ailleurs, ça peut faire changer les choses.

                                    Pour le COMMENT, c’est un autre débat. On a pas la meme méthode que le NPA, et honnetement je ne sais pas ou est la vérité ? J’espere du notre bien sur mais l’avenir - proche - le dira !

                                    Amitiés à tous les agoravoxeurs (ça faisait longtemps que j’avais pas ecrit. désolé d’avoir été long, mais ça détend !!!)




                                     










                                    • Yann 35 Yann 35 16 mars 2009 13:02

                                      L’humanisme répond simplement à la question "Pourquoi ?" mais c’est vrai que c’est une question fondamentale qu’on ferait bien de tous se (re)poser... Maintenant l’humanisme ne répond pas aux questions "Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ?"...


                                    • graindesable 16 mars 2009 13:08

                                      C’est une réflexion intéressante d’examiner les tenants et aboutissants de ces deux modèles dépassés.
                                      Le neohumanisme est à construire dans une logique d’union qui me semble dépasser le cadre d’un parti.
                                      C’est en tout cas un mérite de l’inscrire dans un programme éléctoral en incitant ainsi un débat national plus large et même européen.


                                      • Viktor 16 mars 2009 13:56

                                        Ce texte est très intéressant et mérite d’être lu attentivement. Il démontre d’une façon brillante que Bayrou appartient au vieux courant "démocrate chrétien" représenté autrefois par le MRP. On garde les deux : capitalisme et socialisme en les tempérant par une bonne morale chrétienne et beaucoup de charité ("ne faites pas autres..."). En fait, on garde surtout le capitalisme, qui est très bien outillé pour simuler l’humanisme à telle ou telle occasion.


                                        • JONAS JONAS 16 mars 2009 14:16

                                          @ L’Auteur :

                                          Encore un article qui fait de l’humanisme le socle des hommes " dieux ".

                                          Oh, vous n’avez oubliez qu’un détail ! Les hommes sont des prédateurs….comme tout ce qui vit sur cette planète.

                                          Je dirais donc : " Que son humanisme s’arrête devant sa gamelle vide ! ".  smiley

                                          Vous pourrez comme votre benêt d’idole F Bayou, nous débiter des tonnes de discours démagogiques, vous ne changerez rien à cette loi naturelle.

                                          Vous ne maîtrisez rien ! Ni la croissance démographique, ni la faim dans le monde et surtout, vous êtes donc dans l’impossibilité de réaliser l’égalité des hommes sur terre. La raison, il faudrait 5 planètes comme la nôtre, pour donner à tous les citoyens du monde, le niveau de vie du Français moyen. 

                                           

                                          C’est en conséquence du bla-bla-bla d’idéalistes, qui recherchent des places d’honneurs lucratives, avec des idées séduisantes qui ne peuvent bien sûr que faire une quasi-unanimité.

                                          C’est-y pas beau ça ! Se donner bonne conscience et prendre du pognon !  smiley

                                          C’est comme le film " Welcome…  ! ", Un brin de romantisme, un soupçon d’humanisme, et passez la monnaie…. !  smiley smiley  smiley

                                          C’est tout.

                                           

                                           


                                          • Jonathan Malentin 16 mars 2009 16:45

                                            Adresse aux masochistes qui ont été au bout de ce tract long et verbeux : y a-t-il de la matière vers la fin ? Parce les 2 premiers tiers sont parfaitement creux. Finalement, cet "humanisme" dont le fan-club de Bayrou voudrait s’arroger le monopole est défini comme suffisamment flou et large pour que tout le monde s’y reconnaisse, et pas seulement le Modem. Reprenons quelques terme représentatifs de la langue de bois contemporaine et qui figurent ici en bonne place :

                                            - "l’Homme au centre de la société"

                                            - "progrès de l’humanité"

                                            - "intérêt général"

                                            - "faire de la politique autrement"

                                            - "priorité à l’éducation"

                                            - "égalité des chances"

                                            Et il y en a des dizaines comme ça. Quelle originalité !

                                            Bref, il n’y a là rien de choquant, seulement des généralités inintéressantes dans le débat public.

                                            Ah, si tout de même, il y a quelque chose qui me dérange dans mon esprit de républicain laïcard, et qui montre qu’on a beau chasser le naturel chrétien-démocrate des centristes, il revient vite au galop. L’auteur semble obsédé par les "valeurs spirituelles", par l’ "amour", et autres fumisteries. Or, dans une république laïque, le politique n’a pas à se préoccuper de ces questions, qui doivent rester dans la sphère strictement privée. Dangereuse ingérence.

                                            Petite remarque au passage dans le laïus sur l’environnement : il est question de promouvoir les "voitures écologiques". C’est une grossière erreur, il n’y a pas de voiture 100% propre, il y en a juste des plus ou moins sales (on a fini par comprendre que les agrocarburants étaient une voie sans issu, n’en déplaise à Bayrou et à son bus au colza). L’embêtant, c’est que le nombre de voitures augmente plus vite que la pollution dûe à une seule voiture ne diminue au fur et à mesure des progrès techniques. Miser sur les voitures est donc idiot. En réalité, une vraie politique des transports qui soit écologique va favoriser les transports en commun, au détriment des véhicules individuels dans leur ensemble.

                                            Enfin, concluons sur la doctrine économique. Encore une fois, chassez le naturel, il revient au galop. Bayrou, c’est le bréviaire néolibéral dans toute sa splendeur, mais caché sous un vernis de pseudo-gauche en fonction des modes du moment (ben ouais, en ce moment, c’est la crise, faut bien faire semblant d’être un minimum social). Il faut savoir que quelques unes des personnalités les plus extrémistes en matière de néolibéralisme ont participé à l’élaboration du programme de Bayrou en 2007, et qu’Alternative Libérale soutenait ce candidat. Se souvenir que Bayrou :

                                            - a soutenu la réforme Fillon sur les retraites en 2003

                                            - a toujours été contre les 35 heures, qui auraient pourtant été un vrai progrès en terme d’ "humanisme"et d’ "harmonie familiale"

                                            - a souvent attaqué l’ISF

                                            - a voté l’ouverture du capital d’EDF et GDF, pour la privatisation de France Telecom, pour la libéralisation de la poste, tout ça sous Chirac 2

                                            - s’est réjoui de l’augmentation de la TVA par Merkel (ou comme taxer les pauvres) et considéré la TVA sociale comme une idée intéressante, début 2007

                                            - a promis des allégements de charges tout azimut dans son programme de 2007

                                            - etc...

                                            Dans le présnt texte, les tendances néolibérales ressortent en gras : "utiliser l’Etat comme outil opérationnel des fonctions régaliennes" (il est consenti d’autres taches que régaliennes, mais pas en gras, hein, attention, on n’est pas des gauchistes), "ne pas exagérer le rôle de l’Etat protecteur et acteur de l’économie" (mais où est l’exagération, alors que le rôle de l’Etat n’a cessé d’être réduit à sa portion congrue depuis des années, y compris dans des gouvernements où figurait Bayrou ?)

                                            En définitive, cette posture du Modem est surtout une imposture.


                                            • Marianne Marianne 16 mars 2009 17:08

                                              @Jonathan Malentin

                                              Vous me paraissez plus Lamentin que Malentin ou alors Malinten..sionné !
                                               Plutôt que des ronchonnades, nous attendons vos propositions !


                                            • sisyphe sisyphe 17 mars 2009 03:27

                                              @ Malentin ; entierement d’accord avec vous.

                                              Et @ l’auteur ; c’est un comble de demander aux intervenants leurs propositions, alors que c’est vous qui faites un article interminable a la louange de Bayrou, sans repondre une seule fois a la question ; quel est le "contenu programmatique" du
                                              Modem, qui serait susceptible d’apporter une reponse a la crise, et aux desastres provoques par le capitalisme ultra-liberal ? 

                                              On attend toujours VOS propositions...
                                              ...


                                            • Jonathan Malentin 17 mars 2009 13:53

                                              @ l’auteur qui s’acapare le doux nom de Marianne :

                                              Vous fuyez. Le sujet, ici, ce n’est pas mes propositions, mais la doctrine bayrouiste, ou plutôt ce que vous en dites. Le jour où je voudrai, moi aussi, publier un tract avec mes idées politiques, je ne le ferai pas dans une réponse à un article : j’enverrai moi-même un article à la rédaction d’Agoravox (chose que je ne fais plus guère, échaudé par une ligne éditoriale souvent putassière).

                                              Il aurait donc été nettement plus intéressant de répondre à mes objections sur :

                                              - la langue de bois

                                              - le manque d’esprit laïc

                                              - le libéralisme

                                              Et ce, par des arguments plutôt que par des mauvais jeux de mots.

                                              Quant à ma doctrine politique, elle est composite et peut être synthétisée par ces trois mots : gauche républicaine et écologiste. Encore une fois, ce n’est pas le lieu pour développer, mais elle est en tout cas bien plus radicale, dans ses applications, que le robinet d’eau tiède proposé par Bayrou. C’est d’ailleurs là ce qui vous gêne, à vous les "centristes révolutionnaires" : qu’on vous mette devant vos propres contradictions, ce qui est relativement facile... Car vous pontifiez tout le temps sur le monde qui a radicalement changé, sur un renversment complet de paradigme qu’il s’agirait de provoquer, mais dans le détail des mesures, vous ne voulez produire - au mieux - que de vagues aménagements à la marge. Vous êtes, en somme, la quintescence du conservatisme. Ce qui n’est d’ailleurs pas infâmant en soi.


                                            • Frabri 16 mars 2009 17:02

                                              Le capitalisme de socialisme et le modem ont comme point commun d’être pour la croissance, l’économisme, le productivisme, le consommationnisme, le techno-scientisme, le libéralisme, l’individualisme...etc tout ça c’est le vieux monde qui se casse la figure.

                                              Si on fait des recherche sur internet pour "un nouveau projet politique" La déroissance arrive largement en tête. C’est la vraie nouveauté pour le premier siècle du troisième millénaire.


                                              • Yoikitsune 16 mars 2009 17:16

                                                Merci à l’auteur pour cette article intéressant.
                                                Quand on lit la plupart des commentaires, il semblerait que ce n’est pas comme ça que l’on fait de la politique et que des idées vraissemblablement immatérielles (utopistes...), ne constitue pas une base commune pour agir.
                                                Je ne suis absolument pas d’accord. L’humanisme se caractérise en effet par une part importante de l’immatérialisme dans l’homme (peut être même autant que la matière noire qui compose l’univers et qui est bien plus prépondérante mais invisible pour nos moyens matériel de détection) et comme l’a bien démontré l’auteur, l’immatérialisme n’est pris en comptre ni dans le capitalisme, ni dans le socialisme et c’est peut être là une erreur fondamentale à toutes ces politiques.
                                                Il me parait logique que les moyens à mettre en oeuvre pour qu’une telle politique existe ne soient pas claire, car après tout changer l’axiome de départ rend les moyens d’applications complexes, et il faut plusieurs années pour qu’en découle des idées concrètes.
                                                Toujours est-il qu’il faut bien commencer par le commencement et l’auteur nous propose une altenative rafraichissante et novatrice car elle s’incrit dans une logique opposée de la pensée matérialiste d’aujourd’hui, source de gachis qu’il n’est plus nécessaire de démontrer.
                                                Qui ne souhaiterai pas que l’objectif de base de toute action politique, économique ou sociale prennent avant tout en compte l’humanité dans son ensemble, plutôt que des intérêts individuels ?
                                                Même si cela parait compliqué et illusoire, n’est ce pas genre de consensus qui permettrait de sortir d’un schéma politique passéiste et qui n’est plus en relation avec les réalités sociétales ?
                                                Je ne suis pas particulièrement intéressé par les idées d’un parti politique quelqu’il soit mais les bonnes idées méritent d’être débattu qu’importe d’où elles viennent et l’humanisme comme axiome de départ pour une action politique n’est pas à rejeter bien au contraire !!!


                                                • PapyJC_78 17 mars 2009 12:26

                                                  On comprends votre pseudo (= Isolement) en lisant votre négation de l’homme !
                                                  à moins que vous soyez extra-terrestre, je vous plains d’être aussi seul.


                                                • Christophe Christophe 16 mars 2009 19:10

                                                  Bonjour Marianne,

                                                  Article intéressant, même si il se doit de résumer en quelques mots des concepts assez complexes à appréhender.

                                                  Votre article me fait penser aux vieux combats qui ont émaillé notre histoire ; que cela se réfère aux oppositions entre Aristote et Platon, ce dernier étant dans la continuité philosophique de Socrate, jusqu’au XVIIIème siècle entre les économistes de la physiocratie et les penseurs tels Rousseau ou Mably.

                                                  Le XVIIIème siècle fût un tournant essentiel dans les pays de notre vieille Europe. Pourtant, derrière chaque concept que vous abordez, il existe nombre de nuances quant à leur interprétation. Prenons la notion de propriété. Si Locke considérait la propriété comme importante, elle n’était pas au dessus des besoins de subsistance, des conditions nécessaires à la vie humaine. C’est en libéralisant le commerce du grain, au XVIIIème siècle que les idées physiocratiques ont imposées leur vision de la propriété, à contre courant de l’idée de Locke. Si les premières tentatives échouèrent et conduisirent à des émeutes, cette libéralisation, en France, eut lieu juste après la révolution française (Mirabeau avait un père physiocrate, Diderot fût initié à l’économie par un physiocrate (Le Mercier de la Rivière), Sieyes a repris la doctrine physiocratique en y intégrant des concepts rousseauistes sur le plan politique, ...).

                                                  La problématique que vous ne détaillez pas, et qui reste à mon sens intéressante, est de savoir comment insérer l’humanisme dans le contexte de la mondialisation et du progrès technologique, sachant que ces deux points sont des pierres angulaires du matérialisme ambiant.

                                                  La mondialisation repose sur des principes exclusivement économiques, et uniquement néoclassique ; il n’y a pas la place pour une science économique plus scientifique permettant d’insérer l’activité économique dans son environnement de fonctionnement ; qu’il soit social ou écologique, voir l’économie thermodynamique, la bioéconomie dont sont extraits les principes figurant dans un rapport de l’ONU de 1987 permettant un recoupement avec les théories écologiques et sociales et faisant référence pour le concept de soutenabilité. Pour mémoire, les premiers travaux allant dans ce sens ont été publiés par Georgescu-Roegen au début des années 1970. Mais il est vrai que si le marché doit s’insérer dans son environnement, il ne pourra être maître des lieux, il sera contraint. Ce que les économistes néoclassiques ne veulent pas ; et comme ils sont maîtres de l’OMC, du FMI, de la Commission européenne, ... j’ai du mal à voir comment le MoDem peut peser, même la France me semble sans réel poids dans ce contexte.

                                                  Quant à la science et la technique, c’est l’un des moteurs de l’économie néoclassique. Nous lui avons laissé toute l’autonomie nécessaire pour faire tout et n’importe quoi. Elle s’autorégule, elle résout ses propres arbitrages, tout autant que le marché et elle abreuve les marchés de superflu. Dans ce contexte, j’ai du mal à voir comment un peu d’humanisme peut montrer le bout de son nez.

                                                  Votre point de vue sous l’angle de Kant est très intéressant, même si nous pouvons nous poser la question de quelle fin et de quels moyens. En effet, l’homme commet plus d’actions néfastes par ignorance que par volonté, n’est-ce pas ce que levait Platon : nul n’est méchant volontairement, nous faisons toujours ce que nous pensons être un bien. Alors pourquoi s’accuser d’immoralité ? Disons que j’aurais plutôt tendance à opter pour la vision socratique, de ne pas commettre un acte qui nous ferait nous haïr nous-mêmes tout en adhérant au principe de Arendt que nous ne pouvons subsumer tous les cas particulier dans une règle générale, ce qui laisse entendre que l’universalisme est quelque peu présomptueux. Seul le lien que vous mettez en exergue, l’acquisition d’une culture commune, permet à chaque individu d’agir en responsabilité. Mais encore faudrait-il que les besoins de subsistance ne soient pas inatteignables !

                                                  Merci cependant de rappeler que l’homme est neutre, qu’il ne commet de bonnes actions que si il y est poussé, et de mauvaises actions que si il y est tenté. C’est tout le problème d’un système qui tend à faire en sorte que, par ses très bonnes capacités d’adaptation, l’homme se comporte conformément à l’environnement qui l’entoure. Dès lors que notre système dominant tend vers un comportement qui prône exclusivement l’intérêt individuel, laisser penser que c’est un comportement naturel chez l’homme est un raccourci d’une facilité déconcertante. C’est aussi ne pas tenir compte des travaux en neuroscience, et la découverte récente de Zak.


                                                  • JONAS JONAS 16 mars 2009 19:49

                                                    @ Christophe :

                                                    Belle démonstration de vos connaissances, vous citez Socrate, Rousseau, un panel de penseurs, philosophes et autres !  smiley

                                                    Personnellement, je ne vous citerai que Confucius :

                                                    " Il vaut mieux faire la cuisine avec une âme de saint, que de faire le saint avec une âme de cuisinier ".

                                                    C’est malheureusement, ce que vous tentez de faire avec vos ingrédients philosophiques et le plat est fade ! Je l’ai à peine pimentée.

                                                    J’ajouterais, une autre citation pour le parfum… ! " On ne peut pas rester en permanence sur la pointe des pieds ".

                                                    Je pense qu’il est urgent que vous passiez à la position assise, pour votre plus grand bien, à moins que vous ne préfériez celle du lotus.  smiley

                                                    Bonne soirée ou méditation….

                                                     


                                                  • Christophe Christophe 17 mars 2009 14:09

                                                    @Jonas,

                                                    Désolé de n’être pas à votre excellent niveau d’intervention.

                                                    Quant à la compréhension des propos d’autrui, je pourrais vous fournir une référence (comme Camus par exemple) mettant en évidence l’incommunicabilité, mais vous ne feriez que dénigrer ceux qui lisent des auteurs, des penseurs.

                                                    Par conte pour Rousseau, relisez bien, en essayant d’utiliser votre cervelle. Il n’est là que pour mettre en évidence le détournement de ses idées faites par Sieyes. Ce n’est pas une approche philosophique mais historique ; lisez (mince alors !) le philologue allemand Reinhard Bach.


                                                  • Le péripate Le péripate 16 mars 2009 19:20

                                                     Mais, c’est la politique de Georges Frêche !

                                                    De la politique pour les... comment dit-il déjà ?

                                                     smiley


                                                    • frédéric lyon 16 mars 2009 19:24

                                                      "L’humanisme" est bien l’alternative au "capitalisme" et au "socialisme" ????

                                                      Sans blague ?

                                                      Keskesaveudire ?

                                                      Ca se mange ?

                                                      En France, la politique est un métier de bonimenteur de foires, qui emploient de bien grands mots pour vendre une camelote qui ne vaut pas un bon coup de cidre.

                                                      Tant que les Français accepteront d’être abusés de la sorte et d’être pris pour des jobards par des petits malins et des beaux parleurs, on en sortira pas.

                                                      D’ailleurs on en sortira pas, car nos amis savent bien que le niveau d’instruction moyen des Français est inférieur au niveau du Bac (ce qui n’est pourtant pas un critère !). Ils jouent sur du velour.

                                                      Mais tout de même, j’ai pas mal voyagé et je peux dire que c’est en France que ceux qui ont eu la chance d’avoir un bon niveau intellectuel et des parents qui pouvaient suivre, méprisent à ce point ceux qui sont moins bien équipés. On constate aujourd’hui sans peine que la transmission des places se fait de père en fils dans quasiment toutes les professions.

                                                      A votre bon coeur, Msieux-Dames, voilà tout ce qu’il y a en magasin : de Besancenot qui en avait marre d’être facteur (et on peut le comprendre !) jusqu’à notre ancien-parachutiste.
                                                       
                                                      En passant par Bayrou.

                                                      Faites votre choix.


                                                      • JONAS JONAS 16 mars 2009 19:51

                                                        @ Christophe :

                                                        Belle démonstration de vos connaissances, vous citez Socrate, Rousseau, un panel de penseurs, philosophes et autres !  smiley

                                                        Personnellement, je ne vous citerai que Confucius :

                                                        " Il vaut mieux faire la cuisine avec une âme de saint, que de faire le saint avec une âme de cuisinier ".

                                                        C’est malheureusement, ce que vous tentez de faire avec vos ingrédients philosophiques et le plat est fade ! Je l’ai à peine pimentée.

                                                        J’ajouterais, une autre citation pour le parfum… ! " On ne peut pas rester en permanence sur la pointe des pieds ".

                                                        Je pense qu’il est urgent que vous passiez à la position assise, pour votre plus grand bien, à moins que vous ne préfériez celle du lotus.  smiley

                                                        Bonne soirée ou méditation….

                                                         


                                                        • vincent p 16 mars 2009 19:55

                                                          Devant tant de peine et de désolation, puissions nous un jour mieux nous entendre, nous comprendre, mettre réellement en actes nos belles intentions d’humanisme à l’égard des autres, des plus démunis, encore faut-il bien sur ne pas avoir peur de les fréquenter, de les recevoir, de leur tendre la main avec réel humanisme au coeur et à l’esprit, et non comme une nouvelle formule de plus, mais qui donc prend le temps de mieux les recevoir de nos jours avec sincérité et courage, vous les élus de droite ou de gauche de ce pays ?

                                                          Pour changer les choses, la politique, il faudrait peut-être déjà commencer par changer notre manière d’être, mais est-ce encore possible de nos jours avec tant de Brutus en politique ? En société ? Sur les marchés qui ne sentent plus bon ? Combien sommes nous de nos jours ? Hélas malgré les meilleures intentions de la terre, j’ai bien peur que cela ne suffise pas, c’est pourquoi nous devons nous y préparer le jour d’avant...





                                                          • logan 16 mars 2009 21:02

                                                            L’incroyable longueur de l’article et l’impressionant nombre d’affirmations sans fondements contribuent à décourager le lecteur d’essayer d’y répondre sérieusement.




                                                          • Rabelais Rabelais 16 mars 2009 20:52

                                                            Article très intéressant. Et que de travail.

                                                            J’attends avec impatience le complément évoqué par Voltaire et Marianne, sur une approche comparative du paralèle : Liberté-Egalité-Fraternité et Libéralisme-Socialisme-Humanisme.

                                                            Que remettre l’Homme au centre puisse choquer des lecteurs d’Agoravox, me...surprend beaucoup.


                                                            • Marianne Marianne 17 mars 2009 19:56

                                                              Je suis bien contente de vous retrouver, Rabelais !
                                                              pour rompre l’os et sugcer la substantificque mouelle ...


                                                            • JONAS JONAS 16 mars 2009 21:33

                                                              @ TOUS les humanistes :

                                                              MAIS, c’est que vous vous prenez vraiment pour des " dieux ! ".  smiley

                                                              Je comprends mieux pourquoi il est écrit, lorsqu’ils diront

                                                               :

                                                              " Paix et Liberté ", il faut qu’un grand malheur tombe sur leurs têtes !"

                                                              Les Gaulois ont dû en être les premières victimes…Ils ont toujours eu peur que le ciel leur tombe sur la tête !  smiley

                                                              C’est certainement la seule chose dont se souviennent leurs descendants.


                                                              • solo 16 mars 2009 21:43

                                                                Je n’ai ni la plume, ni une culture suffisante pour développer correctement ce que je pense mais il y a deux au moins deux choses qui me paraissent évidentes :

                                                                L’arrogance et le mépris de quelques commentaires font que leurs arguments sont presque inutiles. On avait bien compris que l’humanisme n’est qu’un concept pour leurs auteurs.

                                                                Nier que l’humanisme pourrait être à la base d’un système politique ou d’un projet de société est une incongruité. Si tel avait été le cas, que penser alors des débuts de la démocratie en Grèce, et de ceux qui l’édifièrent à cette époque ? Etaient-ils uniquement des visionnaires sans tâche et sans reproches où étaient-ils des tribuns qui avaient des raisons politiques de le faire ?

                                                                J’oserai même avancer que, dans un sens, il n’y avait pas plus "humaniste" comme idée qu’un billet de banque et pourtant le monde entier utilise maintenant un système financier qui aujourd’hui nous martyrise car mal employé.

                                                                Une voie nouvelle, même avec les dangers et les risques qu’elle comporte, me semble plus raisonnable que ne rien vouloir tenter pour sortir de l’impasse.





                                                                • vivelecentre 16 mars 2009 22:03

                                                                  Bon Marianne , bel effort ! c’est du fax simulé d’un document programme interne ou c’est vous qui l’avez pondu ? Vous avez du y passer du temps ! c’est votre job ? vous êtes peut être à la retraite ou en vacances ?

                                                                  Vraiment , ceux qui disent que c’est de la caricature , exemple :"les tenants du capitalisme sont convaincus que le moteur de l’individu est la cupidité" "que l’individu est mauvais..sic" ou de la recup de l’opportuniste Bayrou, qui tout les deux ans s’invente un concept nouveau, immaculé( après l’udf ,la nouvelle udf , le modem , le centrisme, le central,le parti humanisme ) pour apparaître toujours comme la nouveauté sont des médisants

                                                                  Non non non !

                                                                  , moi j’ai bien compris ! Merci encore Marianne

                                                                  Il y a trois "idéologie" et deux sont mauvaises

                                                                  Ne reste plus qu’a voter pour Bayrou

                                                                  Juste une dernière question si vous permettez l’auteur(e), un truc que j’ai pas encore tout a fait compris ,

                                                                  Bayrou , il est de droite ou de gauche ?

                                                                  C Juste pour savoir !
                                                                   
                                                                  par avance merci !


                                                                  • JONAS JONAS 16 mars 2009 22:16

                                                                    @ Solo :

                                                                    Trop tard, mon cher Monsieur !

                                                                    Nous sommes passés du pouvoir d’un vers tous ! Au pouvoir de tous vers un, ou quelques uns… !

                                                                    Le nombre contre l‘élite ! C’est le corps et ses ressentis ou ses pulsions qui commandent !

                                                                    Vous avez déjà vu courir un canard sans tête ? Moi oui ! Et ce n’est pas moi qui la lui avais coupée….il ne sait plus où il va !

                                                                    Le corps suit vaguement un projet de fuite que lui avait inspiré son cerveau, mais sans lui il n’est plus en mesure de contrôler sa trajectoire et il se prend un mur !

                                                                    Bonne nuit.


                                                                    • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 16 mars 2009 23:19

                                                                      	 	 	 	 	 	

                                                                      j’ai été, par accident, membre du Mouvement Démocrate pendant quelques semaines, et votre exposé conforte mon expérience d’alors. Il s’agit d’un parti de centre-droit dont le « programme » consiste à :

                                                                      - Enfoncer les portes ouvertes.

                                                                      - Cultiver les formules creuses.

                                                                      - Se complaire dans la mièvrerie.

                                                                      - Discourir pour ne pas agir.

                                                                      - S’en tenir aux formules incantatoires.

                                                                      - Feindre ignorer la violence des rapports sociaux.

                                                                      - Faire perdurer le système tout en pleurnichant sur ses effets.

                                                                      Le programme de François BAYROU, digne d’un conseil municipal de province, a une seule ligne de force : l’abdication du politique.


                                                                      • tol 17 mars 2009 00:14

                                                                        @ l’auteur et aux autres évidement

                                                                        Je trouve la première partie de l’article et la présentation des diverses idéologies très intéressante. Comme vous, je pense que les deux principales alternatives économiques et sociétales qui ont émergé au cours des siècles passés, le socialisme et le capitalisme, sont aujourd’hui dépassées. Dans votre référentiel notre pays est clairement, à l’échelle mondiale, un pays social-démocrate même si Sarkozy tente de remédier à cela. Encore une fois, j’abonde dans votre sens quand à l’incapacité de ce schéma à répondre aux enjeux majeurs de notre temps. Les arbitrages entre ces deux théories ne permettent pas, à l’image des symagrées politiques faites par les actuels sbires de l’UMP et du PS, de changer l’état d’esprit actuel et la société.
                                                                        L’apparition d’une tierse idéologie raisonnable semble donc en effet répondre à un besoin et en tout cas à une recherche électorale (pour moi par exemple) et est donc parfaitement justifiée.

                                                                        Un boulversement de nos façons d’agir et de penser doit pour cela être opéré et je me pose la question de la légitimité d’un parti politique, au sens commun du terme, pour mener ce changement. Si un parti comme le MODEM arrive un jour au pouvoir, comment compte-il mener sa politique de réformes structurelles ? Et surtout comment, avec les mêmes outils, les mêmes contre-pouvoirs, les mêmes pressions et les mêmes lobbies, les dirigeants du MODEM comptent se préserver de la corruption. Le problème de la corruption me semble fondamental car c’est le cancer qui a détruit les deux autres idéologies en les détournant de leurs objectifs initiaux.

                                                                        Cette dimension ne me semble pas assez précisément abordée dans l’article, pourriez-vous m’apporter quelques éléments de réponse ?

                                                                        Cordialement.



                                                                        • sisyphe sisyphe 17 mars 2009 03:38

                                                                          Sans dec, ca finit vraiment par fatiguer, ce lobbying bayrouiste a longueur de colonnes sur AVox, sans que, JAMAIS, ne soit repondu aux questions posees sur le programme, et ses mesures pour mettre en pratique, reellement, tous les beaux voeux pieux enonces dans le vide.

                                                                          AVox est devenu une officine du Modem, ou quoi ?


                                                                          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 mars 2009 07:31

                                                                            à sisyphe

                                                                            Entièrement d’accord avec vous !

                                                                            Personnellement, j’attends encore que l’auteur accepte, enfin, de répondre à la simple question suivante : "Qu’est-ce que l’éviction fiscale ?".


                                                                          • ZEN ZEN 17 mars 2009 08:43

                                                                            On se demande , oui , Sisyphe

                                                                            Frédéric Boyer, un peu plus haut, a tout dit


                                                                          • PapyJC_78 17 mars 2009 12:43

                                                                            éviction fiscale

                                                                            Vous pouvez tenter ça :
                                                                            http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22%C3%A9viction+fiscale%22&btnG=Recherche+Google&meta=&aq=f&oq=

                                                                            pour avoir des éléments de réponse.


                                                                          • TALL 17 mars 2009 09:02

                                                                            Nous, on est pour Bayrou, ma femme et moi
                                                                            Il a un beau programme qu’on n’a pas compris parce qu’on n’est pas expert
                                                                            Mais il a dit qu’il veut que les gens soient heureux
                                                                            Et on trouve ça bien et intelligent, ma femme et moi

                                                                            Vive Bayrou ! smiley

                                                                            Mr et Mme Lajoie- Gnangnan


                                                                            • PapyJC_78 18 mars 2009 09:06

                                                                              On connait actuellement la politique de la Droite sur les sujets que vous évoquez ! Vous convient-elle ?
                                                                              Quelle est celle de la (les) Gauche ? quelle est celle que vous préconisez ?


                                                                            • tol 17 mars 2009 14:04

                                                                              C’est dommage que le débat soit monopolisé par des questions partisanes !

                                                                              La majorité des commentaires semblent s’accorder sur le fait qu’il y a une réelle carence idéologique pour répondre à nos préoccupations.

                                                                              Le Modem n’est peut être pas apte à fournir cette alternative, soit.

                                                                              Donc, comment ces principes peuvent ils être soutenus et qui dans le paysage politique ou autre en est capable ???


                                                                              • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 08:58

                                                                                 Débattre est à l’opposé du fait de se faire élire et de devenir un leader politique...

                                                                                les belles idées c’est beau mais ça n’amène nulle part !!


                                                                                • PapyJC_78 18 mars 2009 09:11

                                                                                  Je serait tenté de vous croire en constatant les faits et gestes des personnages politiques au pouvoir durant ces trentes dernières années.

                                                                                  Pensez-vous que la bonne voie ne soit pavée que de mauvaises intentions puisque selon vous les "belles idées ne mènent nulle part" ?
                                                                                   


                                                                                • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 09:49

                                                                                   non mais venant du Sudouest et connaissant le personnage perçu autrement labas que dans un microcosme parisien...

                                                                                  le voir sièger à coté du député greviste de la faim, si c’est cela votre force de proposition libre à vous !!

                                                                                  rappelez vous qu’il siègeait à droite il y a peu, les belles idées dans la bouche de tels hommes, il n’y a que les benets pour gober !! c’est sur se faire prendre en photos en bottes et sur un tracteur, c’est fooormidable pour certains ici !! vive la bravitude !!


                                                                                • tol 18 mars 2009 11:11

                                                                                  les belles idées c’est beau mais ça n’amène nulle part !!

                                                                                  C’est triste de dire des choses pareilles !

                                                                                  Notre monde est bancal et on n’y peut rien !

                                                                                  Dans ce cas pourquoi perdre notre temps à réflechir autour de l’actualité sur agora vox.
                                                                                  Autant se résigner !!

                                                                                  Tous qui critiquez le MODEM n’êtes pas capable d’ouvrir la discussion et de réflechir sur le fond à que faudrait il faire.
                                                                                  Je trouve ces discussions partisane inintéressantes au plus haut point. Vous, qui critiquez sans cesse l’inefficacité de nos hommes politiques, leur cupidité et leur bétise n’êtes pas capables de sortir de cette critique formelle pour parler du fond ! Je ne suis pas électeur de ce parti, il a beaucoup de défauts mais, m**de, n’est on pas capables de par ler d’humanisme sans parler de l’humanisme de Bayrou ???

                                                                                  Il y eut sur terre un certain nombre de philosophes et de penseurs qui avec leurs belles idées ont fait avancer les choses. Pourquoi n’est ce plus possible ?


                                                                                • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 14:43

                                                                                   l’integrisme au centre de gens qui ne reconnaissent pas que leur candidat a un carisme d’huitre !!

                                                                                  ce n’est pas un avis personnel, mais franchement perdre face à Sarkozy et Segolène, en étant théoriquement le plus brillant et le plus intello, j’aurais un peu les boules...

                                                                                  enfin libre a vous de fantasmer, si vous habitiez Pau vous redescendriez vite sur terre !!


                                                                                • Marianne Marianne 18 mars 2009 15:00

                                                                                  Pour votre info charisme prend un h. 
                                                                                  Comment vous permettez-vous d’être si dénigrant, agressif , insultant ? Vos propos ne conduisent en aucun cas les lecteurs à adhérer à vos dénigrements, mais au contraire contribuent à renforcer le sentiment que tous ceux qui ont une attitude comme la vôtre, empreinte de cynisme, d’inculture, de mépris, à l’opposé de la nôtre, ne sont pas des humanistes.
                                                                                  Il est tout à fair normal que des gens comme vous dénigrent François Bayrou, finalement !


                                                                                • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 15:54

                                                                                  Et vous pauvre Marianne vous vous prenez pour la représentante de la République de la morale, de la pensée éminente, de la plussitude !!

                                                                                  Que vous idolatriez votre Bayrou c’est votre problème... monsieur es lettres est parfait dans l’emphase avec un h !!

                                                                                  Tout le monde n’est pas obligé de suivre votre pensée pas unique malheureusement.

                                                                                  Une photo avec m’sieur Bayrou le tracteur et l’orange à la main !! on vous la fait pour vingt !!


                                                                                • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 15:57

                                                                                   a j’oubliais vous etes engagée... militante du centre mou Bayrou, je compatis...

                                                                                  Rappelez vous qu’il faisait partie d’une droite moins glorieuse il y a peu !! il va bientot etre aussi fort que Mitterrand pour changer de veste pour acceder au pouvoir !!


                                                                                • B comme Bayrou

                                                                                  Laborieux, Don Quichotte de la politique sans panache et sans talent, Bayrou, l’homme sans qualité, attend, tapi dans l’ombre, qu’un plus mauvais que lui échoue (le candidat socialiste au 1er tour de la prochaine présidentielle).


                                                                                  extrait du titre indédit : Abécédaire inédit à l’adresse suivante : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com/-_synopsis_entretiens_commentaires_et_extraits/

                                                                                  • Ecométa Ecométa 22 mars 2009 09:34

                                                                                    Vous faites du prosélytisme en faveur du centre, ceci sans jamais utiliser le terme de « centrisme » ; même mieux, en le remplaçant carrément par celui d’humanisme : centrisme vaudrait « Humanisme » !

                                                                                     

                                                                                    Le problème est que l’ « Humanisme », celui historique, est loin d’être innocent ! En effet, car c’est bien au nom de l’ « Humanisme », avec un grand « H » que nous avons colonisé des peuples qui n’avaient pas notre niveau de connaissance scientifique et techniques, et le leurs imposer ! Au non de l’Humanisme, d’un humanisme industriel, que nous les avons pillés et laissés dans un état de faillite en tout genre : politique, économique et sociale !

                                                                                     

                                                                                    Ce n’est pas l’Humanisme, même avec un grand « H », qui est le grand principe ; mais plus simplement l’ « Humanité ». En réalité, capitalisme et humanisme : même combat ! L’un, le capitalisme glorifie le capital, l’exploitation de l’homme par le capital, l’argent roi et l’individualisme ; l’autre, l’Humanisme, glorifie le progrès à tout prix et à n’importe quel prix ! Etre un humaniste, et c’est louable, est une chose, mais l’humanisme en est une autre !

                                                                                     

                                                                                    Etre un humaniste c’est mettre en avant le principe d’humanité basé sur une philosophie, sur une approche essentiellement et simplement humaine, une sagesse humaine qui implique une certaine forme d’empathie, de compréhension, et non la domination au titre du progrès scientifique et technique comme l’a fait le mouvement humaniste des 17 è, 18 è et 19 è siècles. L’Ethique de Kant, que vous rappelez, et qui devrait figurer dans toute Constitution Républicaine digne de ce nom, participe de cette démarche humaniste basée sur des principes d’Humanité avant tout philosophique ; au même titre que les concepts, d’ontologie, de déontologie, d’éthique et d’altruisme, développés par l’épistémologie, première philosophie, posée par les plus grands esprits de l’antiquité grecque ! Décidément, au plan Humain, du « Principe d’Humanité », cette société moderne n’a rien inventé ; on peut même affirmer, sur ce point : qu’elle régresse !   

                                                                                     

                                                                                    Nous avons un sérieux problème de civilisation et l’humanisme c’est revenir en arrière ! En arrière dans cette même civilisation du moyen pour le moyen, exclusive d’elle-même, et véritable négation du « Principe d’Humanité » ; cette civilisation de fuite en avant rationalo économico technoscientiste qui nous envoie droit dans le mur !  

                                                                                     

                                                                                    Bien que vous vous rattrapiez quelques lignes plus loin, lorsque vous évoquez le socialisme, ce n’est pas la sociale démocratie, le socialisme européen actuel que vous évoquez, mais le socialisme bolchevique, le soviétisme, ou plus généralement le communisme. Il vous fallait, pour valoriser le centrisme, discréditer le socialisme ; un socialisme qui n’en a pas besoin car les socialistes, au moins les dirigeants actuels, et ce qui est à déplorer, s’en chargent assez bien eux mêmes

                                                                                     

                                                                                    Qu’est-ce que le centrisme ? Un long couloir, avec, au fond à droite, une porte grande ouverte sur l’économisme et ses corollaires le libéralisme économique et le capitalisme financier ! Qu’est-ce que la sociale démocratie ? Un long couloir, avec, au fond à droite, une porte toujours ouverte sur l’économisme et ses corollaires que sont le libéralisme économique et le capitalisme financier ! N’oublions pas que c’est sous un gouvernement de gauche que s’est opéré le retour au capitalisme financier en France : ce capitalisme, qui, aujourd’hui, pose autant de problèmes insolubles !   

                                                                                     

                                                                                    Soyez modeste, et de ce point de vue tout le monde doit l’être, donc, ne mettez pas en avant le centrisme, car tout parti politique confondu, à droite, au centre, comme à gauche, nous sommes au degré zéro de la pensée politique économique et sociale : au degré zéro de la pensée sociétale ! Tout ceci pour la simple raison qu’individualisme oblige, la société en tant que telle, comme élément constitué, constitutive d’une collection d’individualité, est savamment, délibérément et même académiquement niée : la société en tant que telle n’existe pas !

                                                                                     

                                                                                    Sur ce sujet, celui du sociétal, d’une économie réellement sociétale, droite, gauche ou centre : nous sommes tous loin du compte ! Il existe certainement une alternative entre un capitalisme sauvage qui glorifie l’individualisme et le communisme, qui, lui, nie l’individu et glorifie le collectivisme ! Les choses ne changeront que par l’avènement d’une économie réellement sociétale et non exclusivement affairiste ; elle évolueront ces choses lorsque nous penserons l’économie et termes d’ « histologie » et non essentiellement en termes d’« individualisme méthodologique » : en termes de tissu économique et pas essentiellement en termes d’agents économiques affairistes !

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