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Accueil du site > Actualités > Politique > Un président pour quelle majorité ?

Un président pour quelle majorité ?

Souvenez-vous, Lionel Jospin éliminé et la gauche laminée aux législatives. C’était il y a cinq ans. Inspiré par les socialistes et par Jacques CHIRAC, l’ordre du calendrier électoral était modifié et le septennat devenait quinquennat.

Les électeurs français habitués à sanctionner le gouvernement au cours du mandat présidentiel ont découvert qu’ils n’avaient plus ce droit. Bien entendu, le président de la République peut toujours changer de premier ministre, mais il n’existe plus de possibilité d’alternance parlementaire, donc de cohabitation.

Sur le papier, on pourrait dire que la fin de la cohabitation est une bonne chose, mais ce n’est pas ce que pensent beaucoup de Français. Car, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que chaque consultation durant le deuxième mandat de Jacques Chirac s’est soldée par une déroute de la majorité présidentielle (Elections européennes, régionales, référendum sur le traité constitutionnel européen)

Il faut ajouter que la période de cohabitation issue de la dissolution de 1997 entre Lionel Jospin et Jacques Chirac a été assez populaire en France. Pour tout dire, tant que l’élection présidentielle de 2002 était loin, les Français ont trouvé que « ça marchait plutôt bien ».

 

Ceux qui pensent aujourd’hui que gagner l’élection présidentielle de 2007 suffirait pour obtenir la majorité au Parlement se bercent d’illusions.

L’élection présidentielle en France est le choix d’un homme (une femme ?) alors que celui d’un député est fondé sur des critères de responsabilité bien différents. Ce cas de figure a d’ailleurs failli se produire lors des législatives de 1988 qui ont suivi la réélection de François Mitterand.

 

L’électeur qui votera pour l’homme Sarkozy pourra très bien sanctionner un député UMP qu’il rendra responsable de la validation de cinq ans de politique gouvernementale. Il pourrait d’ailleurs en être de même pour les municipales (voir résultats de 2001 )

 

Il sera en effet difficile pour beaucoup d’élus de l’UMP de se désolidariser brutalement d’un bilan auquel ils auront activement participé. Pourront-il refuser l’héritage Raffarin et Villepin et ... Sarkozy ?

Depuis le deuxième tour de la présidentielle de 2002, plus rien n’est certain, et les électeurs pourraient très bien placer le président Sarkozy face à une majorité (même étroite) de gauche. Les (trop) nombreux candidats à gauche ont-ils des chiffres ou des indications ? Si c’est le cas, on comprendrait mieux l’hystérie qui les frappe.

L’UDF (du moins ce qu’il en restera) deviendra-t-elle l’arbitre du débat politique français ? La dissolution de l’Assemblée, qui représente une arme à double tranchant, ne risquerait-elle pas de rendre les choses encore plus difficiles ?

Les sondages et les médias nous l’avaient affirmé, 60 % des Français voteraient pour le oui au traité constitutionnel. Lionel Jospin devait affronter Jacques Chirac au deuxième tour. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont déjà au deuxième tour de 2007... Alors, une petite cohabitation pour la route ne serait pas pour déplaire à bon nombre de Français !

Sources

TNS SOFRESS

Ministère de l’intérieur

La documentation française




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45 réactions à cet article    


  • (---.---.23.197) 12 septembre 2006 11:01

    « ...la période de cohabitation issue de la dissolution de 1997 entre Lionel JOSPIN et Jacques CHIRAC a été assez populaire en France. »

    N’importe quoi ! Jospin a produit des montagnes de mesures antipopulaires, battu des records de privatisations, répandu la précarité, introduit des mesures rendant la justice plus sommaire et difficile d’accès, promulgué la LOLF, signé avec Chirac les accords de Barcelone...

    Ce n’est pas un « accident » si les électeurs n’ont pas voulu entendre parler de Jospin en avril 2002.

    MARRE DE CETTE PROPAGANDE.


    • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 11:19

      C’est votre avis .... M. anonyme. Courageux mais pas téméraire !!!!


    • cflorian 12 septembre 2006 11:32

      ça manque beaucoup de développement, je n’y comprend pas grand chose. justice, lolf, accords de barcelone ?


    • cflorian 12 septembre 2006 11:36

      il faut changer de constitution, c’est clair mais pas avantageux pour le ps ou l’ump, donc on va devoir encore attendre, peut être faut il une révolution.


    • jeantho (---.---.21.40) 12 septembre 2006 11:38

      « C’est votre avis .... M.anonyme. Courageux mais pas téméraire !!!! »

      Pourquoi, ça vous démange, de savoir qui ne rentre pas dans le moule du PS ?


    • jeantho (---.---.21.40) 12 septembre 2006 11:40

      « ... ça manque beaucoup de développement, je n’y comprend pas grand chose. justice, lolf, accords de barcelone ? »

      C’est dingue, pour quelqu’un qui vient nous dire que « ça manque beaucoup de développement » (sic !). Faites donc une recherche sur la Toile


    • cflorian 12 septembre 2006 12:04

      je ne comprend pas en fait ce qu’il y a de négatif dans certaines mesures cités et d’autres sont purement subjectives. exemple : la lolf est un moyen de diminuer les dépenses de l’etat.


    • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 14:32

      jeantho ,

      Un conseil : restez anonyme !!!


    • (---.---.64.34) 12 septembre 2006 16:16

      « ... la lolf est un moyen de diminuer les dépenses de l’etat. »

      C’est déjà révélateur, comme petite phrase, si on pense que la LOLF a été l’oeuvre d’un gouvernement « de gauche ».

      Mais la LOLF est surtout un appel à l’anarchie de la fonction publique et au gâchis, au développement de la sous-traitance et de la précarité. Merci Jospin ! C’est le pouvoir discrétionnaire des hiérarchies, la déréglementation... qui s’accompagne de dépenses croissantes dans la rémunération de « chefs » que l’on incite à chercher par tous les moyens la manière de devenir riches.

      Pour une loi « de gauche », ça en est une...


    • gem (---.---.117.249) 12 septembre 2006 16:45

      La LOLF se veut une loi de mesure de la performance et de compte rendu aux citoyens, via le parlement.

      Quand on fait confiance à l’état, on n’a aucune raison de craindre le thermomètre de sa performance ni la transparence finacière...

      Croire que la LOLF implique une basse des dépense revient à affirmer haut et fort que la même performance pourrait être atteinte avec moins de frais, ou que certaines actions de l’état ne servent à rien. C’est à dire que l’état serait une machine à gaspiller et à distribuer des avantages indus aux fonctionnaires : hypothèse absurde et sacrilège pour quiconque est vraiment de gauche !

      Faut aussi rappeller que le précédent dispositif datait de 59, aux grands jours du gaullisme à papa, celui que la gauche conspuait, notamment à cause de la mise sous tutelle du parlement. Et, justement, la LOLF se veut aussi une loi de contrôle de l’exécutif par le parlement.

      Alors pourquoi cette indignation anti-LOLFienne ? ou alors c’est que pour vous la gauche c’est les petites affaires entre amis, ni vu ni connu, et le parlement aux pieds ? Bizarre...


    • (---.---.162.132) 13 septembre 2006 08:51

      « Croire que la LOLF implique une basse des dépense revient à affirmer haut et fort que la même performance pourrait être atteinte avec moins de frais, ou que certaines actions de l’état ne servent à rien. »

      NON ! TOUT SIMPLEMENT, QU’ON SUPPRIMERA UN MAXIMUM DE PRESTATIONS. C’EST DEJA EN COURS, ET C’EST POURQUOI LA « DROITE » S’EST EMPRESSEE D’APPLIQUER CETTE LOI VOTEE PAR LA « GAUCHE ».

      La LOLF, c’est la mainmise d’intérêts privés et personnels sur le budget de l’Etat. Le PS l’a votée parce que sa base sociale n’est plus, depuis belle lurette, une base populaire. Les fonctionnaires qu’il écoute sont ceux qui on grimpé dans les hiérarchies, souvent avec son aide ou celle de certains syndicats.


    • cflorian 13 septembre 2006 10:22

      la lolf ne supprimera rien, elle permettre de gérer enfin les budgets. avant, le budget était séparé en article avec une somme pour chacun. celle ci dépendait des dépenses de l’année précédente, cela incitait donc à dépenser tout le budget pour ne pas le voir diminué, ainsi on pouvait voir des chars tournaient en rond pour user de l’essence ou de grosses commandes de matériels en fin d’année sans besoin. le fonctionnement post lolf va se rapprocher d’une gestion d’entreprise, et ce n’est pas ce qu’il pouvait arriver de pire.


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 12 septembre 2006 11:40

      Pour supprimer le hiatus entre les Français et leurs dirigeants, il faudrait prioritairement introduire une dose de proportionnelle aux législatives.


      • Salina Salina 12 septembre 2006 11:50

        Vous sous estimez franchement l’esprit moutonier des français. Une élection qui a lieu dans la foulée d’une autre a à ma connaissance toujours donnée le même vainqueur. 2002, 1981,1988

        Quant à la proportionelle elle me parait également dep lus en plus nécéssaire


        • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 13:29

          Salina,

          « Une élection qui a lieu dans la foulée d’une autre a à ma connaissance toujours donnée le même vainqueur. 2002, 1981,1988 »

          C’est ce que nous verrons. Je pense que les français ne voudront pas donner tous les pouvoirs à une seule formation (il viennent d’avoir une expérience de 5 ans)

          Surprise à venir ?


        • Mizo (---.---.84.71) 12 septembre 2006 11:54

          Je ne sais pas auprès de qui, dans les milieux progressistes, le Parti Socialiste peut encore être populaire. Mais un électorat l’a sovent soutenu : celui du Front National, avec qui Mitterrand et le PS ont négocié à plusieurs reprises.

          Lire : « La main droite de Dieu », de Faux, Legrand et Perez, Seuil 1994.


          • CP (---.---.162.132) 13 septembre 2006 09:02

            En 1997-2002, précisément, beaucoup de militants et de citoyens ont compris qu’ils ne pouvaient plus rien attendre de la « gauche ». Mais ce qui est incroyable, c’est qu’une certaine presse dite « critique » n’ait rien dit, ni en 1981 ni en 1988, sur les rapports entre Mitterrand et le PS d’une part et la mouvance FN de l’autre.

            Lire « La main droite de Dieu » et comparer avec le silence des médias dits « de gauche », c’est à tomber assis. Voir, pour un chapitre de cet ouvrage :

            http://michel.delord.free.fr/maindroite.pdf

            et on peut en trouver un extrait dans les commentaires à l’article :

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12944

            Voici un morceau :

            Chapitre I : LA POLITIQUE DU FRONT FORT

            Sous chapitre 1 : L’OMBRE DE L’ÉLYSÉE

            Au début du premier septennat, un « ami commun » de Jean-Marie Le Pen et de François de Grossouvre met en contact le leader d’extrême droite et le conseiller du président de la République. C’est François de Grossouvre qui est demandeur. « Bien sûr, j’ai accepté, c’était un vrai patriote, explique aujourd’hui Le Pen. On a parlé de la France, de problèmes de politique étrangère, du Maroc, du Liban. Je l’ai rencontré deux fois dans la décennie. Quelque temps avant sa mort, notre ami commun m’avait dit qu’il souhaitait me revoir, et puis ça ne s’est pas fait, il y avait la campagne pour les européennes, on se dit qu’on aurait le temps de le voir après. Aujourd’hui, je le regrette. » Mais François de Grossouvre n’est pas le seul dans l’entourage élyséen à connaître le chef de l’extrême droite française.

            « L’unité nationale, ce n’est pas l’uniformité, c’est le pluralisme des opinions, le choc des idées. » Ce 8 mai 1982, Jean-Marie Le Pen écoute le discours que François Mitterrand prononce à Orléans. Il décide de saisir la balle au bond. Le Front national n’en finit pas de végéter : 0,2 % des voix aux élections législatives de juin 1981 et pas mieux aux cantonales de mars 1982. Conséquence : aucune chaîne de télévision n’a pris la peine de se déplacer pour le congrès du FN qui vient de s’achever en cette fête de Jeanne d’Arc. Jean Marie Le Pen n’apprécie pas cette absence. Et il le fait savoir en écrivant à l’Élysée. L’appel présidentiel au respect du pluralisme vient à point nommé.

            « Monsieur le président, notre mouvement vient de tenir à Paris son VIe congrès. Si vous ne disposiez, comme moyen d’information, que de la télévision d’État, vous n’en auriez rien su [...]. En effet, cette situation faite aux formations politiques non représentées à l’Assemblée nationale, déjà très injuste avant vous, s’est encore aggravée [...]. » En quelques mots, dans sa lettre du 26 mai 1982, le dirigeant d’extrême droite enjoint à François Mitterrand d’intervenir en sa faveur auprès des directions de chaîne. Encore lui fautil trouver la solution pour que son message soit lu par son destinataire. Jean-Marie Le Pen a une idée en tête : contacter GuyPenne.

            Pour le leader du Front national, le conseiller du président de la République chargé des Affaires africaines est une vieille connaissance : tous deux se sont fréquentés dans les années 1953-1954 au sein de la grande UNEF. Jean-Marie Le Pen dirigeait à l’époque la Corpo de droit, sous-ensemble du syndicat UNEF, présidé par Guy Penne. Depuis, ils ne se sont revus qu’une fois, à l’occasion d’un dîner chez le président des étudiants de Dentaire, René Égas.

            Coup de fil

            " Guy, est-ce que je peux te voir ?

            - C’est urgent ?

            - Écoute, j’aimerais bien parler de l’Afrique avec toi, parce que je n’y connais rien... Et puis, surtout, j’ai une lettre à faire passer au président, je voudrais te la remettre...

            - Passe me voir samedi ! "

            Rendez-vous est pris. Le samedi 29 mai 1982 au matin, Jean-Marie Le Pen arrive donc à l’Élysée avec son bras droit Michel Collinot, qui attendra dans la voiture le retour du chef. Au premier étage, le président du Front national tombe sur trois ministres africains qui font antichambre.

            Guy Penne surgit

            " Ah, t’es là, Jean-Marie ? Entre !

            - Je crois que ces messieurs étaient avant moi...

            - Vas-y, entre... (Puis, une fois la porte fermée :) De toute façon, ils viennent chercher du fric, c’est toujours pareil ! "

            « Dans mon bureau, se souvient Guy Penne, il commence par me dire que son ennemi mortel, c’est Giscard. On en discute un peu, puis il me remet la lettre non cachetée à l’attention du président en me disant : »Écoute, tiens, c’est pour le président. Je te la donne parce que j’ai confiance. J’ai peur qu’en passant par la secrétaire il ne l’ait jamais !« Je lui promets que le président la lira. Et puis on parle de l’Afrique... »

            C’est alors que l’amiral Lacoste, futur patron de la DGSE, pousse la porte du conseiller aux Affaires africaines. Guy Penne l’apostrophe en désignant Le Pen :

            " Tu vois, celui-là, il faut le mettre au trou !

            - Ah non, lui, jamais ! ", répond l’amiral du tac au tac.

            Avant de prendre congé, Jean-Marie Le Pen lance une invitation à son interlocuteur : « Viens dîner à la maison, à SaintCloud, un de ces soirs. » Invitation à laquelle Guy Penne ne répondra finalement pas.

            A cette date, François Mitterrand a d’autres soucis en tête. Avec son Premier ministre, Pierre Mauroy, il s’apprête à engager la France dans quatre mois de blocage des prix et des salaires. Le débat gouvernemental est tranché. La rigueur commence. Ce premier tournant du septennat annonce une période de vaches maigres pour le PS. Déjà, aux cantonales, la gauche est repassée sous la barre des 50 %, tandis que la droite semblait doucement sortir de son coma du printemps 1981. Les municipales s’annoncent mal pour l’équipe au pouvoir.

            Sur les conseils de Michel Charasse, François Mitterrand signe, le 22 juin, une réponse écrite à Jean-Marie Le Pen : « Il est regrettable que le congrès d’un parti soit ignoré par Radio-Télévision. [...] Elle ne saurait méconnaître l’obligation de pluralisme qui lui incombe [...]. L’incident que vous signalez ne devrait donc plus se reproduire. Mais d’ores déjà, je demande à Monsieur le Ministre de la Communication d’appeler l’attention des responsables des sociétés Radio-Télévision sur le manquement dont vous m’avez saisi. » Au cours d’un point de presse organisé peu après Michel Collinot salue, au nom du Front national, la « courtoisie du chef de l’État » qui a bien voulu répondre à la missive de Jean-Marie Le Pen. Contrairement, précise-t-il, aux lettes restées sans réponse sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. La presse écrite se fera l’écho discret de cet échange épistolaire. La courtoisie présidentielle se double d’une grande efficacité. Dès le lendemain, mardi 29 juin l’invité du journal du soir de TF1 en direct sur le plate est... Jean Marie Le Pen !

            Entre la lettre de François Mitterrand et cette interview télévisée, une semaine seulement s’est écoulée. L’Élysée n’a pas perdu de temps. Coup de téléphone à Georges Fillioud. Le ministre de la Communication est chargé de faire passer le message aux présidents de TF1, A2 et FR3, qu’il va bien réunir, comme il le fait régulièrement. L’intervention du chef de l’État est justifiée par un laconique : « Il convient dans souci d’équité de ne pas oublier le Front national. » Chacun enregistre la consigne tout en expliquant l’absence d’invitation faite, jusqu’à ce jour, au leader du Front national par la faible représentativité du parti.

            (...)


          • Vincent 12 septembre 2006 12:17

            Effectivement, nous pourrions comparer les prochaines élections à un match sportif, quel qu’il soit, rien n’est encore fait, d’autant plus que nous français, avons, il me semble, un goût immodéré pour la contradiction.

            Donc la dose de proportionnelle serait-elle la bien venue ? Pas sur, ou alors nous devrions être prêt à avoir un pays dirigé pas de multiples courants.

            Je m’explique, dans le cas d’une proportionnelle, nous n’aurions aucune majorité, et la seule façon de faire avancer le schmilblick, serait des décisions consensuelles. Tu votes ma loi et je voterai la tienne. (On est plus près de la négo ou du chantage que du consensus).

            Pas évident d’avancer comme ça.

            2007 sera une année bien compliquée, quel sera le programme de nos dirigeants qui en gros sont impuissant face à l’économie mondiale, en fait ils se contentent de gérer le budget, mais n’influent pas ou très peu sur les rentrées d’argent liées aux exportations. Car une des seules façons de relancer l’économie française, à mon sens et de faire rentrer de l’argent frais dans nos caisses. Sinon nous nous endettons, c’est mécanique, lorsque vous faites tourner un machine, si vous ne lui apportée plus d’énergie celle-ci s’arrêtera de tourner. Sauf si vous lui apporter du carburant et encore il faudra que votre carburant ne soit pas trop coûteux et il faudra régulièrement changer les pièces de votre machine si vous voulez la voire tourner longtemps.

            Donc loin des propositions démagogiques classiques, j’aimerai qu’un candidat nous propose un programme économique ambitieux pour faire tourner notre machine à plein régime, car lorsque vous avez des excédent vous pouvez être plus large au niveau des propositions sociales. Distribuer les bénéfices est beaucoup plus facile que de réduire des budgets. Je pense que le dernier gouvernement socialiste a largement profité de la croissance liée aux nouvelles technologies et s’est ramassé après leur effondrement de 2001.

            Il faudrait que nous français ayons un œil dans le rétro pour se souvenir du contexte.

            Un éduction économique même succincte serait la bienvenue.


            • (---.---.162.15) 12 septembre 2006 16:39
                la dose de proportionnelle serait-elle la bien venue ? Pas sur, ou alors nous devrions être prêt à avoir un pays dirigé pas de multiples courants.

              Vous racontez n’importe quoi. Introduire une « dose » de proportionnelle ne signifie pas qu’il n’y aurait pas de majorité. Voyez les elections munuicipales, il y une « dose » de proportionnelle et toujours une liste qui remporte la majorité.

              Am.


            • gem (---.---.117.249) 12 septembre 2006 12:23

              On dirait que vous êtes tellement défaitiste pour votre propre camps que vous en êtes réduit à imaginer des fictions improbables. Hier c’était le pauvre Sarkosy obligé de justifier du bilan de Chirac, aujourd’hui c’est Sarkosy même pas sur d’avoir une majorité à l’assemblée...

              Et pandanlag, le premier commentaire c’est celui d’un gauchiste qui vous dit le PS peut toujours courrir après sa voix...

              Certes, faudrait être crétin pour imaginer que le résultat de 2007 est courru d’avance, et c’est d’utile d’imaginer les scénarios même à priori les plus improbables : mais ça mérite alors plus de de modestie et plus de développement (OK, imaginons Sarkosy président sans majorité UMP : et alors c’est qui le premier ministre ? Bayrou ? Hollande ? Et la politique menée : mitterand modèle 81, modèle 84, Jospin 2002 ?). Tout ce qui manque à ce mauvais article, donc.


              • duong (---.---.123.107) 12 septembre 2006 12:37

                je ne vois pas en quoi le fait que l’auteur ne présuppose pas qui sera le premier-ministre détruise le sens de cet article.

                C’est une autre question.

                Il y a effectivement deux possibilités :

                - l’UMP ne peut pas avoir la majorité même avec l’UDF (car si ils l’ont ensemble, il y aura évidemment alliance) mais l’UDF est nécessaire au PS pour avoir la majorité : dans ce cas, l’hypothèse Bayrou premier-ministre est effectivement la plus plausible.

                - la gauche a la majorité absolue (ce qui me semble aussi possible), auquel cas le premier-ministre sera issu de la majorité au pouvoir donc socialiste.

                Mais tout ça ne pourra être décidé qu’une fois les élections passées. Le résultat des élections ne peut être issu du souhait de monsieur Bénard ... mais plutôt un concours de circonstances issu du vote de 40 millions d’électeurs.


              • duong (---.---.123.107) 12 septembre 2006 12:58

                En fait, ma première hypothèse est plus généralement celle de l’UDF arbitre du résultat : même si l’UMP a la majorité de peu et seulement avec l’UDF, Bayrou est bien placé pour devenir premier-ministre.

                Regardez ce qui s’est passé aux élections aux USA (2 fois), en Allemagne, en Italie, chez les écologistes récemment. Les hypothèses citées sont beaucoup moins improbables que ce qui s’est passé dans ces cas-là.


              • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 13:20

                Gem,

                Faire de la politique fiction n’a rien de défaitiste puisque c’est ce à quoi se livre TOUS les jours, la presse et les états majors politiques.

                La France et les français ont décidé d’être versatiles depuis quelques années alors pourquoi ne pas proposer une hypothèse tout a fait crédible.

                Le choix de Nicolas SARKOZY dans mes deux derniers papiers est lié au fait qu’il nous est présenté comme le gagnant dans tous les cas de figure.

                Quant à vos conseils pour la rédaction d’un « bon article » l’ensemble des lecteurs d’AGORAVOX attend impatiemment votre livraison.

                A vous lire donc sur le sujet dans le cadre d’un « très bon article »


              • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 13:24

                Duong,

                Vous écrivez

                « Mais tout ça ne pourra être décidé qu’une fois les élections passées. Le résultat des élections ne peut être issu du souhait de monsieur Bénard ... mais plutôt un concours de circonstances issu du vote de 40 millions d’électeurs. »

                Poser une hypothèse n’équivaut pas à déclarer je souhaite la victoire de ... Mon texte pose un problème d’institutions, de qualité des candidats et de ... réaction des électeurs


              • duong (---.---.123.107) 12 septembre 2006 13:49

                Monsieur Bénard :

                ce que vous dites est ce que je voulais dire en réaction au commentaire précédent.


              • JC BENARD (---.---.92.11) 12 septembre 2006 14:30

                Mes excuses j’avais mal compris


              • duong (---.---.123.107) 12 septembre 2006 12:28

                Monsieur Bénard je suis content de voir quelqu’un qui dit cette vérité :

                en définitive, la majorité qui gouvernera sera celle issue de la législative ... et le score de la législative en cette période de repères troublés peut tout à fait être différent de celui de la présidentielle.

                Je dirais même : je le pressens.

                L’hypothèse de Sarkozy président et une majorité législative de gauche est une hypothèse que je privilégie depuis avant l’été.

                Pour tout un tas de raisons, dont vous exprimez une partie, je pense que Sarkozy pourrait l’emporter de peu notamment face à une candidate qui décevra avec le temps ou moins probablement face à un candidat qui aura été stigmatisé comme « éléphant », ou bien le candidat PS ne pas passer le 1er tour face à un Le Pen encore en progression, mais la gauche remporter la législative, les gens ne souhaitant pas redonner trop de pouvoir à l’UMP (on les a trop vus) et à Sarkozy (dont l’autoritaritarisme et le volontarisme forcené font peur à beaucoup).

                Ca me semble un cas de figure extrêmement plausible pour tout un tas de raisons qui tiennent à la fois aux techniques électorales, aux pertes de repères des gens, à la personnalité de Sarkozy et de ses adversaires, à la forte personnalisation de la présidentielle tandis que la majorité des Français veut une politique de gauche au pouvoir.

                Je signale aussi que le Monde s’est fait écho d’un nombre croissant d’électeurs de gauche souhaitant voter Sarkozy, et inversement : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-811679@51-810881,0.html http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-811678,0.html


                • Panama (---.---.198.59) 12 septembre 2006 12:29

                  En général, quand un président est élu, les législatives sont remportées par son camp. Ce qui parait très logique, non ? ON vote quand même pour un programme, la pipolisation n’en est pas encore arrivée là !

                  M. Benard, vous n’avez pas évoqué la possibilité d’une majorité relative, c’est à dire que l’UDF, ou le FN, devienne le véritable arbitre de ces futures législatives.

                  Possibilité fort probable si je puis m’exprimer ainsi... A moins d’un raz de marée sécuritaire...


                  • duong (---.---.123.107) 12 septembre 2006 12:45

                    Si la pipolisation en est là : il suffit d’écouter ses concitoyens, ce qui importe aujourd’hui pour eux à la présidentielle est plus souvent la personnalité du candidat que son programme.

                    Le résultat de la législative sera en partie issu de la présidentielle, mais en partie seulement. Les précédents 1981, 1988 et 2002 étaient différents de la situation hypothétique où Sarkozy serait élu président car à chaque fois il y a eu à la présidentielle rejet de la majorité parleemntaire au pouvoir. Si c’est Sarkozy qui est élu président, le président sera issu de la majorité et en même temps incarnera une « rupture », ce qui sera totalement une situation nouvelle. D’autre part, l’opposition parlementaire n’a pas un leader aussi reconnu qu’à l’époque.


                  • cflorian 13 septembre 2006 10:28

                    le fn deviendra difficilement un arbitre, étant le principal perdant du vote majoritaire. pour avoir un député, il leur faut plus de 50% d’électeurs dans un canton, à moins d’une triangulaire. le fn n’a pas de député et ils peuvent au mieux esperer 2 ou 3 siéges.


                  • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 12:53

                    Après l’élection de Sarkozy, les pauvres en auront marre de se faire avoir, de payer cher la santé, de payer cher les transports, de n’avoir que le smic pour manger alors que dans les autres pays, on se préoccupe d’eux. Ce ne sera pas une majorité de gauche, ce sera la révolution et on saignera les riches car il y en a marre que ce soit toujours eux qui mangent la soupe.


                    • (---.---.165.243) 12 septembre 2006 13:45

                      Ce n’est pas aussi simple. Jadis, dans de nombreux pays, les gens ont été infiniment plus misérables sans qu’il y ait eu de révolution. Une révolution nécessite que ceux qui détiennent le pouvoir et leur appareil d’état soient, eux aussi, en crise. Ce n’est pas le cas actuellement, bien au contraire. Les moyens de domination de quelques-uns ne cessent de se renforcer.

                      La Commune de Paris a été possible parce que la population avait un accès facile à des armes suite à une défaite militaire. Pareil, plus tard, en Russie. A présent, c’est le contraire : les appareils militaires professionnels, les anti-émeutes... se renforcent et on va vers un pouvoir mondial sous contrôle des milieux financiers. Précisément, des partis comme le PS qui « poussent » l’Europe et la mondialisation par tous les moyens, aident à la mise en place de ce pouvoir mondial des financiers et s’opposent à toute perspective de révolution.


                    • Vincent 12 septembre 2006 13:58

                      Alpha du Centaure,

                      Qu’avez-vous fait aujourd’hui pour être riche.

                      Après tout c’est vrai, vous voulez révolutionner à tout va, bien révolutionnons, dans ce cas inversons les tendances, donnons en fait aux pauvres la possibilité d’être riche, et après, que ferez vous, une fois que vous serrez riche et investit de tout les pouvoirs, vous allez redistribuer sans distinction ou bien en donnerez vous plus aux anciens pauvres et moins aux nouveaux riches. Si vous êtes riche aujourd’hui c’est soit que vous avez tout fait pour le devenir ou que quelqu’un de votre famille l’a fait un jour.

                      Donc mettez-vous y aujourd’hui et peut-être que si vous êtes assez malin demain vous serez riche, sinon c’est que vous n’en avez pas les capacités.


                    • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 17:35

                      Comment peut-on faire alors ?


                    • panama (---.---.198.59) 12 septembre 2006 17:36

                      Un situationiste, un vrai !


                    • JLE (---.---.199.198) 12 septembre 2006 18:49

                      Il y a bien longtemps, Cher Monsieur, que les françaises et les français ne votent plus POUR mais CONTRE quelqu’un. Je fais partie de cette génération qui durant très exactement vingt trois ans, a vécu dans un pays où tous les pouvoirs étaient détenus par la droite (Président, Gouvernement, Assemblée Nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, etc...) Il a fallu que l’alternance joue, en 1981, pour que les Français prennent enfin conscience, dès lors que les chars soviétiques n’avaient pas envahi notre beau pays, que le destin politique de la nation était finalement entre leur mains et qu’ils pourraient à l’avenir en jouer sans grand danger. Et à partir de ce jour, en 1983, où la Gauche a décidé de conduire une politique de rigueur - donc de droite pour beaucoup de gens de gauche - ils n’ont jamais manqué de sanctionner les politiques en place : 1986, 1988, 1993, 1995, 1997, 2002. Et je ne parle même pas des élections municipales, cantonales, régionales ou européennes où la liste conduite par un certain Nicolas Sarkozy n’avait fait que 18% des voix ! A chaque fois, les « sortants » ont été virés. Et rappelons-nous que si Chirac a été « plébiscité » en 2002, il avait recueilli au 1er tour moins de 20% des suffrages. Le problème, dans ce pays, c’est que nos politiques, une fois parvenus au pouvoir, conduisent toujours une politique exactement à l’opposé de celle pour laquelle ils ont été élus. C’est en tout cas, à juste titre ou non, ce que percoivent et dénoncent les français. Lorsque la Droite est aux affaires, les sympathisants de « droite » pestent contre le fait qu’elle conduit, à leurs yeux, une politique de Gauche et quand la Gauche dirige le Pays, ce sont les électeurs de Gauche qui l’accusent de conduire une politique de droite ! Et entre une Droite « de gauche » et une Gauche « de droite », ils se demandent : que faire ? Voter pour l’UDF, ce « ventre mou » de la politique française ? Partir vers les extrêmes ? Aller à la pêche ? Le scrutin majoritaire fera, demain comme hier, que la vie politique de la France sera bipolarisée et cela, les Français le savent déjà. Alors ils s’en fichent. Après les législatives de 2007, elle sera, c’est certain, dominée, comme par le passé, par l’UMP et le PS. Et il faut s’attendre, sur ce point, à des règlements de compte entre UMP et UDF. Quant à savoir qui sera élu Président de la République l’an prochain, c’est une autre histoire ... Deux hypothèses : 1) c’est Jospin, qui n’a toujours pas compris, qui se présente. En ce cas, il ne serait pas impossible que pour la deuxième fois, Le Pen accède au 2ème tour. La France entière serait alors appelée à faire barrage au fascisme et bis repetita, l’autre candidat serait élu avec 82 % des voix et se croirait une nouvelle fois autorisé, comme Chirac nous a fait le coup, à conduire SA politique au lieu de s’efforcer de diriger le pays au mieux des intérêts de tous. 2° c’est Ségolène qui se présente et alors là, gros problème pour Sarko !.... D’ici que les Françaises et les Français sanctionne non pas l’homme politique mais l’homme tout court (sans vilain jeu de mots) .......... Je suis, pour ma part, toujours désolé de voir à quel point les politiques en général (sauf les Maires qui sont, depuis 5 ans, tombés dans la marmite de la « proximité » pour ne pas dire du populisme) sont décriés et critiqués. Et la « fracture », pour reprendre l’expression chère à notre Président, entre les élus et les citoyens est peut être encore plus importante aujourd’hui qu’en 2002. Et rien n’y fait : pour beaucoup, les hommes politiques sont tous pourris !!! Tous ? Non ! Ségolène est une femme ! Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience, ne serait-ce que pour emmerder tous ces hommes qui sont au pouvoir depuis trop longtemps et n’ont jamais rien fait pour nous ! Pour ce qui me concerne, je connais le parcours politique de Mme Royal et n’ignore pas qu’elle a été plusieurs fois Ministre de la République ... Mais ceci, pour beaucoup de mes compatriotes, est une autre histoire. C’est une femme comme Angela Merkel,Mary McAleese, Michelle Bachelet. Alors pourquoi ne pas essayer et surtout se faire plaisir ...


                      • alpha du centaure (---.---.1.1) 12 septembre 2006 18:57

                        Oui, une femme dynamique, posée et réfléchie. Une femme qui sait parler à ses jeunes militants.

                        Une femme qui saura se faire écouter par son premier ministre et garder une équipe soudée comme elle l’a toujours fait autour d’elle.

                        Une femme qui a ses propres idées sur l’armée et l’éducation, même si elle n’a jamais tenu des postes dans ces domaines.


                      • CD (---.---.37.88) 12 septembre 2006 19:22

                        Un pays c’est un peu comme à la maison.

                        Une fois qu’on a payé le loyer, les crédits, la bouffe, les réparations, les jouets du petit, les études du grand, fait quelques éconocroques, provisionné le Codevi pour payer les impôts... il ne reste pas grand chose en marge de manoeuvre.

                        Cette semaine, un paquet de chouing à junior puisque Ado à eu des nouvelles basket...

                        Un foyer de droite se gère comme un foyer de gauche, y a pas de marge de manoeuvre, d’autant que l’assurance-retraite pèsent de plus en plus dans le budget.

                        Alors Royal ou Sarkozy, c’est comme chouing à la menthe ou chouing à la chloro...

                        Et vous, menthe ou chloro ?


                        • (---.---.59.170) 13 septembre 2006 08:35

                          Comme on voit mal les français complétements débiles, ils donneront à Sarkozy la majorité necessaire à ce pour quoi il a lui même été élus. Certes Mitterand à faillit perdre en 88, mais c’est parce que sa campagne était uniquement basé sur son slogan « Génération mitteran », sans le moindre contenue ni programme. Ce n’est pas le cas de Sarkozy, dont le programme fait des milliers de pages.


                          • Couplet (---.---.113.216) 13 septembre 2006 09:33

                            Je partage votre analyse, en effet qui peut affirmer que si sarkozy est élu ce dernier aura la majorité absolue à l’assemblée nationale. Une élection présidentielle c’est la rencontre entre un homme et le peuple, alors qu’une élection législative c’est 577 députés qui postulent à la députation. Un article est paru récemment dans le monde, cet aritlce montrait que des électeurs de gauche pouvaient voter sarkozy et inversement des électeurs de droite pouvaient voter royal. En science politique on classifie ces électeurs dans la catégorie des électeurs dissonnants. Ces derniers représenteraient 10% des électeurs.

                            Comme vous j’ai l’intime conviction qu’en 2007 une nouvelle cohabitation est envisageable.

                            La droite à tout de même un avantage non négligeable pour les législatives, car le découpage élecotorale des circonscriptions lui est favorable. Cependant si les divisions fratricides entre l’udf et l’ump continuent il y a fort à parier qu’une partie de l’électorat udf ne votera pas pour le candidat ump présent au second tour.

                            Mathieu couplet simple militant du Parti socialiste


                            • JLE (---.---.199.198) 13 septembre 2006 11:40

                              Alpha du Centaure,

                              Je dois vous le dire : j’aime beaucoup votre humour et j’apprécie encore plus les commentaires que suscite votre prose. Une petite remarque. Vous auriez pu rajouter, s’agissant de « ceux qui sont toujours les mêmes à manger la soupe » : « Et on leur pèlera le jonc, comme au Bailli du Limousin, qu’on a pendu un beau matin, qu’on a pendu ... avec ses tripes ! » Bravo

                              Pour le reste, et s’agissant de Ségolène, vous avez écrit : « Une femme qui a ses propres idées sur l’armée et l’éducation, même si elle n’a jamais tenu des postes dans ces domaines. »

                              Erreur ! Mme Royal a été Ministre Déléguée à l’Enseignement Scolaire de 1997 à 2000 (aux côtés de Claude Allègre qui, comme vous le savez, lui voue un amour immodéré) puis Ministre Déléguée à la Famille et à l’Enfance de 2000 à 2001. Elle est donc sensée en connaître un bout sur l’éducation et l’instruction publique.Et en plus, elle a cinq gosses !

                              Là où vous avez raison, c’est qu’elle ne connaît rien au métier des armes. Mais après tout, MAM n’y connaissait rien non plus avant de prendre en charge ce lourd ministère. Et je rappelle qu’avant elle, François Léotard, Charles Million, Pierre Berégovoy, Pierre Joxe et tant d’autres, n’y connaissaient rien non plus, tout comme, d’ailleurs, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, Présidents et donc Chef des Armées. Qui de Ségolène ou de Sarko saura se maîtriser pour ne pas appuyer intempestivement sur le bouton atomique ? Là est la question !


                              • Hervé (---.---.192.30) 13 septembre 2006 14:02

                                Plutôt léger comme article ! Rien que la première phrase augure du reste : « il n’existe plus de possibilité (...) de cohabitation ». C’est évidemment inexact. Ce n’est pas parce que le calendrier présidentiel et législatif coïncide aujourd’hui qu’il en sera toujours ainsi : le président dispose en effet toujours des prérogatives de l’article 12 qui lui permettent, à sa discrétion mais seulement 1 fois en12 mois, de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections. Ce qui peut de nouveau provoquer un décalage dans le calendrier électoral. Pourquoi cet article n’a-t-il pas été supprimé dans le cadre de la mise en place du quinquennat ? Parce qu’il impliquait une « présidentialisation » à l’américaine du régime, ce qui n’était pas l’ambition de Chirac, lequel n’avait pour seul but que de proposer aux électeurs une durée acceptable pour avoir des chances de réélection. Révisez votre droit consitutionnel avant d’écrire des articles, cher monsieur...


                                • JLE (---.---.199.198) 13 septembre 2006 14:30

                                  Non seulement je partage totalement l’analyse d’Hervé, mais je me permets d’ajouter une précision. Dans l’esprit du Constituant de 1958, le Président de la République se devait d’être prééminent et au dessus des partis. C’est pour cette raison que le mandat du Président avait été fixé à sept ans, et celui des Députés à 5 ans. Partant, la légitimité du Président, amené à utiliser son droit de dissolution, ne pouvait être contesté. Et le fait qu’en 1962, De Gaulle a fait approuver par référendum la révision de la Constitution instituant l’élection du Président au suffrage universel direct avait bel et bien renforcé la prééminence du Chef de l’Etat. Pour ce qui me concerne, j’étais et demeure toujours opposé au quinquennat. Au nom de quoi, désormais, un président élu pour 5 ans aurait le droit de dissoudre une assemblée, représentant le peuple français, élue elle aussi pour 5 ans ? Je rappelle, en effet, qu’un député ne représente pas sa circonscription mais la nation toute entière. Et voilà pourquoi, aujourd’hui, on en est conduit à « pondre » des articles de ce genre et à se poser toutes sortes de questions. Parce que notre Jacquot national a encore fait une boulette ...


                                  • Hervé (---.---.192.30) 13 septembre 2006 19:02

                                    Tout-à-fait d’accord. L’idée d’un septennat non renouvelable m’avait séduit, pour ma part. Je suis aujourd’hui plutôt favorable à un quinquennat assorti de limitations (pas plus de 2, par exemple) et conjugué à une suppression de l’article 12. Nous aurions un régime davantage « à l’américaine » mais mieux adaptée à l’éternel psychodrame franco-français que les régimes « parlementaires »(italie, israel, « quatrième république ») qui ont montré leur impuissance.


                                  • JLE (---.---.226.126) 14 septembre 2006 00:09

                                    Là encore je suis d’accord avec vous. Pour être plus précis, j’étais - et je reste - opposé au quinquenat tel qu’il nous a été vendu parce que la réduction du mandat présidentiel supposait d’autres modifications de la constitution, en particulier et surtout, la suppression de l’article 12. Et le peuple français n’a pas été consulté sur ce point. La question posée portait uniquement au sens strict sur l’instauration du quinquenat, auquel, nous le savons, une majorité de Français était favorable, pas pour des raisons constitutionnelles mais parce que sept ans, c’est effectivement long. Et s’agissant des aménagements ultérieurs de la constitution, il avait été dit, à l’époque, « on verra plus tard ». Vous verrez que quand ils le décideront, nos politiques nous feront le coup de modifier la constit’ en congrès. Circulez ! y’a rien à voir ! C’est toujours la même chose, comme pour la construction européenne.

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