Pourquoi le créationnisme est protestant et musulman
Le créationnisme, qui semble être un des sujets de prédiction des médias ces dernières années - depuis l’élection de Georges Bush notamment - et qui réapparaît dans l’actualité avec un manuel un peu facilement associé à cette tendance, n’est certes pas vieux comme le monde, mais date au moins de l’acceptation des théories darwiniennes. Mais qu’est-ce que le créationnisme au fond. De fait, il remet totalement en doute les théories du scientifique, prônant une lecture littérale de la Bible. Le monde ne serait donc pas né d’un quelconque Big Bang, mais aurait été créé en sept jours et l’homme n’aurait subi aucune évolution. Bref, le créationnisme fait de la Genèse un récit historique. Et, si l’on trouve un parc d’attractions sur le thème de la Création, si les écoles françaises, belges, suisses ont reçu un atlas anti-évolutionniste d’un éditeur turc, ce n’est pas un hasard. La géographie du créationnisme l’explique tout naturellement.
Fortement présent dans les pays protestants, notamment aux Etats-Unis et en Australie, et dans le monde musulman, le créationnisme se nourrit véritablement d’un aspect commun à ces deux religions, le fondamentalisme des uns et des autres lui donnant un nouvel essor. Et, si l’on y regarde de plus près, ni les pays catholiques ni Israël ne connaissent de mouvement similaire. Et c’est clairement dans la lecture que protestants et musulmans font de la Bible qu’il faut voir une différence.
Depuis les origines du christianisme, les théologiens se sont efforcés de lire la Bible non pas littéralement, mais comme un ouvrage fait de symboles. D’ailleurs, c’est bien là le travail du théologien que d’essayer de cerner Dieu à travers les Ecritures. Une définition qui, de fait, exclut toute lecture littérale. Rien d’étonnant, donc, si Origène (IIe-IIIe siècles) se permet de moquer gentiment celui qui croirait que le monde a réellement été créé en sept jours, rien d’étonnant non plus si l’Eglise ne lança jamais une attaque en règle des théories évolutionnistes. Car, si l’homme a évolué, personne, pas même Darwin (1809-1882), n’a supposé que le monde n’avait pas de créateur... Voilà qui ne remettait nullement en cause la foi catholique, l’évolution de l’homme et du monde étant alors reconnue comme voulu par Dieu, comme la création complexe du Divin. De la même façon, les juifs ont toujours fait une lecture symbolique de la Bible et des Psaumes. Dieu a toujours usé - presque abusé - de symboles, de détours et il n’y a guère de raison qu’il ait agi différemment en inspirant le récit de la Genèse.
Mais, si ni les juifs ni les catholiques ne sont créationnistes, d’où vient que la troisième religion monothéiste et qu’une « branche » du christianisme le soient devenues ? On a dit que cela tenait à leur lecture de la Bible. Mais en quoi peut-elle être différente ?
Le protestantisme est une religion née d’une dissension au sein de l’Eglise catholique. Parmi les points d’achoppement, la volonté, par les protestants, de permettre une lecture libre de la Bible. Chacun pouvait alors trouver la source de sa foi dans une lecture non dirigée du livre sacré, ce qui, jusque-là était tout bonnement impossible, sa lecture et sa possession n’étant réservé qu’à une élite religieuse et intellectuelle. Le désir des protestants était donc que la parole de Dieu soit accessible à tous. C’est ce que l’on appelle le libre arbitre, chacun, selon eux, étant capable de puiser ses propres dogmes de foi dans la parole divine. Un sentiment que l’on pourrait qualifier de noble, de moins rétrograde, mais qui, finalement, n’aboutira qu’à une lecture littérale de la Bible. Il n’est pas donné à tout le monde d’être théologien !
Et c’est pour exactement la même raison que la grande majorité des musulmans sont créationnistes. Le monde musulman est divisé en deux groupes : les chiites, qui prônent une interprétation - par des chefs religieux bien sûr- du Coran et des textes sacrés, et les sunnites, 90 % du monde musulman, qui refusent catégoriquement cette possibilité. Aucun écrit ne saurait être remis en question, aucun texte ne peut donner lieu à une lecture autre que littérale. Or, pour les musulmans, l’Ancien Testament est un texte sacré - ils parlent d’ailleurs de « la religion du Livre » qui comprend les trois religions monothéistes. Pour eux, donc, la Genèse ne saurait être une image ou un symbole... Et, si les musulmans ne sont entrés dans la « querelle » créationnistes que récemment - aux Etats-Unis, elle a commencé en 1920 -, c’est essentiellement parce que les musulmans ne vivent plus uniquement dans des pays confessant leur foi, une foi et une croyance alors mise en opposition avec les enseignements des contrées les accueillant. C’est aussi, et cela vaut pour les protestants américains ou australiens, parce que les uns et les autres sont entrés dans un processus de fondamentalisation.
Mais, si les médias prennent un malin plaisir à évoquer ces créationnistes - par définition rétrogrades -, s’ils relèvent volontiers leur acharnement, parfois leur violence, il est certain que la communauté scientifique, notamment américaine, a sa part de responsabilité en refusant tout bonnement de discuter de la chose. Car, si la position des créationnistes, protestants ou musulmans, est inébranlable, certaines branches du créationnisme, telle l’ID, Intelligent Design (dessein intelligent), qui défendent la réalité d’une entité divine, sont mises au même rang que les autres, au nom de la science. Une science qui prétend qu’il n’y a pas de réponse, juste parce qu’elle ne l’a pas trouvée...
43 réactions à cet article
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"L’Eglise ne lança jamais une attaque en règle des théories évolutionnistes."
L’église anglicane, elle compte pour du beurre ?
Et l’église catholique n’était pas indifférente à la thèse de Darwin, elle ne l’a accepté que très récemment, à demi-mot, dans un discours de JPII
"Dès 1860, en effet, Darwin est condamné par une réunion d’évêques qui se tient à Cologne. Le pape intervient ensuite à plusieurs reprises pour dénoncer la thèse selon laquelle l’homme descendrait du singe." (wiki)
"Depuis les origines du christianisme, les théologiens se sont efforcés de lire la Bible non pas littéralement mais comme un ouvrage fait de symboles"
Il faudra que je relise mon livre de Bertrand Russel sur la science et la religion pour vous citer quelques illustrations de la lecture littéraliste systématique dans le 15ième siècle.
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Benoit XVI se positionne clairement a la pointe du revival creationniste : Le coming out de Benoit XVI .
Ce retour du creationnisme s’inscrit de facon plus large dans le retour des fondamentalismes, qui touche toutes les grandes religions : http://e-blogules.blogspot.com/2007/08/universal-declaration-of-independence.html .
Sur le neocreationnisme :
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Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. En effet, l’Abbé Breuil fut l’un des précurseurs, sinon l’un des plus farouches défenseurs du darwinisme au début du XXème siècle. Ce fut lui qui, entre autres, fut l’explorateur du site de Lascaux et de celui de Tautavel, reconnaissant (et faisant reconnaître par ses contemporains) l’évolution de l’Humanité.
Dés lors, on ne saurait affirmer que la religion catholique soit figée dans le dogme créationniste, à la différence de certaines branches du protestantisme ou encore de l’Islam. Pour ces deux dernières religions, le monde n’a pu être créé que selon le recit de la Bible ou du Coran, falsifiant par là-même tous les travaux entrepris par la communauté scientifique internationale
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Votre conclusion
"Car si la position des créationnistes, protestants ou musulmans, est inébranlable, certaines branches du créationnisme, telle l’ID, Intelligent Design (dessein intelligent) qui défendent la réalité d’une entité divine, sont mises au même rang que les autres, au nom de la Science. Une science qui prétend qu’il n’y a pas de réponse, juste parce qu’elle ne l’a pas trouvé..."
est largement erronée.
La "science" n’a pas pour objectif de prouver ou infirmer une croyance. Elle se contente de tenter d’expliquer l’existant, ses causes, ses règles. C’est pourquoi l’ID est effectivement placé au même niveau que le créationisme : il s’agit d’une croyance, et non d’une science. Les tenants de l’ID partent du postulat qu’il existe une entité divine, puis tentent de faire coîncider ce postulat avec les faits. La science procède du mouvement inverse : comprendre les règles et mécanismes qui expliquent notre réalité. Contrairement aux tenants de l’ID, les scientifiques acceptent de ne pas avoir d’explication de façon temporaire pour un fait, une réalité. Ce n’est pas parce que nous ne comprenons pas cette réalité qu’il faut envisager une divinité, simplement que nous n’avons pas encore compris le mécanisme en question. Et l’histoire des sciences et des découvertes illustre bien sûr ce long cheminement vers la compréhension des mécanismes de notre univers. Par définition, l’ID est basé sur la foi, et non sur la raison ; cette hypothèse est donc exclue du champs scientifique, puisque non démontrable. Libre à chacun de croire ce qu’il veut, mais il ne faut pas mélanger deux notions opposées.
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Merci pour ce rappel, Voltaire.
Pour plus de détail sur le créationisme :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37380
(J’espère qu’on me pardonnera pour cette auto promotion )
En général, je suis blasé quand je lis les propos comme ceux de cet article mais venant de la part de la rédactrice en chef d’un site d’histoire, je suis un peu estomaqué : l’amalgame science et croyance est peut être pardonnable, l’épistémologie étant peu connue (cependant, on pouvait s’attendre à une meilleure culture générale de la part d’une rédactrice en chef) mais le révisionnisme sur la posture des chrétiens lors du début du darwinisme (comme lors des autres révolutions scientifiques dans d’autre domaine comme l’astronomie, la géologie ou la médecine) est choquant.
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Je ne sais plus quel est le nom du scientifique qui dit à Napoléon III, lors d’une exposition universelle, qu’il ne prenait pas en compte l’hypothèse "Dieu". A ses détracteurs qui l’accusaient de mettre de côté une hypothèse qui expliquait tout, il répliqua que cette hypothèse expliquait tout mais ne permettait pas de prédire quoique ce soit, alors même que son devoir était de prédire un phénomène.
C’est le problème de l’ID. En effet, les tenants de cette théorie pointent les erreurs de Darwin, mais en guise d’explication n’ont que Dieu. Effectivement, non seulement ils expliquent tout, mais en plus ils pensent détenir une preuve matérielle de l’existence de Dieu (faisant ainsi irruption dans le temporel). Mais malheureusement, cette hypothèse ne permettra jamais de prédire un résultat. Pire, étant donné que l’on a une explication pour tous (y compris les exceptions et phénomènes qui ne sont pas encore découvert), on ne va pas continuer de chercher ! Pourquoi faire puisque l’on a une explication pour tout ?!
Quelque part les pures créationnistes sont moins dangereux que les tenants de l’ID. Car les premiers sont intrinsèquement opposés à toute forme de science, et ne risquent donc guère d’altérer celle ci. En revanche, l’entrisme des second pourrait bien annihiler les principes de recherche scientifique.
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à ZALKA : le scientifique est Laplace.
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@Mjolnir
Quand on écrit un article, on est bien obligé de simplifier. Quand on écrit « les juifs, les catholiques » on ne désigne pas tous les juifs et tous les catholiques. On donne simplement la principale tendance. Il est parfaitement vrai que les théologiens catholiques "ont toujours fait une lecture symbolique de la Bible et des Psaumes". Ce qui n’exclut pas que des catholiques à l’esprit borné en fassent une lecture littérale, ni qu’il y ait des esprits bornés dans la hiérarchie catholique. Un évêque n’est pas nécessairement un théologien. Mais depuis Darwin, les créationnistes sont une infime minorité chez les catholiques.
L’auteur n’a pas distingué les différents courants protestants, toujours par souci de simplification. Sachez que les luthériens, les calvinistes, les anglicans et les presbytériens font sensiblement la même lecture de la Bible que les catholiques. Les protestants évangéliques, c’est très différent.
L’auteur explique très bien pourquoi les protestants évangéliques (aux Etats-Unis) ont tendance à faire une lecture littérale de la Bible. Ils n’ont pas de théologiens, ou plus précisément chacun est son propre théologien. Le résultat, c’est un appauvrissement de la pensée. Je m’abstiendrai de parler de la religion islamique car je ne la connais pas suffisamment.
Je ne vois pas dans l’article un "amalgame entre science et croyance" comme vous le dites. Lâcheté de la communauté scientifique américaine face au créationnisme, oui.
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@Leila
Que les catholiques acceptent majoritairement l’évolution des espèces de nos jours, je suis d’accord.
Le pape JP II s’était d’ailleur exprimé là dessus et le pape est infaillible, n’est ce pas ?
Mais l’auteure nous réécrit l’histoire quand elle affirme : "rien d’étonnant non plus si l’Eglise ne lança jamais une attaque en règle des théories évolutionnistes".
"Je ne vois pas dans l’article un "amalgame entre science et croyance" comme vous le dites."
L’auteure semble défendre l’ID. J’ai cru comprendre qu’elle sous entend que l’ID ne devrait pas être considéré comme une thèse créationniste et qu’on devrait la considérer comme scientifique, auquel cas il y aurait bien amalgame. A moins que j’ai mal interprété ses propos ? Après relecture, son dernier paragraphe n’est pas très clair.
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@ leila,
"Ils n’ont pas de théologiens, ou plus précisément chacun est son propre théologien."
Tout à fait, et il convient d’ajouter qu’il existe une bonne vingtaine de courants religieux issus de la religion réformée, pour ne prendre en compte que les plus importants.
Par ailleurs, pourquoi le créationnisme est protestant ou musulman ? Je dirais pour ma part qu’il aurait aussi bien pu être catholique romain, si le Vatican et la curie n’avaient pas reconnu la validité de la théorie de Darwin. C’est ce schisme entre Rome et les autres églises qui prônent un retour à une lecture plus littérale de la Bible qui se prolonge naturellement.
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@ l’auteur,
"Une science qui prétend qu’il n’y a pas de réponse, juste parce qu’elle ne l’a pas trouvé..."
Outre le fait qu’il est totalement inutile de vouloir discuter avec un créationniste (il détient une vérité révélée et donc intangible), l’expression ci-dessus est des plus maladroites (à moins qu’elle ne soit volontaire ?) car la science ne donnera jamais de réponse sur l’existence divine : ce n’est ni son but ni son propos.
Et on voit mal comment la science pourrait être plus "indulgente" envers "certaines branches du créationnisme, telle l’ID, Intelligent Design (dessein intelligent)" qui n’ont qu’une apparence scientifique, pour mieux combattre ou mettre en doute certaines données scientifiques ou de les ammalgamer en un mélange incompatible situé à mi-chemin entre la science et la foi, sauf à détruire toute forme de science.
La foi (ce que l’on croit) n’est pas la science (ce que l’on sait.)
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@Mjolnir
Nous n’avons pas compris le dernier paragraphe de la même façon. C’est vrai qu’il n’est pas très clair. L’auteure pourrait-elle préciser ?
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A ce sujet, je la trouve extrêmement sévère vis à vis de la communauté scientifique :
"l est certain que la communauté scientifique, notamment américaine, a sa part de responsabilité en refusant tout bonnement de discuter de la chose."
Est ce que l’auteure est au courant des combats juridiques que des chercheurs comme Steven Gould ont menés ? Est elle consciente du poids et des moyens considérables qu’ont les églises aux EU ?
Ne faut il pas aussi analyser ce problème en tenant compte de l’importance de l’éducation privée là bas ?
Un chercheur du CNRS a écrit un long article sur ce sujet, je le recommande pour ceux qui sont intéressés, je me suis moi même appuyé sur cet article pour écrire mon papier :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/articles/chap1/lecointre1.htm l
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Pour un peu plus de clarté, même si l’Islam refuse le darwinisme, il n’est pas "créationniste" au sens où on l’entend en parlant des fans de l’ID.
Comme le fait remarquer (en se moquant) un commentateur, les musulmans essaient souvent de faire correspondre ce qui est scientifiquement prouvé avec leur interprétation du Coran. Il y a même comme une volonté d’appeler la Science à la rescousse pour prouver la Révélation.
C’est parfaitement délirant mais cela indique que les musulmans ne sont pas si créationnistes que ça.
Ex. Pour la création de l’être humain "Nous l’avons créé d’une adhérence (d’une (chose) qui s’accroche)" est parfois interprété "Nous l’avons créé à partir de spermatozoïdes (qui s’accrochent)"
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Si vous faîtes référence à mon message, je parlais de Paradisial précisément et non des musulmans en général, il y a une nette différence.
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Mjolnir
Non, je commentais l’article.
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sujet pour un article pour ceux qui veulent
http://www.libelille.fr/saberan/2008/04/reclass-au-brsi.html
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c’est cette loi qui oblige au reclassement qui mal faite ; Apparemment n’importe quel offre peut être satisfaisante sur le plan stricte de la loi..pour en revenir a cette article... je n’ai jamais compris le rapport qu’il pouvait exister entre une idéologie qui repose sur une lecture littérale du texte monothéiste et un les modalité du discours scientifique. Par contre je pense qu’a chaque fois que cette idée imbécile trouve dans son combat un interlocuteur rationnel elle marque un point et ce quelque soit les argument développés de par et d’autre et ce quelque soit l’issu du débat . Peut ’il seulement y avoir une issu lorsque l’on sait que ce n’est pas la pertinence des arguments qui comptent les points ici mais la simple pertinence de la relation supposée .
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Si on connait bien le créationnisme dans sa version états-unienne, qui sont les créationnistes musulmans ? Je veux dire, quels auteurs, car l’affirmation que l’habitant moyen du Caire ou d’ailleurs est créationniste me parait être... idiot. Donc, à l’appui de votre thèse, qui ?
Ensuite, j’ai lu enfant la Bible, étant d’éducation protestante, et je suis pourtant résolument matérialiste. Les juifs aussi lisent leurs textes. Et de très nombreux juifs sont aussi matérialistes.
Weber avait bien vu que la lecture des textes avaient permis au protestants de faire la révolution de l’éducation, et d’ailleurs les registres de mariage en France montrent bien une diffusion de l’écriture à partir de l’Allemagne, mais l’islam n’a pas joué le même rôle.
Faute d’éléments réellement probant, il est difficile de juger votre thèse. Sauf, peut-être, un côté séduisant en ce qu’il semble renvoyer dos à dos deux intégrismes, mais, c’est un peu court.
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Il me semble que le contenu de cet article est pour le moins réducteur.
Le protestantisme n’adhère pas en masse au créationnisme. C’est un sujet de débat y compris dans les communautés évangéliques. Au sein de ceux qui se reconnaissent comme "créationnistes", il y a une diversité de points de vue et d’interprétations. Par exemple les partisans de l’Intelligent Design adhèrent facilement à la théorie du Big Bang.
Sur le site d’une Fédération d’églises évangéliques de Suisse vous pouvez trouver l’article suivant :
http://www.lafree.ch/details.php/fr/actualite.html?idelement=685
Vous verrez que le chrétien évangélique qui s’y exprime (professeur de mathématiques) n’a de loin pas une lecture littérale de la Genèse.
La littérature évangélique (réputée plus fondamentaliste que celle d’inspiration luthéro-réformée) reflète bien cette diversité de sensibilité.
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Je n’ai pas les arguments ni les démonstrations à portée de main - on laissera à Paradisial l’exégèse des textes - mais il me semble effectivement que l’Islam est beaucoup plus ouvert aux explications scientifiques - même s’il y a toute la mouvance intégriste qui s’y oppose. Je ne me souviens plus du nom d’un philosophe musulman qui a récemment démontré que la théorie de l’évolution pouvait être compatible avec le Coran.
Comme, d’ailleurs, sur un sujet plus controversé encore, certaines écoles de jurisprudence islamiques admettent depuis toujours le contrôle des naissances et même, dans certains cas, l’avortement (à confirmer par ceux qui en savent plus que moi...)
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Dommage, l’article commençait bien et puis, pfuiiitt ! ça part en sucette et finit en queue de poisson. Conclusion baclée, idées floues, arguments spécieux.
C’était quoi au juste le but ? En remettre une couche sur l’islamophobie primaire ? Confondre croyance et intégrisme ?
Rien dans votre article n’assoit solidement l’aspect "musulman" du créationnisme. Quant aux créationnistes américains, votre article n’apporte aucun éclairage nouveau, rien qu’on ne sache déjà.
J’ai fait l’effort de lire votre article jusqu’au bou parce que j’espérais trouver une approche nouvelle, une nouvelle manière ou un renouveau dans la manière de démonter les thèses créationnistes.
Je suis déçu.
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Je suis toujours aussi triste de savoir que sous couvert d’ouverture d’espri t en direction des autres et plus particuliérement vers les croyants et leurs dieux bien à eux et pas aux autres, il y ait des auteurs complaisants pour évoquer les faiblesses qu’aurait la science de se refuser à dialoguer avec des croyants naifs et déraisonnables(faibles d’esprit ?) qui affirment que la matérialisation de notre univers, de notre espace-temps en moins de 7 jours est l’oeuvre d’une force, d’une entité, d’un vagabond éthéré de l’espace qui, maîtrisant parfaitement les quarks, ayant dans sa musette cosmique les plans de la création du vivant, s’est lancé dans cette fabuleuse aventure. Le Magicien de notre rêves en somme. Le MYTHE absolu.
Je veux bien que l’on soit agnostique ou tout simplement perdu( sans connaissance du chemin...)par ce qui se produisit en-deçà du mur de Planck et même une seconde après le Big-Bang si cette théorie est exacte, mais que l’on arrête de nous bassiner avec les soi-disants refus des scientifiques, en particulier américains, de dialoguer avec les croyants(croire n’est pas savoir, et c’est justement pour cette raison que l’esprit croit savoir) créationnistes. Ils n’ont vraiment rien à leur dire.
léonard
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@l’auteur(e)
Dommage que vous restiez muette...
Au delà du créationnisme, votre article soulève le problème de l’interprétation de la Bible et du Coran. En ce qui concerne la Bible, les catholiques ont une avance considérable sur les protestants, parce que leur réflexion théologique remonte aux premiers siècles de l’Eglise. On trouve actuellement en France une abondante littérature où des théologiens modernes, Henri de Lubac par exemple, s’appuient sur les théologiens de toutes les époques, depuis Grégoire de Nysse (4e siècle) jusqu’à Thérèse de Lisieux (20e siècle) en passant par Bernard de Clairvaux (12e), Thomas d’Aquin (13e), Jean de la Croix (16e)...
C’est une culture qui fait cruellement défaut aux protestants.
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Sachez, chère Leïla, que les théologiens protestants sont eux aussi capables de lire les travaux théologiques des premiers auteurs du christianisme !
Ce n’est quand même pas parce que le mouvement issu de la Réforme existe depuis moins longtemps que ses érudits auraient une incapacité mentale, psychologique, sociologique ou historique, que sais-je, à lire et travailler sur des textes datant d’avant 1509.
Et si l’on suit votre argument, les protestants seraient meilleurs lecteurs de la Bible, puisque les catholiques n’ont eu accès aux textes d’origine, dans leur majorité, que depuis quelques décennies !
Pardon, mais il fallait que je réagisse sur ce ton.
Chiro
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Hélas, trois fois hélas, tant d’erreurs, parfois grossières, dans cet article !! Pourtant l’intention de départ, lue dans le titre et dans l’introduction, faisaient s’attendre à un article intéressant... Et sur le principe et l’approche proposée, il l’est ! Mais dès les premières phrases, une personne qui connait un peu le sujet – comme je suppose humblement l’être – se sent vite déconcertée !
Je ne toucherai pas au fond de l’argumentaire (pourquoi islam et protestantisme sont créationnistes et pas les autres confessions monothéistes), car les arguments ont été suffisamment contredits. Mais plus en surface, il y a suffisamment de bévues pour que je réagisse...
- Créationnisme : problème de définition de départ.
- (Tout à fait pardonnable, mais ç’aurait été bon de le souligner.) Le créationnisme désigne à la fois un système d’idées fondé sur une compréhension littérale de certains textes, ainsi qu’il désigne en même temps une thèse métaphysique assez fondamentale, selon laquelle ce qui existe n’a pas existé de toute éternité mais est le produit, de près ou de loin, d’un acte créateur (« il n’y avait pas, puis il y a eu »). Chaque système de croyances à sa réponse à la cause de cet acte créateur : le Dieu des monothéismes, Vishnu, les Titans... Bien entendu, c’est du premier sens de créationnisme que l’on parle, mais mieux vaut clarifier les choses quand même.
- Il n’existe pas qu’une seule forme de créationnisme, mais plusieurs, dont un certain nombre ne remettent pas « totalement en doute les théories du scientifique ». Seules certaines formes de créationnisme le font. Des créationnistes sont d’ailleurs d’accord avec les grands principes tels le Big Bang et l’âge de l’univers.
- Littéralisme : mauvaise compréhension du terme.
- C’est une erreur énormément répandue, mais il y a une mauvaise compréhension du terme. Interpréter littéralement une expression revient à lui donner son sens habituel dans le contexte dans lequel l’expression a été formulée. Par exemple, si je lis « Émille cria à sa belle-mère qu’elle était une vraie peau de vache », il faut évidemment comprendre qu’Émile en a après le caractère acariâtre de sa belle-mère (lecture littérale) et qu’il n’est pas en train de constater que sa mère est faite de cuir ! (La seconde option s’appellerait une interprétation réaliste.) Ou encore qu’elle serait très rugueuse et poilue, et sentirait mauvais (lecture allégorique). Comprendre littéralement quelque chose, c’est comprendre son sens « à première vue ». La métaphore et le langage imagé peuvent parfaitement être pris en compte dans une interprétation littérale. Du coup il peut y avoir plusieurs lectures littérales ; et des lectures allégoriques.
Faire de la Genèse un récit historique est une possibilité de lecture littérale. Mais il y en a d’autres, comme celle basée sur le principe de l’intention de l’auteur permettant de dire que, le texte étant rédigé dans un style poétique, il ne faut pas le lire comme une chronique (autre style littéraire) de la création de l’univers, mais comme une façon d’exprimer ce qui se serait réellement passé.
- C’est une erreur énormément répandue, mais il y a une mauvaise compréhension du terme. Interpréter littéralement une expression revient à lui donner son sens habituel dans le contexte dans lequel l’expression a été formulée. Par exemple, si je lis « Émille cria à sa belle-mère qu’elle était une vraie peau de vache », il faut évidemment comprendre qu’Émile en a après le caractère acariâtre de sa belle-mère (lecture littérale) et qu’il n’est pas en train de constater que sa mère est faite de cuir ! (La seconde option s’appellerait une interprétation réaliste.) Ou encore qu’elle serait très rugueuse et poilue, et sentirait mauvais (lecture allégorique). Comprendre littéralement quelque chose, c’est comprendre son sens « à première vue ». La métaphore et le langage imagé peuvent parfaitement être pris en compte dans une interprétation littérale. Du coup il peut y avoir plusieurs lectures littérales ; et des lectures allégoriques.
- Présence du créationnisme dans les pays protestants : erroné.
- On peut facilement contredire l’argument : le créationnisme est peut-être présent aux États-Unis, mais il est pourtant sporadique au Royaume-Uni (pays protestant), aux Pays-Bas (pays protestant), au Danemark (pays protestant), en Norvège (pays protestant), en Suède (pays protestant), en Finlande (pays protestant), ainsi que dans les régions protestantes de l’Allemagne. L’exemple australien retourne encore plus l’argument, car l’Australie est encore moins protestante que le Royaume-Uni !
- « Un sentiment que l’on pourrait qualifier de noble, de moins rétrograde, mais qui, finalement, n’aboutira qu’à une lecture littérale de la Bible. Il n’est pas donné à tout le monde d’être théologien ! » - Assez choquant de lire cela lorsque l’on sait que les protestants ont été les premiers chrétiens (bien avant les catholiques) à instaurer la critique biblique et les approches modernes d’interprétation de la Bible ! Je n’en dirai pas plus. Et puis, délicieux commentaire en dernière phrase, comme si les protestants n’avaient pas de théologiens, et avaient raté le coche en essayant de le devenir...
- Lecture musulmane de l’Ancien Testament. Désolé d’exprimer le b.a.-ba du créationnisme musulman, mais que l’on sache que ce dernier se base sur une lecture du Coran et non de la Bible... B.a.-ba !
- La « querelle des origines », comme on l’appelle aux États-Unis surtout, a commencé au milieu du 19e siècle et a véritablement pris une forme structurée lors de l’émergeance du mouvement théologique fondamentaliste dès 1894 (Colloque de Niagara). L’offensive créationniste des années 1920 (en particulier en 1925 avec le procès Scopes ou « procès du singe ») marque – en fait, a provoqué – la division du camp théologique fondamentaliste entre les groupes dits « fondamentalistes » (protestataires, séparatistes, plus agressifs, traditionalistes, schismatiques, conservatisme plus total) et les groupes dits « néo-évangéliques » ou « évangéliques », conservateurs mais sur le plan théologique a minima.
- « Les protestants », « les musulmans »... La seule enquête sur l’opinion musulmane queje connaisse venait de Turquie, que l’on peut qualifier – il me semble (!) – de contrée d’origine de musulmans : la plupart des musulmans turcs, disent les enquêtes, soutiennent le principe métaphysique du créationnisme, et ils le font dans leurs contrées d’origine. Quant « aux protestants », difficile de tous les mettre dans le même panier ! Le protestantisme est intrinsèquement porté sur la liberté de conscience, et certains protestants ont des approches plus modernistes tandis que d’autres sont plus conservateurs, ne serait-ce que sur le plan théologique.
Bon je m’arrête ici, je crois que la liste est suffisamment longue... et mon texte aussi.
Mais il faut bien dire que ces questions-là, étant complexes, nécessitent nuance et précision accrues lorsque l’on prend le risque de les commenter.
Bel effort quand même...
Chiro
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Quelques rectifications :
1- Selon la littéralité de la Genèse, le monde a été créé en 6 jours et non 7.
2- Il est stupéfiant d’accuser le protestantisme de se rallier à une lecture littéralisme de la Bible. Certes, les protestants en ont fait la norme de foi unique, en opposition au catholicisme qui superpose sa Tradition à l’Ecriture. Mais le protestantisme est par définition un vivier d’interprétations qui, d’ailleurs, lui donne de fortes affinités avec le judaïsme.
3- Il y a DES protestantismes et non un. Les créationnistes eux-mêmes comportent de fortes nuances. Les plus radicaux ne sont eux-mêmes qu’une frange des évangéliques, lesquels ne sont eux-mêmes qu’une partie du protestantisme.
Je suis co-rédacteur d’une revue évangélique, Certitudes, qui s’apprête à sortir un numéro sur Créationnisme et Evolutionnisme. Dans le dossier, nous donnerons la parole aux principales tendances : créationnistes "durs", évolutionnistes, partisans du Dessein Intelligent , qui peut combiner les deux avec un minimum... d’intelligence. Après tout, le Créateur a très bien pu créer par mode évolutif. Mais dans le darwinisme, il y a aussi des dogmes dont certains sont scientifiquement ridicules et intenables. Il faudrait, comme vous le dites, accepter de débattre sur des arguments scientifiques. Et les créationnismes ont quelques arguments recevables à faire valoir...
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Juste une rectification de mes propos : Ce n’est pas la lecture littéralisTe de la Bible dont les protestants ont fait la norme, mais la Bible elle-même (j’ai écrit un peu vite moi aussi).
Je suis heureux de voir que ça réagit. Pour la revue dont je parlais, je vous renvoie au site www.paroles.ch. Et en tous cas, soyons très prudents lorsque nous parlons de sujets dont nous ne sommes pas spécialistes, comme quelqu’un le dit plus haut. Au sujet du protestantisme, George Bush (qui n’est pas un évangélique, le saviez-vous ?) fait beaucoup de tort aux protestants par sa récupération éhontée des plus radicaux d’entre eux. Il faut réhabiliter un christianisme intelligent, ce qui ne nuit nullement à la foi. J’ajoute qu’un scientifique partisan du Dessein Intelligent, c’est admissible, du moment que ça n’affecte pas la rigueur de sa méthodologie en matière de recherche. Après tout, quand on est croyant, on n’a rien à craindre de l’exploration du réel...
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pale Rider
"Mais dans le darwinisme, il y a aussi des dogmes dont certains sont scientifiquement ridicules et intenables. .....Et les créationnismes ont quelques arguments recevables à faire valoir..."
Un exemple ou deux ? Tout scientifique sérieux ne peut en aucun cas se satisfaire de Dogmes car l’essence même de la science est de se remettre en question en fonction de l’expérience (c’est pas toujours facile c’est vrai...mais la sicence progresse comme on dit) . Vous devez confondre "dogme" et "théorie"
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"les sunnites, 90 % du monde musulman, qui refusent catégoriquement cette possibilité. Aucun écrit ne saurait être remis en question, aucun texte ne peut donner lieu à une lecture autre que littérale."
c’est pas croyable le type de conneries qu’on peut écrire lorsqu’on ne sait pas vraiment de quoi on parle... au lieu de pondre des articles fumistes et expéditifs, je fais des gâteaux par exemple...
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Vu la difficulté de faire abstraction totalement de ses croyances religieuses, pour garantir un total esprit scientifique impartial dans ce domaine de l’Evolution, il faudrait, idéalement, être agnostique. Moi qui suis chrétien-catholique et de formation scientifique, je me sens souvent enclin à m’écarter de mes croyances pour observer impartialement les arguments scientifiques. Et vous ?
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Vieux Sachem Bien Sage...Hug !
Un observateur modifie la réalité du simple fait de l’observer
L’impartialité de laquelle on se pare n’est jamais qu’une impression personnelle d’impartialité. Il est extrêmemnt difficle, impossible, de se défaire totalement de ses chaines qu’elles soit religieuses, morales, politiques... enfin on peut tout de même s’efforcer de faire au mieux
Donc "observer impartialement" oui....mais tout en sachant que nos observations ne sont que personelles et ne jamais croire que la science infuse c’est nous ! Tout le contraire d’un croyant
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Tout d’abord merci à tous pour vos commentaires. Je vois que, malgré tout, le sujet intéresse. Pour répondre à quelques commentateurs, je tiens juste à préciser que je ne suis nullement pro ID, pas créationniste non plus et que ce qui m’intéressait était avant tout de comprendre pourquoi certains chrétiens (notamment protestants américains) se trouvaient en accord sur ce point avec les musulmans (ou certains musulmans). Certainement, des catholiques sont également créationnistes mais je ne les ai pas même cité pour la bonne et simple raison que leur nombre est anecdotique… Concernant la foi et la science -et notamment la question du créationnisme-, le professeur Coppens ne dit pas autre chose que moi (et c’est du bon sens), à savoir que le rejet systématique de toute considération divine est à reconsidérer -puisque chacun a le droit de croire ou non- de la même façon que la religion n’a pas à subordonner la recherche scientifique. C’est plus le rejet et la non compréhension de l’une et de l’autre, de l’une par l’autre qui est gênant ou qui, du moins, pourrait être criticable. Et c’est le sens de ma conclusion, je vous le concède peut-être un peu floue (mais le sujet est sensible et il est parfois difficile d’être clair et explicite et de ne pas porter de jugement).
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"le professeur Coppens ne dit pas autre chose que moi (et c’est du bon sens), à savoir que le rejet systématique de toute considération divine est à reconsidérer -puisque chacun a le droit de croire ou non- de la même façon que la religion n’a pas à subordonner la recherche scientifique."
Soit. Si le professeur Coppens l’a dit, on ne peut que s’incliner... Mais alors, en quoi consisterait une démarche SCIENTIFIQUE qui ne rejetterait pas la possibilité de l’existence de Dieu ? Pourriez vous nous donner un exemple ?
Devrait on considérer par exemple que les mutations sont provoquées, contrôlées par dieu ? Mais alors, comment distinguer ce qui est dû au hasard et ce qui est décidé par dieu ? Oupss... tout cela me semble plutôt être du domaine de la théologie que scientifique.
Autre chose : la science est matéraliste méthodiquement seulement, la science ne dit rien sur dieu, elle ne prétend pas qu’il n’existe pas, c’est plutôt une ignorance de divin qu’un rejet.
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bonjour,
le créationisme fait partie d’une pédagogie appuyée sur le postulat métaphysique d’un dieu créateur tout puissant, postulat souvent affirmé, jamais démontré.
il a comme premier intérêt que de parvenir a faire amalgamer dans l’esprit de l’apprenant le monde qu’il voit par ses sens en une permanente démonstration de la puissance, du génie, de la force, de la présence, etc.. de dieu.
pour un intellect uniquement nourrie de cet pédagogie, chaque question qu’un être humain se pose trouve 2 réponses, dans le domaine de ce qu’il perçoit, c’est l’expression de la création de dieu et de sa volonté, pour les comprendre voir son texte sacré de référence, et s’y plier de la même manière que l’on se plie aux régles de la météo.
dans les domaines d’au dela de ce qu’il voit avec ces 5 sens, c’est le secret de dieu, qu’Einstein appelait " le vieux" , pour les comprendre voir la symbolique de son texte sacré.
C’est ainsi que l’on pose en référence sur l’ignorance primordial de l’humain un seul ensemble de texte dit "sacré" en source de réponse a l’ensemble de son activité de questionnement, et l’idée métaphysique de dieu comme source unique de savoir.
La partie pédagogique qualifiée de "créationisme" permet aussi de répondre a l’ensemble des questions sur les origines que peut se poser un homme par une seule réponse, dieu,
et par l’ensemble de texte adéquat, on arrive a transformer les questions saines d’un individu sur les origines en questions sur l’avenir, la mort, l’aprés vie, qui correspond a la même zone d’ignorance dans un même esprit humain d’apprenant,
aussi incapable de savoir par constat empirique ce qu’est la réalité de l’origine de l’univers que de son aprés vie, autre postulat métaphysique.
Avec pour finalité de placé l’apprenant dans un regard sur son plus lointain passé que sur son propre avenir "aprés vie" avec une seule réponse, une seule perspective, dieu,
et lui au milieu du chemin entre ses 2 points extrême de ce qu’il peut concevoir comme plus lointain passé et plus éloigné avenir.
Les comportements vis a vis du réel sont aussi modifiés, parce que l’omniprésence d’une idée métaphysique, comme celle de dieu, que l’on apprend a voir en toute chose que l’on perçoit par ses sens deviens plus facilement obessionnelle, surtout si on passe son temps a chercher dieu, a lui plaire, a lui montrer son amour, sa foi,
toute acte de la vie prend un sens vis a vis de l’omniprésence de l’idée de dieu dans la tête de l’apprenant qui va de lui même, dans un dialogue intérieur avec sa vision de dieu, modifié son comportement.
l’effort consentie vis a vis de l’idée de dieu, la peur de lui déplaire, l’envie d’en etre aimé, etc... tourne aisément en dérives obssessionnelles, qui se transforme facilement en soumission a sa "communauté spirituelle",
obsession qui a déja démontrer qu’elle était capable d’engendrer des psychologies capable de transcender la peur de la mort, tant l’envie de rejoindre ce "créateur" que l’on perçoit en toute chose peut etre forte.
Aussi il n’est pas anodin ce retour au créationisme, que l’on rencontre dans cet excellent récent documentaire ou l’on voit des enfants américains priés pour l’arret de l’ivg, faire des "transes mystique" de groupe, et où la franchise de la femme qui gère ses "ateliers" est percutante, elle dit en substance qu’elle veut qu’il croit en dieu, jésus, la croix, avec la même force de foi que ces musulmans terroriste kamizaze,
Ce qui induit faire des croyants capables d’actes kamikazes persuadée d’un accueil affectueux et valorisée par leurs actes bien terrestre, devant leur "créateur".
aussi le problème du créationnisme n’est pas uniquement le rejet de la vérité scientifique qu’il induit, mais le piège et la fragilité d’esprits écartées de l’usage de leur esprit critique, engendrant des comportements probablement plus extremes que ne pas croire en darwin, ne pas avoir lu st françois d’assise ou malebranche, et autres étapes de la construction de la pensée scientifique au sein de la pensée catholique.
amicalement, barbouse.
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En faisant la synthèse des commentaires qui ont suivi cet article pour le moins boiteux, incomplet et inexact, on peut simplement dire que c’est un article partisan de toute évidence écrit par quelqu’un qui n’a pas étudié la question et surtout, qui n’a pas su prendre suffisamment de recul par rapport à sa culture catholique. Car évidemment, c’est bien un article qui, quelle que soit l’intention réelle de l’auteur, fera fichtrement plaisir au catholiques.
Une goutte de plus dans l’océan des prétextes à ces interminables guerres de religions...
Et encore un article inutile publié par AgoraVox qui, décidément, descend chaque jour davantage dans mon estime.
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@Chiro
Merci pour votre commentaire si instructif. J’ai eu tort d’opposer catholiques et protestants sur la connaissance de la littérature théologique. A vrai dire je suis assez ignorante. Je reconnais que les protestants ont eu une grande influence sur l’évolution des catholiques depuis le concile Vatican II.
J’ai remarqué comme vous que les musulmans ne connaissent des fragments de la Bible qu’à travers le Coran, et les scribes du Coran ont interprété la Bible de curieuse manière.
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Cet article n’a aucun sens et est d’une incohérence absolue !
L’auteur n’a apparemment aucune connaissance de la Bible, du texte de la création qui se trouve dans le livre de la Genèse, et ne connaît pas l’histoire du Judaïsme.Dire que le le créationnisme est Protestant et Musulman en sous entendant qu’il n’est pas Juif ni Catholique est d’une totale ineptie.
Le créationnisme prend sa source dans la Bible.
Ce sont d’abord les Juifs qui sont créationnistes puis les Chrétiens (quelque soit leurs dénominations) ensuite viennent les Musulmans.
Tout ce qui s’oppose au créationnisme est né chronologiquement après dans l’histoire. Nous pourrions appeler cela "l’évolution du créationnisme".
Et pour la petite histoire, l’évolutionnisme est l’invention d’un fils de Pasteur Protestant qui ne croyais probablement plus en l’existence du Dieu créateur, son nom était Darwin.Il aurais plutôt fallu écrire un article qui explique pourquoi seuls les Protestant et les Musulmans défendent si bien le créationnisme. L’une des lacunes de l’évolutionnisme réside dans cette question : Darwin a décrit une évolution graduelle, procédant par petites modifications. De très nombreuses formes intermédiaires devraient donc exister. Or, les fossiles ne les montrent pas ?
PS : la Bible n’est pas un livre de symbole pour les élites et les intellos, elle a vocation de parler a toute homme.
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voilà un sujet très difficile que seul un véritable connaissant peut traiter. A mon point de vue, la science et le créationisme ne sont pas antinomiques. Si j’interprète les connaissances soufis (ce sont des vivificateurs de l’islam), je peux dire que : la "science" au stade actuel, n’est qu’une connaissance partiel de la création.
Dans l’entendement soufi par exemple, il n’y a pas eu un seul Adam mais une dizaine et nous sommes les descendants du dernier. Cela expliquerait les chaînons manquants entre les différents hommes préhistoriques ; et l’évolutionisme ne serait rien d’autre que des bribes de connaissance.
Dieu a fait la création en 6 jours. le temps est une notion tellement relative qu’il faut se demander par rapport à quel référentiel ce chiffre est donné ; parceque les cieux et la terre qui sont notre référentiel à nous font partie de la création. Les écritures nous enseignent qu’à l’origine, avant que Dieu ne se décidât à créer, le temps n’existait pas parceque c’est un fruit de la création.
Les soufis disent de l’homme qu’il est le résumé de l’univers qu’ils appellent le grand homme. Et l’univers est une projection des qualités et des noms de Dieu.
Je dois vous dire que je suis croyant et rien ne me gêne dans la science. Par exemple l’Internet me renforce dans ma conviction que Dieu est connecté à toute sa création. Peut être qu’un jour il sera difficile à un véritable scientifique de ne pas croire en Dieu.
Je n’ai donné là qu’un aperçu en tant que néophite, de connaissances sur un sujet vaste et difficilement accessible .
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L’immense majorité des protestants (dont je suis) accepte sans réserve comme vraie la théorie de l’évolution (qui n’est plus dès lors une « théorie », les propositions qu’elles contient étant avérées) et récuse le fondamentalisme, essentiellement d’origine américaine : les « fundamentals » auxquels les Chrétiens de cette mouvance, (appelée souvent « Le réveil ») apparue après le première guerre mondiale dans les états du Sud des USA, la « Bible belt » (nommée ainsi par analogie à la « Cotton belt » esclavagiste) étaient priés d’ adhérer et qui comprenaient entre autres la Parousie (le retour glorieux du Christ sur terre ), la naissance virginale de Jésus et le littéralisme, qui, contrairement aux protestants modernes, voire « libéraux » voyait dans les récits de la Genèse une explication « scientifique » de l’origine du monde et de l’homme et non pas ainsi que nous le professons un texte poétique, philosophique dont le sens ne nous est d’ailleurs pas entièrement connu. Votre auteur amalgame de façon abusive un certain « protestantisme » évangélique avec la tradition protestante luthéro-réformée, qui elle, a réussi à « évoluer » (décidément le mot approprié). « Ecclesia reformata semper reformanda » : l’Eglise réformée doit toujours être réformée" M.LUTHER. Et donc, les vieilles idées cosmogoniques, créationistes, jetées aux poubelles de l’histoire.
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A Titi,
Vous dites que la théorie de l’évolution … n’est plus une théorie puisque les propositions qu’elle contient sont avérées.
Je vois bien ce que vous entendez et vous donne entièrement raison, mais je pense que la formulation est incorrecte.
Au préalable, il serait bon de redéfinir ce qu’est une théorie scientifique : un groupe cohérent de propositions générales expliquant une classe de phénomènes, en agrément avec l’observation et utile à la prédiction.Il y a donc :
1. une hypothèse ;
2. des observations, des expérimentations méthodiques etc ;
3. des conclusions (mathématiques le plus souvent)La théorie scientifique EST donc la réalité (… jusqu’à ce que de nouvelles observations /expérimentations objectives en complètent ou en modifient les conclusions)
Votre phrase n’aurait-elle pas du être formulée ainsi :
L’évolution … n’est plus une simple hypothèse puisque les propositions qu’elle contient sont avérées. Il s’agit donc d’une théorie scientifique.Pourquoi j’insiste sur ce qui peut paraître un détail ?
Dans le langage de tous les jours, n’entent-on pas très souvent des gens dire « j’ai une théorie la-dessus ». Ils veulent bien entendu dire : « j’ai une hypothèse », « je pense que … »
Par extension, le concept « théorie scientifique » est donc souvent perçu comme une … hypothèse !
Les créationnistes militants jouent sur cette confusion. Cela n’a l’air de rien mais, hélas, avec tout l’art de manipulation des plus fondamentalistes, cette confusion savamment répétée et entretenue est d’un très grand danger pour l’enseignement des sciences et pour l’enseignement tout court.Pour rappel tout de même, les théories scientifiques en physique ont aboutit aux explosions d’Hiroshima et Nagasaki. Les victimes auraient de loin préféré que la théorie ne fut et ne demeure qu’une … hypothèse.
Le gouvernement américain de l’époque était suffisamment pragmatique pour ne pas investir des milliards de dollars dans une entreprise basée sur de simples hypothèses.En fait ce qui m’énerve chez les créationnistes, ce n’est pas ce qu’ils croient.
Ce qui me fait peur, c’est leur volonté d’imposer dans les écoles et universités un postulat de départ à toute démarche scientifique : la Bible (ou le Coran) est « la » vérité, littéralement.
Leur volonté à long terme est d’imposer des gouvernements « théistes ».
« L’Intelligent Design », forme soi-disant (et provisoirement ?) édulcorée du créationnisme n’est qu’une stratégie qui va dans ce sens.
La religion est respectable et chacun peut croire ce qu’il veut.
Mais, dans le cadre de la démarche scientifique, il ne peut en être question.Les idées racistes, contrairement à ce que prétendent certains créationnistes sont en catégorique opposition avec le darwinisme.
Le pseudo darwinisme « social » qui aurait engendré le nazisme n’a aucune base scientifique. Pauvre Darwin que l’on met à toutes les sauces !
J’ajouterais enfin une note personnelle.
Quelle merveilleuse épopée que ce cheminement de l’évolution.
N’est-il pas enthousiasmant de savoir que nos lointains ancêtres ont réussi le tour de force de s’adapter, d’évoluer, de progresser.
Est-il donc si injurieux de savoir que nous sommes de proches cousins des primates ?
De savoir que nous avons tous une souche africaine ?
et que donc ... nous sommes tous frères(… que nous sommes tous, animaux compris, des créatures de Dieu ... diront les croyants)
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