Dans le mot Homme, vous voyez les femmes ?
Pas de discours féministe, ici,
mais une remarque sur un usage typographique encore bien ancré en France, qui
conduit à élever la minuscule « h » en majuscule « H »
chaque fois qu’on voudrait distinguer l’homme dans sa virilité de l’Homme,
ensemble des êtres raisonnables que forment les hommes et les femmes. Seulement
le mot homme, quelles que soient les
variantes de la graphie, renvoie bel et bien à la masculinité - avant tout ?
Aussi ? Malgré tout ?- et l’ambiguïté demeure. Certains pays - le
Canada,
Un même mouvement a conduit à féminiser les noms
de métiers, selon un usage qui d’ailleurs était établi en France avant le XVIIe siècle,
avant que nos érudits et autoritaires grammairiens ne fixent des règles
centralisatrices, l’exemple suivant est de Vaugelas : « La forme masculine a prédominance sur la
forme féminine, parce que plus noble. » C’est dit, c’est clair. On
sait bien que
Alors dire que la majuscule dans Homme range le mot dans les abstraits, lui donne une valeur d’universalité, c’est juste, si on considère l’intention des citoyens révolutionnaires de faire profiter tous les peuples de droits fondamentaux, c’est faux, si on pense inclure ainsi aujourd’hui les femmes au genre raisonnable. « Le masculin l’emporte », apprend-on dans les cours de grammaire française - pense-t-on bien à ce qu’on dit ainsi aux enfants ? Gare à ceux qui feraient une faute d’accord, moins deux points, erreur parmi les plus lourdes, le masculin l’emporte... depuis Vaugelas, par convention, par souci d’une bienséance toute classique, au nom de laquelle, par exemple, les précieuses, rarement ridicules en réalité, étaient moquées : leurs prétentions au savoir devaient apparaître démesurées, pour que l’ordre règne.
La féminisation des noms de métiers devrait être effective en France depuis l’ordonnance de 1986. Mais l’usage résiste, le goût grince, l’habitude lénifie, et on aime les majuscules... Et peut-être se satisfait-on aussi de la prédominance du masculin, dont l’appellation Saint Valentin pour désigner la fête des amoureux est une manifestation, parmi bien d’autres. On ne s’en rend même pas toujours compte. C’est quand même un peu vieillot, comme usage...
Ceux et celles qui le souhaitent
peuvent lire des compléments sur mon site : www.cyberplume.fr, partie « comptoir
AgoraVox », sous-partie « typographie ».
44 réactions à cet article
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Bonjour Madame Poncet
« Pas de discours féministe,ici,.... » écrivez-vous...
Je souris, vous êtes en plein dedans.... )
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Cette dérangeante polysémie nous imposerait elle de refonder la langue fraçaise, par exemple ?
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« Victor Hugo clamera encore, au siècle suivant : « Dans notre législation, la femme ne possède pas, elle n’est pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas, elle n’est pas. Il y a des citoyens, il n’y a pas de citoyennes. C’est là un état violent, il faut qu’il cesse ». »
A l’époque, c’était logique que les femmes n’aient pas le droit de vote. Etaient habilités à décider du destin de la Cité, ceux qui étaient appelés à donner leur vie pour la Cité, en cas de guerre.
De nos jours, où plus personne, à part les islamistes, n’est prêt à mourir pour quoi que ce soit, cette condition ne peut plus être invoquée.
Donc les femmes ont, très logiquement, le droit de vote.
Et ça ne gêne personne, dans la mesure où le droit de vote des femmes ne change rien à rien... On ne va pas leur contester ça. Surtout, un jour de Saint-Valentin )
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Oui, et il me semble qu’on ne pourrait pas remplacer la Saint Valentin par la Sainte Catherine )
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vous remarquerez aussi qu’un usage est masculin mais que le typographie est féminine ....
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Ce discours est effectivement féministe, et il est bien dommage qu’une auteure se sente obligée de revendiquer son discours comme non-féministe dans un tel article. Sans doute est-ce pour ne pas s’attirer les foudres des détracteurs du féminisme, et tenter d’avoir la complaisance des précieux (ridicules ?) qui seraient tentés de prendre de haut tout article écrit par une femme, et ce d’autant plus si on la soupçonne d’être féministe....
Cette prudence est d’ailleurs totalement justifiée... Les intervenants masculins semblent bien plus nombreux sur cette « agora » représentative de la « place publique » réelle. Si les femmes y sont plus nombreuses qu’à l’Assemblée, elles sont loin de représenter les 51% des intervenants, non ? Les commentaires ramènent au fait qu’il était logique que seuls ceux qui étaient amenés à donner leur vie pour la Cité aient le droit de vote. Comme si des femmes n’avaient pas donné leur vie depuis des siècles en mourant en couche pour donner la vie aux futurs citoyens de la Cité. Mais effectivement, ça n’a jamais été considéré comme « donner sa vie pour la Cité », ce n’était que la conséquence logique de leur vie animale. Donner sa vie pour la Cité, c’est le faire sous un drapeau, et en uniforme...
Antoine, votre question est-elle suspcieuse ou sincère ? S’agit-il pour vous de dire « vous ne voudriez tout de même pas qu’on refonde toute la sacro-sainte langue française ? » ou est-ce que vous envisagez comme possible qu’on se lance dans ce pari fou de rendre la langue moins lourde de domination du masculin sur le féminin ?
En tout cas, je suis heureuse de lire cet article ici, car c’est un vrai problème. On ne compte plus les discours sensés parler d’un groupe d’individus mixte - « les Hommes » ou « les Français » ou « les cadres »- et se poursuivent par des expressions du type « leurs épouses », ou une allusion au « costume-cravatte » montrant qu’au cours du chemin on a totalement oublié qu’on était sensé inclure les femmes dans ce discours. Ca vaut le coup d’y penser de temps en temps, on finit par comprendre qu’il est très facile de simplement oublier qu’il y a des femmes dans toutes nos sociétés. Pour exemple, je ne rappellerai que la couverture des émeutes en banlieue en janvier. L’expression « les jeunes de banlieue » devrait inclure les filles ; a-t-on vu un seul témoignage de femme dans les articles sur « ce que les jeunes disent de Sarko », « d’où vient la colère des jeunes de banlieue ? » etc. ?
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Bonjour Severine,
« Antoine, votre question est-elle suspcieuse ou sincère »
Ma question est sincère mais je n’en reste pas moins amusé car la question ou les questions que vous évoquez dans l’ article ont déjà depuis 20 ans été abordées et franchement je me demande si ce n’est pas de l’ordre de la futilité...
La querelle est donc ancienne...
Je continuerai à répondre un peu plus tard car je dois quitter mon télécran, ma puce sous-cutanée m’ordonne de me me focaliser sur quelques tâches ingrates....
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Je reviens sur la page d’accueil, et que vois-je, un article intitulé « Commissaire aux droits de l’homme, Europe, et éthique journalistique »... Une majuscule est si facile à oublier :)
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A Bruxelles près les Communautés, il ya un paquet de lobbies féminins et féministes, ce n’est pas une blague, elles travaillent ferme et je vous assure que si j’étais au pouvoir, j’interdirai les lobbies.... )
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Séverine,
Vous me paraissez être une féministe consciente et organisée. Alors pourriez-vous me dire pour quelle(s) raison(s) vous écrivez auteure, plutôt qu’auteuse ou autrice ?
Parce que tant qu’à user d’une orthographe de convenance, autant qu’elle obéisse tout de même à des règles qui en permettent le respect...
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Simplement parce que je ne suis pas la première à essayer de féminiser des noms comme auteur.
L’INaLF a entrepris en 1998 des recherches sur le féminin dans ses modalités morphologiques, morphosyntaxiques et discursives.
La première étape s’est achevée avec la publication, en juin 1999, de : « Femme, j’écris ton nom... Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions. »
Je vous en conseille la lecture ; les féministes qui s’ignorent sont de plus en plus nombreuses et vous risquez d’être pris un jour ou l’autre pour un dinosaure avec de telles remarques. Une simple recherche sur google montre que le mot auteure est déjà beaucoup plus usité sur le web que le mot « autrice » qui date d’un usage du XVIe ou XVIIe siècle.
http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?REGLE=3.3#R3.3
« 3.3.a.Rem.1. : Pour les termes auteur, docteur et pasteur, les formes morphologiquement régulières et attestées en -trice ou en -oresse (autrice, aut(h)oresse, doctrice, pastoresse) ne sont plus acceptées aujourd’hui. On conservera la forme identique au masculin, avec le choix d’ajouter ou non un -e à la finale, comme pour assesseur, censeur, etc. : une auteur(e), une docteur(e), une pasteur(e). Il va de soi que les féminins en -esse encore en usage sont toujours admis : une doctoresse. »
Bien cordialement
Séverine
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Un peu d’ethymologie...
Homme : Issu du latin hominem, accusatif de homo, « homme, être humain »
Définition d’un dictionnaire prit au hasard, c’est pourtant pas compliquer d’ouvrir un dictionnaire. Encore faut-il en avoir la volonté.
Si le mot Homme vous déranges, il reste le mot Humanité...
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme « Un homme est un individu adulte de sexe masculin de l’espèce humaine, par opposition à la femme (individu adulte de sexe féminin) et à l’enfant (jeune individu). »
La définition ici est toute différente.
Vous me direz que Wikipedia est une encyclopédie alimentée par les internautes eux-mêmes. C’est bien pour cela qu’on voit ici, plus que la définition d’un dictionnaire, ce qui est communément admis comme signification du mot « homme ».
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Puisque nous en sommes aux définitions, je vous conseille d’aller là :
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe ?19 ;s=2607078945 ;?b=0 ;
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Avant tout, pour les aspects syntaxiques et sémantiques, il faut faire référence à un dictionnaire étymologique ; en voici un exemple :
1 - [Avec un déterminant de la généralité ; ou bien sans article, ou encore au pluriel] Être appartenant à l’espèce animale la plus développée, sans considération de sexe.
- BIOLOGIE : Mammifère de l’ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d’abstraction, de généralisation, et capable d’engendrer le langage articulé.
- L’homme est identifié par des caractéristiques qui le distinguent des autres espèces et le situent par rapport à elles
- [Avec un déterminant pluriel à valeur référentielle] Membre de l’espèce humaine.2 - Mâle adulte de l’espèce humaine.
- Avec valeur de généralité, s’oppose à femme
- Suivi d’un adjectif ou d’un complément déterminatif, homme s’oppose à d’autres hommes
- [Avec un déterminant singulier ou pluriel à valeur référencielle] Individu mâle.
- Dans diverses locutions (exemple : Être l’homme de la situation)En quelque sorte, un terme très ambigu si l’on néglige sa grammaire !
Si d’un point de vue morphologique, ... il existe des différences, nous pourrions tout autant emettre qu’il y a ambiguité dans la recherche de « l’égalité entre les femmes et les hommes ». Le slogan, vous en conviendrez est totalement dénué de sens.
Cependant, revendiquer, une considération égale en tant qu’être humain me semble tout à fait légitime. D’autre part, demander des traitement égalitaire entre femmes et hommes dans tous les domaines de la société est tout autant légitime.
Ce qui semble très complexe et fastidieux serait d’introduire de nouveaux lexèmes, ne serait-il pas plus judicieux d’agir sur les noèmes (dans le sens philosophique) ? Agir sur l’évolution de la pensée en quelque sorte plutôt que sur les lexiques.
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Antoine : sur la langue française, ce n’est pas tant la langue qu’il faut refonder -d’ailleurs, ça signifierait quoi ?- c’est le sens qu’on donne aux mots qui pourrait évoluer, en France comme au Canada par exemple. Vous semblez vous moquer un peu (je me trompe ?) de la question posée : pourquoi continue-t-on en France notamment à parler des femmes au masculin... Est-ce que vraiment cette question est du pinaillage ? Pas sûre... Et pas sûre que la poser, ce soit juste dans l’intérêt des femmes. Sur le féminisme : je maintiens, parce que je veux juste constater un fait linguistique qui montre une inertie dans l’ensemble de la population ; je ne crois pas pour autant qu’il y ait une volonté consciente et concertée d’affirmer une suprématie des hommes, juste une préférence pour les habitudes, qu’on peut percevoir aussi bien chez les femmes que chez les hommes. On est loin des combats proprement féministes, et pour ce qui me concerne, je n’ai jamais vu l’intérêt pour l’esclave de se retrouver maître... Mais si le mot « féminisme » regroupe les hommes et les femmes qui veulent qu’on considère le genre humain comme un mix des genres masculin et féminin, alors j’adhère !
Scipion : entièrement d’accord sur le droit de vote, on ne craint plus que les femmes votent selon les ordres du curé, je voulais juste rappeler que la reconnaissance sociale des femmes comme êtres doués de raison a connu des hauts et des bas, comme ça a été le cas pour d’autres catégories d’êtres humains...
Séverine : tous vos exemples me paraissent très éclairants !
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Erik : merci du conseil (lol), mais un dictionnaire ne suffit pas. L’étymologie, elle nous rappelle notre origine terrienne/terrestre, comme on veut. Oubliez-vous que le sens des mots change au fil des siècles ? Tant de mots se sont fortement éloignés de leur sens étymologique ! Ceci dit, vous réagissez avec humeur, me semble-t-il... Qu’est-ce qui peut bien vous énerver ?
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Quelle est la définition du dictionnaire pour le mot féminisme ? Est-il écrit « mouvement de femmes qui veulent inverser la domination masculine en domination féminine ? » non !
Il me semble que ça ressemble plus à la définition que vous donnez vous-même et à laquelle vous adhérez...
Cordialement
Séverine
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Bonjour, je me permettrai de répondre une peu plus tard, je dois quitter le robot lumineux
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J’ai répondu en partie via un post à Séverine....
Je reprend ceci de votre communication : « Mais si le mot »féminisme« regroupe les hommes et les femmes qui veulent qu’on considère le genre humain comme un mix des genres masculin et féminin, alors j’adhère ! »
Sans vouloir vous froisser, n’énoncer-vous pas une évidence, le genre humain est en effet fait d’hommes et de femmes", ce n’est pas du féminisme cela à l’air d’être une réalité, tout du moins quelque chose que l’on peut constater depuis un petit moment déjà....1000, 2000, 3000 ans...plus peut être..... )
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Féminiser les noms de profession me semble regrettable car cela nous contraint à signifier le sexe là où seule la fonction devrait être prise en compte. Au fond, pourquoi ne pas tout simplement neutraliser les noms de métier, que de s’embarasser ici de féminin et masculin ? Le sexisme, qui se traduit naturellement dans le langage, désigne d’abord et avant tout une façon de penser qui, il est vrai, est inculqué très tôt aux enfants, comme vous le signalez fort justement en parlant de « ce masculin qui l’emporte sur le féminin ». Lutter contre le sexisme exige donc qu’on s’attaque non seulement au langage, mais aussi à la pensée qui le sous-tend. Et là, il y a encore du pain sur la planche.
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Effectivement, seule la fonction devrait être prise en compte. Mais pourquoi sous-entendre le sexe de la personne dans la désignation est-elle problématique ? A cause de la considération différente donnée à une femme ou à un homme dans certaines fonctions, c’est à dire à cause des réflexes sexistes que tous -hommes et femmes- ne peuvent s’empêcher d’avoir. Si nous avions le même a priori vis à vis d’un avocat par rapport à une avocate, le fait de féminiser ne poserait aucun problème.
Mais ne pas féminiser amène à perpétuer ces « oublis » dont je parlais dans mon commentaire précédent. Il n’y a que des « cadres », et notre imaginaire continue à se représenter des hommes en costume-cravatte, oubliant toutes les femmes qui exercent des fonctions à ce niveau de responsabilité. Malgré l’existence de femmes dans certains corps de métier, les oublier dans le langage nous amène à continuer de considérer qu’il ne s’agit pas de métiers de femmes. J’ai moi-même tendance, n’ayant jamais eu à faire face à la justice, à imaginer les « juges » comme des hommes (parce que bien qu’on dise « Madame la juge » on n’entend pas le féminin dans « les juges »), alors que les femmes sont désormais majoritaires à l’Ecole Nationale de la Magistrature...
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Je me permets de mettre un autre lien pour les personnes intéressées
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/feminisation/accueil-feminisation.html
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Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles cela ne relève pas de la futilité, hormis pour ceux qui considérent que le sort des femmes et leur présence dans les représentations qu’on se fait de la société sont des futilités.
En effet la « querelle » (ce simple mot n’est pas exempt de sous-entendus) est ancienne, cela ne signifie pas qu’il faille l’enterrer si la question est encore pertinente...
A bientôt.
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J’ai parlé de querelle à dessein, voici pourquoi ;
Il y a quelques années l’Académie de la langue française de Belgique avait pris position sur de nouveaux usages. Elle proposait que tous les documents officiels reprennent la féminisation des fonctions et de métiers selon qu’ils étaient pratiqué par un homme ou une femme. Ainsi, Monsieur le Ministre devenait Madame la Ministre, le juge devenait la juge .....etc Entretemps, l’Académie française en la personne de J. d’Ormesson montait au créneau pour critiquer vertement l’intiative des gardiens belges du bien parlé. Le motif étant celui que Stef a évoqué sur Agoravox dans son post :« Féminiser les noms de profession me semble regrettable car cela nous contraint à signifier le sexe là où seule la fonction devrait être prise en compte »
J. d’Ormesson, à l’époque avait pris cet exemple (entre autres). Le mot mannequin....voilà un métier qui il y a 20 ou 30 ans, était pratiqué pour l’essentiel par des femmes et il n’y pouvait pas avoir d’équivoque ; mannequin nom masculin, un métier plutôt féminin. On ne pourrait pas y voir du sexisme à cet égard. (Sans doute parce que pratiquer le métier de mannequin ne porte pas en soi symbole de pouvoir mais plutôt de frivolité mais ceci est une autre affaire....encore qu’aujourd’hui une image de mannequin top modèle peut devenir symbole de réussite et de pouvoir de masse). Mais depuis quelques années voici que le mannequinat attire de plus en plus de jeunes hommes et s’il fallait suivre la logique de la féminisation des substantifs cela donnerait : un mannequin, une mannequine et là cela devient rigolo....
L’agacement provient du fait que la langue se forme, il me semble par l’usage qui devient la règle et que cette dernière, la règle codifie ensuite.
D’autre part, et c’est un aspect aussi à prendre compte ce sont bien évidemment, à travers les mots et les pratiques et les imaginaires, les images du pouvoir qui sont discutées. Et donc s’il faut éliminer les mots qui pourraient être suspects car ils portent en eux les attributs du pouvoir patriarcal ou ceux du machisme, ce serait bien sur une querelle entre les Amazones et leurs géniteurs ou leurs amants ) et là ......c’est peut - être bien du féminisme ?
Imaginons que demain je doive aller à une audience au tribunal pour une bête affaire de voisine comme plaignant, je dois dire que peu m’importe que ce soit un juge ou une juge, c’est comme on voudra, ce qui m’importe c’est que le droit soit dit. Les compétence, les habiletés sont elles sexuées ? Le sexe fait-il le caractère ? Je ne crois pas. Ce qui est parfois ridicule ce sont les formes que prennent des revendications.
Pour en revenir aux mots, il faut bien que des modes s’emparent de tout .....par exemple.....dans quelques temps il faudra faire attention ne plus utiliser des expressions comme :« Fumer comme un turc » ou « J’ai trouvé ma tête de turc » ou dans une droguerie :« Monsieur, auriez-vous de la peinture couleur tête de nègre ». Aaaaah bon, comprenne qui pourra )
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Marie-Christine : Enervé ? Le jour où je répondrais avec énervement vous le saurez, là c’est loin d’être le cas !
Je pense juste, qu’il est réducteur pour l’Humanité, d’avoir un des deux sexes qui dominent l’autre, car c’est bien le but des féministes, retirer aux « mâles » leur « supérioté »... Je me trompe ? Les hommes et les femmes se doivent d’être complémentaire, c’est tellement mieux de pouvoir travailler ensemble, plutôt que de se chamailler perpétuellement.
Laissons de côté, ces querelles d’un autre temps et commencons à batir notre futur ensemble !
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vous devriez avoir honte de dire de telle chose ... remettez vous en question, ça ne vous fera pas de mal.
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c’était pour réagir à ceci :
> Dans le mot Homme, vous voyez les femmes ? par Antoine le 14 février 2006 Bonjour Severine,
« Antoine, votre question est-elle suspcieuse ou sincère »
Ma question est sincère mais je n’en reste pas moins amusé car la question ou les questions que vous évoquez dans l’ article ont déjà depuis 20 ans été abordées et franchement je me demande si ce n’est pas de l’ordre de la futilité...
La querelle est donc ancienne...
Je continuerai à répondre un peu plus tard car je dois quitter mon télécran, ma puce sous-cutanée m’ordonne de me me focaliser sur quelques tâches ingrates....
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Si je comprends bien, vous proposez d’allonger une liste déjà longue : aveugle = non-voyant sourd = malentendant paralysé = personne à mobilité réduite noir (ou pire, nègre) = personne de couleur etc... et donc, pour conclure (momentanément), Homme = personne du genre humain. Cela me rappelle l’indien, dans Oum Papa le Sauvage, qui s’appelait « N’a qu’une dent », et qui est devenu « N’a qu’une dent mais il l’a perdue alors il n’en a plus ».
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Faites-vous semblant de ne rien comprendre, René, en noyant le poisson comme vous le faites ? Un aveugle est un aveugle, effectivement, et le mot non-voyant n’est pas très utile. Un homme est un homme, et personne ne le niera. Mais c’est dire qu’un Homme peut être un humain de sexe féminin qui est ridicule ! Est-ce la faute des féministes si la déclaration des droits de l’homme et du citoyen n’a pas pris le sens étymologique du mot homme et a exclu les femmes ?
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Dans le mot « inhumain » que voyez-vous ? La plupart du temps des actions humaines ...
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Je comprends parfois pourquoi les anglo-saxons nous prennent pour des gens qui parlent beaucoup mais qui ne font pas grand chose ... Voila un débat qui semble relativement insoluble, du moins à court terme (changer les mentalités, voila un noble idéal mais je ne suis pas sûr d’être encore vivant pour en voir les conséquences. Ce qui ne veut pas dire que je n’adhère pas à ce genre de démarche. D’ailleurs j’encourage tant que je peux toutes et tous les féministes de tout poil. C’est juste que, parfois, la lassitude gagne ...). Pour en revenir à nos amis anglo-saxons, il est vrai que eux n’ont pas ce probleme : « a lawyer » c’est féminin et/ou masculin. impossible de savoir a priori le sexe de son avocat(e) (désolé pour les parenthèses les filles !!). Peut-être qu’il faudrait effectivement réformer et dépoussiérer notre bonne vieille langue latine avant qu’elle ne s’anglicise complètement ... Mais n’étant pas grammairien et ayant parfois l’impression que ceux qui le sont jusqu’à la mort (d’ailleurs ils l’ont féminisé ce ridicule « immortels » ??) mettront un certain temps avant d’en arriver au mot « réforme » (il en est où ce dictionnaire d’ailleurs ? je m’étais endormi à la lettre N, ils ont avancé depuis ?), je me demande bien qui aura le courage et l’intelligence de s’attaquer à se genre de réforme ... Que la personne qui s’en sente capable soit assurée de mon soutien le plus total !!
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Pierre-Jacques, vous me faites mourir de rire... « insoluble » !! C’est soluble en trois coups de cuiller à pot, « droits humains » n’est pas plus long que « droit de l’Homme », ça veut dire la même chose, et ça n’a pas l’ambigüité concernant le mot Homme... C’est à cause de gens comme d’Ormesson qui mélangent tout ça avec d’autres querelles dont on se fout bien ici que la question devient insoluble.
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tant d’hommes continuent à refuser de simplement adopter l’expression « droits humains ». C’est bien ça qui me paraît insoluble !! Ce n’est pas parce que certaines personnes qui ont demandé cela étaient féministes et vous ont énervés qu’il faut faire barrage à une modification toute simple qui permettrait justement qu’on ne se prenne plus la tête avec le sexe des êtres humains quand on considère leurs droits !
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Chère Séverine, je ne crois pas avoir dit que le « problème » était insoluble, mais plutôt le débat qu’il suscite, tout du moins à court terme, tant il est vrai qu’une grande majorité de nos concitoyens masculins se contente de cette parité « sexuée » depuis la nuit des temps. Pour le reste, je suis entièrement d’accord avec vous. Cette « modification toute simple » ne me poserait aucun problème, et les personnes (féministes ou pas) qui demandent cela ne m’énervent absolument pas. Bien au contraire, et au risque de me répéter, je pense qu’une réforme en profondeur de notre bonne vieille langue et de ses usages ne serait pas du luxe ...
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Pourquoi ne pas remplacer dans l’usage courant le terme Homme par le terme « Humanité », cela me paraît plus neutre, même si le mot est de genre féminin. En effet ne parle t-on pas de « crime contre l’humanité », de « patrimoine mondiale de l’humanité », du journal « l’humanité » ( clin d’oeil ) ?
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Scipion, je n’ai pas vu où dans votre post il fallait rire ? ou sourire ? Si ce que vous dites est vrai, alors oui, il était bien dommage d’ouvrir la citoyenneté aux seuls « guerriers ». Des femmes aussi ont donné leur vie, mais autrement qu’en en massacrant d’autres ! Vous savez, les droits de la femme sont bafoués dans tant d’endroits dans le monde, que j’ai du mal à rire avec vous de vos « bons mots »... Signé : une femme... féministe !
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Bonjour Mme la Directrice !
Votre discours est quasi-utopique puisque vous etes entrée dans un « labyrinthe ethymologique », que d’ailleurs vous ne savez meme pas, comment s’(en)sortir !
« Le trop de qq. chose est un manque de qq. chose » Proverbe ARABE.
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réponse au message du 16 de Christophe : tout à fait d’accord, les mots sont des « étiquettes », la seule chose importante est le sens qu’on leur donne, et comme ce sens est mobile, espérons... mais un concept n’évolue pas isolé, et le contexte de « l’opinion publique » sur la perception des identités masculine et féminine reste un peu confus je crois. on déboucherait presque sur la question du bien-fondé du volontarisme, des quotas (nombre x de femmes dans les listes de candidatures à des élections, par ex.)... Je conçois que ça puisse être efficace pour changer les choses, mais je n’arrive pas à trouver une quelconque justification autre que pragmatique !
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Un grand bravo à Marie-Christine Poncet pour son article !
Je regrettecependant qu’elle ait préféré cacher la dimension féministe et donc égalitaire de ce combat. Je suis moi-même fé&ministe et il est sans doute temps qu’une grande mise au point soit faite sur les objectifs féministes. S’ils sont fondamentalement égalitaires, l’opinion publique a beaucoup d’idées reçues, de préjugés sur ce mot et s’imagine qu’en luttant contre le machisme les féministes veulent lutter contre les hommes. Ce qui est absurde et faux.
Peut-être que ces personnes qui s’imaginent cela devraient se renseigner sur ce mouvement qu’elles combattent et condamnent avec autant de précipitation que d’acharnement.
C’est un procès injuste et criminel qu’elles intentent au féminisme.
Pourtant, je me doute que bien peu auront le courage de faire une recherche, de cotoyer des organisations féministes, de connaître l’histoire du féminisme et de ses principales figures. Aussi, je crois qu’il serait important d’avoir une discussion nationale sur le féminisme afin de clarifier certains points, de tordre le cou aux idées reçues, et de procéder à de l’information plutôt qu’à de la désinformation.
Ceci étant dit, je suis de tout coeur de votre avis, Marie-Christine Poncet.
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Il n’y a aucune honte à être féministe. Il n’y a rien dont nous puissions rougir. Nous nous battons pour l’égalité, pas seulement dans l’intérêt des femmes mais de toutes et tous : femmes et hommes, de tous âges, quelque soit leur sexualité, quelque soient leurs origines.
Le combat féministe est un combat égalitaire contre les discriminations sexistes, racistes et homophobes et pour l’égalité.
Je n’ai donc pas honte d’être féministe, c’est une grande qualité.
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Pour en savoir davantage sur le féminisme, en plus de discuter avec des associations et autres organisations féministes, on peut aussi lire des ouvrages féministes, consulter des sites féministes :
Concernant les orgas, on peut entre autre consulter la CADAC (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception)( http://www.cadac.org ), le CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes) ( http://www.collectifdroitsdesfemmes.org ), Pro-Choix ( http://www.prochoix.org/cgi/blog ), Mix-Cité ( http://www.mix-cite.org ), etc ...
Concernant les livres, on peut s’enquérir du Dictionnaire Critique du Féminisme (sous la coordination de Helena Hirataz, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré et Danièle Senotier, PUF 2000), de l’Histoire du Féminisme Français (du moyen-âge à nos jours) (de Maïté Albistur et Daniel Armogathe, Edition Des Femmes, 1978), de Masculin / Féminin I & II (de Françoise Héritier, Odile Jacob, 2002), de La Cause des Femmes (de Gisèle Halimi, Gallimard, 1992), etc ...
Concernant les sites féministes :
Sisyphe : http://sisyphe.org Les Pénélopes : http://www.penelopes.org Eleuthera : http://eleuthera.free.fr Mix-Cité : http://www.mix-cite.org
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@ homosapiens : Peut-être devrais-tu te renseigner sur ce que tu critiques avant de le critiquer. C’est de cette façon que se distingue l’intelligence d’une personne.
A bon entendeur ...
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Marie-Christine, Il est merveilleux de voir que certaines personnes ne sont pas dupes au regards de ces si petits et si annodains details de la civilisation moderne. Il est vrai chère Marie-Christine que les fondements de notre société (et la notre est loin d’etre la seule) efface encore la part de nous meme qui est et demeurera le complement de ce que nous somme (c’est homme qui est en moi aui s’exprime). Saviez-vous que cela n’a pas toujours été le cas ? A l’aube de l’humanité, les société étaient régie par un ordre matriarcale et non patriarcale. A cette époque on célébrait la fécondité comme étant un miracle et l’épanouissement de chacun des sexes était de mise. La domination par la foce de l’homme sur le monde n’a hélas pas souvent engendré de choses positives. Je lisait justement un article sur le pourcentage de femmes qui subissent des violences conjugales en France de nos jours et c’est bel et bien avec stupeur que j’ai découvert qu’une femme meure tous les 4 jours victime de violence d’un homme. Je comprends tout à fait que l’on puisse s’interroger sur la porté des soit disant « Droit de l’Homme et du Citoyen »... Mais il y’a de l’espoir. Les femmes, en France mais aussi dans d’autre pays, se levent. Elles tendent a devenir elles aussi des actrices du monde future, elle ont de plus en plus de poids. Regarder en Allemagne. Ce n’est plus « le Chancelier » mais « la Chancelière ». La Femme (et ce n’est pas par erreur que je la coiffe de ce « F » majuscule) progresse. Elle evolue. Elle avance, meme bien plus vite qu’elle ne l’a fait ces dernier siècles. Elle rejoindra l’homme (et ce n’est pas par erreure que je me suis abstenu de mettre le « H » majuscule). Elle le surpassera. Et lui n’aura d’autre choix que de suivre... Je suis de tout coeur avec vous. Ramses
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Je ne comprends pas pourquoi en Occident le langage de la confrontation est vite assimilé. Par contre , celui du dialogue , de la compréhension , de l’empathie ,de la fraternité est suspect sinon rejeté . Il est vrai que les sciences sociales qui forment l’idéologie sous jacente de la culture occidentale sont ce qu’on appelle les disciplines du doute :le nietzschéïsms ,le marxisme et la psychanalyse . ETRE INTELLIGENT C’EST DOUTER (alors que c’était une méthode pour fonder la vérité( Descartes ) C’est devenu une méthode pour fonder le nihilisme, la suspicion , la peur de l’autre , la méfiance ... Du coup ,« l’idéologie qui fragmente la société ( l’(H)homme est un loup pour l’(H)homme » domine .Avons-nous avancé ou régressé ? Chacun répondra selon ce qui lui convient .Où allons-nous ? Nul ne le sait . BONNE CHANCE A TOUS
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