Mailorama / distribution de cash : les responsabilités
Retour sur la fiasco de la distribution de cash par Mailorama. Qui est responsable ?
La Chronologie
Il y a quelques semaines : Rentabiliweb (paiement audiotel) programme une distribution d’argent près de la Tour Eiffel afin de promouvoir sa nouvelle filiale, le site Mailorama.
Celle-ci dépose une autorisation auprès de la Préfecture de Police de Paris (qui est l’autorité de police administrative de la Capitale, chargée de préserver l’ordre public). L’autorisation est accordée
Mailorama fait de la publicité sur Internet pour cet évènement censé lancer son site internet.
Cependant, sentant que la manifestation pourrait engendrer un trouble à l’ordre public, la Préfecture de Police de Paris tente de faire en sorte que la manifestation ne se tienne pas. Mais au lieu de retirer l’autorisation et d’interdire l’évènement comme ils en ont juridiquement la possibilité, la Préfecture de Police de Paris a préféré seulement demander à Mailorama d’annuler la manifestation, les menaçant de poursuites pénales sur le moyen de l’article Article R642-4 du code pénal "Le fait d’utiliser comme support d’une publicité quelconque des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France ou émis par les institutions étrangères ou internationales habilitées à cette fin est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe. [...]". Mailorama, n’en démord pas et maintient la distribution de cash.
Hier Samedi, des dizaines de milliers de personnes (5000 à 30000 selon les sources) se rassemblent attirés par l’odeur de l’argent facilement gagné.
Ils attendent pendant plusieurs heures bloqués entre des barrières installées pour l’occasion. Les esprits s’échauffent quelque peu, certains comptant sur cet argent pour pouvoir vivre mieux ce mois-ci.
Malheureusement pour eux, dépassé par son succès et craignant certainement de se faire lyncher (il n’y en aurait certainement pas eu pour tout le monde), Mailorama annule au dernier moment la distribution (sur les coups de 11h) et laisse ceux qui attendaient à leur rage.
Tout cela sous les yeux des policiers en trop petit nombre pour agir (la préfecture n’ayant pas dépéché de CRS).