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Accueil du site > Actualités > Technologies > Raisonnement bayésien et physique quantique

Raisonnement bayésien et physique quantique

Nous nous sommes depuis longtemps demandé pourquoi les physiciens, confrontés à la weirdness ou étrangeté du monde quantique, ne se posaient pas systématiquement la question de l'influence du cerveau sur les représentations qu'ils se donnent de ce monde. Après tout, cela aurait du dès le début être une de leurs préoccupations.

Jean-Paul Baquiast 10/05/2014


Sur le raisonnement bayésien, voir notre article du 14 juin 2008 « Le cerveau bayésien ». Il demeure encore pour l'essentiel d'actualité.


Neurospin de Saclay

Au même titre que d'autres dispositifs observationnels, tels que les interféromètres de Young, le cerveau humain, couplé aux organes des sens, construit des modèles du monde extérieur à partir desquels il propose des interprétations. Dans une science telle que la physique, ces modèles ne sont plus en général construits à partir d'observations réalisées par les organes des sens. Ils sont construits à partir des données recueillies par les instruments, tels que le dispositif des fentes de Young ou tout autre appareil permettant par exemple de mesurer les objets dit qubits, leur superposition ou leur intrication. Mais ceci ne modifie pas le sens de notre question.

Le rôle de ces instruments est si important dans la modélisation du monde quantique que la première tâche du physicien, qu'il soit observateur ou théoricien, est de vérifier leur fiabilité, autrement dit vérifier qu'ils n'introduisent pas des biais instrumentaux susceptibles de fausser l'ensemble de la démarche. Pourquoi ne pas procéder de même à l'égard du cerveau, grand constructeur de modèles du monde, qu'ils reposent sur des données recueillies directement par les sens dans la nature, ou sur celles élaborées à partir des instruments ? Dans tous les cas ces données ne peuvent pas être acceptés sans un minimum de recul critique concernant leurs conditions d'élaboration, que ce soit en physique ou dans toute autre discipline.

Or dans les sciences dites macroscopiques, c'est-à-dire ne s'intéressant pas au monde quantiqe, ce travail de critique vis-à-vis du chercheur, de sa personnalité, voire du bon fonctionnement de ses fonctions mentales, a toujours été recommandé, dès les origines de la science expérimentale. Il est vite devenu évident que, contrairement aux religions qui attachent un grand crédit aux hallucinations des prophètes, la science en tant qu'outil universel de description et de modification du monde, devait éliminer les outrances subjectives de certains de ceux se réclamant d'elle.

La tâche n'est pas toujours facile. Comment, au moins au début, distinguer un délire d'une hypothèse vraiment révolutionnaire ? Mais dans la pratique, cela s'est fait en en retenant comme digne d'être ajoutés au corpus des connaissances que les travaux bénéficiant d'un certain consensus de la part des « pairs » . Ce corpus est évidemment appelé à évoluer, mais il doit en principe le faire au sein d'une communauté aussi large que possible. Pour bien faire, la science se voulant universelle, doit s'appuyer sur de tels consensus.

Les sciences du cerveau

Le problème que nous évoquons ici ne porte pas sur ce point. Il est de savoir si les progrès rapides des sciences du cerveau ne permettraient pas d'apporter des lumières intéressantes sur la façon dont ces cerveaux, à titre individuel ou collectif, avec leurs propriétés neurologiques transmises par héritage génétique depuis des temps très anciens, interviennent dans les représentations universelles du monde dont se dotent les humains. En ce qui concerne les animaux, cet effort pour remonter aux sources cérébrales générant des connaissances a été entrepris depuis un certain temps par les biologistes.

On commence à comprendre, bien que l'imagerie cérébrale y soit peu aisée, quels sont les centres nerveux et les procédures inter-neuronales intervenant dans des opérations de dénombrement (compter) utilisées par certains mammifères ou même certains oiseaux afin de réaliser des opérations arithmétiques simples. Il est possible d'en déduire la façon selon laquelle ces animaux se construisent des représentations « mathématiques » du monde.

Observons tout de suite cependant que si les humains peuvent essayer de retrouver chez les animaux les comportements cognitifs auxquels ils sont habitués, car ce sont les leurs, ils sont obligés, jusqu'à ce jour encore, de renoncer à comprendre les neurales des animaux intervenant dans les activités dont ils constatent l'existence sans comprendre leurs mécanismes ou leur finalités. Mentionnons les langages propres à chaque espèce (intra-spécifiques) ou la production de certains types d'affectivité, intra ou interspécifiques.

Bien évidemment, rien n'interdit que de telles approches soient étendues à l'étude de la façon dont les cerveaux humains construisent leurs représentations du monde - notamment les représentations dont on pourra dire, si elles reposent sur des observations partagées et produisent des résultats communs, qu'elles sont scientifiques. Il faut reconnaître que, dans la plupart des sciences macroscopiques, cette analyse critique des conditions dans lesquelles les cerveaux élaborent des connaissances commence à se répandre. C'est notamment le cas en ce qui concerne la production des langages ou des modèles mathématiques simples.

En France Stanislas Dehaine et ses collègues, au centre Neurospin de Saclay (voir image ci-dessus), ont publié des résultats d'un grand intérêt, largement diffusés. Ils identifient les architectures cérébrales qui sont à la base de l’arithmétique, de la lecture, du langage parlé, ainsi que de l'élaboration d'états de conscience. Ceci chez les sujets sains mais aussi chez ceux souffrant de troubles divers, tels la discalculie et la dyslexie. A partir de cela, il sera possible en principe d'examiner comment procèdent les cerveaux dans les différentes activités définissant la pratique scientifique, construction d'hypothèses, vérifications expérimentales et élaborations théoriques.

Les cerveaux des scientifiques, nous l'avons rappelé, construisent des modèles « scientifiques » du monde. Ils sont dits scientifiques s'ils résultent d'un travail en commun bénéficiant du consensus des communautés scientifiques. Mais ces modèles sont-ils pertinents pour décrire ce que serait le monde en soi, autrement dit tel qu'il existerait même s'il n'y avait pas de cerveaux humains pour les décrire ?. La réponse à cette question est simple : nous n'en savons rien. Nous ne savons même pas s' il existe un monde en soi « universel » qui serait la synthèse de tous les mondes en soi postulés par chacune des disciplines scientifiques.

La question se réfère au vieux problème du « réalisme » : existe-t-il un réel indépendant de l'observateur. Les sciences macroscopiques, qui sont globalement « réalistes » y répondent généralement par l'affirmative. Mais il s'agit d'un postulat. Il devrait être évident pour la réflexion que, s'il n'y avait pas d'humains avec leurs cerveaux et leurs instruments capables de recueillir des informations provenant d'un supposé réel qui leur serait extérieur, aucune connaissance de celui-ci ne serait possible, qu'elle soit intuitive ou scientifique. Les sciences et leurs visions du monde sont donc nécessairement le produit d'organismes humains rassemblées au sein de culture humaines.

Il y a longtemps d'ailleurs que les biologistes avaient fait la même constatation. Les animaux ne pourraient pas évoquer un réel existant en soi et s'imposant à toutes les espèces. Le réel d'une chauve souris, pourrait-on dire en paraphrasant Nagel, n'est en rien comparable à celui d'un poisson. L'homme, que l'on pourrait en l'espèce qualifier d'animal supérieur, serait en principe capable de faire la synthèse des réels propres à chaque espèce. Il pourrait donc se donner une représentation beaucoup plus étendue du monde que celles dont se dotent des espèces particulières. Si à ces représentations, il ajoutait les siennes propres, il pourrait se vanter d'obtenir, non un modèle du monde en soi, mais le modèle d'un monde quasiment universel, aux yeux du moins des espèces vivantes, dont la sienne, peuplant la Terre. Mais, là encore, il s'agirait d'un postulat indémontrable.

Le relativisme épistémologique

Pour les adversaires du réalisme, que l'on pourrait qualifier de relativistes épistémologiques pour reprendre le terme de Mioara Mugur-Schaechter, rien ne permettrait d'affirmer que ce modèle d'un monde universel correspondrait à ce que serait un monde en soi, existant à l'écart de ce que peuvent en observer la communauté des organismes vivants terrestres. Si des organismes vivants extraterrestres, différents de ceux peuplant la Terre, se dotaient selon le même processus de modèles décrivant le monde tel qu'ils le perçoivent et l'analysent, cela ne voudrait pas dire que ces modèles seraient plus pertinents que ceux élaborés par nous, ou même susceptibles de s'y ajouter. Ils seraient seulement différents. Ni eux ni nous, de nos places, nous ne pourrions dire que nous avons élaboré le modèle d'un Réel en soi.

Ce que nous venons de rappeler n'intéresse que les sciences macroscopiques. Qu'en est-il d'un Réel tel que postulé par la physique quantique. A priori, les différences d'approche entre la physique macroscopique et la physique quantique empêchent de postuler qu'il existerait un Réel en soi qui pourrait être commun aux deux physiques. Même si l'une comme l'autre admettent qu'il n'est pas possible de prouver l'existence d'un monde réel en soi, indépendant des observateurs, de leurs instruments et de leur appareils cérébraux, les descriptions du monde obtenues sont très profondément différentes. Avec l'indétermination, la superposition d'état, l'intrication, la physique quantique se place dans un cadre mathématique (celui de l'espace de Hilbert) différent de celui des sciences macroscopiques. Ce cadre, notamment, ne reconnaît pas les contraintes de l'espace et du temps telles que découlant d'un espace-temps einsténien, en dehors duquel les sciences macroscopiques ne peuvent absolument pas se situer.

Mais qu'en est-il des cerveaux humains ? Faut-il distinguer des cerveaux « quantiques » qui seraient différents des cerveaux « réalistes » ? Sont-ils différents, ou plutôt font-ils appel à des aires cérébrales et à des réseaux neuronaux qui ne seraient pas les mêmes, chez le scientifique quantique et chez le scientifique macroscopique ? Quand il s'agit de la même personne qui dans la journée, passe d'une science à l'autre, change-t-elle de cerveau ? Une réponse simpliste à cette question serait de dire, en paraphrasant Feynman, que tout ceux qui croient se donner des modèles du monde quantique ne se donnent en fait que des images très superficielles. A la limite, ils ne se donnent aucune image du tout, et avouent ne pas comprendre vraiment ce dont ils parlent.

Certes le formalisme quantique a permis de construire d'innombrables instruments, tels le laser ou le microscope électronique,qui opèrent dans le monde macroscopique. Mais l'expérience montre qu'ils peuvent le faire sans obliger en rien l'utilisateur ou le développeur à se représenter le monde quantique tel qu'il serait « réellement », à supposer que l'on puisse postuler l'existence d'un monde quantique réel, sous-tendant ou ne sous-tendant pas le monde macroscopique.

Le relativisme épistémologique s'appliquant à la physique quantique ne voudrait évidemment pas dire que le monde quantique pourrait être soit totalement imaginaire (solipsiste), soit dépourvu des caractères que la science macroscopique attribue à la réalité, notamment concernant les consensus à obtenir de ceux qui expérimentent à son sujet. Cela voudrait seulement dire que le cerveau humain, en son état de développement actuel, est incapable de comprendre ce monde en profondeur. Il peut en soupçonner l'existence, mais il ne serait pas capable de comprendre la moindre de ses lois fondamentales, à supposer que le terme de lois fondamentales puisse s'appliquer en physique quantique. Il ne disposerait pas des câblages neuronaux permettant de le faire.

Notre cerveau, hérité d'une longue évolution génétique, n'a pas eu besoin pour survivre d'imaginer qu'en dessous de la « réalité » du monde dans lequel vivaient nos prédécesseurs, peuvent exister des « variables cachées » représentant un monde quantique sous-jacent. S'il le fait, pour essayer d'interpréter les phénomènes étranges révélés par l'interféromètre de Young, c'est si l'on peut dire sans y croire en profondeur, sans être capable d'imaginer à quel monde « réaliste » caché correspondraient ces phénomènes. Qu'en serait-il du cerveau d'un extraterrestre, ou d'un cerveau artificiel très perfectionné et innovant en matière de conceptualisation. La réponse à cette question, là encore, est que nous ne pouvons pas répondre, faute d'avoir jusqu'à présent interagi avec de telles intelligences « autres ».

Ceci dit, avant de décider, à la suite de Feynman, que notre cerveau n'est pas organisé pour comprendre la mécanique quantique, ne faudrait-il pas se demander si ce cerveau ne dispose pas depuis longtemps des circuits neuronaux pour le faire, mais que nous n'avons pas jusqu'ici su les découvrir et nous en servir.

Le cerveau « bayésien »

Un des points clef de la représentation du monde quantique est qu'il n'est pas possible de déterminer à la fois l'emplacement et la vitesse d'une particule microscopique isolée, tel un électron. Il faut faire appel pour ce faire à une formule complexe faisant intervenir des probabilités, que l'on nomme la fonction d'onde. La particule en ce cas peut être considérée comme ne disposant pas de la même réalité qu'un oiseau surpris en vol, que l'on peut cinématographier, c'est-à-dire sans éprouver le moindre doute, quant à son existence, sa vitesse et la directionde son vol.. Ce n'est que lorsque ces particules sont groupées en masse, par exemple dans un rayon lumineux, qu'il devient possible de les considérer comme participant à un objet macroscopique, le rayon lumineux, dont on peut mesurer simultanément l'emplacement et la vitesse de déplacement.

Mais, comme il a été montré par les neroscientifiques, lorsque nous observons un oiseau passant rapidement devant nous, nos yeux et, à leur suite notre cerveau, traitent successivement des images se succédant à très grande vitesse, dont aucune ne pourrait à elle seule suffire à justifier l'existence d'une réalité extérieure à nous, que nous appellerions un oiseau. Chacune de ces images se présente comme le résultat d'un ensemble de probabilités pouvant être associées à une source lumineuse donnée. Ce n'est que par un travail de reconstruction que notre cerveau se donne à la suite de telles perceptions la certitude qu'elles correspondent à un objet réel qui nous serait extérieur, objet que nous pouvons alors nommer un oiseau. A chaque instant, les hypothèses faites par notre cerveau à ce sujet doivent être vérifiées par des observations les confirmant. Alors nous pouvons faire l'hypothèse, à presque 100% certaine, qu'il s'agit bien d'un oiseau.

Le type de processus neuronaux qui interviennent dans ce calcul de probabilité définissent ce qui a été nommé le cerveau bayésien 1). Le cerveau bayésien, capable de tels processus, peut paraître très complexe. En fait, il est extrêmement simple. Si bien que selon les neuroscientifiques, il serait apparu très tôt dans l'évolution. C'est grâce à lui que les animaux primitifs identifiaient des prédateurs sans être obligés de conceptualiser ce que pouvait être un prédateur ou la menace qu'il représentait. Aujourd'hui de même les nouveaux-nés humains l'utilisent pour catégoriser les éléments d'un environnement qu'ils découvrent peu à peu. Stanislas Dehaene, précité, consacra à ce thème une suite de cours donnés au Collège de France en 2012. Il évoque une véritable « révolution cognitive » en train de se produire 2) .

Mais pourquoi en ce cas ne pas supposer que, confronté aux étrangetés révélées par les expérimentations en mécanique quantique, le cerveau humain ne pourrait-il pas faire appel à de telles ressources ?

Le QBism

Pour le physicien David Mermin de l'Université Cornell, il convient de se persuader que, face aux incertitudes révélées par l'expérimentation en physique quantique, ce n'est pas le monde quantique qui serait incertain, mais nous-mêmes. Quel est l'état d'une particule quantique quand personne ne l'observe ? Selon l'interprétation de Copenhague, personne ne peut le préciser. Tant qu'il n'est pas observé, le chat de Schrödinger est à la fois mort et vivant. Il ne l'est pas seulement pour nous. Il l'est « en réalité », c'est-dire pour lui. Aucune interprétation complémentaire, comme celle des univers multiples, ne peut en pratique être retenue.

Selon Mervin, ce ne serait pas le cas dans l'approche dit « Quantum Bayesianism » ou QBism, qui étend à la physique quantique les postulats définissant l'inférence bayésienne, ci-dessus résumée.3) L'argument central du Qbism est que, lorsque l'on étend cette approche au monde quantique, de nouvelles perspectives apparaissent. Si l'on mesure le spin d'un électron invisible, l'on acquiert sur lui une nouvelle connaissance, augmentant les probabilités de le rendre pour nous certain plutôt qu'incertain. Mais rien n'a eu besoin de changer au niveau du monde quantique.

Les états quantiques, les fonctions d'onde et tout l'appareillage de probabilités utilisé dans l'observation du monde quantique ne résultent pas de caractères propres au monde quantique réel. Il s'agit seulement d'outils subjectifs utilisés par notre cerveau et destinés à nous permettre de lever l'incertitude que nous éprouvons à l'égard de ce monde avant que l'observation ne lève le doute – c'est-à-dire nous permette de savoir si en réalité le chat est mort ou vivant.

Dans cette hypothèse, les paradoxes de la mécanique quantique disparaissent purement et simplement. Ce n'est pas la « mesure », autrement dit l'observation, qui provoque la matérialisation d'une entité quantique. Le processus de l'observation agit seulement dans notre cerveau. C'est à ce niveau que la chose se matérialise, autrement dit que l'indétermination propre à l'observation est levée grâce aux mécanismes de l'inférence bayésienne caractérisant ce cerveau. Ce n'est pas le monde quantique qui serait indéterminé en soi, ce serait notre cerveau qui le serait par rapport à lui.

Certains théoriciens ont repris, confronté aux hypothèses du Qbism, l'objection que nous avons évoquée ci-dessus. Qu'est-ce qui nous permettrait d'affirmer que le monde quantique ne serait pas indéterminé, vu que nous ne pouvons pas, en tant qu'observateurs « indépendants », nous mettre à sa place. Nous pourrions répondre en reprenant la réflexion présentée au début de cet article. Il serait plus économique pour les scientifiques d'étudier comment fonctionne cet instrument essentiel qu'est pour eux le cerveau, que multiplier des hypothèses suscitées par le fonctionnement d'instruments de laboratoire vraisemblablement trop simplistes ou mal conçus.

Plus généralement, comme on peut le voir en consultant la littérature consacrée au QBism et à ses versions censées être améliorées, les objections à cette approche sont nombreuses et sérieuses. Nous n'avons pas les moyens d'en discuter ici. Bornons-nous, à titre de distraction, a imaginer les conséquences que pourrait avoir le Qbism dans le domaine de la cosmologie, s'il était vraiment pris au sérieux. Les nombreuses indéterminations propres à cette science et découlant de la large place qu'y tient la mécanique quantique aujourd'hui, disparaitraient elles ? Et par quoi seraient elles remplacées.
 

Notes

1) Selon un article de Wikipedia, un raisonnement bayésien, ou inférence bayésienne est : une méthode d'inférence permettant de déduire la probabilité d'un événement à partir de celles d'autres événements déjà évaluées. Elle s'appuie principalement sur le théorème de Bayes. Dans la logique d'Aristote développée dans l'algèbre de Boole et le calcul des propositions, une proposition ne peut être que vraie ou fausse, et les règles d'inférence ne font intervenir que ces deux valeurs. Le raisonnement bayésien s'intéresse aux cas où une proposition pourrait être vraie ou fausse, non pas en raison de son rapport logique à des axiomes tenus pour assurément vrais, mais selon des observations où subsiste une incertitude. On attribue à toute proposition une valeur entre 0 (faux à coup sûr) et 1 (vrai à coup sûr). S'il s'agit d'un événement pouvant avoir plus de deux issues possibles, on considère la distribution de probabilité de ces issues. L'inférence bayésienne révise la probabilité des propositions au fur et à mesure des observations, incluant, dans l'analyse de Thomas Bayes qui lui donne son nom, la première opinion (a priori) sur la probabilité des prémisses.

2) Stanislas Dehaene. Le cerveau statisticien : la révolution Bayésienne en sciences cognitives
Nous citons : « la théorie Bayésienne fournit un modèle mathématique de la manière optimale de mener un raisonnement plausible en présence d'incertitudes. Dès la naissance, le bébé semble doté de compétences pour ce type de raisonnement probabiliste. L'inférence Bayésienne rend également bien compte des processus de perception : étant donné des entrées ambigües, le cerveau en reconstruit l'interprétation la plus probable. La règle de Bayes indique comment combiner, de façon optimale, les a priori issus de notre évolution ou de notre mémoire avec les données reçues du monde extérieur. En cela, elle offre une nouvelle vision de l'apprentissage qui dépasse le dilemme classique entre théories empiristes et nativistes. Enfin, de nombreuses décisions humaines semblent résulter d'une approximation de la règle Bayésienne d'accumulation d'évidence, combinée à une estimation de la valeur attendue des conséquences de nos choix. Dans la mesure où les principes de l'inférence Bayésienne sont ainsi partagés par de multiples domaines de la cognition, il se pourrait que l'architecture du cortex ait évolué pour approximer ce type de calcul probabiliste à grande vitesse et de façon massivement parallèle. L'algorithme utilisé pourrait expliquer non seulement l'organisation du cortex en couches, mais aussi la manière dont notre cerveau anticipe sur le monde extérieur (codage prédictif) et dont il répond à la nouveauté (propagation des signaux d'erreur) » .

Voir aussi Stanislas Dehaene Les mécanismes Bayésiens de l'induction chez l'enfant

3) Lire dans le NewScientist QBism : Is quantum uncertainty all in the mind ?


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32 réactions à cet article    


  • Neymare Neymare 12 mai 2014 15:20

    Article interessant car il met le doigt sur un probleme essentiel. D’après mon expérience, ainsi que les « hallucinations » des mystiques de la plupart des spiritualités sérieuses, cet univers, ainsi que tout le reste est totalement psychique.
    C’est à dire, qu’il n’existe rien qui soit « en dur », tout n’est qu’esprit, et c’est la conscience qui « projette » la perception que nous avons du monde physique.
    La réalité que nous observons est faite du meme bois que nos reves, meme si elle est organisée de façon différente : le temps et l’espace n’existent pas, comme au cinéma, c’est une succession de perception selon la loi de cause à effet qui est projetée par notre conscience sur notre perception.
    Ce phénomène est particulièrement perceptible lors de ce que vous appelez « hallucinations », qui ne sont en fait ni plus vraies, ni plus fausses que ce monde, elles n’entrent simplement pas dans le cadre de la meme expérience psychique. Que ces « hallu » soient le fait de drogues ou l’effet d’une profonde concentration (lors de méditation par exemple) : elles vous présentent d’autres aspects de la réalité, comme le font les reves.
    Il est ainsi possible de zapper cette projection, et d’atteindre des expériences dans le temps, l’espace, ou à l’intérieur d’autres expériences de l’Esprit, qui sont tout aussi réalistes (parfois meme elles semblent plus réelles) que l’expérience que nous vivons ici


    • kanine 12 mai 2014 17:26

      Une excellente lecture, je sais pas si les physiciens quantiques apprecieront tous par contre, mais je regardais les cours de Feynmann l’autre jour et effectivement, aussi formidable soit les resultats, je peux pas m’empecher de penser la mecanique quantique comme d’une astuce mathematique pour nous affranchir de l’horizon.


      • Jean Keim Jean Keim 12 mai 2014 19:30

        Il est possible de penser dans une langue étrangère, il existe parait-il des informaticiens pensant en langage machine, un mathématicien peut penser en langage mathématique, alors pourquoi un physicien ne penserait-il pas en langage quantique


        • Ruut Ruut 3 juin 2014 16:27

          Parce que le quantique si il est proche des fait est toujours a coté du résultat.
          Une statistique est proche des fait mais jamais correcte.
          Or, pour le moment le quantique n’est qu’une statistique.
          Le jours ou les lois quantiques permettrons d’avoir le résultat exacte, elles deviendrons une science, pour le moment elles restent dans le domaine des théories pas trop mauvaises.


        • coinfinger 13 mai 2014 10:39

          C’est toujours un plaisir de lire des commentaires en rapport à la physique quantique .
          On y constate à quel point ce que Marx avait présenti : que la dialectique matérialiste entrerai par effraction dans l’idéologie des dominants , se confirme .
          Qu’est ce qui les génent tant dans le phénoméne ? C’est un fait trés trivial : l’impossibilité de se faire une représentation du monde sub-atomique .
          Cet impossibilité ne signifie pas incompréhension ni inefficacité la preuve en est dans l’existence de cette physique quantique et ses résultats . Mais la conséquence n’est qu’une possibilité parmi d’autres .( possibilité , pas probabilité ) .
          >Etendu au monde macroscopique , par un biais innocent , réaliste , d’intelligence artificielle , on aurait des conséquences étranges qui descendraient en vrille les certitudes des experts et la ligitimité des pouvoirs en place dans tous les domaines .
          Il faudrait alors que l’oeil du controle sur la société soit doué de pouvoirs exhorbitants surtout vis à vis de ceux susceptibles de prendre des décisions .
          L’hypothése bayésienne nous ménerait au paradoxe de l’Apocalypse .


          • christophe nicolas christophe nicolas 13 mai 2014 12:18

            C’est vraiment du charabia, ce n’est pas parce que on ne peut pas déterminer une chose avec exactitude qu’il faut partir dans les élucubrations, même si elles proviennent du collège de France. Il faut simplement en conclure qu’on n’est pas Dieu. Evidemment si vous voulez être Dieu, vous allez construire un univers probabiliste qui n’existe pas mais qui reflète l’impuissance à être Dieu. Une telle position fera de vous un académicien bon ton et un orgueilleux aveugle devant la véritable solution , à savoir d’accepter l’existence de Dieu et de la postuler comme 1er hypothèse en sciences.

            Quel rapport avec la science du cerveau ? Absolument aucun si ce n’est que tout restera à jamais incompréhensible aux orgueilleux qui inventeront des salades. La clé est l’humilité et pour y arriver, il faut sacrifier. Les chefs doivent accepter que les solutions ne viennent pas d’eux, justement parce que leur orgueil de chef les bloque même s’il y a des exceptions comme Lazare, riche mais non tenu par la richesse. L’important est d’être esprit de vérité, si vous l’êtes, la richesse n’aura plus d’influence sur vous. Vous ne pouvez ni forcer Dieu à rentrer en vous, ni le piéger, c’est impossible, il se mérite. Comprendre n’est pas la bonne voie pour l’humilité, c’est l’intention de bonté qui est la bonne voie donc la foi en Jésus et Marie. Vous devez renoncer à comprendre en 1er intention et faire preuve de virginité de l’intelligence, c’est cela qui va modeler correctement votre cerveau, vous êtes le propre sculpteur de votre esprit par la vie, c’est cela avoir une âme ce que les animaux n’ont pas. On apprend en observant un autre sculpteur pas en décortiquant son cerveau, c’est pour cela qu’il faut lire la vie de Jésus et Marie. Il n’y a rien à fouiner dans la forme intentionnelle de bonté qui est donnée à la naissance et qu’il faut conserver intacte pour le jugement de l’Eternel, et là nous sommes véritablement anges ou démons...

            Vous n’allez ni analyser, ni psychanalyser Dieu mais l’aimer ou le détester mais qui peut détester Jésus, Marie et tous leurs amis ? La forme intentionnelle est un sentiment très difficile à modifier. Le grand ennemi est l’intelligence qui la supplante par orgueil, c’est à dire le rapport psychanalytique non médical. Par exemple, l’amoureuse qui se demande sans raison si son amoureux l’aime va déconner sec car elle commence une substitution de l’amour par l’intelligence ce qui tue l’amour.

            Dieu ne crée par d’âme mauvaise à l’origine que les savants devraient guérir en décortiquant le cerveau, c’est de la torture Frank-einsteiniene. C’est un peu le délire de Peillon qui veut détruire la forme intentionnelle en général saine chez l’enfant pour qu’elle se réinvente par l’intelligence... comme il souhaite détruire la religion catholique donc Jésus et Marie, il est typiquement le Roi des démons qui les fabrique en masse, Lucifer en personne qui s’attaque aux enfants.

            François Hollande est un homme inspiré d’avoir placé Lucifer comme ministre de l’éducation des enfants, quel talent ! Bon, Lucius en chef s’est fait virer, c’est déjà ça de gagné. Passons à l’étape suivante, la bête qui habite Babylone et sa prostituée, c’est à dire l’Union Européenne, Bruxelles et la BCE ou l’euro.

            Ils mentent à la mitrailleuse, pillent les peuples, instaurent la terreur de la crise, se prostituent à l’Euro... il faut leur déclencher des assauts aéroportés de vérité avant la mise à mort. Ne vous souciez pas de l’avenir, les technologies du futur rendent les états totalement autonomes, le but est donc de quitter une entité supranationale qui instaure de fait le culte de l’argent.

            C’est d’avoir une forme intentionnelle de bonté et d’être dans la vérité qui regroupera les nations dans le futur, celles qui sauront vaincre, mais avant il faut faire sombrer cette UE malsaine, tant pis pour les nations qui ne sauront pas revenir, elles ont toutes reçues la théorie de l’intrication donc, elles sont toutes été informées et 1 mois après, ils changeaient tous les résultats sans opposition. Vous voyez les méthodes de l’UE et du CERN... N’ayez aucun remord, disons le en langage spirituel, ce n’est plus qu’un repère de Démons qui vous sucent le sang. Il faut leur planter un crucifix dans le cœur, j’espère que les jeunes apprécie mon style... mais en « état d’esprit », on ne dit pas un menteur, on dit un démon... et la vérité va les plonger dans un océan de feu s’ils persistent dans le mensonge.


            • bourrico6 14 mai 2014 11:01

              Je comprends pas l’intérêt de la question.

              Toute notre « construction » (perception, interprétation, analyse, etc.) est issue du cerveau, elle est dépends donc fortement, la question ne se pose même pas.... comprends pas... sauf pour ceux qui s’imaginent encore que la physique leur décrit une réalité.

              On retrouve ça en psychologie, le psychologue doit tenir compte de sa propre personnalité, il doit avoir conscience des biais qu’il introduit.

              Ca me semble effectivement beaucoup de blabla et de charabia pour absolument rien....d’ailleurs, les commentaires sur les délires mystiques me confirment cette impression.


              • MAJheure 14 mai 2014 15:26

                Bien sûr que Feynman était un grand physicien-mathématicien. Bien sûr que les relativités et la mécanique quantique (ou MQ) ont permis de grandes découvertes. Mais ces théories ne sont-elles pas -pour plagier Newton- assises sur les épaules de mathématiciens pensant mathématique et non réalité, de même que de grandes œuvres symphoniques ont été et sont encore écrites par des compositeurs pensant solfège et non réalité ? Ainsi, de même que la musique est possible parce les fréquences et les sons sont quantifiés, les mathématiques fonctionnent parce que CE QUI EST est quantifié depuis son émergence dans notre Univers. Et de même que l’origine ‘’0’’ d’un repère mathématique (cartésien, d’espace-temps etc. …) ne peut être ‘’décrit‘’ par la mathématique, aujourd’hui l’auteur de ces lignes pense pouvoir facilement démontré que l’origine de CE QUI EST, autrement dit de notre Univers, ne pourra probablement pas être décrit autrement que par son propre ‘’schéma‘’ et non dans le langage mathématique qui, comme invention de l’être humain, à émergé de l’organisation des quanta d’énergie composant la matière, organisation s’étant effectuée lors d’interactions qui ont mené à la complexification de l’énergie sans masse (photons, bosons …) en particules possédant une masse (électrons, protons, …) puis en atomes, molécules, corps … Matière quoi.

                Aussi dire que nous ne parviendrons jamais à comprendre et modéliser de manière réaliste le monde quantique cela revient à imiter ces éminents scientifiques qui ont proclamé haut, fort et de travers au temps des frères Wright que les plus lourds que l’air ne pourraient jamais voler … et à d’autres époques que la… que le… et que les … étaient impossibles … ! ?

                Maintenant le quantum d’énergie peut expérimentalement être appréhendé comme un soliton en forme d’anneau se propageant dans un éther quantique. Hélas, intrinsèquement ce soliton n’est pas un train d’ondes et ne possède par conséquent pas de fréquence … Il est intemporel.
                M&A J.


                • MAJheure 16 mai 2014 09:03

                  Si le monde quantique est encore perçu comme étrange par ceux qui ‘’l’étudient ‘’ c’est qu’il demeure décrit par des chercheurs qui le pensent d’origine mathématique, ont baissé les bras et leurs gardes devant les succès obtenus et affichés par ce langage si précis et concis. Mais c’est oublier qu’il y a plus précis et plus concis comme moyen d’expression : une image vaut mieux que dits … mille mots après mille maux, aurait pu dire le fou du roi.

                  Mais il est vrai qu’obtenir une image pouvant d’écrire un monde invisible ce serait comme avoir vu ce Graal de la Tradition. Et ça, ça se mérite, disent ceux qui affirment l’avoir ‘’vu’’, c’est-à-dire avoir réussi à l’imager en leurs cerveaux, autrement dit encore en leurs esprits grâce à leurs intelligences, pour ne pas avoir à écrire ‘’en l’esprit‘’ soutenu par ‘’l’in-conscient‘’ ce qui aurait pu porter à confusion(s).

                  Et ça se mérite ! Car pour arriver à faire la synthèse de ce qui a été observé, décrit, expérimenté à différentes reprises, puis intégré à l’instar de ce que propose aujourd’hui la Science, il faut s’intéresser, étudier, se terrer puis se taire comme pour tout oublier jusqu’à ce que l’essentiel se présentifie dans CE QUI EST et qui est à l’image d’une VUE INTÉRIEURE d’Artiste. Il est prêté à Einstein d’avoir voulu exprimer cela en disant qu’un théoricien devrait se faire gardien de phare, pour se rapprocher de la sagesse des anciens.

                  Ainsi ce qui va suivre a été ‘’vu‘’ par l’auteur alors qu’il était garde-barrières à la SNCF, qu’il avait repris des études d’électronique par correspondance … qu’il lisait et pensait à loisir, qu’après avoir joué dans une revue trouvée sur la table de la salle d’attente d’un dentiste à passer des pré-tests, il avait finalement été admis à Mensa il y a maintenant … 40 ans.

                  Tout un programme qui lui a permis de mettre à jour Le langage machine de notre Univers à l’origine fait de ‘’O‘’, autrement dit de quantités d’énergie ayant la forme de solitons en anneaux.

                  @+. M&A J.


                • MAJheure 16 mai 2014 16:18

                  La Mécanique Quantique est la physique des champs dans lesquels elle dit qu’émergent les entités énergétiques quantifiées nommées particules de forces ou de matière. A ses débuts ladite MQ a d’abord décrit ces particules comme des grains de matière guidés par des ondes (cf. de Broglie), puis ces particules ont été vues comme des quantités d’énergie possédant EN SOI les deux natures pourtant contradictoires onde et corpuscule, ces natures étant amenées à se manifester lors d’observations effectuées avec l’appareil de mesure idoine. Toutes ces vues de l’esprit mathématique de la MQ sont ce jour assujetties à la fameuse équation fonction d’onde dite de probabilités de Schrödinger

                  S’il faut un certain temps pour que de telles théories s’imposent, c’est que, étant plus précises et prédictives que leurs devancières, elles finissent par les détrôner au cours du temps en se montrant économiquement et intellectuellement plus rentables sans pour autant avoir réussi à convaincre tout le monde

                  Maintenant, montrer que ce qui EST du monde quantique est comme ce qui EST du monde macroscopique peut devenir un jeu d’enfant en vacances au bord de l’eau avec des parents élevés à l’esprit scientifique

                  Sur 1 plan d’eau d’énormes vagues solitaires sont produite par la machine inventée à cet effet, la Lanceleaudulac. 1est observée soulevant le voilier d’un Papa skipper, voilier qui retombe au même endroit après passage de la vague. D’esprit scientifique notre papa est bien obligé de répondre à son môme inquisiteur qu’il vient d’observer les effets d’1 ébranlement du liquide qui porte son bateau, autrement dit d’une vague solitaire, 1 soliton

                  Décidant de piquer une tête papa plonge et se trouve alors prit DANS un nouvel énorme soliton. Scientifique il doit conclure qu’il se trouve un temps pris à l’intérieur d’un champ de force

                  Arrivé à la plage, il y reçoit la masse d’eau d’une grosse déferlante et conclu là qu’il vient de mesurer son lot de particules de matière.

                  CQFD. M&A J.


                • MAJheure 16 mai 2014 17:52

                  Monsieur Jean-Paul Baquiast BonTout.
                  Vous aurez probablement reconnu là quelques éléments pris au blog proposé à vos lectures et critiques
                  From : Jean T.
                  Sent : Tuesday, March 26, 2013 9:12 PM
                  To : Baquiast jean-paul
                  Subject : hypothétique « réalité » sous-jacente au monde quantique
                  Mr Baquiast Jean-Paul bonsoir,
                  Le lundi 25 février 2013, dans « Le futur de la science. Carver Mead » sur votre blog Philoscience vous écriviez :
                  « Il faudrait donc que, pour imaginer y compris sous forme d’images virtuelles, un univers offrant une synthèse entre RG et MQ, les sociétés modernes soient capables de »ratisser large« , c’est-à-dire de faire appel à de nombreux humains exclus du champ de la créativité scientifique par les ténors monopolisant institutionnellement ce domaine de l’esprit. »

                  E mail qui avait provoqué de vous la réponse suivante, apparemment sans appel, alors qu’il répondait à ce souligné :

                  « Cher monsieur, merci de votre communication.
                  J’ai regardé vos textes. Ils me dépassent. Je suis désolé de ne pouvoir les commenter avec pertinence. Bon courage »
                  Jean-Paul Baquiast

                  Bon ! Il est vrai que les textes parus sur ce blog –fermé cause bugs ?- paraissaient confus au 1er abord. Et ils l’étaient. En cause ? L’amateurisme de l’auteur, & la pression mise par sa santé délétère afin qu’une communication rapide de ses réflexions soit à nouveau tentée après celles faites en 1990 à des universitaires physiciens qui n’avaient pas pu invalider les propositions expérimentales et théoriques apportées. L’un avait proposé son aide mais il avait fini par prendre la tangente lorsque son parrainage avait été sollicité par G. Fillioud -ministre de la Communication et président de l’INA- rencontré et sollicité au salon de l’image numérique IMAGINA à Monaco et qui proposait ainsi l’aide d’un infographiste dudit institut pour mettre en animation d’images de synthèse la théorie du TOUT proposée, théorie qui semblait ne pas pouvoir être autrement exposée et formalisée.

                  1 contact SVP ? M&A J.


                  • MAJheure 17 mai 2014 10:02

                    BonTout.

                    Lorsque, il y a 40 ans maintenant, Marc-Antoine JEULLIAU -ici dit MAJheure- a pris conscience que toute la lumière produite par un électron -dont le mouvement dans l’espace avait été perturbé- ne pouvait être due qu’à l’action sur un récepteur de sa vague d’étrave libérée qui avait persisté dans sa propagation solitaire, autrement dit du bourrelet en forme d’anneau que son déplacement devait produire sur sa ‘poupe’ dans le substrat d’éther spatial, cela de la même façon qu’un bourrelet d’eau ayant cette forme est produit sur la poupe d’un sous-marin en mouvement et met ‘en lumière’ la variation dudit mouvement, autrement dit la présence d‘un mobile lorsqu’est observé cet ébranlement ondulatoire, il ne semble pas à MAJheure qu’il devait avoir un cerveau différemment fait que les vôtres, voire différemment ‘branché’.

                    Ainsi (HUMour) il avait probablement déjà mis en pratique le principe fondamental de sa théorie de la gravitation, le principe de moindre action : les connexions qui permettaient d’arriver rapidement à la ‘bonne’ solution en utilisant ‘l’analogie’ à outrance avaient probablement été fortifiées au détriment d’autres … et le courant passe plus vite et en plus grande intensité ... Mais bon ! Une SEP s’étant déclarée il y a 20 ans, suivie d’un DID, et de … et de ... les facultés cognitives dudit cerveau sont en train de péricliter à vitesse G.V.

                    Il faudrait donc que, étymologique amateur resté toute sa vie, votre serviteur puisse maintenant et rapidement être soutenu par des pros de la communication scientifique, de la physique, de l’enthousiasme, de … De l’Amour quoi.

                    Mais bon ! : trouvé l’anneau MAJhic, faut-il le ‘porter’ en gloire ?

                    Perso, ces jeux démos, j’y crois pas ./

                    re-2 adresses où lire des extraits de l’ancien blog tenu par M&A J. Blog fermé pour cause de … bug, vous savez ce … con plot que souvent l’on découvre en travers des entrées de parking.

                    http://pour0une0nouvellephysiquedureel.blogs.sciencesetavenir.fr

                    http://unquatreaquatrepourtoutterrienunenouvellephysique.blogs.sciencesetav enir.fr/

                    contact : MarcheOuGreve@sfr.fr

                    M&A J


                  • MAJheure 30 mai 2014 00:14

                    L’auteur de ces lignes s’est fait des ennemis. En ces temps merdiques on retrouve leurs signatures partout, comme des tags virgulés sur tous les murs : voilà 3 blogs ouverts sur le même portail « Sciences et Avenir », l’un depuis plus de 2 ans, et qui sont retrouvés « fermés » par des interventions étrangères ... ! ?
                    Qui, en d’autres mots et d’autres temps, a déjà dit qu’une vérité « absolue » finissait toujours par s’imposer ?
                    MA J.


                  • lsga lsga 3 juin 2014 16:32

                    «  Ils sont dits scientifiques s’ils résultent d’un travail en commun bénéficiant du consensus des communautés scientifiques. »

                     
                    Vade Retro Relativiste !
                     
                    2+2 font quatre que la communauté scientifique soit d’accord ou non. 
                     
                    D’ailleurs votre définition tourne en rond : définir ce qui fait qu’une communauté est « scientifique » est plus complexe que de définir ce qui fait qu’une théorie est scientifique. 

                    • lsga lsga 3 juin 2014 16:35

                      « Nous ne savons même pas s’ il existe un monde en soi « universel » qui serait la synthèse de tous les mondes en soi postulés par chacune des disciplines scientifiques. »

                       
                      Le monde est la somme de tout ce qui existe. Il n’y en a donc qu’un, par définition. Si vous postulez l’existence de 2 mondes parallèle, alors ce que nous appelons « Le Monde » comprendra ces deux mondes parallèles.

                      Die Welt ist alles, was der Fall ist.

                      • lsga lsga 3 juin 2014 16:38

                        « Le réel d’une chauve souris, pourrait-on dire en paraphrasant Nagel, »

                         
                        Nagel ne parle pas du « réel » d’une chauve souris, mais de « ce que cela fait d’être une chauve souris ». Son objectif est de démontrer que l’on ne peut pas savoir ce que ressent une chauve-souris en étudiant ses réseaux neuronaux, de démontrer l’irréductibilité de la conscience au cerveau. 

                        • lsga lsga 3 juin 2014 16:39

                          « L’homme, que l’on pourrait en l’espèce qualifier d’animal supérieur, serait en principe capable de faire la synthèse des réels propres à chaque espèce. »

                           
                          L’expérience de pensé de Nagel démontre précisément que cela est impossible. 

                        • lsga lsga 3 juin 2014 16:40

                          « Si à ces représentations, il ajoutait les siennes propres, il pourrait se vanter d’obtenir, non un modèle du monde en soi, mais le modèle d’un monde quasiment universel, aux yeux du moins des espèces vivantes, dont la sienne, peuplant la Terre. Mais, là encore, il s’agirait d’un postulat indémontrable. »

                           
                          sincèrement, cette phrase a-t-elle un sens ? 

                          • lsga lsga 3 juin 2014 16:46

                            « Si des organismes vivants extraterrestres, différents de ceux peuplant la Terre, se dotaient selon le même processus de modèles décrivant le monde tel qu’ils le perçoivent et l’analysent, cela ne voudrait pas dire que ces modèles seraient plus pertinents que ceux élaborés par nous, ou même susceptibles de s’y ajouter.  Ils seraient seulement différents. Ni eux ni nous, de nos places, nous ne pourrions dire que nous avons élaboré le modèle d’un Réel en soi. »

                             
                            Mais quel bouillabaisse relativiste ! 
                             
                            1. L’hypothèse extra-terrestre n’est pas nécessaire : il existe sur terre des représentation bien différentes de celles des scientifiques contemporains
                             
                            2. Vous interrogez l’énoncé : « quel modèle est le plus pertinent ? », ce qui est en effet une question difficile ; mais qui n’interroge pas l’existence du réel. 
                             
                            Franchement, vous trouvez que le géo-centrisme vaut l’héliocentrisme ? 

                            • lsga lsga 3 juin 2014 16:49

                              «  A priori, les différences d’approche entre la physique macroscopique et la physique quantique empêchent de postuler qu’il existerait un Réel en soi qui pourrait être commun aux deux physiques. »

                               
                              Absolument aucun rapport. Quand bien même il y aurait une réalité quantique régit par des lois différentes de la réalité physique, on appelle Univers l’ensemble des deux.
                               
                              En fait : la question de l’existence d’un réel unique est une question métaphysique, c’est à dire surtout une question de définition et de grammaire. Quand vous débattez sur l’unicité de la réalité, vous débattez de la définition « d’unicité » et de « réalité ». 
                               
                              L’un dans l’autre :
                              Die Welt ist alles, was der Fall ist.

                              • lsga lsga 3 juin 2014 16:52

                                « Certes le formalisme quantique a permis de construire d’innombrables instruments, tels le laser ou le microscope électronique,qui opèrent dans le monde macroscopique. Mais l’expérience montre qu’ils peuvent le faire sans obliger en rien l’utilisateur ou le développeur à se représenter le monde quantique tel qu’il serait « réellement », à supposer que l’on puisse postuler l’existence d’un monde quantique réel, sous-tendant ou ne sous-tendant pas le monde macroscopique. »

                                 
                                Alors :
                                 
                                Ce qui a signé la mort de l’intuition dans les sciences, ce n’est pas la physique quantique, mais les géométries non standards riemannienne. Leur application en physique a donné la Théorie de la Relativité Générale (qui est donc à l’échelle macroscopique), et qui elle aussi est totalement contre intuitive. 
                                 
                                Votre cerveaux est fait pour chasser des lapins et cueillir des pommes, il n’est pas étonnant qu’il est un peu plus de mal avec les mondes à plus de 3 dimensions et la dualité onde-corpuscule. 

                                • lsga lsga 3 juin 2014 16:55

                                  « Le relativisme épistémologique s’appliquant à la physique quantique ne voudrait évidemment pas dire que le monde quantique pourrait être soit totalement imaginaire (solipsiste), soit dépourvu des caractères que la science macroscopique attribue à la réalité, notamment concernant les consensus à obtenir de ceux qui expérimentent à son sujet. Cela voudrait seulement dire que le cerveau humain, en son état de développement actuel, est incapable de comprendre ce monde en profondeur. Il peut en soupçonner l’existence, mais il ne serait pas capable de comprendre la moindre de ses lois fondamentales, à supposer que le terme de lois fondamentales puisse s’appliquer en physique quantique. Il ne disposerait pas des câblages neuronaux permettant de le faire. »

                                   
                                  Un contre sens par paragraphe... c assez hallucinant...
                                   
                                  Bref : l’impossibilité de se former une représentation intuitive d’un pan de la réalité n’empêche ABSOLUMENT PAS d’en maîtriser les lois fondamentales.
                                   
                                  Exemple : vous êtes incapable de vous représenter un objet à 4 dimensions, pourtant, faire des démonstrations géométriques sur un espace à 4 dimensions est un jeux d’enfant. 

                                  • lsga lsga 3 juin 2014 16:58

                                    « Tant qu’il n’est pas observé, le chat de Schrödinger est à la fois mort et vivant. »

                                    Vous n’avez visiblement RIEN compris à cette expérience de pensée. 

                                    • lsga lsga 3 juin 2014 17:01

                                      « Les états quantiques, les fonctions d’onde et tout l’appareillage de probabilités utilisé dans l’observation du monde quantique ne résultent pas de caractères propres au monde quantique réel. »

                                       
                                      Alors, vous partez du postulat que l’on ne sait pas si le monde réel existe ou non, et là vous nous parlez du monde quantique réel.... C’est pas la cohérence qui vous étouffe hein ?
                                       
                                      « Il s’agit seulement d’outils subjectifs utilisés par notre cerveau et destinés à nous permettre de lever l’incertitude que nous éprouvons à l’égard de ce monde avant que l’observation ne lève le doute »
                                      Oui, c’est pour cela qu’ils sont apparus dès la préhistoire : ils sont un simple produit du cerveau humain, indépendant des progrès scientifiques et technologiques... smiley
                                       
                                      même Michel Serre n’oserait pas...

                                      • lsga lsga 3 juin 2014 17:05

                                        « Dans cette hypothèse, les paradoxes de la mécanique quantique disparaissent purement et simplement. Ce n’est pas la « mesure », autrement dit l’observation, qui provoque la matérialisation d’une entité quantique. Le processus de l’observation agit seulement dans notre cerveau. C’est à ce niveau que la chose se matérialise, autrement dit que l’indétermination propre à l’observation est levée grâce aux mécanismes de l’inférence bayésienne caractérisant ce cerveau. Ce n’est pas le monde quantique qui serait indéterminé en soi, ce serait notre cerveau qui le serait par rapport à lui. »

                                         
                                        Mais oui : l’objet n’existe pas en soi, il n’est qu’un pur produit de la cognition smiley
                                         
                                        D’ailleurs : supprimez tous les cerveaux humains, et les appareils électroniques ne fonctionneront plus et les ampoules ne brilleront plus car les électrons n’existent que dans le « cerveau humain » smiley n’importe quoi...
                                         
                                        votre article est vraiment très drôle ! 
                                        on dirait un élève de première année qui découvre la permanence de l’objet et les lois de l’induction et qui en conclurait que le réalité n’existe que dans notre tête smiley 
                                         



                                        • lsga lsga 3 juin 2014 17:06

                                          « Bornons-nous, à titre de distraction, a imaginer les conséquences que pourrait avoir le Qbism dans le domaine de la cosmologie, s’il était vraiment pris au sérieux. »

                                           
                                          Ce que je viens de faire avant : votre solution implique que si on détruisait tous les cerveaux humains, alors les appareils électroniques ne fonctionneraient plus. 
                                           
                                          ABSURDE


                                            • JC_Lavau JC_Lavau 24 juin 2014 13:43

                                              Triste à dire : cet article est intégralement du temps perdu.
                                              J-P Baquiast n’est pas physicien, et cela se voit comme le nez au milieu de la figure : aucune analyse d’aucune expérience réelle.

                                              Il n’a étudié aucune des alternatives proposées par des physciens non inféodés à la clique Göttingen-København, hégémonique depuis le congrès Solvay 1927, et qui a réécrit l’histoire officielle à sa dévotion.

                                              Déjà un premier travail d’historien : relire
                                              Schrödinger’s and Dirac’s Unorthodoxy in Quantum Mechanics
                                              MICHELANGELO DE MARIA, FRANCESCO LA TEANA

                                              20 pages, Fundamenta Scientiae, Vol. 3, No. 2, pp. 129-148, 1982.

                                              Extrait et numérisation à http://deontologic.org/deonto-famille/citoyens/debattre/index.php/topic,1141.msg4326.html#msg4326

                                              Depuis, nous sommes plusieurs (au moins quatre) à avoir trouvé indépendamment la solution ; indépendamment car elle était inévitable. Ce qui est très anormal et pathologique est qu’elle n’ait pas été élaborée dès 1930 : Erwin Schrödinger disposait des éléments principaux, il n’avait juste plus le moral, moral brisé, minutieusement brisé par la clique des belliqueux (la brisure logique de sa conférence Nobel en fait foi). Par exemple ni lui ni personne n’avait jamais rectifié son erreur de 1927, quand il ne disposait que d’une longueur d’onde double de celle qu’il faut pour la loi de Bragg :
                                              http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Calcul_diffusion_Compton_et_Zitterbewegung

                                              Avons-nous élaboré une solution complète ? Loin s’en faut. Dans l’état actuel des publications, dont la plus complète et la plus connue est celle de John Cramer en 1986, il n’y a là qu’une théorie à deux partenaires, seulement l’absorbeur et l’émetteur, donc sans la seconde quantification. Laquelle seconde quantification est non seulement indispensable pour rendre compte de l’astronomie intrférentielle à large base, mais même déjà pour le problème initial de Max Planck en 1900 : le rayonnement du corps noir.
                                              Ce sera là la tâche de la génération suivante, la théorie complète à trois partenaires : l’absorbeur, l’émetteur, et l’espace intermédiaire. Ce que je peux faire pour eux est leur transmettre l’état actuel des connaissances :
                                              http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Interpr%C3%A9tation_transactionnelle
                                              http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Quantique,_un_d%C3%A9m%C3%AAlage_linguistique_pr%C3%A9alable

                                              J’oubliais de donner la critique drastique de l’état actuel de ce qui est hégémoniquement enseigné partout (et à quoi J-P Baquiast croit en toute naïveté) :
                                              http://deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Microphysique_:_ondulatoire_ou_poltergeist_%3F

                                              Voir aussi les monstruosités écrites et dessinées par des sommités au dessus de tout soupçon, dont un lauréat Nobel :

                                              http://deonto-ethics.org/resources/ivrognesR.png

                                              http://deonto-ethics.org/resources/mur_murant_Paris_R.png

                                              http://deontologic.org/deonto-famille/citoyens/debattre/index.php/topic,887.0.html


                                              • JC_Lavau JC_Lavau 24 juin 2014 20:53

                                                Nul besoin d’être un cador en neurosciences, pour piger, démonter et redresser les fautes de raisonnement commises dans les années vingt-cinq par la clique Göttingen-København, hégémonique depuis le congrès Solvay 1927, ces fautes devenues hégémoniques par la combativité de Wernher Heisenberg face à deux adversaires paralysés par leurs doutes et leurs scrupules.
                                                Il suffit d’être entraîné aux techniques de l’heuristique, par exemple aux matrices de découverte de Zwicki. A défaut, Agatha Christie et son Hercule Poirot donnaient des exemples d’heuristique fort bien faits.

                                                Quand on est professionnellement entraîné aux disciplines de l’heuristique, cela va très vite, de constater de nombreux postulats subreptices et clandestins, et de là, de constater qu’il n’y a rien à comprendre à leur charabia, parce que tout est planté sur la tête. Ce qui a sauvé l’imposture copenhaguiste, est que par chance le formalisme est correct. D’où le commandement aux étudiants : « Ne cherchez plus à comprendre, taisez-vous ! Baissez la tête et calculez ! ». Evidemment, le recrutement sur trois générations en a été violemment biaisé...
                                                Le formalisme MQ est correct, il est 100 % ondulatoire, et 100 % déterministe. Mais les étudiants ne l’abordent qu’après avoir docilement ingurgité la sémantique corpuscularo-copenhaguiste, qui est parfaitement délirante, celle-là qui occupe M. Baquiast et tous les vulgarisateurs, dociles griots.


                                                • JC_Lavau JC_Lavau 29 juillet 2014 15:35

                                                  Il y a bien quelqu’un dans la fine équipe, qui a une pratique de l’anesthésie en milieu hospitalier : Stuart Hameroff. En tout cas, il exhibe une charlotte verte.
                                                  Liens :
                                                  http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238
                                                  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1571064513001188
                                                  http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378427498001623
                                                  http://journals.lww.com/anesthesiology/Fulltext/2006/08000/The_Entwined_Mys teries_of_Anesthesia_and.24.aspx
                                                  ...
                                                  De là à ce que sa théorisation tienne la route, il y a fort loin, un gouffre infranchissable.
                                                  Le clinicien demeure intrigué, il doit renoncer à apprendre grand chose du côté des biographies, de la demande individuelle en fautes de raisonnement préfabriquées : il s’agit d’un délire de groupuscule, où c’est l’offre de groupe en fautes de raisonnement préfabriquées qui tient le rôle dominant.

                                                  De tout le corpus disponible, un premier symptôme se dégage : le mot « consciousness » revient constamment, à tout propos et hors de propos, c’est un présupposé indiscutable, mais il n’a nulle part de définition : son usage est fluctuant, une polysémie à géométrie variable.
                                                  Sous la plume de Hameroff, son antonyme est presque défini : « unconsciousness » c’est quand le neurone est paralysé, par exemple quand la fonction trophique des microtubules est interrompue par un toxique, certains anesthésiants par exemple.

                                                  Suivre les détails de la structure moléculaire des microtubules me dépasse : il me manque au moins une année de biologie.
                                                  Toutefois, une faute saute vite aux yeux : Hameroff spécule dans le vide sur le prétendu transport d’informations par les microtubules. Elles transportent des matériaux. Point. Il n’existe en sortie aucun mécanisme de décodage de la séquence d’arrivée des dits matériaux. Or c’est toujours le récepteur qui qualifie ce qui est pour lui « information ».

                                                  Prenons une usine de synthèse de molécules médicamenteuses. Chaque processus, séquenciel et assez long, est commandé par un automate programmable, un modèle courant du commerce. Pour ces automates, une panne de courant est-elle une information ? En rien : ils redémarreront là où en était la séquence, et le processus reprendra. Les réactions sont assez lentes, et les pannes d’EDF (ERDF à présent) ont été jusqu’à présent rares et plutôt courtes.
                                                  En revanche, pour le terroriste dont un complice a dynamité un pylone, et qui doit commencer telle autre action à ce moment là, voir les lumières s’éteindre est une information, puisqu’il en fera quelque chose.

                                                  Prenons une usine qui n’existe plus : l’Usine de Carrosserie et Montage de Billancourt, sur l’île Seguin. Edifiée sur trois étages, trop ambitieuse pour la place réellement disponible... Le transport des sous-ensembles achevés vers la zone de montage des carrosseries était assuré par un transporteur à chaîne : un atelier accrochait au transporteur des portières, des hayons, des ailes avant, des ailes arrière, et c’étaient des R4 ou des R6. Des stocks intermédiaires assuraient la régularité des apports dans chaque sorte, en décrochant des pièces en excès, raccrochant des pièces en manque. Et à l’assemblage de toute la tôlerie avant bain phosphatant et peinture, on décrochait les pièces à mesure des besoins. Le transporteur sinuait ainsi sur 8 km, et il fallait 4 à 5 h pour une rotation complète.
                                                  C’était une solution peu satisfaisante, qui n’a été reproduite dans aucune usine plus récente, largement étalée sur des terres plates prises à l’agriculture, avec des allées spacieuses et un éclairage généreux, un flux tendu des pièces et des sous-ensembles.
                                                  Hameroff aurait-il tenté de trouver un code secret dans les séquences de pièces sur le transporteur de l’UCMB ? Voilà le ridicule où il se trouve.

                                                  Comme dans les usines, la pénurie en telle molécule ou la surabondance de telle autre ont des conséquences sur la vie de la cellule, et sur sa fonctionnalité. Certes, mais cela ne constitue pas une « information », au sens de la théorie de l’information.
                                                  En trois minutes d’anoxie, des cellules du système nerveux central commencent à mourir. Sont-elles « informées »  ? Mourir n’est pas une information, c’est mourir. Des molécules utilisées en anesthésie se lient aux microtubules, et les paralysent ? Je veux bien, ce doit être exact. La paralysie des fonctions du neurone n’est pas une information, c’est une paralysie, un blocage fonctionnel.

                                                  C’est là que le délire reprend Hameroff : « Anesthetics (lower right) appear to disperse dipoles necessary for consciousness, resulting in anesthesia ». Puis il reprend le discours hypnotique « spin, quantum, qbit »...

                                                  Là dessus, Roger Penrose prend le relais par un autre faisceau de sottises : "Théorème de Gödel, la compréhension n’est pas calculable, la mécanique quantique est incomplète, ‘measurement problem’, Diósi–Penrose proposal, ‘proto-conscious experience’, Eugen Wigner,  l’opposition rhétorique « classique-quantique » qui sert de support publicitaire à la clique Göttingen-København, the change in ‘knowledge’ that the result of the measurement has on the observer... before the intervention of the observer’s consciousness... Everett... ...". Soit un catalogue complet des inepties standard.
                                                  Puis Penrose développe sa propre idée d’une gravitation quantique, où toutefois « quantique » demeure le catalogue d’inepties mentionnées ci-dessus. Puis il corrèle ses spéculations gravifiques avec les potentiels EEG, et prétend non seulement qu’il y aurait là des résonances fréquentielles, mais en plus que cela serait dû aux microtubules dans les dendrites.

                                                  Son argumentation est exquisement contradictoire : les processus biologiques sont hautement hors-équilibre, donc on peut trouver deux états quantiques mais résonants stationnaires, tels que leurs battements donnent une fréquence en gros dans le domaine audible, 40 Hz dans son exemple, que Penrose recrute alors dans les ondulations EEG. N’ayant jamais fait de physique atomique, ni de physico-chimie des colorants, Penrose n’a aucune idée des ordres de grandeurs qu’on peut attendre dans les assemblages protéiques dans les cellules, ni n’a aucune idée des mouvements browniens dans les plasmas d’un être vivant, animal de préférence.

                                                  Un folklore qui leur est spécial : « moments of consciousness » désigne le basculement du neurone, qui envoie une onde de dépolarisation dans son axone.
                                                  ...

                                                  C’est à pleurer : Roger Penrose a-t-il appris la psychologie cognitive dans les bandes dessinées confessionnelles, genre Fripounet et Marysette  ? Au final il n’a rien, rien, rien compris. Il n’a rien assimilé ni des marqueurs somatiques, ni du rôle spécifique joué par le cortex frontal. Il ne fait jamais référence aux chercheurs qui ont marqué la psychologie cognitive insérée dans les neurosciences.

                                                  J’ai ici, oublié dans un coin, son livre de 1994 : en français « Les ombres de l’esprit ; à la recherche d’une théorie de la conscience ». En vingt ans très très peu a changé dans sa théorisation. Pages 253-258, on peut admirer son interprétation 100 % corpusculariste et kakarakamouchem des interféromètres Mach-Zender, et son interprétation magique du problème d’Elitzur et Vaidman, qui ne fera jamais l’objet d’une vérification expérimentale. Un aveuglement fort sélectif...

                                                  La rédaction (encore en cours) au sujet des hm, « originalités » de Roger Penrose et Stuart Hameroff demeure perfectible :
                                                  http://citoyens.deontolog.org/index...
                                                  http://deontologic.org/deonto-famil...

                                                  Un exercice particulièrement cruel est d’ouvrir côte à côte un des articles Hameroff-Penrose cités plus haut, et un manuel de neuroanatomie fonctionnelle, dans la même langue, puis d’interroger Hameroff sur sa connaissance et son usage des notions de neurologie qu’il aurait dû acquérir durant ses études. On y va ?
                                                  Amygdala, amygdaloid body : Inconnu.
                                                  Midbrain, pons : Inconnus.
                                                  Locus coeruleus : Inconnu.
                                                  Hypothalamus : Inconnu.
                                                  Reticular : Inconnu.
                                                  « Nucleus » n’intervient que pour le noyau d’un atome, ou pour l’anatomie externe d’un microtubule, jamais au sens du neuro-anatomiste.
                                                  Raphé, « raphe » en anglais : Inconnu.
                                                  Et on aurait pu continuer ainsi, détaillant tous les faisceaux du système sensitif et proprioceptif, qui sont tous impliqués dans la perception et éventuellement la « conscience » de tas de choses : tout cela est étranger au couple Penrose-Hameroff.

                                                  Quant à leur connaissance de ce qui est « quantique », ils s’en tiennent au folklore d’Eugen Wigner, et à la cruelle incertitude de Werner Heisenberg.

                                                  Rappelons quand même que le principe de cruelle incertitude de Werner Heisenberg n’est rien d’autre qu’un changement d’emballage et un réétiquetage fallacieux des propriétés de base de la transformation de Fourier. Ah wi, mais Fourier était français, et dans le contexte émotionnel de l’Allemagne en ce temps là... Regardez les dates de l’occupation française sur la Ruhr, et de l’hyperinflation :
                                                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperinflation_de_la_R%C3%A9publique_de_Weimar

                                                  Pas de danger que Jean-Paul Baquiast soit vexé par cette réponse : il est ici en mode WRITE ONLY, il ne lit aucun commentaire sous ses articles dont il daigne nous faire l’aumone.


                                                  • JC_Lavau JC_Lavau 5 août 2014 00:01

                                                    A quelque chose malheur est bon : j’ai extrait d’un coin obscur de ma bibliothèque le second des livres où Penrose se jetait en pleine incompétence :
                                                    « Les ombres de l’esprit ; à la recherche d’une science de la conscience », InterEditions

                                                    La bouse à ne jamais acheter !

                                                    § 5.2 et 5.7 à 5.9, du dit Penrose, il se fait le chantre de la magie corpusculaire, avec un schéma basé sur un interféromètre Mach-Zehnde, pour vanter les miracles de la contrafactualité façon Elitzur et Vaidman.
                                                    Vous trouverez ça en ligne sur la Wp française : http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrafactualit%C3%A9_%28physique%29

                                                    Le rédacteur français jure que ce schéma a été testé. Il commet là une grosse confusion avec celui testé à Innsbrück, qui faisait l’objet d’un article bourré de mots magiques, juillet 1997 dans Scientific American. Celui qui se trouve dans la Wp en langue anglaise, et qui n’est pas du tout équivalent.

                                                    Totalement méprisants et ignorants des lois de l’optique, ces sorciers ont juste oublié de calculer si leur expérience « à miroir tremblant » est seulement faisable.
                                                    C’est encore pis que je pensais : le recul de leur miroir serait de l’ordre d’un Å en 126 ans minimum, voire le triple ou le quintuple selon l’épaisseur réalisable pour un miroir.

                                                    Ça va être dur à mesurer en laboratoire !
                                                    Texte complet : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2091.msg4516.html#msg4516

                                                    Ceux qui rêvent d’un raccourci par Penrose pour accéder à la physique quantique sont sûrs de tomber dans un aven.


                                                    • JC_Lavau JC_Lavau 5 août 2014 00:06

                                                      A quelque chose malheur est bon : j’ai extrait d’un coin obscur de ma bibliothèque le second des livres où Penrose se jetait en pleine incompétence :
                                                      « Les ombres de l’esprit ; à la recherche d’une science de la conscience », InterEditions

                                                      La bouse à ne jamais acheter !

                                                      § 5.2 et 5.7 à 5.9, du dit Penrose, il se fait le chantre de la magie corpusculaire, avec un schéma basé sur un interféromètre Mach-Zehnde, pour vanter les miracles de la contrafactualité façon Elitzur et Vaidman.
                                                      Vous trouverez ça en ligne sur la Wp française : http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrafactualit%C3%A9_%28physique%29

                                                      Le rédacteur français jure que ce schéma a été testé. Il commet là une grosse confusion avec celui testé à Innsbrück, qui faisait l’objet d’un article bourré de mots magiques, juillet 1997 dans Scientific American. Celui qui se trouve dans la Wp en langue anglaise, et qui n’est pas du tout équivalent.

                                                      Totalement méprisants et ignorants des lois de l’optique, ces sorciers ont juste oublié de calculer si leur expérience « à miroir tremblant » est seulement faisable.
                                                      C’est encore pis que je pensais : le recul de leur miroir serait de l’ordre d’un Å en 126 ans minimum, voire le triple ou le quintuple selon l’épaisseur réalisable pour un miroir.

                                                      Ça va être dur à mesurer en laboratoire !
                                                      Texte complet : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2091.msg4516.html#msg4516

                                                      Ceux qui rêvent d’un raccourci par Penrose pour accéder à la physique quantique sont sûrs de tomber dans un aven.

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