1) A nos oreilles non, mais les esclaves n’avaient pas accès à internet et les seules qui pouvaient entendre leurs doléances étaient leurs maîtres qui ont formellement refusé de les libérer. 2) Non, c’est anormal et monstrueux. 3) Non, mais ils ont été largement reconstruits depuis que ces fautes de guerre ont été commis. D’un point de vue militaire, il faut tout de même noter qu’un monastère est construit comme une caserne et que les lamas n’ont pas toujours été pacifistes puisqu’ils ont envahis la Chine en leur temps. Demander à des soldats communistes de faire preuve de discernement dans leur action revient à exiger d’eux des vertus dont aucune armée n’a fait preuve. 4) Oui, à un gros « détail » près qui est que leur religion institue en tant que chef une personne qui organise une résistance politique. Is sont donc privés de cette personne. Il est tout de même notable que les bouddhistes ne rencontrent aucun problème en Chine, seulement les lamaïstes. 5) Démocratie impossible car le Dalaï Lama est le maître de tous. C’est comme si on demandait au Vatican d’être démocratique. 6) Pas de réponse. Il faudrait connaître ces événements pour en parler.
Par contre, amipb, vous oubliez un argument important : les religieux tibétains d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’il y a un siècle et quelle qu’ait pu être la théocratie d’antan il est évident que le projet politique de ceux d’aujourd’hui ne lui ressemble en rien. La réalisation de ce projet pourrait être une expérience utile et instructive pour le monde et il est dommage qu’elle ne puisse aboutir. Mais dans l’état actuel des choses, ça n’en prend pas le chemin.
Le boudhisme condamnant ces gestes, pourquoi sont-ce des moines qui le font ?
NB : la langue tibétaine n’est aucunement interdite ou condamnée. Elle est la langue parlée au Tibet et l’enseignement de la lecture touche une proportion de tibétain plus forte aujourd’hui qu’avant Mao. Le problème de la langue est que l’enseignement du mandarin, lui, est obligatoire alors que le tibétain n’est qu’autorisé. De plus, le mandarin est le vecteur d’enseignement d’autres savoirs généraux dans les écoles. Il y a donc bien sinisation, mais pas de lutte contre la culture tibétaine (en dehors de la question de la structure du clergé lamaïste).
njama, un des tenants de ce dialogue de sourds est que le Dalaï Lama ne peut en aucun cas se départir de sa fonction politique aux yeux des adeptes de la religion tibétaine pour qui il est par définition le guide dans ce monde. Or, Pékin ne peut pas admettre un pouvoir qui ne lui soit pas subordonné. Le Dalaï Lama n’ayant manifestement pas fait allégeance à Pékin, il est dans les faits un opposant au régime. Pékin a tenté de créer son propre Dalaï Lama, ce qui aurait résolu le problème... si la religion tibétaine pouvait l’admettre ce qui est bien entendu impensable.
Bref, la situation est bloquée. Les causes de ce blocage ne sont pas toutes du coté de Pékin. Comment se proclamer gouvernement en exil et tenir un discours « pas indépendance, juste un peu plus d’autonomie » par exemple ? Comment aussi dire que le Dalaî Lama ne fait pas de politique et faire référence à « sa sainteté » dans les discours de négociation ?
Oui, mais alors là, attention quand même. Finalement, pourquoi ne s’est-il pas contenté d’augmenter les salaires dans ses usines par exemples ? (gasp, si on me répond que les ouvriers travaillant pour Bill gagnent 10% de plus que ceux travaillant pour Steve, je vais devoir me mettre à windows,... snif. J’ai peur.)