Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites, avec deux remarques :
- tout outil informatique, et même la simple écriture ou prise de parole devient une ARME, si elle est criminalisée par le pouvoir en place. Utiliser des proxies pour se rendre anonyme n’est un crime que si gouvernement le décide. Et certains régimes criminalisent la musique, donc ce n’est pas une raison suffisante pour s’arrêter. Mais il faut savoir ce que l’on fait, je suis d’accord.
- ne jamais crypter les mails. Je comprends ce que vous dites, mais je trouve qu’il faudrait faire l’inverse. Il faudrait que TOUS les internautes cryptent leurs mails par défaut, pour que plus personne ne soit suspect de le faire. Crypter n’est pas un acte condamnable, chacun a droit à la privacité.
Et le plus important est de se rappeller que TOUTE ACTIVITÉ sur le net est enregistrée à jamais, et pourra être utilisée contre vous dans 20 ou 40 ans, lorsque le régime sera devenu une effroyable dictature. C’est pour cela que je ne suis pas anonyme, cela me permet d’être conscient que tout ce que je dis pourra être retenu contre moi. Je ne veux pas d’une fausse assurance d’anonymité.
Bref, je suis d’accord avec vous : par défaut tout internaute doit assumer que ses propos sont enregistrés et pourront être utilisés contre lui, aujourd’hui ou dans un futur lointain.
CWG : je suis d’accord avec vos remarques sur le côté un peu chauvin de l’article (sans compter que le Canada et d’autres nations ont aussi contribué au succés de l’initiative).
Mais en ce qui concerne l’information citoyenne je voudrais tout de même faire remarquer que ici au moins vous avez l’occasion de laisser un commentaire à propos de l’article, tandis que dans la presse traditionnelle c’est rare (alors que c’est techniquement faisable).
Aussi, rien ne vous empêche de faire des articles qui adressent justement les déficits de l’information traditionnelle. Bien que beaucoup d’articles sur agoravox soient proches de la une de la presse traditionnelle, il y a aussi toute une série d’articles qui n’y auraient jamais eu droit de publication.
Le problème des compagnies publiques qui jouent dans le marché comme des compagnies privées est que les statuts sont flous, les responsabilités diluées, ce qui encourage les politiques aventureuses.
Souvent ça se termine avec des pots cassés comme l’affaire d’Executive Live pour le Crédit Lyonnais, qui a laissé une fantastique ardoise au compte des finances publiques.
Dans le cas d’EDF je pense que le nucléaire va tout fausser. On ne peut pas gérer le nucléaire comme n’importe quelle marchandise. Sous-investir dans la maintenance des trains peut tuer quelques dizaines de personnes dans les accidents. Avec le nucléaire c’est la mise en quarantaine d’une région pendant 2 ou 3 siècles.
Par ailleurs personne ne sait combien coûtera le démantèlement des centrales nucléaires, ni comment gérer les déchets radioactifs. Je ne vois pas comment une compagnie privée pourra gérer des déchets qui restent très dangereux pendant des centaines voir des milliers d’années, ni financer le démantèlement du parc.
Bref, qu’on vende la Poste ou EDF, pourquoi pas, mais la gestion du nucléaire doit rester fermement dans le giron de l’état.
Au delà des discussions théoriques, il y a les faits :
Wikipédia est devenue la référence principale du net. Elle est très riche en informations sur les nouvelles technologies, facilement accessible, et facilement éditable.
Ses utilisateurs augmentent par millions, et les critiques ou louanges des uns et des autres n’y changeront rien.
Ceci étant dit il me semble très possible que la façon actuelle de faire ne soit pas parfaite, et qu’on puisse l’améliorer. Il faut donc garder l’esprit ouvert envers ceux qui critiquent et essayer d’adresser les problèmes qu’ils soulèvent.
Le débat sur l’évolution de la qualité des articles en fonction du nombre de contributeurs est essentielle. On peut intuitivement penser que plus il y a de contributeurs, plus les « experts » seront une minorité, et plus facilement le contenu correct sera perdu.
D’un autre côté, en encourageant la contribution, et l’utilisation de son wiki, wikipédia aide de plus en plus de gens à adopter une démarche critique sur l’information.
On ne peut pas faire confiance aux informations de Wikipédia. Mais c’est la même chose pour toute encyclopédie ! Wikipédia est un point de départ dans la recherche, et la richesse des points de vue en fait sa force.
Libre à nous d’approfondir nos connaissances en utilisant les sources primaires d’information (souvent trouvées grâce à wikipédia), et d’éventuellement corriger les défaillances constatées.
Je pense qu’il y a beaucoup de problèmes avec les nouveaux systèmes de vote actuellement.
La plupart sont des solutions mises au point par des compagnies et le fonctionnement de leurs logiciels est un secret économique.
Ceci est innacceptable car il n’y a alors aucun moyen de savoir si la machine fait ce qui lui est demandé.
La seule option valable est d’utiliser des logiciels libres dont le code source peut être vérifié par tous ceux qui le souhaitent. Ce contrôle doit s’étendre aussi au niveau des machines et à tout ce qui est entre l’électeur et le décompte des votes.
Tout le monde parle d’utiliser un reçu comme preuve de vote lors des (éventuels) re-comptages. Je ne sais pas si c’est vraiment réaliste d’utiliser cette option sans annuller tout bénéfice au vote électronique.
Je pense que il faut encore réflechir à la mise en place de ses systèmes.