Aux États-Unis, on a fait diminuer le nombre d’accident sur des portions de routes en... augmentant la vitesse ! Quelle horreur, quelle abomination ! Mes écrits sont hérétiques ! Je vais me faire maudire par la Miss Perrichon, mère fouettarde de la bien-pensance, grande prêtresse de l’hyper-répression.
Trêve de plaisanterie, comment expliquer un tel résultat qui va à l’encontre des canons de notre sécurité routière (qui est bien malade) ? Sur les grandes routes droites américaine, une vitesse faible augmentait les temps de trajet, et donc la fatigue, ce qui générait des accidents.
Certes, le modèle n’est pas transposable : nous n’avons pas de telles routes droites sur des centaines de kilomètre. Cependant, j’ai remarqué que sur les voies rapides, limitées à 110 voir 90 ou 70, les gens s’ennuient au volant quand la route est déserte. Le régulateur de vitesse enclenché, ils en profitent pour téléphoner ou envoyer un SMS... Mais ils sont en règle question vitesse. Pour le reste, il y a peu de risques qu’ils se fassent prendre, car désormais, les 3/4 des PVs sont dus à la vitesse. A vrai dire, il n’y a quasiment plus d’autres contrôles : ils sont trop couteux à établir car ils demandent 2 officiers de police... Alors que les radars-sarkoy rapportent tellement, 24h/24, 7j/7...
D’une part, la vitesse ne devrait pas être une règle absolue, mais devrait s’adapter au contexte (avez-vous franchement essayé de rouler à 70km/h sur une 2x3 voies vide ???), d’autre part, c’est tout le système du permis à point qui demande une profonde réforme. L’actuel système a été dévoyé par des raisons purement pécuniaire.
Le permis à point s’est déréglé à partir de l’arrivée des radars-sarkozy en 2003. En 2011, nous battons le record des points perdus (et donc des PVs encaissés). Dans quel but ? Il y a 100 fois plus de PVs dus à la vitesse (71%) que des PVs dus à l’alcool (0,71%, chiffres 2009), alors que l’alcool est le premier facteur d’accident. Pire : 80% des points retirés pour cause de vitesse le sont pour des excès inférieur à 20km/h.
Pourquoi ce déséquilibre ? Le fabricant de radar, l’exploitant des PVs, tout tourne autour de la Sagem, également fabricant d’arme, dont un intermédiaire est le fameux Takieddine. De là à croire que les radars-sarkozy ne sont que la partie immergé d’un système de corruption et de financement illégal de campagne électoral, il n’y a qu’un pas... que certains franchissent allégrement : voir à ce sujet la vidéo du journaliste Jean-Luc Nobleau. Car enfin, comment expliquer autrement qu’à un an des élections, le gouvernement prenne le risque de mesures aussi impopulaires si ce n’est que le gain financier est supérieur à la grogne engendré ?
Bref, les radars fixes sont une invention de Sarkozy, et ne servent qu’à financer ses campagnes, sous des prétextes sécuritaires. La prochaine fois que vous vous ferez flasher, ce ne sera pas pour votre sécurité, mais celle de Sarkozy.
On ne peut pas comparer avril 2011 et avril 2010 : tout simplement par ce qu’avril 2011 avait cinq week-ends, et seulement quatre en 2010. Ce n’est pas le même périmètre.
Et en plus, avril 2011 faisait suite a une année exceptionnellement basse en mortalité routière. 2011 est juste un rattrapage car en moyenne lissée, on a une baisse constante.
Je pense donc qu’en données corrigées, on a eu une très légère baisse en avril. Mais Guéant préfère les chiffres bruts quand ça l’arrange (ou mieux : aucun chiffres pour les voitures brulées). Déjà, on le sait incapable d’analyser correctement une statistique de l’Insee... surtout si elle touche les étrangers.
Et puis de toute manière, ces stats ne valent rien tant qu’elles ne sont pas rapportées au nombre de kilomètre parcouru par personne, afin de s’affranchir justement des effets météo ou de l’évolution du traffic. Mais curieusement, ils ne sont pas publiés sur le site de la sécurité routière, elle sui est si précise pour compter les PVs et les morts. Ce sera pourtant la moindre des choses.
La chaine de ponzi américaine vient de se heurter à un plafond de verre. Qui pouvait croire que payer les anciens prêteurs avec l’argent des nouveaux allait marcher indéfiniment ?
Le dernier chapitre des accords de Bretton Woods vient de commencer, et finalement, c’est peut être tant mieux. Cette crise est un mal nécessaire permettant de passer à un nouveau système un peu plus cartésien. Du moins, on peut l’espérer.