bah non... il faut tordre le cou a cet usage qui n’est rien d’autre qu’une marque de pédanterie.
Quelle règle de français précise que le pluriel des noms empruntés aux langues étrangères doit suivre la règle de la langue d’emprunt ? aucune, et c’est tant mieux !. Car sinon, je vous mets au défi de trouver le pluriel des noms suivants : baobab, kayak, kimono, mocassin... Connaissez-vous les régles de formation du pluriel de l’arabe, de l’inuktitut, du japonais, de l’algonquin ? et j’en passe d’autres.
Que dire alors de « spaghetti » qui est déjà un pluriel italien ? J’ai aspiré un spaghetto de mon assiette de spaghetti ? Quid de piano ? Avez-vous déjà assisté à un concert de pianii ?
Je me permet de citer wiktionary au sujet de ce mot [lien] : « scénarii le pluriel italianisant est considéré comme affecté et légèrement pédant. Le Conseil supérieur de la langue française, via
le journal officiel du 6 décembre 1990, en déconseille l’usage dans les
documents officiels de la République française »
J’ajouterai également que pour scénario, si on met le pluriel à l’italienne, doit on
écrire « des scénarii », forme bâtarde franco-italienne avec l’accent
français et le pluriel italien, ou rester uniquement italien en
écrivant « des scenarii », sans accent ? Mais alors, si on considère ce mot comme purement
italien, on doit rester logique jusqu’au bout et écrire au singulier « un scenario », sans
accent... n’est ce pas ?
Donc, pas pitié, non ! on dit un scénario, et des scénarios, tout comme on dit un piano et des pianon, un baobab et des baobabs, un spaghetti et des spaghettis et puis c’est tout ! Le français est bien assez compliqué comme ça pour lui ajouter artificiellement des exceptions.
« Bref, avec les moyens du bord, notre gouvernement semble motivé à combattre la délinquance marseillaise. »
lol... elle est bien bonne celle-là !
Pour ce qui est des moyens du bord : faut-il rappeler que ce gouvernement est lui-même responsable de la faiblesse de ces moyens, en ayant non reconduit un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ?
Et pour combattre la délinquance marseillaise ? Je vous laisse juger en copiant/collant cette déclaration venant d’un syndicat de policiers [lien] : « Dans le même temps, nous avons des
consignes de ne pas engager de poursuites envers les scooters volés et
autres motos de cross non homologuées conduits par des voyous le plus
souvent non casqués (non, la capuche n’est pas un casque...) de peur de
provoquer un accident. »
J’ajoute que depuis que les médias se braquent sur Marseille, les gendarmes mobiles et CRS qui étaient déployés à Grenoble depuis les émeutes de l’attaque du casino d’Uriage ont disparus. Ils sont certainement à Marseille maintenant, et y resteront tant que ça ne brulera pas ailleurs. Ceci a été dénoncé par la cour des comptes : les moyens mobiles ne sont pas destinés à pallier le manque d’effectifs. Cela coûte cher en plus d’être inefficace.
En dehors de déshabiller Pierre pour habiller Paul, l’action de ce gouvernement en matière de sécurité consiste à décimer les effectifs, et à placer le reste sur les routes équipés de jumelles et de radars, mais de ne surtout pas agir réellement de peur de provoquer des émeutes.
Vous avez raison, dans une démocratie, les citoyens ne doivent surtout pas s’exprimer sur leur justice ou leur institution. Ce n’est pas leur oignons. Il doivent se taire et faire une confiance aveugle à des magistrats professionnels hors de tout soupçons, sans conflit d’intérêt et libre de leur parole, comme le procureur Courroye par exemple.
Je vous invite à lire ce billet de Maître Eolas qui explique pourquoi on peut commenter un décision de justice [lien].
Le fait que nous puissions encore discuter dans un sens ou dans un autre sur l’actualité judiciaire montre que nous ne somme pas (totalement) dans une dictature. C’est cela qui vous gêne ?