Sur l’ivresse du pouvoir, je trouve que Bayrou n’est pas mal non plus.
Ses idées ne sont guère différentes de celles de l’UMP, sauf quelques petits gadgets sur la justice par exemple. Mais l’UMP, qui lui avait proposé la présidence de la région Aquitaine, ne l’a pas assez bien traité.
Il aurait pu faire la course à l’investiture de l’UMP contre Sarkozy, ce qui aurait mis du piment au débat, mais il risquait trop de perdre.
ALors il se lance dans la loterie présidentielle. Il ne montre pas un grand respect pour les Français en laissant croire qu’il aurait une chance de « gouverner autrement » alors qu’il n’a aucune assise pour les législatives, et qu’il serait docn obligé de prendre un gouvernement UMP ou PS.
Bref, Bayrou se fout du monde. Et Sego-Sarko, qui ont du ramer comme des malades pour obtenir leur investiture dans leurs partis, pas franchement unanimes derrière eux (du moins chez les caciques), seraient des menteurs, des ambitieux ?
La vérité, c’est que Ségo est Sarko ont bien plus mouillé le maillot que Bébére.
Mais celui-ci se croit vraiment le plus fort. Non seulement il veut gagner, mais il veut le faire sans s’embêter avec les partis (qui pourtant gouverneront de fait le pays).
Mais en cette année 2007, il faudrait tout de même prendre une bonne résolution : arrêter de déconner dans les urnes.
Arrêter de voter pour des outsiders qui permettent de ne pas choisir au premier tour mais obligent à voter pour ceux qu’on ne soutient pas au deuxième tour.
Et il y a aussi un passage mémorable d’un des premiers romans de Raymond Queneau, Les derniers jours, où un passant explique au narrateur que le temps est déréglé depuis la guerre de 14...
Mais enfin le réchauffement est bien là, et si cela peut faire prendre conscience à chacun de nous qu’il faut moins gaspiller l’électricité, le gaz, le pétrole, le papier et l’amour (ne l’oublions pas, c’est ce qui se gaspille le plus !), alors c’est tout bénéf !
C’est la démocratie : on ne peut pas obliger à moins consommer, ce serait catastrophique ; mais on peut sensibiliser, inciter, et si les médias s’y mettent pour protéger l’environnement, c’est pas plus mal !
Tout à fait : avec Bézu comme avec Bayrou, ou Bossuet, on regarde en arrière.
Tout est Beau, tout est Bien chez Bézu et Bayrou. Mais ce n’est pas le monde d’aujourd’hui.
Seuls ceux qui ont déjà une Bonne place dans la société française peuvent espérer qu’elle ne s’adapte pas aux exigences du temps : remise en question perpétuelle, et effort sur soi, pour les déshérités comme pour les héritiers.
Il n’est pas interdit (au contraire) de regarder dans le rétroviseur, mais ce n’est pas cela qui fait avancer !