En plus et sans doute en lien avec, selon Abdel Bari Atwan, l’Arabie Saoudite est en situation financière délicate, le prix du pétrole a baissé, à cela s’ajoutent deux nouvelles pressions : -L’une concerne le désir de Trump d’obtenir une aide financière en compensation du soutien militaire apporté depuis des années , cette aide devant servir des projets d’infrastructures aux USA. -La deuxième vient du procès intenté par des victimes des attentats de 2001, ainsi que l’Etat de New York pour les pertes économiques, pour avoir aidé Al Qaida tout en prétendant lutter contre le terrorisme. Malgré un lobbying couteux l’Arabie n’a pas pu éviter ce procès, qui ne serait que le premier de toute une série. Si le premier problème peut entrer dans des négociations d’état à état, le second non, du fait de l’indépendance du système judiciaire.
J’ai lu aussi je ne sais où, mais l’article n’était pas fantaisiste, que les pouvoirs d’un Président de la République, c’était, à peu près 5% de la totalité des décisions, compte tenu de toutes les contraintes et pressions qui s’exercent sur lui. 5 % pour 5 ans, pas de quoi s’exciter. Comment les opinions se forment elles ? Chacun est-il un électeur rationnel, comme est supposé l’être faussement le consommateur, alors que les problèmes sont si complexes. Les médias, malgré internet, contribuent à façonner l’opinion. Ils sont entre les mains de quelques groupes. On nous a « vendu » l’euro, maintenant certains disent que l’euro ce n’est pas si bon. Qui a les moyens et le temps d’étudier cette situation complexe ? On vote pour le « look » d"un candidat, pour son apparence sympa ou après avoir tout étudié son arrière-plan idéologique et sont projet ?
Le mythe tel qu’on le comprend à l’heure actuelle est devenu une histoire fantaisiste qui ne dit rien du réel. Pourtant lorsque des chercheurs décryptent les mythes il n’y trouvent pas uniquement des histoires rassurantes pour l’ego (explication psychologique), mais une architecture codée et complexe qui parle des problèmes derniers (ou premiers), problèmes que la science expérimentale ne peut pas traiter, étudiant uniquement le monde sensible. A partir de là les savants sont partagés, certains croient en telle ou telle forme religieuse, d’autres non, d’autres ne prennent pas partie ou ne se posent pas la question, parce qu’aucune méthode scientifique ne peut répondre à ces questions . Ils sont libres de choisir (c’est là qu’on peut opposer la croyance à la nécessité, car ce qui est obtenu par un raisonnement rigoureux ne laisse aucun choix et la foi par définition suppose la possibilité d’un choix libre, je ne parle pas des contraintes extérieures, mais du sentiment intime). Mais tout raisonnement rigoureux et strictement logique doit partir d’un point de départ, si ce point de départ est faux et incertain, tout est faux et incertain. D’autre part la science certes expérimente et valide, mais elle ne valide que statistiquement dans bien des cas, à part les maths qui sont strictes et « fermées ») : tous les cygnes sont blancs...jusqu’au jour où un trouve un cygne noir. Dans le domaine des choses singulières (qui ne se répètent pas, comme l’histoire de l’univers) on ne peut que construire des hypothèses ou suivre les inspirations des mythes et religions, car aucune expérience répétitive n’est possible, même l’histoire ne présente que des analogies entre différents évènements, jamais de copies pures et simples, à chaque fois la situation est singulière et nouvelle. La science elle-même est devenu un mythe, une sorte de toute puissance, les connaissances scientifiques, dans le grand public, prennent des allures imposantes et autoritaires, alors que les savants eux-mêmes sont bien plus prudents, car ils sont souvent en désaccord sur tel ou tel point, et connaissent la nature hypothétique de certains de leurs énoncés.
Chez Platon (pas uniquement) le mythe intervient lorsque la raison ne sait plus, ne peut pas, expliquer, le mythe est poétique, synthétique, mystérieux, englobant, la raison est explicative, analytique, séparative. La révélation au sens religieux est mythique, parce qu’elle ne cherche pas une vérification (immédiate, les conséquences sont attendues après la mort), qu’elle demande juste une adhésion dans un domaine où l’expérimentation n’est pas possible. Mais ce qui se traduit en révélation principalement religieuse dans les monothéismes peut tout autant se manifester sous une forme rationnelle (même dans les monothéismes, il y a des inspirés qui a coté de la révélation ou à partir de, utilisent l’argumentation) l’essentiel étant d’admettre une intuition supérieure (mais pas négatrice de) à la raison.