Très intéressant article qui permet de prendre conscience que l’enrichissement de la base de données sur l’ADN mitochondrial humain commence à permettre d’affiner sérieusement et de conforter les données statistiques qui avaient révolutionné la compréhension de l’évolution humaine il y a 25 ans.
Deux questions de néophyte : - Comment peut-on affirmer que le taux de mutation de l’ADN (vous évoquez un taux moyen de 7 substitutions tous les 20 000 ans) est effectivement linéraire ? - Comment peut-on intégrer dans ce schéma où l’Eve mitochondriale remonterait à 170 000 ans BP les récentes découvertes du séquençage du génome néandertalien qui amènent l’équipe de Svante Paabo à affirmer que l’homme moderne a hérité d’une partie du génome néandertanlien ?
Au vu de certaines réactions, il me semble intéressant de rappeler que plusieurs études (notamment celle de Sarah Tishkoff et de son équipe, publiée dans Science en 2009 et celle de Stephan Schuster, publiée dans Nature en 2010) ont abouti à la conclusion que c’est en Afrique que la diversité génétique est la plus importante (ce qui est cohérent avec l’hypothèse d’une origine africaine de Sapiens Sapiens, l’espèce humaine ayant eu plus de temps sur le continent africain pour évoluer et se diversifier que sur les autres continents, où son implantation est plus récente).
Ainsi, il existe entre certains Bushmen des différences génétiques plus importantes qu’entre un Européen et un Asiatique.
Dans ces conditions, si on tient absolument à utiliser le terme de « race » pour distinguer entre les êtres humains, il est donc plus pertinent de parler des différentes « races » de Bushmen que d’une « race européenne » (ou caucasienne, selon la terminologie consacrée au siècle dernier) et d’une « race asiatique »...
J’en suis arrivée à avoir une définition complètement personnelle de l’art, à laquelle je m’accroche depuis des années faute d’en trouver une autre toute faite et plus complète : l’art, pour moi, c’est la communication d’une émotion à un public à travers la maîtrise d’une forme. A cette aune là, à la lecture de cet article, je me dis que « Personnes », c’est bien de l’art. Si Boltanski a pu communiquer ne fut-ce qu’à un seul visiteur une émotion profonde par la simple exposition ordonnée de ces vêtements, alors à mes yeux, c’est un artiste.
Par contre, la chronique de Guillon pour Libé, plus ancienne, je crois, que ce qu’elle qu’il a faite à Inter, me semble assez bien montrer comment est née son idée de labo américain.
Mais je n’essaie pas de vous convaincre, juste de comprendre.
« Mercredi Folle journée ! Ma chronique ce matin à France Inter. Les activités des enfants, mon papier à écrire pour Canal + et un spectacle ce soir au théâtre de Colombes. Donc rien pour Libération. Dîner chez des amis après le spectacle, ambiance chaleureuse, discussion enflammée… « Quelqu’un a un ami qui connaît un ami qui tient un laboratoire, tous les singes vaccinés en août dernier contre la grippe A sont morts. » Ma femme et moi sommes très surpris, nous répondons que parmi tous les singes que nous fréquentons assidûment, aucun n’est mort suite au vaccin. »
Là, il me semble que le second degré est plus directement perceptible, non ?