Cet article est une honte de la pensée ; ne rien comprendre à rien et ne pas s’abstenir de parler. Jouir de pouvoir utiliser les mots de "solution finale", "camps de concentration", "crime contre l’humanité" à propos des Juifs. Une honte. Souvenez-vous du moment où vous forgiez ces hideux amalgames ; hideux en plus d’être faux. Scrutez les mouvements de votre âme à cette sinistre heure, ce pourrait bien être pour vous le début d’une vie spirituelle.
La fondation d’Israël c’est le sauve qui peut des Juifs dans une période de persécutions jamais vues. Dans un temps de colonialisme, ils ont cru la chose possible.
Si on veut dire de quoi Israël est le nom c’est celui d’une colonie sans métropole pour revenir en arrière. C’est celui d’expulsé, nos frères Juifs jetés sur nos frères Arabes quand il était question de vie ou de mort pour les premiers.
Car la situation intenable d’aujourd’hui est de la responsabilité des Européens. De nous, de notre péché originel, de notre stupide antisémitisme foncier, de nos 6 millions de Juifs égorgés sans pitié. Entendu en France du temps de l’occupation : "finalement ils ne sont pas si mal les Allemands, et en plus ils nous débarassent des Juifs". Communion des salauds à travers toute l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural.
Et que faire maintenant ? Ne pas laisser en l’état le face à face sanglant. Occuper le terrain entre les belligérants. Restaurer la sécurité d’Israël. Aider la population palestinienne. Investir en Palestine et en Israël. Qui éteindra jamais nos dettes envers eux ?
Mais avant cela, bien sûr, la question lancinante : comment guerit-t-on de l’antisémitisme ?
L’une des meilleures que l’on puisse se poser. Et bien universelle, la question...
Dans le fond il est pathétique de vous voir invoquer ainsi ce XXIe siècle où il ne se passerait rien.
Hé oui, 2012 ans déjà que Jésus est né dans une crèche de Bethléem, 8 ans que les chrétiens ont purifié leur mémoire au tournant du troisième millénaire et où sont les premisses du Royaume ?
Car enfin si ce n’est pas votre propos, nous pourrions penser que vous croyez à la numérologie, à l’astrologie, à la météorologie, à l’homéopathie !
Allez, je vais vous réconforter grandement : l’année 1996 que vous disqualifiez de votre réflexion sur notre siècle alors même qu’elle a vu la "découverte monumentale" des neurones miroirs par Giacomo Rizzolatti, était en fait l’an 2000 de l’Incarnation !
Vous savez bien, le moine Denys le Petit s’est trompé de 4 ou 6 ans dans son estimation de l’AD.
Merci beaucoup Bernard pour cet article très intéressant ; il me tarde de connaître le second billet.
Pour moi qui suis venu à René Girard par ses critiques littéraires et par ses études des rapports des ethnologues et des Ecritures, les neurones miroirs ne m’ont jamais vraiment passionné. Comme une confirmation difficilement interprétable de la théorie mimétique.
Et pourtant, Simon, que vous citez , est effectivement bien convaincu de longue date pour sa part et c’est l’un de mes amis. Mais comme vous écrivez que Les Neurones Miroirs de Giacomo Rizzolatti a été publié en français, je vais m’y pencher avec sérieux.
Evidemment, pour réagir un peu aux propos d’Astus, théorie des neurones miroirs et théorie mimétique ne seront jamais que d’obscurs satellites de la Psychanalyse car il est bien connu que cette dernière a déjà tout dit sur tout ce qui s’est dit, se dit et se dira pour les siècles des siècles (quel dommage que par ailleurs on ne puisse rien en faire d’utile !).
Merci pour ce commentaire et pour le tutoiement. Je réponds un peu vite faute de temps.
Je pense aussi que le bibliste s’est exercé à théoriser les problèmes de l’humain et quand je mets les deux épisodes en regard : Adam et Eve, Abel et Caïn , je veux dire qu’il a vu que le désir trouve son origine à l’extérieur de l’homme (erreur en effet de la psychanalyse qui le place en un inconscient "propre et intrinsèque") ET qu’il devient violent si on se met à désirer la même chose en même temps. Ce sont deux modalités du mimétisme dont l’une n’est pas violente apriori.
Ce que tu dis ensuite sur le désir sexuel et son impossibilité n’est pas faux, je pense simplement qu’il peut s’épanouir dans une médiation religieuse (le mariage chrétien par exemple) ; ton point de vue n’est pas la seule façon, je pense, d’envisager la question. Mais ce n’est pas trop mon sujet ici et je ne vais pas en parler.
Je ne connaissais pas cet épisode et il est très intéressant.
Dans le catholicisme, malheureusement, on a la bonne formule mais on ne la discute pas. De ce fait la pensée est très faible sur la question ou détournée ou tronquée. Je lisais par exemple les propos de St Louis-Marie Grignion de Montfort qui parle en quelque sorte de recevoir spirituellement l’hostie dans le corps de Marie, car nous sommes une étable, tandis que Marie peut recevoir Jésus en elle qui est virginale, etc.
C’est beau mais ça laisse complètement dans l’ombre ce qui se fait : on mange le corps de Jésus (hostie veut dire victime) et on doit accepter la chose comme telle : "qui ne mange pas ma chair n’aura pas part à la vie éternelle" (Jean 6).