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  • Idaho Idaho 2 décembre 2008 16:05

    J’ai lu le reste et je suis déçu. Le débat sur je veux/je peux ne rend pas compte des choses. Le point à bien voir c’est que même si parmi les jouets il y avait deux nounours parfaitement identiques nos gentils bambins ne s’en disputeraient qu’un !

    La nature mimétique de l’homme est conflictuelle à la racine et avant toute clôture il y a nécessairement la culture parce que rien n’est imaginable avant que le conflit ne soit résolu.

    Le conflit une fois résolu par la focalisation mimétique sur un bouc émissaire (le groupe pris de folie dans le chacun contre chacun hobbesien - le recours à la violence - la résolution miraculeuse, quand elle se produit, dans le meurtre d’un faux coupable que l’on divinise), la religion prend le relais et décrète : ceci sera à toi / ceci sera à l’autre (la clôture) ; tu feras ceci / tu ne feras pas ça (entre autre les tabous) ; tu ne désireras rien de ce qui est à ton prochain (10ème commandement de la loi mosaïque).

    On ne peut plus se contenter des pseudo intuitions rousseauistes de la barrière qui serait un mal en soi, c’est à dire dans l’ignorance de ce qui l’explique.



  • Idaho Idaho 2 décembre 2008 14:07

    @ Bernard

    Je n’ai pas encore pas tout lu mais je relève :

    "Expérience. Observons deux petits d’hommes, ils ont deux ans. Plaçons-les dans cette pièce avec une dizaine de jouets. L’un s’empare d’un ours en peluche et l’autre veut lui piquer, l’un dit « non ! » Et l’autre, « je veux ! » Les mêmes quelques années plus tard, même scénario, sauf que l’un dira « je veux ton ours » et l’autre dira « c’est à moi ! »"

     

    C’est très vrai et René Girard en fait le coeur de son explication "mimétique" : un enfant ne désire pas l’objet mais ce l’autre lui désigne comme désirable. Et plus grand c’est pareil : combien d’hommes trompés par leur frère ou leur meilleur ami !

    Nous ne savons pas ce que nous devons désirer et nous désirons ce que notre maître nous désigne comme désirable.

     

    Merci de méditer longuement cette occurence universelle qui peut même largement expliquer la soif de jackpot de certains, avec les conséquences que l’on sait...



  • Idaho Idaho 21 novembre 2008 13:24

    @ Timiota

    Il faut aller au-delà "d’écouter" Girard. Il est bien meilleur à l’écrit (il est tout de même membre de l’Académie Française) et là je conseille La violence et le sacré pour une sérieuse mise au point sur l’anthropologie fondamentale et, par exemple, Shakespeare et les feux de l’envie pour le plaisir de lire et de comprendre que les plus grands (Dostoïevski, Proust, Stendhal, Cervantes, ...) surfent sur ces mêmes notions.

    Et d’ailleurs il faut lire les deux (on peut commencer par le second pour le côté agréable) afin de ne pas rester sur ce commentaire bateau que la psychanalyse aurait déjà expliqué Shakespeare (et les autres grands). Girard c’est vraiment de la pensée théorique et non des opinions à la petite semaine ou des explications du genre : si ça fait une bosse c’est phallique, si ça fait un creux c’est de la castration smiley ad libitum.

    Je veux bien que Fernand ait raison concernant les trois cultures de la Méditerranée mais il va chercher comme explication l’origine phénicienne ou grecque ou celtique (?) du substrat premier civilisationnel alors que le facteur unifiant c’est bien plus certainement, en-deça de tout ceci, des crises mimétiques spécifiques et leurs résolutions sacrificielles particulières qui orientent toutes les communautés humaines qui leur succèdent.



  • Idaho Idaho 20 novembre 2008 18:41

    Ce qui est incroyable, à vrai dire, c’est que le salut de la pensée en 2008 est Français : René Girard !

    Sans avoir tout lu, naturellement, des derniers penseux, tout n’est que naufrage ! J’ai fait moi aussi l’expérience de cette profonde intuition et dans ces termes.

    Mais tout n’est que naufrage sauf la pensée de René Girard qui représente quelque chose de totalement inédit et de solide. Un nouveau point de vue qui permet d’apprécier les erreurs des autres. Machiavel qui rêve d’une Florence adoptant pour se défendre la religion "naturelle" des Suisses qui faisaient bon usage des boucs émissaires pour fortifier leurs armes ; Freud qui voit le meurtre du père mais objectifie le désir et fait une généralité du complexe d’oedipe qui n’est qu’une particularité du mimétisme, Onfray qui ne peut être hédoniste sans casser du sucre sur les croyants révélant ainsi le manque d’être, en effet, de l’hédoniste qui a besoin de la caution d’un public ou qui suppose une origine extérieure, les cadres judéo-chrétiens de nos sociétés, à la faillite de sa recherche de jouissance.

    Heureusement, grâce à René Girard, il reste du sens !



  • Idaho Idaho 15 novembre 2008 20:26

    @ Zen

    D’accord la finance se moque smiley de la solidarité mais c’est que les financiers veulent, bêtement, toujours plus d’argent et qu’ils ne voient pas au-delà de ce qui les fait baver. Mais on peut facilement prédire que l’année 20xx ils finiront sur un tas de billets qui ne vaudra pas plus qu’un tas de paille (cf. l’Allemagne en 1930, le Mexique en 1994, l’Islande en 2008 ; bien sûr dans ces cas il y avait un dedans en crise et un dehors qui tenait plus ou moins le coup mais à présent c’est cette frontière qui s’estompe).

    On peut bien toujours se moquer de tout mais si nous y allons, vers la fin ce sera exprimé par des rires de déments.

    Quand l’argent se crée comme on le voit actuellement en même tant qu’il se dit que personne ne paiera jamais pour en rendre compte, c’est que le délire a gagné les esprits.

    Ce que je pense c’est "soyons raisonnables, (1) reconnaissons que nous allons vers le mur, (2) tournons-nous vers celui qui peut guérir nos fringales, (3) devenons pauvres et investissons dans le pauvre !".

    Et le premier geste raisonnable ce serait d’aller demain porter un cierge dans son église, sa mosquée, sa synagogue, son temple, son lieu de solidarité... D’accord vous n’y croyez pas, mais nobody’s perfect !

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