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Jean-Dominique Reffait

Jean-Dominique Reffait

Historien et philosophe de formation, conseil en communication internet de métier. Profondément attaché aux valeurs universelles humanistes et fraternelles.

Tableau de bord

  • Premier article le 21/11/2006
  • Modérateur depuis le 16/03/2007
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Derniers commentaires



  • Jean-Dominique Reffait Jean-Dominique Reffait 22 juillet 2009 13:09

    Je veux bien vous répondre mais vous me semblez être bien enraciné dans une opinion sans grand fondement...
    Il n’y a pas tant de francs-maçons en politique que vous l’imaginez. Il y a bien plus de catholiques pratiquants, qui ne vous dérangent pas.

    Il faut être parrainé : non, ça n’est pas une obligation du tout. Dans le temps, sans internet, l’information ne circulait pas bien. La cooptation était donc générale, comme dans toutes les associations. Les critères ? La confiance, l’amitié, le partage de certaines valeurs morales, rien de plus. Surtout pas d’intérêt matériel, on se ferait escroquer. Aujourd’hui, beaucoup de personnes entrent directement en contact avec les loges, sans parrain, grâce aux très nombreux sites internet de loges. Pour information, ma loge en région parisienne, a initié plus de 15 nouveaux membres ces quatre dernières années avec seulement 2 parrainages...

    Enquête ? Le terme est un vieux mot français qui a pris une signification moderne policière. En maçonnerie, pas d’enquête de type policier. Les enquêtes sont en fait trois entretiens entre le candidat et trois membres de la loge. Un entretien porte sur la personnalité du candidat, il cause de lui, de sa famille, de son métier, de ses loisirs, de ses lectures. La deuxième porte sur son opinion de la société, les problèmes politiques, sociaux, son avis sur les questions d’actualité. La troisième porte sur ses convictions philosophique, sa croyance, son espérance dans la vie. Le candidat dit ce qu’il veut, on ne vérifie pas, on n’interroge pas son entourage, ni sa famille, ni ses voisins.

    Le rituel d’initiation ? Il est peut-être débile à votre avis, pourquoi pas. C’est vrai que c’est un peu bizarre quand on ne connait pas, je l’admets. Mais tout cela a une signification purement symbolique. Je reprends vos exemples : la bandeau devant les yeux permet d’être plongé dans le noir et de ressentir les gestes et paroles différemment. Faites vous-même l’expérience d’écouter de la musique les yeux fermés : votre concentration sera plus forte.
    Attaché au cou avec une corde ; ce n’est pas une corde, c’est une chaîne de métal qui est passée autour du cou et des bras. Elle signifie que l’homme n’est jamais aussi libre qu’il le pense : il est prisonnier de ses préjugés, de ses passions, de ses envies. Aussitôt entré dans la loge, on lui retire la chaine pour lui dire qu’il doit faire l’effort de se libérer de ces chaînes invisibles. Le candidat n’est pas un mouton de Panurge mené à l’abattoir, c’est un homme ou une femme libre qui se présente devant d’autres pour faire un chemin vers plus de tolérance, plus d’amitié, en se libérant de vieilles passions nuisibles que nous avons tous. L’initiation n’est jamais humiliante, elle n’est jamais vécue comme une humiliation, jamais, et j’assiste toujours à une initiation avec beaucoup d’émotion. Pendant l’initiation, nous faisons très attention à ce que le candidat ne soit pas choqué, à ce qu’il comprenne chaque geste symbolique. C’est une cérémonie d’une très grande douceur.

    La cotisation ? Environ 400 €, vous avez raison. Mais pas un sou de plus. Il n’y a pas de livres à acheter, pas de frais supplémentaire. La cotisation sert à payer les loyers de locaux et les structures administratives, comme toute association. C’est cher, je suis d’accord, c’est pas facile pour certains. Mais un membre qui ne peut pas payer sa cotisation n’est pas exclu, on trouve une solution avec d’autres membres plus riches, l’important est que la loge ne soit pas déficitaire.

    Chaque franc-maçon lit ce qu’il veut, il n’y a pas de lecture maçonnique spécifique. Avec Internet, beaucoup se cultive ainsi gratuitement, d’autres vont dans les bibliothèques municipales, se prêtent des bouquins ou achètent des livres en librairie. Le franc-maçon qui vous a proposé un livre, c’est un bouquin disponible en librairie, ça ne va pas dans sa poche ni dans la poche d’une obédience maçonnique mais dans le chiffre d’affaires de votre libraire préféré ! Si demain vous me conseillez la lecture d’un super roman, je n’irais pas vous reprocher d’avoir à le payer 40 € ! L’apprentissage maonnique se fait en loge, pas dans les livres. On peut très bien ne jamais rien lire et être un très bon franc-maçon.

    Lorsque je suis entré en loge, il y a 18 ans, un escroc franc-maçon a tenté de me faire acheter des tas d’actions d’affaires pourries. J’ai dénoncé son attitude, il a été viré.Il va falloir, pour être respecté par chacun, probablement rendre quelques services... entre frères : non. Il faut être attentif aux autres mais le premier enseignement du franc-maçon est de ne jamais accepter quelque chose que sa conscience refuse, cela fait partie de l’initiation. Maintenant si un frère que j’aime bien se trouve dans la merde, je ne vais pas le laisser tomber. J’ai hébergé un frère viré par sa femme, j’ai aidé certains frères financièrement embêtés, j’ai été aidé par certains frères : on ne demande rien, ça vient tout seul ou ça ne vient pas. Un ami qui connait vos difficultés n’attend pas que vous le suppliez pour vous donner un coup de main. La solidarité n’est pas absolue et ne se confond pas avec une association de malfaiteurs, surtout pas !

    Le rituel habituel est ce qu’il est, on peut le trouver ridicule et on s’en va. Quand vous serrez la main de quelqu’un en lui disant bonjour, c’est un rituel. Les esquimeaux se frottent le nez, les russ s’embrassent sur la bouche, ce sont des rituels. Vous y êtes habitué alors vous trouvez cela normal.

    Les planches, ce sont des travaux personnels, des exposés. Une loge est une sorte de conférence permanente et il faut bien que les membres travaillent pour proposer aux autres leurs réflexions. C’est enrichissant d’avoir un médecin qui vous parlent de bioéthique ou un veilleur de nuit africain qui vous parlent des sans-papiers : nous mettons nos expériences à la dispositions des autres. Le « sujet choisi » est réservé aux apprentis sur un thème symbolique, mais c’est un exercice normal où l’apprenti s’exprime absolument librement. Et s’il n’aime pas le sujet qu’on lui propose, il le fait changer, c’est un dialogue. Ou alors il traite le sujet en disant clairement pourquoi ce sujet l’emmerde. Ca nous amuse et la contestation est une vertu maçonnique.

    Le franc-maçon n’est pas isolé, il parle librement de son engagement à sa famille, à ses amis, et même sur internet comme je le fais couramment. La seul règle est de ne pas parler au nom des autres : chacun est responsable de lui seul. Mais il n’y a aucun secret, absolument aucun : vous pouvez me poser toutes les questions, absolument toutes et, si mes connaissances sont suffisantes, je réponds sans le moindre souci. Beaucoup de francs-maçons partagent leurs expérience avec leur famille, leurs amis.

    Il n’y a pas de culte de la mort, quelle idée ! Une loge c’est plein de couleurs, parfois trop d’ailleurs ! Allez visitez le temple Lafayette au Grand Orient de France, et vous verrez si c’est triste !

    Au dos du tablier de maître, il y a effectivement une face noire, avec des larmes et une tête de mort. Cette face n’est utilisée qu’à de rares occasions, notamment lorsqu’un frère de la loge meurt. Elle rappelle la destinée de chacun mais sachez aussi que ce symbole ouvre la voie, toujours, à une renaissance. Lorsque le tablier est retourné sur la face noire, il est aussitôt remis dans son sens normal blanc (et bleu ou rouge) pour signifier que l’espoir triomphe toujours des douleurs.

    Non, ça n’est pas une secte : il n’y a pas de dogme, pas de croyance, pas de business, pas d’isolement, pas de négation de la personnalité. C’est tout le contraire. On peut ne pas aimer la franc-maçonnerie, mais il faut de bonnes raisons (manque d’idées, inutilité, etc...), pas des mauvaises (fantasme du complot, secret qui n’existe pas, rites sataniques ou morbides).



  • Jean-Dominique Reffait Jean-Dominique Reffait 7 juin 2009 18:11

    La paranoïa de M. CHOQUER explique éventuellement l’incapacité où il se trouve de règler convenablement ses affaires judiciaires ! S’il voit des francs-maçons partout qui complotent contre lui, cela me parait difficile d’être pris au sérieux par un tribunal où, quoiqu’il en pense, il y a fort peu de francs-maçons parmi les juges. Il est dans l’idée stupide que tous les francs-maçons se soutiennent - ce qui est faux - et qu’un juge franc-maçon guette en permanence son arrivée au palais de justice pour lui faire un sale coup... Continuez mon brave, continuez !

    Sachez, M. Choquer, que le devoir - et l’attitude la plus courante - d’un juge qui serait franc-maçon est de se dessaisir d’un dossier dans lequel il sait qu’il y a d’autres francs-maçons impliqués. C’est ainsi que l’on procède et pas autrement.

    J’ai déjà maints fois reçu des mails de personnes qui se prétendaient persécutées par des francs-maçons, je ne sais pas quoi répondre car c’est incohérent, incompréhensible et même si parfois je suis tenté d’aider, je n’y parviens pas : c’est devenu une maladie pour ces personnes. Il y en a qui sont poursuivis par des agents de la CIA, d’autres par des francs-maçons...

    Jean-Dominique Reffait
    Franc-maçon du Grand Orient de France



  • Jean-Dominique Reffait Jean-Dominique Reffait 15 novembre 2008 11:45

    L’homophobie n’est pas une notion juridique et entretient, dans une confusion néfaste, la critique de l’homosexualité et la discrimination envers les homosexuels. Or ce n’est pas la même chose. Il en est de même pour l’islamophobie, autre mot nouveau du politiquement correct. Le mot homophobie ne veut donc rien dire parce qu’il n’établit pas de différence entre les idées et les individus. Il est vide de sens.

    Je suis athée, considère la croyance en dieu comme une sombre connerie digne du Père Noël en plus compliqué et plus nuisible. Je considère la croyance en dieu comme bien inférieure à la liberté d’esprit. Mais, pour autant, je respecte profondément les croyants en tant que personnes, que je ne considère pas comme inférieurs ni nuisibles.

    Etre contre l’homosexualité est une opinion qui ne peut se combattre que par d’autres opinions, dans le cadre du débat d’idées. 

    La notion d’homophobie est absente de la loi de 2004 qui n’évoque que les injures faites aux personnes et non aux concepts. A ce titre, il en est de même pour les injures faites à toute personne en raison de son appartenance religieuse, politique ou ethnique. A ce titre, les homosexuels sont aussi bien protégés par la loi que les autres composantes de la sociétés.

    Mais les idées ou les concepts ne sont pas protégés et, de même que les juges ont rejeté la notion de blasphème dans l’affaire des caricatures, ils ont eu raison de casser les deux jugements de Lille et Douai qui étaient manifestement hors-la-loi.

    Je précise que je ne souscris pas du tout aux propos de Vanneste, que je suis favorable à l’évolution du droit en faveur de l’égalité des homosexuels. Mais je tiens à ce que toutes les opinions, même les plus stupides, puissent librement s’exprimer.



  • Jean-Dominique Reffait Jean-Dominique Reffait 10 novembre 2008 14:25

    oui, et ? C’est choquant ?



  • Jean-Dominique Reffait Jean-Dominique Reffait 10 novembre 2008 10:06

    Je souscris en partie aux propos de Joëlle Pénuchet : Obama s’inscrit dans la continuité d’une politique américaine hégémonique. Si l’on veut bien mon article attentivement, je n’exprime pas autre chose. Je pense seulement que le fait qu’il soit noir, dans la première puissance mondiale, lui permettra de donner une autre image à la politique américaine.
    Je pense cependant que la campagne d’Obama a été rassembleuse et qu’il a donc donné des gages à la pensée conservatrice dominante aux Etats-Unis. Il n’est pas exclu de penser qu’au final - c’est-à-dire au bout de 4 ou 8 ans de mandat - le bilan Obama soit plus à gauche que ce qu’il a annoncé dans sa campagne.
    Je pense que la critique politique d’Obama ne prendra pas la même physionomie dans nos pays occidentaux - qui décryptent la politique américaine en dehors de considérations symboliques - que dans les pays du tiers-monde où le symbole de l’émancipation et de la dignité retrouvée des noirs prendra une dimension majeure.
    Quant à mon utilisation de Darwin en l’espèce, j’ai pris soin de la resituer en dehors d’un contexte biologique, l’utilisant comme une analogie davantage que comme une équivalence.
    Ce qui est en balance, c’est la perception de la politique américaine, et non la politique menée elle-même. Tous les historiens connaissent la valeur déterminante du symbole dans la perception de la réalité sociale et, en l’occurrence, le symbole de son élection est particulièrement fort.
    Je ne suis pas un inconditionnel d’Obama (j’aurais personnellement souhaité la candidature de Clinton, dont le programme était plus clairement de gauche) mais je ne puis que constater que l’événement est considérable et qu’il aura des conséquences de perception importantes.

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