J’approuve la plupart des articles de taktak et je suis en général complètement sur les positions du PRCF.
Cependant je désapprouve la tonalité de cet article qui tend, indirectement à excuser les stars du foot, leurs salaires indécents et à plaindre la « merchandisation » de leur corps (les pauvres ... !) . Qui tend aussi à excuser les supporters ( « bon enfant » !) et leur attachement identitaire et chauvin à un club.
Les Neymar et autres vedettes font plus pour l’abêtissement du peuple que les médias aux ordres ou les politiciens du capital. C’est d’ailleurs la fonction idéologique première de la promotion dont ils font l’objet. Ils sont l’instrument de la corruption des esprits, ils éloignent de la lutte et de la prise de conscience de classe. Il font fantasmer sur la réussite individuelle, l’argent facile et les dieux. Tout révolutionnaire se doit de les combattre et vouloir excuser le foot sous prétexte que c’est un spectacle qui a la faveurs des ouvriers me semble être une grave erreur.
Nombre de nos amis intervenants qui critiquent le doublement du contrôle technique dévoilent à juste titre les basses intentions des bureaucrates bruxellois et de leur laquets français. Mais, en même temps, ils tombent souvent dans un autre de leur pièges : la dénonciation véhémente de l’imprudence, de la vitesse et de l’alcool EN GENERAL. C’est à dire l’imprudence de tous : comme le dit la Prévention Routière « Tous Responsables ». Paradoxalement, ils se se font ainsi les porte-voix de ceux-là même qu’ils dénoncaient l’instant d’avant.
Imprudence, alcool et vitesse sont effectivement des causes d’accident mais si ils font l’objet d’un tel battage médiatique et répressif ce n’est pas pour cette raison. C’est parce qu’ils permettent de cibler à peu près tout le monde, de faire vivre tout le monde sous la menace du radar ou de l’alcootest, de faire vivre tout le monde dans un état d’urgence (comme l’état d’urgence anti-terroriste ou climatique), d’instaurer un état policier consenti par la population parce que basé sur une culpabilité permanente de tous.
Le but ultime étant de briser les résistances, l’esprit critique et d’amener la population à l’état de moutons prêts à accepter tout, c’est à dire toute mesure qui va bien au-delà des questions routières. Cet état de culpabilité est d’autant plus efficace qu’il se porte sur des activités toutes simples de la vie quotidienne comme le déplacement en voiture.
On est par contre très discrets sur des causes évidentes d’accident que tout un chacun peut constater dans sa pratique quotidienne.
1) Imprudence, alcool et vitesse, oui mais de la part de catégories particulières qu’il est politiquement incorrect de cibler et dont on s’efforce de masquer les responsabilités. Nos « rebelles » motards qui font du 180, qui font des étincelles dans les virages, dont on entend les moteurs hurler à 1 kilomètre, qui échappent à 80% aux radars mais jalonnent le bord de nos routes de pots de chrysantèmes, nos djeunes que l’on encourage à faire la fête et à se bourrer « pourvu que l’un d’entre eux reste sobre et reconduise les autres ».... Nos encasquettés au volant de leur Golf qui roulent à 100 en ville. Nos gentils scoots qui slalomment entre les files, dépassent à droite ou à gauche, montent sur les trottoirs et passent au rouge, le tout à fond les manettes.
2) Les routes nationales (il en reste encore quelques une) et départementales dont le tracé n’a pas changé depuis des décennies et qui sont totalement inadaptées à la circulation actuelle : Depuis les annees 1970/90 aucun nouveau contournement de ville, aucune nouvelle voie de dépassement, aucun élargissement, aucune mise à quatre voies.
Mais des ronds points, des retrécissements, des ilots, des signaux surnuméraires et irréalistes. Doubler un camping-car qui fait du 70 ou un camion devient un exploit.
3) Des autoroutes « de luxe » dont une grande partie sont sous-utilisés tant ils sont chers et qui, de ce fait, renvoient une partie de la circulation vers des routes étroites et des traversées de villes.
4) Des villes et villages que l’on est obligés de traverser faute de contournements mais qui sont devenus des camps retranchés anti-voitures bardés de ralentisseurs, chicanes, zones 30, peintures incompréhensibles et stupides priorités à droite ressorties de la naphtaline.
Je tiens à souligner cet accord avec d’autant plus de force que, parmi les intervenants de gauche sur les sites alternatifs, très rares sont ceux qui s’arrachent au socle imposant de falsification historique que le capitalisme a posé sur l’URSS et particulièrement la période pendant laquelle elle était dirigée par Staline. Ce socle a remplacé la vérité, est devenu la nouvelle et seule vérité admise et est enseigné sans aucun recul critique à nos lycéens et collégiens.
Ce mensonge venu de la propagande Nazie, puis de l’Américaine et seriné de l’intérieur des rangs communistes par les Trotskystes, puis par Kroutchev, puis repris par les intellectuels « Eurocommunistes », est pourtant aisément démontable. Il suffit que les historiens fassent leur travail et aillent consulter les archives et les sources primaires : archives diplomatiques françaises, anglaises, américaines d’une part et archives soviétiques aujourd’hui (partiellement) disponibles. C’est ce que fait une historienne française Annie Lacroix-Riz et ce que font nombre d’historiens américains comme Geoffrey Roberts, Arch Getty ou Grover Furr. Inutile de dire que leurs publications ne reçoivent pas la moindre publicité.
Ces travaux balaient les mythes anti-staliniens. Ils montrent l’ampleur du travail de l’édification socialiste, la violence de la résistance contre-révolutionnaire des classes possédantes, la nécessité de la combattre ainsi que, inspirés par elles, les multiples trahisons et complots à l’intérieur des rangs socialistes eux-mêmes. Ces travaux mettent en évidence combien la propriété collective des moyens de production est incontournable. Combien cette propriété collective exige une supervision politique et une expertise technique. Combien cette expertise technique peut, à son tour, générer une classe bureaucratique. Combien il n ’y a pas de réussite possible si on ne se « salit » pas les mains en s’impliquant dans l’industrie lourde ou l’agriculture industrielle ou encore la neutralisation des ennemis intérieurs ou extérieurs.
Toutes ces leçons semblent cruellement manquer à nos gens de gauche d’aujourd’hui qui sont extrêmement sympathiques et compétents tant qu’ils dénoncent le capitalisme et la finance mais qui, viscéralement ennemis du « stalinisme » et de la propriété collective, sont incapables d’envisager sérieusement les réalités de la rupture avec ce capitalisme. Incapables de mesurer l’immense pouvoir contre-révolutionnaire de ces possédants qui possédent tout, y compris notre conscience et nos goûts par médias interposés. Faute d’un vrai Parti Communiste et d’un vrai contact avec les réalités de classe, les « insoumis » de tous ordres partent alors en vrille et se mettent à « zozotter » en se perdant dans l’anti-industrie, l’anti-technologie, l’anti-science, l’anti-nucléaire, les médecines douces, la petite agriculture « bio », l’anti-racisme, la défense des minorités, la démocratie électorale, les droits de l’homme, les constituantes, l’européisme ou l’internationalisme à la sauce Erasmus.
Le moyen le plus efficace d’exploiter la population, c’est de la faire consentir à l’abandon de ses droits, de ses libertés et de son pouvoir d’achat.
Or la sécurité (anti-terroriste, anti-incendie, routière, ...) de même que l’écologie (lutte contre la pollution et les émissions, la protection de la nature, les économies d’énergie, ...) sont d’extraordinaires opportunités pour grignoter les droits et imposer l’austérité tout en assurant de juteux marchés aux lobbies dominants (sociétés de vigiles, réparation et constructeurs automobiles, traitement de l’eau et des déchets, fournisseurs d’énergie, entreprises de bâtiment ...) en leur founissant des clients obligés et captifs.
C’est bien là le but de ce renforcement du contrôle technique automobile : renchérir l’accès à la voiture et son utilisation, pousser les gens à acheter une nouvelle voiture avant les 4 ans du premier contrôle, soumettre les réticents à des tracasseries renforcées et des factures de garagiste dopées et satisfaire les copains de la réparation et de la construction automobile.
Quelle urgence y avait-il à partir en guerre contre le mauvais état mécanique des voitures ?
Lisez les bilans (le dernier disponible est celui de 2015) de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière. Pendant 160 pages on y analyse dans le plus grand détail les causes et circonstances des accidents de la route. AUCUNE page n’est consacrée au mauvais état mécanique des voitures. Nulle trace de ces « épaves » qui peuplent nos routes !
D’ailleurs cette urgence disparaît lorsqu’il s’agit des motos qui ne sont pas, et ne seront pas, soumises au contrôle technique. Même le timide contrôle technique à la revente un moment envisagé a été renvoyé sine die. Il est vrai que les motards ont la FFCC, qu’ils sont toujours ’en colère’ et qu’ils constituent un lobby que nos dirigeants bobo contemplent avec tendresse dans leur recherche de faux rebelles utiles au système. Lisez donc les sites motards : ils sont tous vent debout contre le contrôle technique. Personne ne les traite d’irresponsables, tout le monde les soutient. Les automobilistes, eux, approuvent le couteau qui les frappe et en redemandent !
Ces normes et contrôles peuvent être à discrétion généralisés à l’ensemble de notre vie domestique : Installation électrique, de gaz et de chauffage, eau, isolation de la maison, ventilation, équipement anti-incendie, eaux usées ... Pour ceux qui ne le savent pas, le SPANC est un organisme qui contrôle déjà les installations d’eaux usées des maisons non reliées au tout-à-l’égout. C’est le cas dans la zone d’habitat diffus où je réside. Ils ont inspecté ma voisine et lui ont imposé pour 15000 euros de travaux pour changer sa fosse septique, faire un tranchée de dispersion de 20 mètres et ... raser tous le arbres de son jardin.
Je n’aime pas beaucoup le ton conformiste de l’article qui reprend complaisamment la version officielle de la connerie des touristes, de l’imprudence, de la complainte de la nature violée, du catastrophisme climatique et de l’écologisme fascisant pour qui il faudrait tout interdire ... sauf ce qui rapporte à l’industrie touristique.
J’habite dans le 83 près de Fayence et, depuis les années 1970, j’ai suivi les incendies de forêt de la région (Tanneron, forêt du Rouët, col du Bougnon, Estérel ...)
Premièrement, les incendies de forêt ne signent pas l’arrêt de mort de la nature. La forêt ensuite peu à peu reprend ses droits : si les pins brûlent et meurent (encore que des milliers de jeunes pins on tôt fait d’éclore), les essences telles que chênes lièges et verts ont une grande capacité de survie et de reprise.
Deuxièmement l’imprudence a bon dos et le coup du mégot est un mythe bien commode (d’accord avec alinéa).
Rappelons que la plupart des incendies présentent des foyers de départ multiples qui excluent l’imprudence. Rappelons aussi que TOUTES les routes (grandes ou petites) ont leurs abords passés à la débroussailleuse. Cela en fait des endroits peu propices aux feux de mégots et il est exceptionnel d’y voir de grandes herbes sèches. Rappelons enfin que TOUTES les pistes carrossables sont interdites à la circulation depuis longtemps et que, de ce fait, la forêt provençale est un lieu désert. Etant randonneur, été comme hiver, je n’y rencontre jamais personne du fait que, pour se rendre aux endroits intéressants ( rivières, bords de lacs, cavernes, champignons), il faut marcher longtemps sauf à faire partie des « Ayants droit » que sont les multiples strates de l’immense appareil anti-incendie ... et les tout-puissants chasseurs.
Troisièmement le vent n’est pas un élément nouveau dû à un quelconque « changement climatique ». Il y en avait bien plus au cours des années 1980. Depuis plusieurs années il y en a très peu et la sécheresse n’est pas pire que bien d’autres années. Si les feux étaient aussi accidentels qu’on veut bien le dire, il y aurait des départs de feu même en l’absence de vent fort. Ces départs seraient facilement combattus mais il en existerait de nombreux. Ce n’est pas le cas : Les foyers se déploient comme par enchantement dès l’apparition d’un vent soutenu et durable comme si tous les pyromanes attendaient ce moment avec impatience et ils se multiplient encore dès que les médias en font leur une.
Quatrièmement la louange répétée des pompiers et des Canadair est méritée mais ne doit pas cacher le fait que la lutte contre l’incendie de forêt est une activité prospère que personne ne souhaite voir mise en veilleuse faute d’incendies. De multiples strates d’organismes (CCFF communaux, départementaux, pompiers, gardes verts, entreprises de génie civil en permanence mobilisées pour réparer les pistes DFCI et les élargir sans cesse au-delà de toute raison, centaines d’entreprises de débrousaillage sous-traitantes des collectivités) en vivent, procurent des revenus et donnent aux divers élus et bureaucrates l’enviable statut de protecteurs en chef.
J’ajoute enfin que tout ce discours sur les feux est extrêmement dangereux pour les libertés individuelles de base : l’intellectuel citadin et l’écologiste qui ne mettent jamais les pieds dans un bois et qui ne taillent jamais un arbre ont tôt fait de conclure qu’il faut interdire et encore interdire pour « sauver » la nature : interdire l’accès aux forêts, interdire la balade en forêt, interdire le pique-nique, interdire les voitures, interdire l’écobuage, interdire les feux de jardin, interdire l’usage des tondeuses à gazon « parce que l’hélice risque de faire des étincelles »... ! Ils s’en fichent tant qu’on interdit pas l’accès aux cafés branchés, aux plages, aux golfs et aux événements culturels ... et nos chers élus crucifient la promenade gratuite à coup d’arrêtés municipaux mais s’assurent que l’immobilier, la construction de piscines et le tourisme non populaire prospèrent en accaparant l’espace et les ressources d’eau.