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knail

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Microscopiques, macroscopiques, les questions qui grattent là où ça démange m'intéressent au plus haut point. Je me réjouis de la découverte de la valeur des choses qui en principe n'en ont pas et m'agace des revendications de celles qui pensent en avoir. Un peu compliqué je recherche une simplicité surtout pas trop frontale.

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  • Premier article le 17/05/2016
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Derniers commentaires



  • knail knail 31 mai 2016 09:33

    @Jelena

    Bonjour Jelena,
    je reviens à votre premier commentaire dans lequel vous dites, un peu humoristiquement je présume :
    « ...le PC fait un score de proche de zéro, donc interdit ou pas, ça ne changera pas grand chose... »
    Je ne pense pas pour ma part, qu’imposer un interdit dans un espace donné cela ne change pas grand chose. Ca révèle en tout cas quelque chose que j’ai du mal à cerner : une crainte, une haine...
    Si comme vous le dites, le PC est mort, il n’y a aucune raison d’imposer par force de loi de débaptiser des noms de rues, de ponts, de détruire des monuments... cela se ferait naturellement de soi-même. Sans compter que les interdits appellent naturellement la transgression, les protestations, la résistance. Pour finir, on commence avec le communisme sous prétexte de totalitarisme - comme si le catholicisme pendant des siècles n’en avait pas été lui même une forme de totalitarisme - n’en est il d’ailleurs pas encore une un peu en Pologne justement ...- et on continue ensuite avec quoi ?
    La négation de l’histoire, l’impossibilité de penser la complexité, la tentative de réduction de la réalité à une caricature, n’augure rien de vraiment bon, et je dois dire que je suis inquiet de ce qui se passe pour le moment à Varsovie. Comme vous dites, on a déjà tellement tout cassé, qu’il serait temps de faire avec ce que nous avons. On ne peut perpétuellement tout reprendre à zéro. La ’tabula rasa’, l’idéologie de la rupture totale, chère au début du XXième siècle ça commence à dater, et ça a montré ses limites.
    Mais bon, les populations et les gouvernements vivent dans des réalités parallèles qui ne se rencontrent que rarement, en tout cas pour le moment.

    Au plaisir.

    Knail



  • knail knail 31 mai 2016 08:56

    @roman_garev

    Peut être en rapport avec cette mélancolie et cette euphorie slaves... ?
    ’Encore’... désespoir ou espérance ... sentiment de finitude ou de recommencement...

    Cordialement.

    Knail



  • knail knail 31 mai 2016 07:23

    @wesson

    Vos commentaires sont fort intéressants. je n’ai malheureusement pas le temps de lancer un échange à propos de chacun d’eux.
    Mais je ne résiste pas à la tentation de vous faire part d’une petite anecdote qui illustrera votre propos.

    Atterrissant crevés à Varsovie, tard, directement de Bruxelles, où la mixité est si j’ose dire « intégrale », je me trouvais avec un grand ami polonais à déambuler au pied du Palais de la Culture, en attendant notre autobus.
    Tout d’un coup je le vois se retourner avec insistance. Une fois, deux fois, trois fois. Il me regarde un peu ahuri, et entraîne mon regard en direction d’une échoppe ambulante. Je n’y vois rien de particulier. Il insiste. Je m’exécute mais suis obligé de reconnaître que je ne vois toujours rien.
     Il finit par me dire... mais le type, là, le type de l’échoppe - Enfin quoi le type ? - Tu ne vois pas... ? - Non je ne vois pas ! ( en plus il faisait nuit et l’échoppe était à peine éclairée, disparaissant à peu près dans la pénombre !)
    - Mais c’’est un bamboula !

    Ensuite durant une ou deux minutes, la tête baissée il n’a pas cessé de s’interroger : un bamboula à Varsovie, un bamboula à Varsovie, ce n’est pas possible... Ce n’est pas possible, je rêve. Ils sont jusqu’ici maintenant.

    Cette petite anecdote m’a aussi permis de relativiser le réel contenu d’une expression à priori pour moi parmi les plus désobligeante. En réalité, cet ami, qui vit pourtant à Bruxelles, mais est originaire de la campagne, n’est pas à proprement parler ce que l’on peut appeler un xénophobe, sinon peut être au strict sens étymologique, la peur de l’étranger comme la peur de l’inconnu.. Simplement comme vous dites : « ça doit carrément leur faire tout drôle lorsqu’ils voient un black, les pauvres ils sont pas habitués comme nous »

    Cordialement.

    Knail



  • knail knail 31 mai 2016 06:51

    @La Voix De Ton Maître

    Une réalité est multiple, et je souscrits ainsi, quasiment mot pour mot à votre descriptions ci dessus. Soit vous êtes polonais, soit vous vous rendez régulièrement en Pologne !
    J’ai écrit dans un autre fil, qu’après avoir connu le joug du communisme, la Pologne subissait maintenant celui du capitalisme... avant ça il y a eu la noblesse, l’occupation séculaire, les découpages...
    Je constate fort bien l’américanisation de la société, qui m’est d’autant plus perceptible et proche, que la Belgique a connu la même fascination à la sortie de la seconde guerre mondiale, et de la même façon s’est empressée de faire table rase de son passé : détruire à marche forcée, presque joyeusement sa culture propre, vécue comme arriérée, dépassée, ses villages au bulldozer, pour les remplacer par des mauvaises imitations de banlieues américaines. Il n’a même pas fallu promulguer de lois pour cela, ou d’interdictions...Je vous avoue que cela me désespère parfois, et que c’est un régulier sujet de conversation aussi. En même temps cela me fait sourire, parce que cela révèle une assez grande proximité « psychologique » entre les belges et les polonais. Du moins de ce point de vue.
    Il y a toutefois des nuances, de taille, et qui me laissent entrevoir un espoir tout de même dans cette sombre partie du tableau actuel. C’est d’abord cette capacité d’avoir réussi jusqu’à aujourd’hui à transmettre une culture intégrée à la vie de tous les jours, toutes générations confondues, même si elle s’accommode aujourd’hui, et c’est sa force aussi peut être, cela la révèle, à la sauce zim zim boum boum ! Je constate aussi une façon de faire corps. Le vivre ensemble, que je perçois bien se dégrader à vive allure est encore très présent et fort, pour ne pas dire puissant. Pour finir, les polonais et la Pologne en ont connu d’autres !
    En Belgique, en ce qui concerne la culture propre, il faut se rendre au musée, ou le samedi soir au groupe folklorique : c’est bon comme du lyophilisé. Le vivre ensemble y existe aussi bien entendu mais sous une forme embourgeoisée et mondaine. C’est convivial, mais ça ne crée pas une communauté.
    Enfin, on verra bien. En attendant il reste encore de fameux jolis coins dans lesquels la vie s’écoule paisiblement, « comme de toute éternité » avec bon sens et simplicité ( même si, ce n’est pas tous les jours évidents, surtout pour les plus jeunes). C’est en tout cas déjà assez exceptionnel pour moi.

    Cordialement.

    Knail



  • knail knail 30 mai 2016 22:27

    @Aristide

    Je n’y avait pas pensé en ces termes, mais vous avez raison, je crois qu’il y a bien dans mon article une vision optimiste. Je crois que c’est celle que m’ont révélée ces amis, qui en dépit de tout ce qu’ils ont vécu - et j’aurais de quoi rédiger quelques autres articles à ce propos - conservent avec bonhomie et philosophie une fierté de leur histoire, quel que soit le système politique qui se trouvait à la tête de leur pays. La vie, la culture terriblement enracinée, même chez les plus jeunes, la fierté d’être polonais, ont été les plus forts, et ils ne voient donc pas d’un bon œil que par notre vision intégriste, simpliste, caricaturale, nous emballions tout leur passé dans un paquet à bon marché, comptant pour rien ou pas grand chose. Je trouve cela une fort belle attitude. Qui m’a touchée en tout cas.
    Vous savez j’ai parfois l’impression que dans notre approche des autres cultures, nous sommes souvent comme des gens qui viendraient nous parler des cents dernières années de la culture française en prenant pour unique point de vue les tranchées de la guerre 14-18, les corons du nord, le travail à la chaîne, la pollution de la Méditerranée, les cités de banlieue, le veau aux hormones, les attentats, les déportations des juifs, ou les algériens précipités dans la Seine, etc.. Ce serait un bien mauvais procès, et ça ne dirait pas grand chose de nous. Même si toutes ces choses existent et ont existé en France. Nous aussi nous serions forcés à un moment de répliquer, mais enfin nous ne manquions de rien et nous étions heureux.

    A force de ne pas vouloir donner l’impression de faire une apologie quelconque, je finirais par en omettre que je suis toujours surpris d’entendre les gens rappeler que si le communisme n’était pas idéal, en tout cas tout n’en était pas mauvais non plus, et pour bien des choses même meilleur que ce qui est aujourd’hui. Je n’ai même pas osé écrire cela textuellement dans mon article, alors que c’est ce que j’entends constamment. Je ne m’attendais pas du tout à cela de la part de polonais. C’est pourtant, sans exception ce que j’entends lorsque l’on aborde ce sujet. Même de la part de jeunes qui n’ont pour ainsi connu du communisme que les derniers feux, et encore. Cela m’a donné à réfléchir. Pour l’instant, c’est comme cela, je n’ai pas encore rencontré d’anti communiste primaire.

    Pour ma part je suis conscient aussi des ravages du capitalisme, qu’il est une impasse, qu’il crée des dégâts considérables qu’il faudra un temps non négligeable pour rattraper, et de l’état dans lequel il est entrain de laisser tous les pays européens, pour vous paraphraser mot pour mot.
    En plus, contrairement au communisme, selon le témoignage, il n’est même pas capable de m’offrir un sentiment de sécurité pour l’avenir, bien au contraire.

    C’est uniquement cela que je voulais transmettre.

    Au plaisir.

    Knail

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