Merci pour cet article (que j’avais déjà lu ailleurs).
J’en peux plus de la télé qui depuis hier au soir, ne parle que de la nouvelle vedette du PSG. Ibrahimovic, le suédois qui sauvera le club moyennant 14 millions d’euros nets par an. Et les pauvres applaudissent.
Un bref mot le jour-même, et puis pouf ! Ça y est : Jon Lord est aux oubliettes !
Je n’ai « que » 27 ans mais c’est quand même un gros morceau de ma madeleine à moi. J’ai été très triste en apprenant la nouvelle, et plus triste encore de voir que tout le monde s’en fout. Je sais pas comment dire... la culture est morte ou mourante, je sais pas bien. Le génie de cet homme et de ce groupe, tout ce qui se passe dans mes oreilles quand je l’écoute. Les images, les idées qui se bousculent dans ma tête. Les souvenirs aussi. L’impression qu’avec l’homme, c’est le monde entier qui meurt. Celui de mon enfance et celui que j’aimais.
Ça commence avec Burn et puis quelques trouvailles, ici,là, encore là... et ce Made In Japan, nerveux, mélancolique — le monde dans une galette qu’il a fallu racheter, trop rayée à force de l’écouter trop souvent. Plus que les yeux pour pleurer.
Bref merci pour l’hommage et surtout merci à Jon. Je me demande où l’on va quand je vois ceux qui nous quittent :/-(
Je vous assure que j’ai réfléchi à ces choses-là, mais je suis têtu lol : pas d’accord, pas d’accord !
Sur votre premier point :
« la première est que le couple Hollande-Trierweiler n’est pas comparable
au vôtre ou au mien. C’est un couple présidentiel et certaines
précautions doivent être prises. N’oubliez pas que le compagnon de cette
dame manipule des dossiers extrêmement sensibles et que la moindre
liberté d’expression mal maîtrisée peut avoir des conséquences graves, y
compris sur la vie des gens. Je ne parle même pas de l’arme atomique.
Les simples informations qui pourraient avoir un lien avec la sécurité
nationale et que son compagnon de Président manipule chaque matin
nécessite qu’elle sache « la boucler ». »
Vous parlez de l’arme atomique sans en parler ^^
Ce que vous dites est vrai, mais en l’occurrence, nous parlons d’un simple tweet de soutien à un candidat lors d’une élection. Elle n’a pas donné le mode d’emploi pour fomenter un attentat contre la nation à l’attention des sbires de Ben Laden (ou de son fantôme qui mourra peut-être encore une fois). Quant à l’arme atomique, j’avoue que je n’ai jamais eu l’occasion d’explorer les coulisses de l’Élysée... Mais je me dis que les informations vraiment sensibles, ce n’est pas à la première dame de les « boucler » : c’est à ceux qu’elles concernent, et qui à mon avis ne devraient pas les lui transmettre (surtout dans la mesure ou il s’agit d’une journaliste). Si le travail est bien fait en amont de la première dame, les secrets bien gardés, cette « cruche » ne devrait rien pouvoir divulguer qui soit vraiment important.
Quoi qu’il en soit, le tweet en question... franchement c’est plus anecdotique qu’autre chose lol, pas de quoi fouetter un chat (à moins de vouloir nuire au couple). L’enchaînement du Fouquet’s et du yatch me semblait à l’époque beaucoup plus symptomatique d’une certaine forme de mépris, plus significatif que ce micro-drame familial.
Sur votre deuxième point :
« la deuxième remarque relève tout simplement du bon sens. Étaler sur la
place publique les divergences de vue d’un couple n’est jamais sain,
même un couple du français anonyme, comme vous et moi. Que les habitants
du quartier se mettent à papoter au sujet de votre couple,... c’est
absolument désagréable, et ce n’est sûrement pas ce qu’on attend d’un
Président normal. »
Je vous rejoins là-dessus : ce qui est désagréable, c’est cette manière qu’ont les gens d’extrapoler sur un détail pour en tirer des tas de conclusions sur vous, votre couple, votre vie en général. Le tweet en lui-même était un simple message de soutien personnel, venant de la première dame et non de son époux : ce sont ensuite la presse et l’opposition qui ont monté le truc en épingle, encourageant (de manière assez irresponsable, je pense) la folle rumeur devenue clameur de la foule (le président et sa femme sont au bord du divorce, c’est une histoire de vengeance entre ses deux gonzesses, et d’ailleurs ils ne sont pas mariés, c’est mal, une famille recomposée... franchement, mais quel exemple pour notre jeunesse !).
Personnellement, j’y vois plutôt la savoureuse vengeance d’une droite vaincue et, comme je disais, n’ayant toujours pas digéré l’histoire du Fouquet’s (qui pourtant venait directement du président, de ses choix, de sa propension à exposer sa vie privée, son footing, ses femmes Cécilia puis « Carlita », son « bling-bling » sans complexes, son côté plus « vulgaire » que « normal », « casse-toi pôv’ con », c’est moi le chef, etc.).
Je maintiens en outre que l’homme en proie à des querelles parfois embarrassantes, c’est quelque chose d’on ne peut plus « normal » à mes yeux : tout le monde doit faire avec, et à vous lire j’ai le sentiment que vous-même, vous avez déjà connu ce genre de situation.
Encore une fois ce n’est pas le président qui « étale » sa vie privée en place publique : c’est justement le public, aidé par les médias ainsi que par ses détracteurs (lesquels jubilent et exploitent habilement la rumeur), qui étalent une affaire dont le président, justement, dit qu’elle est « privée » et qu’elle doit se régler en « privé ». Dès lors et en toute bonne foi, on peut difficilement accuser monsieur Hollande d’en faire l’étalage !
Et puis je vais vous dire, franchement... ça me saoule aussi, tous ces commérages ordinaires. Donc si le président, qui est quand même un exemple, dédramatise un peu les querelles de couple et de famille ; s’il montre qu’on peut être en couple et fonder une famille recomposée avec ses hauts, ses bas, mais sans perdre ses nerfs et en gardant la tête froide ; s’il casse un peu les codes tout en restant correct, juste et respectueux même vis-à-vis des langues de putes qui essaient de le descendre ; et si tout ça permet de faire évoluer un peu les mentalités du Français moyen (que je trouve un peu sadique, en l’état), alors les conséquences seront plutôt positives pour moi ^^
Mais bien sûr, c’est dur de garder la tête froide et de dédramatiser quand tout le monde cherche à exploiter le faux-pas pour vous abattre, quand tout le monde en parle partout pendant des semaines. Difficile de garder sa vie privée pour soi quand tout le monde l’étale dans les médias, sur le web, télé, radio, presse... et vous accuse ensuite de ne pas faire la part des choses !
Je ne suis définitivement pas d’accord avec vous (bien qu’encore une fois, je comprenne votre point de vue). Les amis / amours servent aussi à vous remettre sur les rails, si d’aventure vous vous éloignez du droit chemin ; et de mon point de vue, le parachutage n’est pas une pratique allant dans le sens de donner aux Français l’image d’un parti respectueux du système démocratique (ne pas oublier que les électeurs, in fine, ont choisi le candidat de Mme Trierweiler).
Sincèrement, ça m’attriste de lire ce qu’Ariane et vous-même avez écrit. Et je n’écris pas ça pour être péjoratif, sarcastique, etc. — mais vraiment je trouve votre rapport à l’amour, tel qu’exprimé ici, d’une insondable tristesse. C’est comme une porte ouverte sur le bovarysme.
Je pense que c’est une chose importante en couple que de se contredire, partager expériences et opinions, débattre... Comme l’écrivait Coelho (pardon mais rien de mieux ne me vient à l’esprit tout de suite) :
« Dans la contradiction, l’amour se renforce. Dans la confrontation et la transformation, l’amour se préserve. »
Le mot « transformation » me semble primordial : nous sommes tous autant d’individus en dérive, qui n’évoluons en direction du bonheur et d’une certaine conscience du réel, qu’en se positionnant par rapport à et avec autrui. Happiness only real when shared, pour reprendre une autre citation que j’aime beaucoup...
Comme deux atomes formant ensemble une molécule, les amants s’assemblent en partageant, transférant, fusionnant ce qui fait le propre de chacun d’entre eux. En un processus alchimique, dirait Coelho. Et cette alchimie n’est possible qu’à la seule condition que chacun puisse s’exprimer librement, communiquer avec l’autre, y compris et surtout sur les choses qui les opposent.
En démocratie, le principe reste identique : c’est le débat d’idées contradictoires qui permet, avec plus ou moins de succès, d’atteindre une forme de consensus propre à satisfaire chaque citoyen. Le système en place est perfectible mais c’est bien là son objectif : fusionner pour qu’un et un ne fassent plus deux, mais un « tout » — et en démocratie comme en amour (à mon avis), l’insurrection demeure « le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Cordialement et merci pour vos réponses.
(Je précise que je n’ai rien plussé ni moinssé, que ce soit au niveau des commentaires ou de l’article.)
Je comprends ton point de vue mais je ne l’approuve pas. Si je dois pousser mon raisonnement un peu plus loin, je dirais qu’à mon avis, outre la liberté d’expression de Mme Trierweiler (à propos de laquelle je n’ai pas de véritable opinion ni pour ni contre), le débat démocratique s’enrichit toujours des voix dissonantes qui se font entendre au sein de chaque camp / parti / famille. Je pense que le panel de choix démocratique est aujourd’hui très (trop)
limité, et que si les urnes sont aussi peu remplies c’est d’abord parce
que les gens ne se reconnaissent pas dans les programmes rigides (figés
?) qu’on leur propose. L’insubordination est parfois rafraîchissante.
C’est très rare :p mais comme tout le monde, il m’arrive d’avoir tort. Il m’arrive même d’être repris par des personnes dont j’attendrais qu’elles me soutiennent plutôt que de me contredire. Bien sûr c’est toujours vexant, ce genre de situation... mais si j’ai tort et que ces personnes me le font savoir, alors j’estime qu’au final elles m’ont rendu service. C’est aussi dans la contradiction qu’on progresse, et puis il n’y a pas toujours d’absolue vérité... La plupart des débats se résument à des idées, toutes bonnes et toutes mauvaises, avec juste un choix à faire : s’il est vrai que Mme Trierweiler a le droit de s’exprimer, la question de savoir si elle a eu raison de le faire ou pas relève de l’opinion personnelle — pas de la vérité.
D’un point de vue personnel, le fait de devoir composer avec des contradictions familiales me paraît on ne peut plus « normal ». C’est vrai qu’il aurait pu dégager sa compagne et frapper ses gosses à coups de ceinture pour montrer, devant tous les Français, qu’il tient à son engagement — mais pour moi le fait de tolérer ces dissensions, c’est plus une marque de respect et d’ouverture d’esprit que de « mollesse ». Et tu sais, chère Ariane, que je n’étais et ne suis toujours pas favorable à Hollande... J’ai juste l’impression que la revanche du Fouquet’s, c’est un peu le seul et trivial argument dont peuvent encore (ab)user ses détracteurs maintenant qu’on constate (contrairement à ce qu’ils annonçaient avec gravité) que la bourse ne plonge pas et que l’Europe accueille non pas avec défiance, mais plutôt avec soulagement, les orientations qu’Hollande appelait de ses vœux.
Je me suis arrêté à l’intro de cet article. Déjà parce que ça me gave, cette propagande de droite revancharde et frustrée (en tout cas, généralement, ce discours nous vient de ceux que le repas du Fouquet’s laisse toujours ballonnés), et puis pour une fois je ne suis pas d’accord avec Ariane :
« Ainsi le Président normal, qui tient à son engagement,
n’hésiterait pas à limoger un ministre coupable d’un comportement
inapproprié alors qu’il ne peut rien faire contre les membres de sa
famille lorsque ceux-ci n’en font qu’à leur tête. »
Je ne sais pas comment ça se passe chez vous, l’auteur, mais chez moi la femme est libre. Et les enfants majeurs ne sont pas des débiles. Si la compagne de Hollande souhaite s’exprimer, c’est son droit le plus absolu que de le faire. Idem pour les enfants. Et respecter ce droit me semble primordial, surtout dans la mesure où cette famille est censée représenter l’idéal d’une république qui se préoccupe (comme vous ?) des droits de l’homme.
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelque moyen
d’expression que ce soit. »
Le préambule proclame quant à lui, au paragraphe 5, « l’égalité des droits des hommes et des femmes » : l’article ci-dessus vaut donc pour la première dame comme pour son époux.
Le simple citoyen que je suis s’étonne qu’un « juriste et militant des droits de l’homme » se place, dès l’intro de son article, manifestement à l’opposé de ces principes. On dirait un flagrant délit de mauvaise foi.