Et que restera-t-il quand leur société mondialisée se sera cassée la gueule ? Bah la nature... et ses influences prépondérentes qu’un certain nombre de profiteurs voudront encore tourner à leur avantage, en édifiant de nouveau des canaux productivistes.
Bref, la terre tourne, répétant à l’infini le même cycle, mais bien sûr certains tiennent à tirer leur épingle du jeu, qu’importe s’ils sont corrompus par leur manière de voir les choses et ne rendent pas à la terre ce qu’ils lui prennent. Ou alors sous une forme n’ayant plus rien d’assimilable par le contexte ambiant : déjections industrielles, déversements collectifs de matières usées, atteintes à l’atmosphère par l’utilisation de moyens de déplacement polluants qui, vu la conjoncture, continueront de croître.
Et pendant ce temps, on continue de se croire intelligent. Enfin, rien n’est permanent, et à un moment ou à un autre, chaque chose existante atteint un changement d’état. La question est de savoir si nous serons toujours aussi « intelligent » collectivement pour nous y adapter.
À mon niveau, je n’en sais rien. Seule certitude, ce changement d’état inévitable rend caduc toute propension à vouloir tirer profit d’une situation forcément temporaire. En attendant donc de se casser la gueule, j’assiste tranquillement à la déconfiture d’une civilisation insensée... Ce n’est pas de gaîté de cœur, mais au moins j’essaye de minorer mon influence dite civilisée pour ne pas (trop) contribuer au saccage opéré par nos civilisations activistes !
Je ne m’attends pas à beaucoup d’autre chose qu’à l’inévitable passage du temps...
Quant à nos systèmes roulant pour des idéologies spécieuses, ces dernières ne nous mèneront pas au firmament, plutôt à un bordel généralisé.
À ce propos, j’avais eu l’occasion de voir un documentaire sur la pauvreté aux états-unis, une mère logeait avec sa fille dans son véhicule, pendant que le père tentait de subvenir aux besoins de sa famille non seulement pour échapper à la tôle, mais aussi pour pouvoir loger sa famille décemment. Inutile de dire combien les obstacles étaient nombreux...
Finalement, cela vaut-il vraiment la peine de contribuer à la collectivité quand la plupart des choses qu’elle apporte nécessite de sacrifier son temps (72 h, 35 h ou 39 h, qu’importe) pour en définitive aboutir à une civilisation tenant à conserver des acquis artificiels.
Même la vie n’est pas un acquis me semble-t-il... Pourtant, qu’est-ce qu’on se sert d’elle pour justifier nos activités censées apporter le bien être. Mais pour moi, l’un des seuls bien être que j’estime est de me sentir bien et dans mon corps, et dans ma tête. Ce qui n’est procuré que par un état d’esprit équilibré... Alors les convenances collectives et autres artefacts, je les laisse pour ce qu’ils sont.
Quant aux systèmes censés générer la croissance, voyons plutôt où nous en sommes...
Ah joletaxi, merci pour ce léger surnom d’enclume. Enfin un nom qui me parle, étant de mon état un fer à cheval ouvragé par feu le maréchal ferrant. Remplacé maintenant par la sacro-sainte motorisation noyant chaque être humain dans une orgie d’assistance matérielle... Pour préparer sa bouffe, se déplacer, avoir chaud quand il fait froid, avoir les roubignolles au frais quand il fait chaud...
À la lecture de votre commentaire, la lisibilité de votre état d’esprit est manifeste. Vous êtes le type même du profiteur ne s’embarrassant pas de scrupule, tout vient à celui qui sait le saisir, n’est-ce pas ?
Moi, je pense juste que la nature est irremplaçable. Après, qu’importe qu’on soit d’un bord ou d’un autre puisque la réalité nous englobe et a prépondérence quoiqu’on fasse.
Toutefois, comme il y a plusieurs manières d’exploiter ses capacités, j’opte plus pour celle permettant de sauvegarder l’état naturel en évitant de s’y élever au point de représenter un obstacle (oh, minime certes) dans sa course. Vous allez donc me voir comme une enclume (encore une), mais je trouve ceci préférable à l’appropriation humaine qui est faite des ressources planétaires au nom de la croissance d’une espèce pas mieux qu’une autre, voire pire qu’une autre, puisqu’elle utilise ses capacités non pas intelligemment, mais de manière à tirer un profit d’une situation existant temporairement. Qu’on lui doive tout n’a pas l’air d’émouvoir les prédateurs, même s’ils se sont élevés à une influence égalant presque les phénomènes naturels, ou plutôt les catastrophes naturelles.
Et je vous dirai que je préfère crever naturellement que vivre sous le coup d’une croissance idiote qui n’amène pas plus loin qu’à nos limites naturelles. Chacun ses choix, mais les vôtres me paraissent très éloignés des miens, pour qu’en définitive nous en arrivions au même point. Excepté que pour y parvenir, vous aurez sûrement salopé largement plus l’environnement puisque vous élevez au firmament la consommation dite civilisée, celle là même produisant des tonnes de déchet que la nature mettra sûrement des siècles ou des millénaires à assimiler.
Mais qu’importe, chacun accorde à la vie le sens qu’il veut, ou la valeur qu’il veut, celle-ci ne s’en trouve pas le moins du monde bousculée puisqu’elle est apparue bien longtemps avant que nous nous n’apparaissions, et qu’elle continuera certainement largement après la disparition de notre espèce à suivre son cours... Quoique nous lui fassions, on est bien d’accord là dessus...
Vivez tranquille brave joletaxi, j’en ferai de même, comme tout un chacun ! Quant à la terre, elle continuera à mener sa danse comme elle l’a toujours fait, sans être le moins du monde sensible à nos insignifiantes gesticulations ou idéologies.
Pour ma part la seule arme que je considère n’en est pas une. Quoique...
Voici plutôt : le temps qui passe amène bien plus sûrement le terme de toute existence, et il s’exerce autoritairement sur quiconque. Sans arrière pensée, sans mystère, régulateur aveugle des équilibres écologiques et de toute chose.
Et comme notre nature est de vivre sur terre, aucun risque que nous y coupions.
Par ailleurs, l’apocalypse n’est qu’un des sens que nous donnons à la fatalité. Moi je vois plutôt le cycle terrestre comme un éternel recommencement. Que je n’y ai pas toujours été ou que je n’y sois pas à l’avenir ne m’empêche pas d’apprécier mon passage ici bas malgré les coups qu’inflige l’humanité à ses ressortissants.
Bien à vous lemouton, profitez bien du temps qui nous est accordé, et passant si vite...
Je ne me sens pas le moins du monde responsable ni de la disparition d’un de mes semblables, ni même de l’implication collective que vous attribuez à chacun.
Je vais même vous dire que je trouve ceci assez ahurissant. Un peu comme si vous décrétiez que l’humanité est responsable de tout sur Terre.
Considérez plutôt combien nos vies nous paraissent essentielles alors qu’elles sont si dérisoires à l’échelle planétaire. Après, libre à vous de les voir comme l’instrument collectif menant à ce genre de situation.
Mais à mon avis, vous faites fausse route à nous considérer tous autant que nous sommes responsables de quoi que ce soit au sein d’une réalité toujours mouvante qui elle ne fait pas de mystère, et où nos gesticulations individuelles n’ont pas la moindre incidence.