« Finalement Internet n’éclaire pas le citoyen, il semblerait que ce soit même le contraire. »
N’avez-vous pas remarqué ? On se donne tout un tas de moyens, financiers, énergétiques, bagnoles, industriels... Mais rarement nous donnons-nous les moyens à nous même, ou plutôt faisons-nous usage en premier lieu de nos capacités innées.
Je m’explique. L’exemple type à mes yeux est l’usage que la plupart des automobilistes font du code de la route. Tous l’ont appris, mais combien se donnent les moyens de l’utiliser à bon escient ?
Alors les moyens peuvent bien être mis à disposition, si à la base on ne mobilise pas ses propres capacités, le moyen quel qu’il soit sera mal utilisé...
Je poursuivrais en constatant qu’à l’échelle collective, il devient de plus en plus dur de rester cohérent. Les situations allant en se compliquant (croissance, crises, perte des équilibres terrestres soumis à des pouvoirs humains : CEE, FMI, OCDE et autres détenteurs d’influences, dont Cameron, ou Hollande, ou Merkel, ou Arnault...), comment pourrait-on solutionner ou éclairer des situations qui par définition échappent à l’individu puisqu’elles sont collectives ? Encore un exemple, ce qui est produit localement est visible pour peu qu’on se donne la peine d’aller y jeter un coup d’œil. À contrario, les produits élaborés, allez, en Chine par exemple, ont-ils la même visibilité ? Eh non !
Bref, à quoi bon avoir des moyens si de toute façon, on n’est pas capable de faire preuve d’un minimum d’esprit d’analyse ? En outre, bien malin celui (ou ceux) capable d’ordonner une civilisation par sa seule force de persuasion, tout homme fort, ou femme, qu’on est...
Et vu l’état de nos civilisations après quelques siècles ou millénaires d’influence humaine, doit-on s’attendre à du mieux ? Alors que justement, la chape matérialiste, industrielle ou comme on voudra la nommer, joue dorénavant contre nous, remplaçant la détermination dont chacun peut se prévaloir en faisant usage de ses propres capacités. Difficile de croire que les choses vont aller en s’améliorant, alors que les potentats élus (ah ah ah, élus !) dirigent selon leur intérêt immédiat et sûrement pas celui sauvegardant les équilibres disons terrestres...
Ainsi va la vie au moment où nous sommes...
Merci aussi à glattering pour son commentaire du 25 janvier, 20h07, édifiant !
« pas d’amalgame, ce n’est pas avec le collectivisme qu’on arrangera les choses » : d’accord avec vous, ce n’est pas uniquement avec le collectivisme que les choses retrouveront leur équilibre, si toutefois elles ont eu jamais un ! Mais je vous contredirais sur ce « pas d’amalgame »...
Difficile d’ignorer qu’une situation a des tenants et des aboutissants, ce qui oblige à considérer les choses dans leur ensemble, et donc amalgamer.
La situation chez sanofi est devenue bancale sûrement, ou justement, à cause de ce manque de cohésion entre les différentes structures de cette société. Sans vision d’ensemble, qu’attendre comme résultats ? Des lacunes, encore des lacunes et toujours des lacunes.
Ceci dit, je n’envie pas les protagonistes cherchant à coordonner des forces parfois contradictoires : rentabilité, comme vous le dites à deux chiffres, contre stabilité de la situation. En tout cas, bon courage aux acteurs de cette société pour trouver une issue, sachant combien tout va en se compliquant, à l’image de chaque chose existante.
Bien à vous Irina
@ Oriane
Hélas chaque situation est transitoire, et subit une évolution. Aussi vouloir pérenniser durablement quelque chose me parait bien incertain... Comment pourrait-on faire abstraction du temps qui passe, et de son influence majeure sur toute existence ?
À mes yeux, seul ce paramètre du temps qui passe est durable, le reste n’est que jouet dont la longévité est plus ou moins longue, comme nous et toute autre chose matérielle...
Alors comment introduire le mouvement perpétuel au sein de nos civilisations ? Par le reCYCLage (tiens tiens), la formation continue, l’adaptation aux contraintes réelles ? Peut-être tout ça, et sûrement bien d’autres choses... En tout cas difficile à mettre en place avec autant d’aspirations et d’éléments contradictoires, n’est-ce pas ?
N’est-ce pas un peu court d’opposer la rémunération des dirigeants aux problèmes que rencontre la société ?
Même si la rémunération des dirigeants est à prendre en compte, elle n’est qu’un des aspects de ce qui doit être amélioré pour que la société dans son entier retrouve assiette et cohérence vis-à-vis de l’équilibre réel, j’entends celui de la nature, de l’existence, en bref de la physique.
Mais je doute fort que les dirigeants eux-même fassent l’effort de s’astreindre à un peu plus d’humilité ou réduisent leur prétention, vous devez vous en rendre compte en tant qu’ingénieure dans une boîte française. Je me trompe ?
Que ne ferait-on pas pour conserver ses avantages ? Comme on dit, l’espoir fait vivre !
À la dictature naturelle, on transpose souvent l’humaine, ou plutôt « civilisatrice »... C’est mieux pour les profits et leur pérennité.
Merci à Bartolomey 63 de cette information mettant en lumière l’hypocrisie et le cynisme des décideurs. Quant à l’aveuglement des populations, prises dans les incohérences de systèmes censés assurés la sacro-sainte croissance, il vaudrait mieux revenir d’abord à une forme d’esprit critique sapée par le tout puissant consumérisme (esprit qui a toujours été en vigueur tant que la civilisation triomphante n’imposait pas ses dogmes, diktats, et cætera) puis à une forme d’organisation respectant les équilibres naturels, sortie des schémas de croissance espérés par les acteurs d’influence de nos systèmes : groupes financiers ou d’intérêt, industries surpuissantes canalisant les énergies à leurs profits, et cætera.
Décideurs qui, heureusement, ne décident pas de la rotation terrestre. Pas plus que des règles physiques sur lesquelles s’appuie l’existence. Bien sûr, certains tentent de se les approprier (dépôt de brevet par monsanto par exemple), mais ces personnes là n’échappent pas plus que d’autres (dont moi) à la réalité...
Seul le système collectif peut transcender plusieurs générations, mais comme la planète ne peut indéfiniment fournir le carburant à la civilisation le consommant à tort et à travers, mieux vaut se préparer aux restrictions, et pour ma part à ma disparition qui elle ressort de ce que j’appelle les diktats naturels, et plus inéluctable que les aléas civilisateurs...
Bon vent à tous, et surtout, que la vie continue son cours sans tomber dans les pièges que lui tendent quelques énergumènes mal inspirés ! Bravo aussi à aldous pour son analyse.
D’abord, merci à Henrymarx de la teneur de son article.
Ensuite, devons-nous saluer ou invectiver ce type de politique ?
Alors que d’un côté, on assiste à un emballement des profits (total, sanofi, d’autres secteurs à la pointe du développement), et accessoirement de leur plus en plus mauvaise répartition, par le fait entre autre de la politique agressive pratiquée au sein du marché économique... De l’autre côté, on constate les répercussions préjudiciable à l’environnement occasionnée par la volonté de croissance de nos systèmes.
C’est à y perdre son équilibre !
Pour ma part, je constate juste que l’équilibre du milieu naturel tend à disparaître au profit de l’extension de nos domaines d’activités / influences. Et sanofi pour sa part tient un rôle stratégique dans cette évolution, comme tout acteur industriel / économique : on ne peut produire des médicaments sans s’attendre à ce que la population en profite et vive plus vieille en conséquence. Ce qui à mes yeux produit un déséquilibre au sein du milieu ambiant.
Mais comme je ne bosse pas dans cette partie, je ne peux en avoir qu’une vision détachée. Aux protagonistes d’agir pour retrouver l’assiette nécessaire à toute cohésion...
Ce qui ne m’empêche pas de trouver dans cette situation la crise de sens qu’incarne nos créations civiles.
L’une des solutions aux problèmes qui émaillent nos collectivités ne se trouve-t-elle pas dans la mesure à ne pas dépasser pour conserver une assise au sein des réalités non pas économiques, mais bien vitales ? Ne dit-on pas que l’humain, et par là même le vital, compte plus que la virtualité des résultats économiques ? Ces grands groupes sont la somme des efforts consentis par chacun à la satisfaction d’un but : satisfaire son instinct de survie. Et leur croissance reflète ce désir de profiter au maximum de son temps d’existence individuel, mais à quel prix !
On en arrive donc à ces effets pour le moins contradictoires d’intérêts divergents entre la logique de rentabilité des dirigeants et autres rentiers, et la logique de stabilité des employés. Sans chercher à juger qui que ce soit, ne serait-il pas productif de limiter la taille de ces groupes ou des secteurs d’activité (l’oréal, total, sanofi, monsanto, exxon...) pour conserver ne serait-ce qu’un minimum de cohérence avec le milieu naturel ? Cohérence d’ailleurs révolue depuis que l’humain a fondé ses collectivités. Cohérence que nous ne percevons plus, non plus, au sein de notre retranchement derrière les remparts dit civilisés : industrialisation de l’alimentation réglant la question (pour certains) de la chaîne alimentaire, et à ce sujet, « merci » aux producteurs agricoles et leurs affiliés, urbanisation (pas pour tout le monde...) réglant la question des risques représentés par les aléas saisonniers et autres évènements naturels, et cætera.
Même si j’ai l’air de cracher dans la soupe, je n’en suis pas moins conscient qu’il est difficile de faire autrement que ce que commande la nécessité... Dormir, travailler, s’alimenter, procréer, disparaître... Ce qui en soit est inéluctable.
Mais à vouloir absolument maîtriser nos destinées, nous n’y trouvons finalement que le dérèglement tant individuel (accroissement des pathologies dues aux vieillissement des populations, et profitable aux sanofi et autres producteurs de médicaments, dont certains controversés du type médiator) que général du milieu ambiant avec des répercussions à long terme.
Pour finir sur une note d’anticipation, que feront les générations à venir de toutes les conséquences de nos agissements perpétués en ne nous préoccupant que de notre survie, générant l’appropriation de l’espace terrestre et même au delà, sans accorder le moindre intérêt à l’équilibre du milieu ambiant (voir les sommets de Kyoto, et le positionnement des états) ?
Je retourne sur ce à mes préoccupations individuelles, bien plus facile à gérer que toutes ces crises ou avancées existantes depuis la fondation des collectivités humaines. Merci d’avoir lu ce long commentaire.