oui, justement, l’école française souffre d’une forme de schizophrénie : vouloir en même temps être une école de masse et rester élitiste et sélective.
Les deux choses sont inconciliables logiquement (quoi qu’une certaine gauche pleine de bons sentiments mais très éloignée du réel puisse en penser - je suis de gauche, de plus) : une école de masse doit baisser son niveau pour accueillir tout le monde, donner à tout le monde sa chance, et laisser faire les capacités individuelles, empêcher les inégalités les plus criantes, et laisser courir. La sélection implique classement, exclusion, frustration. Les deux ensemble, l’aspiration à l’égalité et la frustration de l’inégalité vécue, générent la violence que les profs vivent au jour le jour.
vous dite école à deux vitesse ? c’est la solution des USA, avec les dérives bien connues. Une école permissive et laxiste (à l’italienne) ? « vade retro Satana ! »(comment formerait-t-on des élites ? sans circuits privilégiés ?)
Puis encore une fois, comment transmet-on le savoir ou la culture, l’instruction et l’amour pour la connaissance ?
Je n’en sais rien. Je réflechi. Mais je ne peut plus enseigner si je ne sais pas à quoi je sert et où je vais, dans un système où mes efforts son dévalorisés, mon statut attaqué, ma santé en danger, et mon compte en banque désespérément en rouge.
@ Fergus je veux bien être d’accord, alors on va élaborer un CAPES qui évalue le CHARISME
je ne me moque pas de vous, je met en relief les problèmes, autrement on restera toujours à côté de la plaque : obbliger des élèves en réfus de l’institution à faire du soutien(donc des heures en plus ! ça débarasse au moins le parents) ; mettre de l’argent pour contoller et réprimer (alors autant faire« la journée de la jupe » en vrai) ; laisser un collège unique avec des exceptions..segpa, clis, pré-apprentissage où quoi d’autres(des ghettos du style : les cancres d’un côté, et les bons de l’autre, et ce qui est décidé à 11 ans c’est bon pour la vie !), etc. etc.
@ Daerel je suis en gros d’accord, mais= pouvez-vous me dire dans quelle classse vous enseignez « l’hégémonie athénienne basée sur la thalassocratie » dans ces termes ? dans d’autres termes je l’ai appris en primaire : les athéniens étaient plus puissants parce que dominaient la mer, par un instit pourvu du Bac comme seul titre. Et si vous voulez être compris (avec ou sans charisme) il faut l’expliquer comme ça (même en Terminale, quitte à utiliser un langage plus technique « après » explication). Ce qu’on vise c’est de faire comprendre pas de faire des perroquets savants. Cela dit les connaissaince sont indispensables, mais ce n’est pas le problème, le problème c’est la « trasmission » des savoirs, et la sélection des profs.
(PS = question pour ceux qui tapent sur les fonctionnaires, « les privilégiés » : ne serait-il pas mieux pour tous le monde si les« privilèges » des fonctionnaires s’étendaient à tout le monde ? les vacances ? nous somme payés sur 10 mois annualisés la sécurité de l’emploi ? ça devrait être un droit constitutionnel pour tous les 18h ? vous connaissez un prof capable de rester 1 seul jour (férié ou pas) sans parler de son travail ? on n’en sort jamais de la classe !
mais je précise que le seul privilège que j’ai pu constater est celui de m’endetter facilement, ça je vous laisse me l’envier.)
je suis la discussion et les divers points de vue avec beaucoup d’intérêt
@Julien et @Tristan je crois que vos deux positions ne sont pas vraiment éloignées, juste que chacun d’entre vous met en relief des aspects différents du même problème.
je suis un professeur en difficulté, avec les élèves de collège (pas avec le lycée), et avec ma hiérarchie, que je conteste pour sa rigidité, son esprit obtus et fermé, et globalement son inutilité (quand ce n’est pas pernicieux).
Plus je me penche sur les problèmes de l’école, et plus ils me semblent insolubles.
- en premier le système de valeur qu’on propose aux élèves ne correspond plus du tout à quelques chose de compréhensible, doué de sens, pour eux. Dans ces conditions, il n’y a pas d’enseignement, ni de culture, au maximum le dressage d’esprits soucieux d’intégration (et s’il pouvaient être intégré par l’école, ce serait déjà bien). Et le problème dépend du contexte social, non pas de l’école, ce n’est pas à l’école de brader ses valeurs, c’est la société qui devrait soutenir l’école (et si on tape sur les fonctionnaires, si l’on transforme l’accueil en contrainte, on ne va pas dans le bon sens). quel est le sens de obliger les jeunes à rester en classe quand il n’ont manifestement rien à faire là ? et pour la simple raison qu’ils ne n’ont pas envie, ni la motivation. Je sait que mettre en question le collège unique et le présupposé tout théorique et indiscutable d’une certaine gauche sur la nécessité d’ « éduquer » tous le monde, signifie se mettre à dos une bonne partie de l’EN, mais bon, il faut regarder la réalité : pas tous le monde a envie d’être éduqué, et il faut peut-être chercher d’autres voies pour ceux là, (à part le fait que l’école n’a pas à éduquer= ex ducere, conduire hors de, élever, comme le dit Julien, activité complexe qui ne peux passer que par la famille, par l’amour, pour atteindre et fonder le collectif, le social).
- autre hérésie : à quoi ça sert de garder une école obligatoire quand 15% en sortent illettrés ? (ça fait moins de chômeurs...) ; on ne pourrait pas les employer différemment ? ce ne serait pas plus profitable pour eux et pour tous le monde qu’ils jouent au foot plutôt ? mens sana in corpore sano... ; pourvu par exemple qu’ils puissent reprendre leur parcours à n’importe quel moment de leur vie, quand ils en verront l’intérêt.
- les diverses et fumeuses théories sur l’éducation et la pédagogie : rien de plus pernicieux (voir les dégâts de la méthode globale, bien jolie et correcte en théorie...justement) : malheureusement depuis Platon personne n’a réussi à trouver la bonne manière d’enseigner, qui reste un art difficile et absolument contingent, fait de rapports uniques entre chaque prof et chaque classe, et le dressage des IUFM, inspections, et tout le tintouin, ne sert qu’à valider les capacités d’un prof ou d’un élève à se soumettre à des codes (=dressage). Et moi qui croyait que l’esprit critique était une capacité personnelle et individuelle de se mettre en relation avec le monde ! Quand mon inspectrice prétend de me dire comment « je » dois faire...je me met en maladie.
il faudrait peut être laisser plus de liberté aux profs, plus de responsabilité aux individus (plutôt que les infantiliser avec plein de règles sectaires), quitte à laisser des mauvais profs dans les classes, mais vous croyez qu’un prof noté aux maximum parce qu’il a bricolé le cours type devant son inspecteur soit vraiment meilleur prof que n’importe quel pékin moyen ? Ne croyez vous pas que les bons profs sont ceux qui aiment leur travail ?
peut-on élaborer un CAPES qui évalue l’amour du métier ?
Perdue dans mes réflexion, je vais changer de métier.
Il me semble que la réaction des représentants des états à Durban II face aux propos de Ahmadinejad est déplacée et hypocrite, et ne serve qu’à donner du grain à moudre aux diverses théories du complot.
Ahmadinejad n’a fait que dire la stricte vérité (je précise que je n’ai aucun lien ni avec la communauté juive , ni avec celle arabe ou palestinienne), dans la mesure où l’Etat l’Israël se définit lui même « juif », ce qui indique une caractérisation ethnique (en plus que religieuse, ce qui est secondaire pour l’appartenance légale à l’Etat d’Israël), ou raciale (si le races existaient), définie d’ailleurs à partir d’un caractère physique : le fait d’être nait d’une mère juive.
Il s’agit d’une question relevant, comme le faisait remarquer Hannah Arendt ( lettre à G. Scholem, 1963) de la « physis », la nature, c’est-à-dire ni culturelle, ni choisie, ni relevant d’aucun système de valeur qu’on puisse rallier ou partager, une pure donnée factuelle, à laquelle on attribue une « valeur », la citoyenneté israélienne : c’est la définition même du racisme, (attribuer une valeur à un caractère naturel).
Sans vouloir entre dans la polémique ensuite je voudrait faire aussi remarquer que ce n’est pas un secret pour personne que l’Etat d’Israël pratique des formes (diverses et variées) d’apartheid à l’égard de sa propre population arabe israélienne, cible récemment des attaques de Liebermann (qui fait aujourd’hui partie du gouvernement).
le problème de la démographie peut aisement être remplacé par un problèma de distribution des richesses, et je suis plutôt d’accord avec votre analyse.
quant au protectionnisme, c’est encore, comme d’habitude une manière de canaliser la haine des population loin de la classe dirigeante.
A ce propos, voir la manipulation des grèves des britanniques contre les ouvriers italiens et portugais : en fait les manifestations n’étaient pas du tout contre les étrangers, mais contre les dirigeants qui les mettent en concurrence.
Cela dit, vu la situation, le protectionnisme ne servirait à rien : avec le pouvoir d’achat en berne, on achete chinois, ou on n’achete pas du tout, comme quend on a essayé de remettre les quota chinois sur le textile.. (il faut une bonne memoire pour contrer Big Brother). L’industrie occidentale ne peut pas être sauvée, comme la sidérurgie dans les années 70 (même remarque), surtout pas l’automobile. d’ailleur, quel intêret ? l’industrie ne produit que le 16 % de la richesse antionale !(encore une manière de détourner l’attention), on aura perdu bien plus du PIB avant de pouvoir voir le bour du tunnel !
Il n’y a pas en effet à l’heure actuelle de porte de sortie.
aucun plan de relance ne marchera , comme vous le dite, avant que le bilan des banques ne soit épuré, et ce n’est pas demain la veille, la classe dirigeante économique va chercher de presser le citron juqu’au bout, entre "bad banks" et autre sauvetages, jusqu’au jour où il n’y aura plus rien à en tirer, et "l’assouplissemnt monataire"(lire "planche à billets") aura effacé la dette par l’inflation.
Là, un nouveau Bretton woods remettera les pendules à l’heure, nouvelles monnaies, réglementation stricte, interdiction des paradis fiscaux, revenum minimum d’existence... (mais je rêve peut-être)
mais pas avant qu’on se soit tous rencontré faisant la queue au Resto du coeur...
dans l’espoir de voir, d’ici là, notre petit chef à tallonettes pendu par les pieds comme Mussolini.
je mes suis rejouie (et inquiétée) de voir qu’il envisage de ne pas se représenté en 2012, il sait ce qui va se passer... par contre il va faire un max de dégâts, s’il ne vise plus la réélection : il faut ramasser un maximum pour lui et ses copains...
la perspective d’une guerre n’est évidemment pas exclue, ça relance l’éocnomie, c’est pour cela que les USA sont en guerre depuis 60 ans (perdant régulièrement quand ils ne s’appuient pas sur d’autres qui combattent pour eux).
Instiller la haine dans les peuples, le "divide et impera", diviser pour mieux regner, fait toujours recette...toujours avec les mêmes résultats.
Mais pour le moment, on n’en voit pas trop les premisses (sauf si Israel attaque l’Iran), mais en 1929 aussi on n’en voieait pas, ça s’est vu à partir de 1938...
mais la situation était différente, l’Allemagne de l’époque pouvait trouver les capitaux nécessaires au réarmement, aujourd’hui les capitaux justement font défaut... qui peut encore se permettre de payer Halliburton et Blackwater ?
une première loi fiscale serait à prevoir, qui résoudrait d’un coup et sans gran mal bien des problèmes d’argent et de budget : un bouclier fiscal à l’envers, une règle type :"on ne peut pas déduire des impôts plus que le 50 % de la somme due", ce qui permettrait de récuperer quelques choses comme 30 ou 40 miliards sans léser les interets categoriels de qui que ce soit (saut ce qui déduisent plus aujourdh’hui)
de plus se serait facile à calculer. et voilà le travail !