« ...ce génocide... ». C’est bien de reconnaître déjà au moins que c’est bel et bien un génocide.
« Le nombre de Hutus massacrés au cours de ce génocide n’est pas connu. Personne n’a jamais comptabilisé les victimes hutus et elles ne le seront jamais. ». Les génocidaires Hutus, et leurs parrains allemands et belges, ne se sont jamais souciés de la comptabilité pour leurs précédents massacres de Tutsis pendant tout le temps qu’ils ont détenu le pouvoir. Ce sont surtout des organisations caritatives épouvantées, témoins oculaires et actrices sur le terrain, qui se sont chargées de cette macabre comptabilité et ont convaincu l’opinion publique par leurs campagnes sérieusement documentées.
« Ce chiffre a été estimé par des universitaires à plusieurs centaines de milliers. Il ne s’agit pas seulement d’un génocide mais aussi d’un politicide ». Peut-on se contenter de simples « estimations » d’universitaires « politicistes » le plus souvent en manque de décorations ou d’exhibition de leurs diplômes, simplement pour ne pas commettre « un politicide » ? N’importe qui peut estimer n’importe quoi en étant confortablement assis dans son fauteuil devant un écran d’ordinateur ou devant un auditoire inexpérimenté.
« Mais on ne réécrit pas l’histoire quand elle favorise les vainqueurs. ». Cette phrase est empreinte de dogmatisme. Quand l’Histoire, par elle-même, favorise les vainqueurs, pourquoi ne pas l’écrire ou la « réécrire » ? Apparemment, votre préoccupation est d’accréditer la thèse imaginaire d’un génocide anti Hutu concomitant au génocide anti Tutsi. Si tel est le cas, vous prenez le risque de tomber dans le négationnisme du génocide des Tutsis que vous avez admis au départ. Soyons cohérents. En tout cas, vous rejoignez les tenants de la théorie du « double génocide rwandais », partisans de l’ancien régime génocidaire rwandais, et leur parrain l’Etat français.
« L’Éducation populaire est à la fois tolérante, laïque, révolutionnaire et pacifiste ».
Si vis pacem, para bellum. Ce cliché latin se traduit par : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Mais, la guerre est déjà là depuis longtemps, la guerre de l’Union Européenne contre l’éducation populaire !
« Vous n’avez pas dit ce que les Hutus reprochaient aux Tutsis ».
Vous ne poseriez pas cette question si vous aviez consulté les liens internet que j’ai indiqués dans un post précédent ci-dessus. Je vais quand même répondre.
Les dissensions entre Hutu et Tutsi commencent avec la conquête de leur territoire commun, le Rwanda-Burundi, par les allemands dans les années 1820-1830. Auparavant, les populations de la région vivaient en harmonie les unes par rapport aux autres. Pour administrer le territoire, les allemands instaurent une administration discriminante raciale favorisant les Tutsis prétendument proches de la race blanche intellectuellement et physiquement. Les Hutus majoritaires sont relégués à des occupations subalternes. En 1916, les Belges chassent les allemands, récupèrent le Rwanda Burundi, poursuivent la discrimination ethnique initiée par les allemands et même l’amplifient. En 1933, les belges instaurent une carte d’identité ethnique. Plus tard, dans les années 1950-1955, lorsque l’élite favorisée Tutsi se mit à revendiquer l’indépendance, les belges changèrent le fusil d’épaule et entreprirent de s’appuyer sur les Hutus qui devinrent à leur tour l’élite administrative dominante. Avec l’appui des belges, les Hutus s’engagèrent dans la vengeance anti tutsi. Le premier massacre de Tutsis par les Hutus se produit en 1959 avec la bénédiction des belges. On compte plus 10.000 morts et 20.000 réfugiés. L’octroi de l’indépendance en 1962 consacre le monopole des Hutus sur l’Etat Rwandais. Par la suite, l’Etat rwandais tombera en déliquescence, contesté par les Tutsi dont la diaspora réfugiée en Ouganda voisin (anglophone) s’organise en une armée pour la conquête militaire du pouvoir. Les Tutsis vivant au Rwanda deviennent alors les gibiers des Hutus au pouvoir. Plusieurs massacres de Tutsi se produiront. C’est dans ce contexte délétère que la France fait son entrée sur la scène Rwandaise dans les années 1973. A partir de 1981, l’activisme particulièrement avide et belliqueux de l’Etat Français sous François Mitterrand (président de la République) et Edouard Balladur (Premier Ministre) viendra verser encore plus de carburant sur les braises qui couvent. C’est ainsi qu’en 1994, le brasier s’enflamme faisant exploser la marmite en plein visage de la France. C’est le Génocide Rwandais.
Beuoff ! L’article relève du journalisme de caniveau comme celui de la médiacratie officielle. Ce paparazisme éculé ne rapporte que des banalités de la vie privée ou professionnelle de la plupart des gens. Rien de spectaculaire sur la sur la politique publique. Peut-être une volonté de médisance gratuite.
@easy « Les révolutions vous semblent toujours se faire dans le sang. »
Bonjour
C’est vous qui avez ici introduit la question du sang dans les révolutions. C’est vous qui êtes obnubilé et atterré par le sang dans les révolutions. Je me contente de vous faire remarquer qu’à priori, la révolution rime avec la violence fut-elle « pacifique ». Dans les révolutions on ne peut pas exclure le sang à priori. Le sang est l’un des symboles de la violence parmi d’autres. Dans les exemples que vous citez et que vous semblez ne pas bien connaître, la plupart ont été émaillés par des exécutions par un camp ou l’autre, sans compter les embrigadements, les destitutions, les expatriations, les bannissements, etc. La « révolution des oeilltets » au Portugal : au moins 4 morts. La Roumanie de Ceausescu : au moins 1104 morts. La révolution Islamique d’Iran : au moins plusieurs dizaines d’exécutions de militaires et fonctionnaires par les « gardiens de la révolution islamique » sans compter les emprisonnements. En Inde du Mahatma Gandhi « marche du sel » : plus de 500.000 morts dans les affrontements intercommunautaires au cours du processus pour l’indépendance. Etc.. Aucune révolution ne peut triompher et se maintenir sans disposer d’un appareil d’Etat au moins aussi répressif que celui de l’ancien régime, du moins dans les premiers temps. Si vous ne pouvez pas admettre ce « b a ba », ce n’est pas la peine de continuer à gloser sur votre théorie inepte des « révolutions non sanglantes et discrètes ».