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@Musavuli - Tout en évacuant le génocide rwandais, vous considérez que « Le Rwanda est bien à l’origine des problèmes du Congo ». Pour ma part, en intégrant tous les éléments, je considère que c’est plutôt la RDC, depuis l’ex-Zaïre, qui est le problème du Rwanda.
Je dis que c’est l’ex-Zaïre qui a commandité le génocide rwandais en 1994. La France et le Congo (ex-Zaïre) ont planifié le génocide rwandais, armé les génocidaires, couvert leur débâcle. La France, la RDC et l’ONU ont purement et simplement prescrit le génocide rwandais (CPI-principe de non rétroactivité). C’est ignoble.
Je souligne, s’agissant du génocide rwandais, que nous sommes en présence, non pas d’une guerre quelconque fut-elle atrocement meurtrière, mais en présence d’un génocide, UN GENOCIDE. Votre tort est de balayer, d’un revers de main, le fait génocidaire rwandais hutu qui est le big-bang du chao généralisé actuel dans les grands Lacs. Vous avez tort aussi de balayer tout autant d’un revers de main les complicités franco-Congolo-onusiennes récurrentes qui ne font qu’aggraver les conséquences désastreuses du génocide.
Vous dites : « …Kigali, Kampala, Londres et Washington font partie d’un même système de prédation et qu’il est affreux que des Rwandais et des Ougandais (des Africains) soient poussés à aller massacrer leurs propres voisins, les Congolais (eux aussi des Africains), violer leurs femmes et piller leurs richesses (le coltan) pour satisfaire le marché occidental des téléphones portables. C’est un comportement inhumain et indigne d’un fils du Continent Africain. »
Je répète ce que ce vous taisez sciemment à savoir : « Kigali, Kampala, Kinshasa, l’Union Européenne dont Paris et Londres, les USA, Moscou, Pékin, font partie d’un même système de prédation appelé ONU. ». Votre problème est : les congolais et leurs alliés du système, la France en l’occurrence, contre les rwandais et leurs alliés du système. Mon problème est : les congolais et les rwandais contre le système. Il en découle que vous représentez la phrase de Pieter Botha : « …les nègres sont incapables de se diriger eux-mêmes ! Donnez-leur des fusils. Ils vont s’entre-tuer les uns les autres. Voici une créature qui n’a aucune vision lointaine des choses. ». C’est un simple constat.
Vous dites : « C’est pourquoi je parle de vos « propres contradictions ». Vous ne pouvez pas être un partisan du régime de Paul Kagamé et dénoncer le néo-colonialisme. Ce serait du double langage ».
Les contradictions et les flottements sont plutôt de votre côté. En effet, chez vous, tantôt vous reconnaissez le génocide rwandais, tantôt vous le minimisez, tantôt vous le niez tout simplement. Chez vous, tantôt vous louangez « le grand Zaïre de Mobutu » (1) d’où votre mobutisme, tantôt vous criez la souffrance des congolais « de la galère dans laquelle le régime de Mobutu les avait plongés » (2). Et j’en passe.
Vous écrivez : « Le Rwanda est tellement un agent du néocolonialisme en Afrique centrale que ses dirigeants sont incapables de couper leur dépendance budgétaire vis-à-vis des bailleurs occidentaux. ».
Je trouve que les « bailleurs occidentaux » doivent, de manière conséquente, payer les dommages du génocide au peuple rwandais car ils sont les instigateurs et organisateurs de ce génocide. C’est une ignominie de suspendre, à la corde des baux de crédit, un pays qui vient de vivre le cataclysme de l’un des plus grands génocides de l’Histoire alors que le pays baigne dans le sang et la chaire encore tout chauds du génocide. Les « bailleurs occidentaux » devraient également dédommager, dans le même contexte, le peuple congolais pour avoir abusé de son sol par la couverture des génocidaires. Votre logique est celle du nationalisme néocolonial, le nationalisme balkanisateur au service des prédateurs, tandis que ma logique est celle du nationalisme indépendantiste, fédérateur, au service des peuples africains victimes de prédation. Votre logique est celle de Pieter Willem Botha, tandis que la mienne est celle de la défense des intérêts des peuples congolais et rwandais face à leurs prédateurs.
Vous dites : « Quant aux connaissances que j’ai de Lumumba, permettez-moi de vous rassurer que je le connais suffisamment ».
Je dis que vous connaissez Lumumba comme un chien connaît l’Evêque. Les Chiens aussi ont le droit de regarder passer l’Evèque.
Lumumba disait : « En effet, l’unité africaine tant souhaitée aujourd’hui par tous ceux qui se soucient de l’avenir de ce continent, ne sera possible et ne pourra se réaliser que si les hommes politiques et les dirigeants de nos pays respectifs font preuve d’un esprit de solidarité, de concorde et de collaboration fraternelle dans la poursuite du bien commun de nos populations. ». (3)
Donc pour Lumumba, l’unité africaine, l’union des peuples africains, ne peut venir que des hommes politiques et des dirigeants (des élites) des pays africains animés d’un esprit de solidarité, de concorde, de collaboration pour la poursuite du bien commun de nos populations.
Vous, vous dites : « Quant à la perspective d’une union des nations…Ce sont les peuples qui doivent décider de s’unir. Or, pour qu’un peuple soit en capacité de prendre ce genre de décision, il faut qu’il soit libre et qu’il dispose d’assez de liberté pour débattre démocratiquement des tenants et des aboutissants d’une telle perspective. Malheureusement, entre le Congo et le Rwanda, il n’y a ni liberté ni démocratie. Par conséquent, une telle union n’est pas envisageable à court terme, à mon humble avis ». (4)
Donc pour vous, d’abord vous parlez d’« union des nations » contrairement à Lumumba qui parle de « l’unité africaine ». Ce qui montre que vous répétez mécaniquement les notions droitdelhommistes des occidentaux inadaptées à notre contexte. Ensuite, vous parlez de « peuples qui doivent décider » après en avoir débattu « démocratiquement les tenants et les aboutissants » en disposant d’« assez de liberté », de « démocratie », pour conclure finalement qu’ « une telle union n’est pas envisageable à court terme entre le Rwanda et le Congo ». Vous alignez toutes les notions fumeuses avec lesquelles les élites prédatrices occidentales bernent leurs peuples ainsi que le monde entier pour pérenniser leur système de prédation. Lumumba et vous, êtes situés aux antipodes l’un de l’autre.
Vous affirmez votre engagement pour « un partenariat stratégique entre le Congo et une grande puissance (France, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie, Chine, Inde, Brésil,... peu importe, la France étant, à mon avis, en meilleure position). ». L’Afrique ne baigne que dans de tels partenariets depuis la conférence coloniale de Berlin en 1884-1885. Franchement, ce n’est pas génial. Depuis les Etats néocoloniaux africains jusqu’à l’UA en passant par la Françafrique, la LusAfrique, l’AnglAfrique, ArabAfrique…l’Afrique Noire est super championne des partenariats d’égal à égal. On voit le résultat de cette prostitution qui stérilise notre continent. Vous montrez que vous êtes un digne élève de Mobutu, Alassane Ouattara, Sassou Nguesso Idriss Déby, Yayi Boni, Paul Biya, Bozizé.
Vous prétendez être un redoutable ennemi des régimes rwandais et ougandais. En réalité, vous êtes leur fervent admirateur puisque vous ambitionnez de faire comme eux, d’être à leur place. En effet, vous écrivez : « Il s’agit de la coopération d’État à État tout comme il y a des coopérants militaires américains et britanniques au Rwanda et en Ouganda ». Et vous ajoutez que ces « …coopérant militaires américains, chinois, français ou brésiliens devraient… s’installer à Kinshasa, Goma, Kisangani ou Lubumbashi ». Mais, ne les avez-vous pas encore vus, ces coopérants expatriés, depuis le temps de Mobutu qu’ils y sont ? Dois-je en déduire que vous n’êtes pas congolais ? Votre prétendue lutte pour les congolais n’est que du bluff.
@Mon ami Musavuli - « Si je peux résumer votre propos…Vous essayez de me faire croire que…Vous semblez souhaiter que… ». Cher monsieur, ce ne sont là que des insinuations malveillantes. Vous fabriquez vos fantômes et vous faites ensuite semblant de vous épouvanter d’eux. Vous n’êtes pas assez malin pour jouer à ce petit jeu coquin et vilain. Vous ne connaissez pas du tout la conférence de Berlin. Vous ne connaissez pas du tout l’assassinat de Lumumba. Sans doute en avez-vous entendu parler. Peut-être les avez-vous lus et avez caqueté à propos. Mais pour vous çà reste comme un chien qui regarde passer un évêque. Par contre pour Mobutu, vous le connaissez parfaitement puisque vous êtes son digne porte-voix. Et lorsque vous écrivez : « Kigali, Kampala, Londres et Washington font partie d’un même système et vous devriez être avec moi pour le dénoncer, encore plus Kigali et Kampala parce que ce sont nos frères africains. », vous chuchotez ni plus ni moins l’exhortation, combien instructive de Pieter Willem Botha, 1916-2006, l’un des ténors du régime d’Apartheid en Afrique du Sud, s’adressant à ses frères blancs Afrikaners à propos des nègres :
« …les nègres sont incapables de se diriger eux-mêmes ! Donnez-leur des fusils. Ils vont s’entre-tuer les uns les autres. Voici une créature qui n’a aucune vision lointaine des choses. » (2)
Ce sont ces propos horribles et ignominieux de Pieter W. Botha que vous représentez et qui sont votre ligne de conduite. Et vous osez me projeter vos propres contradictions et compromissions en vous mettant dans la position de quelqu’un qui serait soucieux des intérêts du peuple congolais face à ses prédateurs ! C’est le comble de la malhonnêteté et du cynisme politique des intellectuels du ventre, petits nègres blanchis. Vous avez le culot de me prêter vos contradictions et de vous positionner comme le défenseur du peuple congolais face à ses prédateurs en écrivant : « Vous êtes en contradiction avec vous-mêmes. Si les malheurs des Congolais sont décidés à Londres, Washington, Pékin, Bruxelles, celui qui met la baïonnette dans le ventre de son propre frère africain s’appelle FPR, UPDF,... dans le seul but de satisfaire les intérêts prédatrices des puissances néo-coloniales. Kigali, Kampala, Londres et Washington font partie d’un même système et vous devriez être avec moi pour le dénoncer… ». Vous ne faites que récupérer ce qui vous est très justement reproché pour vous en servir comme bouclier. Personne n’est dupe de ces petites techniques de roublards. Un caméléon a beau jeu de changer de couleurs à chaque bruit autour de lui, il reste toujours un caméléon. Doit-on vous rappeler vos leitmotivs et mots d’ordre, votre costume habituel qui vous tombe net comme Très Saint Père le Pape :
« RDC-Congo : il faut encourager la France à intervenir » (1)
« Les succès militaires au Mali et la perspective d’une nouvelle guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo donnent à espérer que la France, puissance militaire dissuasive, sera encouragée à rester sur le sol africain au-delà de la mission qu’elle mène actuellement dans le Sahel. Ejectée de la région des Grands-Lacs dans la « clameur » autour du génocide rwandais, la France devient aujourd’hui plus qu’indispensable pour garantir l’intégrité du pays et la protection des populations victimes de violences récurrentes. Plus de six millions de Congolais ont péri des suites des guerres à répétition déclenchées après le retrait de la France de la région des Grands-Lacs. L’armée française connaît le terrain pour y être intervenue à plusieurs reprises (opération sur Kolwezi, Opération Artémis). Par ailleurs, sur le plan géopolitique, le contexte a nettement évolué… ». (1)
Il n’y a que les suppôts des prédateurs comme Mobutu, Bokassa, Alassane Ouattara, Boni Yayi, Bongo, Idriss Déby, Bozizé, Paul Biya et Cie, pour appeler les prédateurs de l’Afrique et du Congo à leur secours et être aux anges en les voyant débarquer. Vous êtes la honte des Africains ! La Honte des nègres ! La honte ! Peau Noire, masque blanc !
Alors, vous allez laisser le Congo tranquille car vous vous êtes déjà suffisamment repu et enrichi en paradant, en trafiquant, avec les malheurs des Rwandais et des Congolais.
(1) Article de Musavuli –Agoravox
- mercredi 30 janvier 2013
(2) (Discours de Peter Botha)
Cher Musavuli – Vous affirmez regarder les choses telles qu’elles sont. Il n’en est rien du tout. C’est navrant et renversant de constater qu’en ce début du 21e siècle, alors la presque totalité des peuples de tous les continents ont pris ou commencé à prendre en main leur destin, seule l’Afrique subsaharienne, le continent Noir, non seulement est à la traine, mais est en train de sombrer dans le néant. Quand on voit des africains qui savent lire et écrire se poser la question de savoir où est-ce qu’on apprend que les richesses de l’Afrique, du Congo en particulier, appartiennent aux occidentaux, c’est la preuve qu’il ne suffit pas de savoir lire, écrire et débiter la langue de l’homme Blanc, pour avoir un brin de culture. Le plus souvent, comme dans le cas présent, savoir lire, écrire et débiter la langue de l’homme Blanc, est, pour un africain, le signe le plus patent de l’obscurantisme, de l’inaptitude à comprendre les défis de ce monde et à y faire face pour assurer son destin. Pour vous donc, pour ne pas remonter très loin, la Conférence coloniale de Berlin en 1884-1885 que vous avez probablement lue, ne vous dit absolument Rien ! Pour vous donc, l’assassinat de Lumumba le 17 janvier 1961 n’est qu’un compte de fée dont il faut se remémorer de temps en temps pour assouvir sa bonne conscience de patriote néocolonial ! « Le sol et le sous-sol du Congo appartiennent au peuple congolais, avec les richesses qui s’y trouvent », clamez-vous haut et fort ! Mais vous rêvez ! Il n’est pas toujours mauvais de rêver ! Mais le rêve n’est utile que lorsqu’il s’ouvre sur une perspective d’émancipation, lorsqu’il permet de prendre conscience qu’on est dans un gouffre et que l’on peut s’en sortir. Mais ce n’est apparemment pas le cas dans votre situation. En effet, à quoi ça sert de clamer à qui veut entendre que l’on est propriétaire d’un lopin de terre alors que c’est quelqu’un d’autre qui vous fait travailler sur ce lopin de terre, jouit du produit de votre travail, et vous donne juste ce qu’il faut pour que vous puissiez continuer à bosser pour lui ! Et le jour que vous n’êtes pas content, il recrute votre fils ou votre frère, lui donne une arme et ce dernier vous abat pour prendre votre place ! A quoi çà sert de clamer haut et fort qu’on possède une femme alors que c’est quelqu’un d’autre qui dort avec elle, lui fait des enfants qui s’occupent de lui ! Mais, cher ami, vous marchez avec la tête et vous réfléchissez avec les pieds ! Et encore !
Dans votre nuit opaque du nationalisme néocolonial, vous braillez, vous braillez, vous aboyez, uniquement contre les Rwandais et contre le régime Kabila accusés d’ourdir le complot de la balkanisation du Congo ! Non pas qu’il ne faille pas aboyer contre la veulerie de l’un et la roublardise de l’autre. Mais vos aboiements se limitent à ces deux régimes. De ce fait, vous êtes malvoyant et malentendant car vous ne voyez pas et n’entendez pas que la balkanisation de l’Afrique, celle du Congo votre thème de discussion, est depuis longtemps une réalité en marche, celle du Congo. Une réalité qui n’est pas née avec Paul Kagamé ni avec Kabila et qui va continuer après eux et avec vous. Vous ne comprenez pas que les concepteurs, les metteurs en scène de la balkanisation de l’Afrique, du Congo, sont l’Etat français, britannique, allemand, Etats-unien, chinois, dirigeants de l’ONU, ceux-là même que vous appelez des mains et des pieds pour venir vous délivrer du chao qu’ils organisent en pompiers pyromanes. Pour eux, vos yeux sont percés et votre langue coupée à la racine. Mais cher ami, sachez, si vous le pouvez encore, ceci :
« A cause de la convoitise des puissants qui régentent ce monde, le grand Congo risque de n’être plus un don béni. Ourdi depuis la nuit des temps, le complot pour sa balkanisation et son implosion est toujours à l’ordre du jour. C’est la dure réalité qui a poussé quelques penseurs congolais à tirer la sonnette d’alarme, avec des preuves irréfutables à l’appui. Tout cela est contenu dans un livre de 416 pages intitulé : « La République démocratique du Congo face au complot de balkanisation et d’implosion ». Lancé le samedi 9 février 2013 à l’hôtel Sultani de Kinshasa, il a été baptisé par Théophile Obenga, égyptologue et ministre d’Etat de la République sœur du Congo.
Sans doute pour vous, c’est là encore « le discours de propagande du FPR ». Par votre attitude obscurantiste vous êtes la parfaite incarnation de ce discours édifiant de Pieter Willem Botha parlant du nègre :
« Mes Afrikaners Blancs bien-aimés.(…)...les nègres sont incapables de se diriger eux-mêmes ! Donnez-leur des fusils. Ils vont s’entre-tuer les uns les autres. (…)Voici une créature qui n’a aucune vision lointaine des choses. Nous nous devrons de le combattre avec des projets s’étendant dans une si longue durée qu’il ne puisse même pas l’imaginer. Le nègre ne planifie jamais sa vie au delà d’une année. » (Discours de Peter Botha).
Pour vous bercer dans votre inaptitude à déterminer qui est votre ennemi réel, vous citez à tort et à travers les expériences de Napoléon, d’Hitler et de l’union Soviétique. Mais, les peuples qui se sont libérés du joug de ces tyrannies s’en sont pris à l’ossature de ces tyrannies. Ils ne se sont pas amusés à se tirailler entre eux. Et en se libérant, l’objectif était de retrouver et rétablir les identités que ces tyrannies leur avaient fait perdre. C’est tout votre contraire, vous qui mourrez de rire en vous demandant « Dans quel pays fonctionne encore ce système pré-colonial, de façon suffisamment prospère pour qu’il convainque nos peuples d’aujourd’hui à l’adopter ? ». Mais, ne vous faites pas de souci pour les peuples Africains que vous méconnaissez manifestement et que vous êtes loin de connaître. Décidément « …les nègres sont incapables de se diriger eux-mêmes ! Donnez-leur des fusils. Ils vont s’entre-tuer les uns les autres. Voici une créature qui n’a aucune vision lointaine des choses. ». Mais, ces nègres-là ne sont que des nègres blanchis, peaux noires et masques blancs.
Concernant la question de l’union des peuples africains vous exprimez votre scepticisme sous prétexte que : « Ce sont les peuples qui doivent décider de s’unir. Or, pour qu’un peuple soit en capacité de prendre ce genre de décision, il faut qu’il soit libre et qu’il dispose d’assez de liberté pour débattre démocratiquement des tenants et des aboutissants d’une telle perspective. ». C’est là une récitation mécanique des notions du droit onusien ou delhommiste européen que d’ailleurs ni les européens, ni l’ONU, personne n’a jamais respecté. C’est de la fumée. Quand est-ce que les pseudos nations, dont se targuent aujourd’hui les africains (je suis Rwandais, je suis congolais, je suis ivoirien, je suis camerounais, je suis sénégalais, je suis somalien, je suis nationaliste, etc.), encabanées et cloisonnées dans le carcan des frontières coloniales, ont eu le loisir de débattre librement et démocratiquement des tenants et aboutissants d’une telle balkanisation ? Ces notions de gouvernance à l’occidentale ne sont là que pour cultiver la fausse fierté du nationalisme néo-colonial, le faux nationalisme. Les africains doivent rejeter au loin ces notions scolaires fourre-tout de liberté et de démocratie à l’occidentale pour retrouver leur propre système précolonial de gouvernance qui a fait d’eux les fondateurs de la civilisation humaine. L’union des peuples a toujours été une dynamique voulue par les élites dirigeantes.
Mon cher Musavuli – Votre vision de la situation du Congo paraît à la fois étroite et superficielle. Vision étroite car vous restez coincé dans le piège des rivalités ethniques souvent instrumentalisées par des élites locales manipulées de l’extérieur. Vision superficielle car vous minimisez outrageusement ou ne tenez pas compte du poids des puissances coloniales qui, pourtant, sont les propriétaires, maîtres du destin de nos pays, maîtres de céans. Lorsque vous brandissez la souveraineté du Congo face au Rwanda, excusez du peu, mais cela fait énormément sourire. C’est un premier point.
Vous écrivez : « Si on accuse le Congo d’avoir abrité les milices génocidaires, les Congolais ont le droit de reprocher au régime de Paul Kagamé d’avoir eu l’occasion d’en finir avec ces génocidaires durant la Première Guerre du Congo (1996-1998). Or, qu’est-ce qui s’est passé ? Au lieu de neutraliser les rebelles hutus, l’armée rwandaise s’est contentée de se venger sur des populations hutues commettant ce qui risque d’être qualifié un jour de « génocide ». Ils ont laissé les rebelles dans les maquis préférant prendre des villes zaïroises les unes après les autres ainsi que des zones minières, jusqu’à Matadi, à l’extrémité ouest du Congo. Est-il sérieux de dire qu’on pourchasse les génocidaires jusqu’à 2 mille kilomètre de la frontière rwandaise ? En réalité, les autorités rwandaises doivent arrêter de mentir à leur peuple et à l’opinion internationale. »
Cher ami, votre récit est bien pathétique, mais il est très simpliste, en tout cas partisan et faux. Tenez-vous tranquille. La propagande rwandaise, qui vous froisse tant, ne peut duper aucun un esprit dépassionné, doué de bonne volonté, lucide, froid et soucieux d’objectivité. Au-delà donc de la propagande rwandaise et aussi de la propagande anti-rwandaise, la réalité des faits objectifs liés à l’intrusion du Rwanda en territoire congolais consécutivement au génocide est plutôt proche du récit suivant :
« Vers le milieu de 1996, la situation dans le Zaïre oriental devenait de plus en plus tendue. Après le génocide au Rwanda de 1994, des centaines de milliers de Hutus avaient traversé la frontière jusqu’au Zaïre où ils se rassemblèrent en de grands camps de réfugiés. De nombreux participants au génocide, dont des membres des Forces armées rwandaises (FAR) et des miliciens interahamwe, profitèrent de l’anonymat offert par les camps pour se réorganiser dans le mouvement Rassemblement pour le Retour et la Démocratie au Rwanda (RDR). Le RDR commença à utiliser les camps comme base arrière pour son infiltration au-delà de la frontière et conduire une insurrection. Malgré les protestations du gouvernement du Rwanda, le gouvernement zaïrois, et les organisations internationales apportant l’aide humanitaire aux camps ne purent ou ne voulurent pas séparer ces militants des populations de réfugiés.
Au même moment, la situation des Banyamulenge, des Tutsis présents au Zaïre depuis des générations, devenait plus précaire. Ils furent longtemps l’objet de discriminations, étant des arrivants relativement récents dans le pays, de culture et de langue différents des tribus voisines, et instrumentalisés par Mobutu pour entretenir des dissensions dans le pays pour asseoir son pouvoir. L’arrivée massive de Hutus, qui s’en prirent naturellement aux Banyamulenge, accrut encore les tensions. Le gouvernement du Rwanda pour sa part voyait les Banyamulenge comme des alliés naturels, et leur apporta un soutien militaire en prévision d’une escalade éventuelle et désormais probable.
(…)
Le 7 octobre 1996, le vice-gouverneur de la ville de Bukavu au Kivu, suite au fait que le Banyamulenge devenaient de plus en plus armés et présentaient un danger, décréta que ces derniers n’étaient plus les bienvenus et qu’ils devaient quitter le pays. En réponse, les Banyamulenge menèrent un soulèvement armé contre le gouvernement local. C’était le début de la longue guerre entre les Forces Armées Zaroises (FAZ) et le Front Patriotique Rwandaise (FPR) qui opérait sous le nom de Banyamulenge et AFDL. Car, c’est le chef d’état-major rwandais qui en sera le commandant des opérations et de l’assaut qui se préparait. C’est ainsi qu’au bout de compte, il y aura un échange de mortier entre les FAZ et le FPR stationnées sur les deux rives du lac Kivu. Ces événements sont désormais considérés comme les premiers engagements de la Première guerre du Congo.. ». (1) –Wikipédia.
Voilà la relation des faits assez proche de la réalité objective de l’intrusion de l’armée rwandaise au Congo qu’il faut qualifier de Première guerre du Congo contrairement à l’appréciation du nationalisme néocolonial particulièrement congolais. Peut-être que là aussi c’est « …un discours officiel mettant en avant la lutte contre les FDLR » pour masquer « la réalité qui est que les dirigeants rwandais nourrissent l’obsession par rapport aux richesses du Kivu, peu importe la présence des FDLR. ». Mais il ne paraît pas sérieux de nier cette réalité-là qui est contraire à la votre. Cette réalité-là montre que l’intrusion de l’armée rwandaise au Congo, à la poursuite des génocidaires, s’est durement heurtée aux forces zaïroises et onusiennes protectrices des génocidaires. La RDC de Laurent-Désiré Kabila, pourtant instaurée en lieu et place du Zaïre de Mobutu avec l’aide de la coalition FPR-Ouganda-Burundi-Zimbabwé-Angola, se drapera à son tour dans le nationalisme néocolonial et continuera malheureusement cette couverture des génocidaires hutus rwandais en collusion avec l’ONU. Ce ralliement de Laurent-Désiré Kabila aux génocidaires, non seulement fera éclater la coalition qui l’avait porté au pouvoir, mais aussi sera la cause de la Deuxième guerre du Congo. Il n’est donc pas honnête d’affirmer que « les Congolais ont le droit de reprocher au régime de Paul Kagamé d’avoir eu l’occasion d’en finir avec ces génocidaires durant la Première Guerre du Congo (1996-1998). ».
Et il est très clair que l’ONU, présidée par une petite poignée de puissances colonialistes intéressées dont la France instigatrice du génocide rwandais, a toujours couvert les génocidaires rwandais Hutus et ce, au moins dès le début du génocide en 1994. On n’est donc pas surpris que la CPI, une créature en l’an 2000 de la même ONU, à la suite du TPIR son ancêtre, vienne à postériori balayer et mettre à la poubelle la mémoire du génocide rwandais à la grande satisfaction des génocidaires et du nationalisme néocolonial. On peut ainsi invoquer un principe divinement artificiel, le « principe de la non-rétroactivité » fabriqué de toutes pièces, pour lancer des mandats d’arrêt contre ses brebis galeux ! On est ici en face du grand banditisme onusien ! La farce est vraiment hors norme !
Sur le terrain de la morale, on poursuit le Rwanda pour pillage des richesses du Congo. C’est très bien. Or, ces richesses sont la Commande de la France, Belgique, Etats-Unis, Anglo-saxons et j’en passe. Et ce sont les mêmes puissances colonialistes qui contrôlent le territoire congolais à travers l’ONU leur mandataire et ses organisations. Donc l’exécutant, c’est le Rwanda. Le donneur d’ordre et receleur, ce sont les puissances colonialistes, propriétaires du Rwanda et du Congo. Il semble que la morale, la vraie morale, la bonne morale, voudrait que le donneur d’ordre et le receleur soient plus lourdement punis que les exécutants. Et puis, que la commande soit exécutée par les Rwandais ou par les congolais, que ces richesses soient convoyées en Occident via Kigali ou via Kinshasa, où est l’intérêt du peuple Congolais et du peuple Rwandais là-dedans, dans ce trafic imposé et organisé par le colonialisme ? La théorie du pillage des richesses du Congo par les Rwandais est une théorie néocoloniale, une bagarre entre les bagnards dans un bagne autour des rations alimentaires que leur offre le directeur du bagne. Pendant ce temps, personne ne s’intéresse à défoncer les murs du bagne pour retrouver sa liberté. Voilà la morale du nationalisme néocolonial.
(1) Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo ...
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