@mortelune - Où voyez-vous la vente d’armes entre les occidentaux et les africains ? Toute
vente suppose un vendeur et un acheteur qui négocient et s’entendent sur le
prix. Après la transaction, le vendeur et l’acheteur ne se connaissent plus, jusqu’à
la prochaine transaction. Peut-on dire qu’il y a pareille situation en Afrique ?
Ne soyez pas aveugle à ce point !
@le moine
du côté obscur ---- Vous avez proclamé votre
identité métisse, autrement dit mulâtre. Et vous vous positionnez par rapport à
cette identité-là qui est la vôtre pour la défendre. C’est très bien. Mais, acceptez
que les nègres proclament aussi leur identité et la défendent. Vous dites que
le nègre doit forcément arrêter de voir l’homme blanc comme « notre » ennemi. Dites donc comment la
souris doit voir le chat habitué à se nourrir de ses congénères et qui vient
camper devant son trou ? Dites donc comment les moutons doivent voir une
horde de panthères qui montent la garde autour de leur troupeau et s’y
introduisent sans avoir été invités ? Vous êtes un hypocrite.
Vous
conseillez aux nègres d’« arrêter de s’accrocher
bêtement au passé et regarder l’avenir ». Dites donc pourquoi les nègres,
déjà même dépouillés de leur passé par l’homme blanc, doivent être les seuls au
monde à suivre un tel conseil ? L’homme blanc ressasse sans cesse son
passé et l’impose à toute la terre. L’homme jaune se construit avec son passé.
Pourquoi l’homme Noir, lui, est-il « bête »
quand il essaie seulement de jeter un coup d’œil sur son passé ? Pourquoi
l’homme Noir, lui, doit-il s’interdire de regarder son passé pour ne regarder que
l’avenir quand presque toute la terre vit du présent et construit l’avenir à
partir du passé ? Vous êtes pour le nègre un prédateur de la pire espèce !
@Congolais
Rwandophone – Vous dites que l’africain a rejeté son identité ancestrale. Cela
est vrai de prime à bord aujourd’hui en regardant autour de nous. Mais cette
affirmation n’est pas tout à fait conforme à la vérité. Je dirais plutôt que
l’africain a été forcé de rejeter son identité. Forcé par l’homme blanc bien
entendu. Il y a donc une nuance très importante à prendre en considération, à
mettre en avant. Sans cela on se met en porte-à-faux par rapport à l’Histoire,
on efface l’histoire ou on la travestit. L’africain n’a pas rejeté son passé
ancestral volontairement comme le suggère votre formule, ni de gaîté de cœur ; il a été vaincu dans une guerre
multiséculaire sans merci que l’homme blanc a engagé contre lui sans aucune
déclaration de guerre, une guerre d’extermination qui se poursuit toujours
malgré que l’homme noir a été depuis longtemps vaincu. Avant d’être vaincu,
l’africain, plus exactement l’homme NOIR, s’est défendu héroïquement, il a
livré bataille avec tous ses moyens, il a porté la résistance la plus farouche.
Mais il a finalement été vaincu par un ennemi qui avait pris tout son temps
pour se préparer matériellement et mentalement, pour investiguer le champ de
guerre et passer à l’assaut par surprise. L’homme Noir, l’africain selon le baptême
de l’homme blanc, a résisté héroïquement avant d’être vaincu et dompté. Il ne
faut pas effacer cette résistance-là de la mémoire. Il faut au contraire la
clamer, sans quoi c’est le fond de l’abîme. Si vous trouvez tout cela extrême,
cet extrémisme n’est pas de mon fait, car la situation en elle-même du nègre
sur cette terre est extrême. Le monde entier en est conscient ! Seul le
nègre d’aujourd’hui ne l’est pas !
@Musavuli, mon cher : « LeCongo
se retrouve ainsi dans un état de vulnérabilité sur le plan intérieur alors que
le péril rode le long des frontières. »
Il n’y a pas que le
Congo (RDC) dans cette situation. Tous les pays d’Afrique noire y sont. Des
ennemis de l’Afrique rodent et opèrent librement partout à l’intérieur et à l’extérieur
du continent au moins depuis le temps des explorateurs portugais. Ces ennemis
de toujours de l’Afrique sont les occidentaux. Toute l’Afrique est ainsi quadrillée depuis des siècles et des siècles par les européens et les arabes.Ce fut le temps des explorations,
de l’inventaire des richesses du continent. Se succédera le temps multiséculaire des jihads, des razzias et traites négrières esclavagistes par les arabes et les européens, puis celui de la balkanisation (que vous
faites semblant de découvrir aujourd’hui seulement pour le Congo) et de la
colonisation qui se poursuivent actuellement sous la forme de la
néo-colonisation. Toute cette macabre épopée éternelle de l’homme blanc sur le
continent noir a fini par corrompre et anesthésier tout sens de l’honneur, de
dignité et de liberté chez le restant des hommes noirs africains, chez l’homme
noir tout court, désormais convaincu qu’il n’est rien sans l’homme blanc dont
il faut scrupuleusement respecter la doxa. L’intangibilité des frontières
coloniales est ainsi un dogme sacro-saint pour les africains, les nègres, seul
l’homme blanc détenant le privilège des retouches. Le nègre accepte ainsi de
rester cloîtré dans les alvéoles dans lesquelles l’homme blanc l’a assigné en
attendant de disparaître de la surface de la terre au bénéfice de l’homme blanc.
Nous sommes
habitués à la prolixité et à la volubilité de cet auteur sur les questions du
Continent Noir. Mais, derrière des allures de bienséance, cette appétence sur
les malheurs du continent noir relève plutôt du mercenariat.
En effet, l’auteur
exulte pour nous ressortir, de A à Z, tous les méandres du énième putsch en
Centrafrique. Ce dont on ne peut manquer de se régaler. Mais, on ne peut aussi
manquer de constater la chaude couverture que l’auteur, dans ses autres articles,
a posée sur l’invasion touarégo-mahométane du Mali, se gardant soigneusement de
décrire les méandres de cette invasion avec la même volubilité et sagacité.
Manifestement,
l’Afrique Noire, terre nourricière des prédateurs, est le terrain où viennent s’entrainer les apprentis
mercenaires. Cet article en est un exemple.