Oui la Suède l’a fait pour le TIMBRE, passant la taxe dessus de 12 à 25%. C’est pourquoi je n’ai pas parlé du timbre. Mais même si les colis étaient concernés, ce n’est pas 12% qui fait grimper un coût de 80%.
Après je doute que la Pologne avait de base un service postal acceptable. On parle d’un pays ex-Urss là qui a donc subi les conséquences de l’arrivée dans le monde capitaliste, pas d’un pays comme la Suède.
« Mais l’État fixe les prix et a empêché (par démagogie écologiste) de construire des centrales électriques supplémentaires. »
Si l’Etat ne les fixait pas, il est évident que ça aurait bien grimpé, et puis la concurrence devant théoriquement baisser les prix, la question ne se posait probablement pas. Pour la question des centrales, il y a erreur, l’interdiction ne concerne que les centrales nucléaires, donc ils en construisent des standards, par contre c’est long à cause de la bureaucratie ce qui sera le seul point que je donnerai.
Regardons en France dans ce cas. Prix réglementé, prix libre. Le prix libre est supérieur (son abonnement aussi) alors qu’il faudrait pourtant l’inverse pour inciter les gens à y aller... Ce n’est pas rassurant pour quand le prix réglementé sautera.
« Qu’y a-t-il de crétin dans cette proposition ? »
Dans un marché que l’on veut concurrentiel, permettre à chaque banque d’émettre une monnaie PRIVEE augmentera considérablement les risques pour les clients en cas de fermeture de la dite banque. De plus, il y aura forcément des coûts de gestion des différentes monnaies en circulation par les entreprises, qu’il faudra bien reporter sur quelqu’un, en l’occurence le consommateur.
La seule chose que j’ai trouvé pertinent sur Hayek, c’est l’idée qu’il fait sûrement une poussée d’urticaire chaque fois qu’on dit le mot « Etat » ou « Central »
« 1° Ça peut être fait par plein de sociétés différentes. 2° Ça peut se faire n’importe où, dans un bar-tabac, dans une superette, etc. »
En Suède, il n’y a 2 sociétés postales pour 99% du marché, le reste prenant le reste ^^, donc plein de sociétés différentes...
Même en passant par une société spécialisé pour les points, ça peut se faire n’importe où, oui. Mais en placer 36000 minimum, ça a un coût, qu’on le veuille ou non, car si on demande à un bar de le faire, il le fera pas gratuitement... La rentabilité va forcément poser problème sur un grand nombre de petites communes.
Si l’on se base sur le ratio suèdois qui est de 4200 points pour 290 communes, ça nous donnerait 504.000 points à créer. On va diviser par 5 pour être plus réaliste quand même ^^, mais ça reste quand même beaucoup. Je doute donc franchement qu’on trouverait au moins un point absolument partout si on privatisait en France.
« l’expérience montre amplement que la concurrence entre plusieurs entreprises, même dans des domaines réputés « publics », conduit à des baisses de prix. »
En effet, ça se voit en Suède par exemple. Le service postal fut progressivement privatisé, ce qui a augmenté le prix d’envoi des colis de 80%...
Sinon je doute que l’électricité en Californie soit peu onéreuse et fiable. Les seuls exemples fonctionnels là bas le sont grâce à du financement public, entre des mairies et des prestataires... Oui l’électricité est classifiable comme service public selon la définition d’Adam Smith sur le « rôle de l’Etat ».
Pareil, la gestion des routes/autoroutes relève normalement de l’Etat. On a privatisé les autoroutes, résultat elles sont payantes. Belle baisse de prix...
Enfin l’intêret général existe, en terme de sécurité ou autre. Mais d’ici qu’on nous dise qu’il faut privatiser l’armée ou la police... On a bien Hayek qui nous sort que les banques devraient être libres d’émettre leur propre monnaie (crétin) alors d’ici qu’on voit des gens nous pondre ce genre d’absurdité, plus rien ne m’étonnerait.
Sinon cette glorification de la privatisation montre un manque de réalisme, car la concurrence ne peut s’adapter à tout. Privater la Poste en Suède avec 290 communes ne serait forcément pas comme en France avec ses 36000... Compte tenu qu’aucune société ne peut décemment mettre des points de retrait partout, il est évident que c’est sur le consommateur que le report du coût s’effectuera, ie il va falloir sortir la voiture pour aller au point de retrait le plus proche. Ça ça va baisser les prix...
Le problème des libéraux, excepté quelques cas de libéraux éclairés, c’est que la majorité vivent sur Mars, pas sur Terre.
« C’est pourtant lui qui insiste pour commenter cette une du Parisien. »
Dans la vidéo, il n’a pas insisté pour commenter cette une. Il l’a utilisé comme exemple pour renforcer son argumentation sur la dérive journalistique. C’est une nuance de taille qui est pourtant facilement remarquable : Il suffit d’écouter.
Après, Mélenchon a reconnu dans le grand journal s’être trompé de date, mais ce titre a bien existé, deux jours plus tard qu’il l’a dit, mais toujours avant le second tour.
Mais le journal l’avait placé en gros titre et l’abstention en petit, ce qui a dû l’énerver. Il le reconnaît lui-même d’ailleurs, il montre quand ça l’énerve. Chacun après son avis sur la question, mais personnelement je préfere encore ce genre de politique, qu’un faux cul à sourire moqueur à la Copé (ce n’est pas pour autant que je suis d’accord avec Mélenchon. Je précise, vu qu’apparement quand on soutient un point, de nos jours ça veut dire qu’on soutient tout...).
Pour revenir au sujet, on peut douter du terme « professionalisme » si le journaliste insiste sur un point parce qu’il a mal écouté son interlocuteur.
Milton Friedman écrit cela car le principe de base de ce courant est que les individus sont rationnels, ce qui explique aussi pourquoi la somme des intêrets privés donne l’intêret général, car les individus sauront faire naturellement les choix justes.
C’est aussi pourquoi l’économie doit contre-balancer le pouvoir politique. La rationalité des acteurs économiques est supérieure à l’Etat car ce dernier ne peut représenter les intêrets particuliers.
Sauf que c’est faux...
Les libéraux n’ont jamais tenu compte de la perfectibilité de l’être humain contrairement à ce que vous dites, ou alors ils jouent double jeu.
La plupart des théories libérales sont des théories de théories (la concurrence libre et non faussée est le plus belle exemple, car elle n’est possible que par le respect de 5 principes qui ne sont ni humainement, ni logistiquement compatibles), ce qui montre justement que les libéraux ont trop glorifié la rationalité de l’être humain.
Ces théories sont très belles, honnêtement. Mais on réalise très vite que c’est peut-être appliquable à des extra-terrestres, mais sûrement pas à l’être humain.
Il est d’ailleurs amusant de lire qu’il faut limiter l’Etat mais à partir du moment où l’Etat doit jouer un rôle de surveillance de respect des règles, il y aura inévitablement collusion entre l’économie et la politique... Car c’est humain.
Le libéralisme peut fonctionner, mais il va falloir limiter... grandement limiter... ce qu’il ne supporte pas de base, car le but premier est de se débarrasser d’un maximum de contrôles. Or il y a un facteur de l’être humain qui doit être limité pour lui permettre de fonctionner : La convoitise.
Autrement dit, l’accumulation de capital. Sans aucune restriction, elle ne peut pas permettre l’atomicité du marché (car les concentrations sont si présentes qu’on pourrait dire que c’est naturel, ça), de même que l’information parfaite car si tout le monde a intêret à avoir le plus possible, alors il faut maîtriser l’information, etc...
Si à l’inverse, l’accumulation de capital est limitée, les acteurs n’auraient pas autant intêret à tirer dans les pattes de l’autre. Il conviendrait donc de limiter le patrimoine maximal obtenable par tout individu et par toutes sociétés (à un niveau la rendant quand même intéressante à atteindre). La convoitise étant alors restreinte, la rationalité peut prendre la place. En tout cas, un peu plus que maintenant.