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2145 visites 21 sep. 2017 | 39 réactions | Onecinikiou + Partager
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L’argument d’autorité n’a jamais valu démonstration cher JL1.
17. Le Conseil européen demande donc à la Commission, au Conseil et aux États membres, eu égard à leurs compétences respectives :
- de définir d’ici à la fin de 2000 une stratégie pour l’élimination des entraves aux services ;(...)
- d’accélérer la libéralisation dans des secteurs tels que le gaz, l’électricité, les services postaux et les transports.(...)
- de poursuivre leurs efforts visant à favoriser la concurrence et à réduire le niveau général des aides d’État,(...)
Le problème principal est très simple à identifier : son manque de cohérence macro-économique. Cela alors que c’est justement le point fort de celui d’une Marine Le Pen par exemple.
Mais encore faut-il nous entendre sur le diagnostic. Je soutiens pour ma part, après une étude sérieuse et rigoureuse des faits et des tendances, de lectures attentives et d’écoutes de points de vue et d’analyses divers et variés, que les deux points fondamentaux qui oblitèrent les économies européennes, et singulièrement celle de la France, sont notoirement notre adhésion au libre-échange mondial et à l’euro, par le biais il est vrai des institutions politiques européennes, et des différents traités auxquels nous avons progressivement aliénés notre souveraineté et liberté.
Or, trois mesures radicales sont selon moi absolument nécessaires pour nous sortir de la spirale d’un déclin mortifère et non moins inexorable si nous poursuivons dans cette voie :
1/ Sortir immédiatement, et en ordre si possible, de la monnaie unique. Cette dernière conservant un statut de monnaie de réserve. Convertir à cette occasion la dette libellée en euros en monnaie nationale respective nouvellement recréée (=pas d’appréciation de la dette). Dévaluer dans la foulée afin de regagner instantanément en compétitivité, réduire notre déficit commercial et rétablir ainsi l’équilibre de notre balance des paiements. Ce qui induit également de faire défaut partiel sur notre dette souveraine en la restructurant auprès de nos créanciers (et contractée illégitimement auprès d’eux), ce qui est tout à fait envisageable sinon hautement souhaitable. Et, sur ce point, le plus tôt sera le mieux. N’oublions pas qu’il est toujours possible pour les puissants, ce que nous sommes à défaut de l’être encore demain, de modifier les règles du jeu en cours de partie. Ce qui est le fondement de toute politique depuis Mathusalem.
2/ Réinstaurer un protectionnisme raisonnable, au mieux à l’échelle européenne si nous arrivons à convaincre nos partenaires (a fortiori l’Allemagne, ce qui est plus qu’improbable), et donc au pire à l’échelon national, modulé en fonction du change monétaire et des secteurs productifs industriels à protéger. Cela afin de conserver une indépendance stratégique, et donc des marges de manoeuvre politiques importantes, dans un monde en mutation sévère et qui aborde des échéances majeurs à court/moyen terme, notamment au niveau de la raréfaction des ressources naturelles. Stopper parallèlement les flux migratoires, en abolissant immédiatement l’espace Schengen et en rétablissant les contrôles systématiques aux frontières nationales respectives.
3/ Se réapproprier le droit légitime et souverain des Etats à battre monnaie pour leur compte, ne faisant plus appel ainsi au seul marché, en re-nationalisant l’instrument de création monétaire. Ce qui aura pour effet de tuer dans l’oeuf toute velléité spéculative, et plus encore d’assainir durablement nos finances publiques (comme de réduire notre dette extérieur contractée auprès de prêteurs étrangers). Cela passe par la dénonciation collective - ou non - des traités européens qui nous engagent sur ce point, et signe de facto la fin de l’indépendance des banques centrales. Ce qui là encore est non seulement fort souhaitable, mais nécessaire.
Sur ces trois points Mélenchon est hors jeu car il fait soit preuve d’utopie (l’autre mot pour dire idéalisme/idéologie), soi preuve de graves manquements :
1/ Il ne veut pas sortir de l’euro mais le transformer afin de le faire mieux correspondre à ses intérêts. Prends-il les gens pour des imbéciles, sait-il seulement que nous sommes 17 Etats-membres de l’eurozone et qu’il est impossible qu’il torde le bras à ses partenaires pour obtenir ce qu’il veut ? Il faudrait l’unanimité et tous les Etats-membres ont droit de véto. Cette solution est donc caduque. D’autre part la question n’est pas de savoir s’il faut sortir, mais quand allons-nous être contraint de sortir. Car nous allons devoir le faire pour une raison très simple : l’euro n’est pas viable car une monnaie unique ne peut définitivement chapeauter des économies par trop divergentes et disposant d’un taux de change unique vis à vis de tiers. C’est la raison fondamentale. D’autre part nous ne sommes pas - et ne pouvons définitivement être - une zone monétaire optimale (Mundell). D’où des déficits extérieurs considérables pour les pays dits du sud qui ne font que creuser un peu plus leur endettement. C’est le point cardinal. Sauf à faire de la zone euro une zone monétaire optimale cela afin d’ « égaliser » ces différences par des transferts massifs de fonds (on parlerait de 20 points de PIB pour un pays comme la France, 400 milliard d’euros...) à l’intention des pays les plus vulnérables et les moins productifs de cette zone, on ne pourra sortir de cette situation inextricable qui ressemble fort à un cercle vicieux.
Or c’est justement le point que les européistes (auquel je suis obligé de réduire à présent Mélenchon et son programme) refusent d’intégrer comme une pure utopie : il n’y aura pas de transfert équivalent car il n’y a pas une volonté de solidarité d’une ampleur telle qu’elle permette sa réalisation, cela pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de sentiment d’appartenance européen et un processus d’identification suffisamment fort et prégnant au sein des différents peuples qui composent l’Europe. Les européistes achopperont irrémédiablement, ils le savent, et c’est pourquoi ils veulent passer au-dessus des peuples pour forcer l’intégration - le fédéralisme - cela afin de sauver leur merveille. Qui peut croire néanmoins que, sans adhésion et mandat clairs des peuples pour le constituer, ce projet, cette construction idéologique, sera viable ?
De plus il faut aborder le problème de la croissance. Car sans croissance il est complètement illusoire, quelle que peut être l’intensité des plans de rigueur par ailleurs (ils se révéleront même contreproductifs), de croire que nous serions en capacité de résorber notre endettement et d’améliorer notre ratio. Or Mélenchon refuse de voir que l’euro, structurellement, a plombé notre croissance depuis dix ans et promet de la plomber pour les dix ans qui viennent. Comment expliquer en effet que dans l’Union européenne, la zone euro ait depuis sa création une croissance systématiquement inférieure aux autres pays membres situés hors zone euro, et bien inférieure encore aux autres pays et zones économiques du reste du monde ?
Personne doué de bon sens ne peut ici soutenir que les peuples d’Europe - car à la différence des Etats-unis ou de la Chine il y a DES peuples en Europe - en particulier ceux des nations les plus riches (car c’est eux qui seront mis à contribution), soient prêts, à l’instant où j’écris ces lignes, à voir transférer l’équivalent d’au moins 20% de leur richesse nationale (à comparer au 1,05% de l’actuel contribution au budget européen des Etats-membres de l’Union) vers les zones les plus fragiles qui serait situé AU-DELA de leurs frontières nationales respectives ?
De ce point de vue l’aveuglement idéologique des libéraux-fédéralistes, auquel nous devons malheureusement réduire le sieur Mélenchon par ses prises de postions réitérées, quand bien même les pousserait-il à opérer une fuite en avant malheureusement fort prévisible (relativement pathétique et semblable vers sa fin à une autre « construction de l’esprit » qu’incarnait admirablement le système communiste soviétique), ne pourra définitivement résoudre par des moyens légitimes c’est à dire démocratiques - j’allais dire même : par des moyens pacifiques - la quadrature du cercle.
Pour résumer mon propos : une monnaie, comme le dit excellemment bien Asselineau, c’est d’abord et avant tout une Nation et un Peuple. Or il n’y a pas de peuple européen. Donc : fermer le ban.
2/ Le protectionisme ne fait pas partie du vocabulaire de Mélenchon et encore moins du programme du FdG. Cet aspect pourtant essentiel est par conséquent inusité. Et quand bien même le voudrait-il qu’il le proposerait dans le même ordre d’idée que précédemment, c’est à dire au niveau européen. Alors que l’Union est fondamentalement libre-échangiste et que ses partenaires disposent de surcroit, comme il a déjà été rappelé, chacun d’un véto (il faut en effet l’unanimité des Etats-membres pour valider une telle mesure à cet échelon). C’est donc là encore totalement utopique, soi pire : non formulé.
3/ Pure tartufferie sur la nationalisation de l’outil de création monétaire : il pense pouvoir convaincre l’Allemagne de donner à la BCE les mêmes droits dont disposent la FED aux USA, c’est à dire de jouer le rôle de prêteur en dernier ressort et faire ainsi tourner la planche à billet en garantissant solidairement les emprunts de l’ensemble des Etats-membres de la zone euro. Mascarade totale quand on sait que les statuts de la BCE l’interdise, le Traité de Lisbonne, ainsi (totalement accessoirement) que la Loi constitutionnelle allemande, comme l’a rappelé la Cours de Karlsruhe récemment.
Sur ces 3 points sans lesquels j’affirme que RIEN NE SERA RENDU POSSIBLE, le FdG de Mélenchon est out quand le FN de Marine Le Pen répond de façon globale à des problèmes macro-économiques qui, encore une fois, déterminent quasiment l’ensemble d’une politique socio-économique qui se voudrait un tant soit peu volontariste et qui romprait surtout avec trente ans de social-démocratie et de libéralisme mortifère.
Idéologie néolibérale qui, partagée il est vrai à gauche par l’ »internationalisme des imbéciles" (Sapir), théorise une totale liberté d’établissement des capitaux, des marchandises, et... des travailleurs.
Ainsi - et pour conclure - il est à tout le moins surprenant, sinon suspect, que de supposés authentiques anti-libéraux se prononcent continûment pour la restriction des deux premiers vecteurs de ce néolibéralisme mortifère pour nos économies - et de son cortège de désindustrialisation, de chômage, d’endettement, de casse de notre modèle social, de désindexation des salaires et même de désinflation généralisée - sans jamais rien mentionner (ou si peu) sur ce troisième vecteur de propagation pourtant d’importance ?!! Car pour cela encore faut-il comprendre que l’immigration n’est pas un stigmate qui nous tombe du ciel mais fut bel et bien l’allié objectif de la mondialisation économique (la fameuse armée de réserve de Marx) et du discours néolibéral qui l’accompagna.
Mélenchon, idiot utile du Capitalisme apatride porté par l’oligarchie mondialiste ? Il convient de poser sérieusement la question.
Vous dites : « Le premier est l’indécence de l’UMP en disant que Bayrou lance un clin d’œil de Bayrou aux électeurs de Le Pen, quand tous les candidats disent que Le Pen doit être présente au second tour. Bayrou est donc le seul à être cohérent, les autres des faux culs. »
« Si Nicolas Sarkozy passe le premier tour, le report des voix FN sur sa candidature devrait donc ne poser aucun problème. »
C’est complètement faux. De la part d’un supposé « conseil » cela la fiche mal...
Il était pourtant très simple de déterminer en amont que votre assertion était parfaitement erronée (difficile de penser que cela est totalement fortuit…), pour la simple et bonne raison que toutes les études d’opinions disponibles depuis plus d’un an (depuis la prise de fonction de Marine Le Pen à la tête du parti) démontrent du contraire, à savoir que la sociologie de l’électorat FN a profondément changée.
Il y a naturellement plusieurs raisons en mesure d’expliquer le phénomène de défiance de l’électorat « frontiste » vis à vis de Sarkozy sur la période 2007/2012, et un phénomène de cette sorte est toujours multi-factoriels.
Ce qui est fastidieux ici, c’est qu’il est besoin de rappeler des évidences qui normalement auraient du venir à l’esprit de l’auteur sans que cela m’occasionne une perte de temps significative. Mais passons.
Ainsi la première des raisons est évidemment la déception douloureuse de cet électorat (qui s’est fait violemment dilater le fondement par ses soins experts) vis à vis des promesses d’alors du candidat Sarkozy. Lequel dois-je le rappeler avait fait campagne et avait été élu sur un programme relativement gaullo-souverainiste et républicain, anti-immigration et pro-sécuritaire/répression - typiquement en fait celui du Front National, dont je rappelle que Sarkozy avait alors sans la moindre vergogne siphonné l’électorat et phagocyter le programme, ceci expliquant encore cela - ou du moins ce qu’il en laissa paraitre via son odieuse et mensongère propagande pré-éléctorale. Il est peut dire que l’espoir qu’a pu porter la candidature Sarkozy, il est vrai, au sein d’un électorat frontiste qui s’est laisser abuser, a depuis été sévèrement douché.
Propagande sarkozyste d’alors assimilable (les crédules le savent désormais) à une grossière mystification, puisque Sarkozy n’a jamais été qu’un agent choisi par ses mandants, soit l’oligarchie mondialiste, pour ses talents de joueur de bonneteau. Auquel cas on doit lui reconnaitre un certain talent, sinon un talent certain.
Quoi d’étonnant ici à ce que des individus, sans bagage et formation politiques sérieuses (ce qui reflète la masse des gens ordinaires), aient cru à ses belles promesses, sachant que celles-ci étaient alors servi par une extraordinaire propagande avec en appui toute la force d’impact des médias de masse aux ordres de la ploutocratie mondialiste ? Soyons sérieux, qui croit encore que la publicité ne fonctionne pas ? Nous avons assisté ni plus ni moins - et nous assistons encore, là est le drame, à travers l’ « alternative » Hollande - à une opération de placement de produit sous couvert de suffrage démocratique. L’intérêt étant de pointer ici les incohérences et les contradictions des uns et des autres, et d’abord celles de tous ceux quels qu’ils soient qui osent continuer à apporter leur caution, morale et politique, à cette sinistre mascarade.
La seconde des raisons tient tout aussi évidemment au fait que Marine Le Pen, prenant démocratiquement la succession du padre, a insufflé un nouveau souffle et surtout une nouvelle direction et doctrine au projet politique du FN, en l’inscrivant dans un clivage extrêmement pertinent entre les tenants mondialistes d’un côté, et les partisans nationalistes de l’autre ; remaniant la direction politique à son souhait, tout en conservant les fondamentaux qui sont les raisons d’être du Parti et qui ont fait ses (relatifs) succès électoraux : souverainisme, refus de l’intégration fédérale européenne, politique étrangère d’équilibre entre les puissances, opposition à la monnaie unique, lutte contre une immigration invasive et de substitution, patriotisme, réaffirmation des valeurs et de l’identité française, lutte résolue contre la délinquance et criminalité etc...
Ce faisant, elle a considérablement augmenté son audience auprès du peuple et notamment vis à vis des classes les plus populaires, aussi vis à vis de la jeunesse et des actifs d’une manière générale. Elle a considérablement élargi sa base électorale. Non seulement, et a contrario de son père en 2007, plus de gens promettent de voter pour elle en 2012 (10% en 2007, certainement plus près de 20% en 2012 voire plus, soit au moins le double), mais plus de gens venant d’horizons différents aussi. Tout cela concourt à modifier sensiblement les reports de voix éventuels de l’électorat « mariniste » en faveur des candidats susceptibles de se retrouver au second tour.
Quelques liens pour étayer cette analyse :
http://www.marianne2.fr/Pourquoi-ces-jeunes-votent-Marine-Le-Pen_a214335.html
Pour ce dernier, décidément cruel pour les partisans naïfs d’un Mélechon largué, je laisse chacun prendre connaissance de la conclusion on ne peut plus explicite :
Et je comprends d’autant mieux l’erreur de jugement que l’auteur effectue ici dans la mesure où il doit se baser sur l’étude d’opinion fictionnelle du JDD sortie récemment.
Etude extrêmement polémique du point de vue déontologique et/ou méthodologique (sait-on seulement si Sarkozy sera candidat, en tout état de cause il ne l’est pas encore officiellement, ce qui questionne alors le pourquoi de sa présence), non seulement supprime la candidature de Marine le Pen pour arriver à faire monter Sarkozy de manière stratosphérique et non moins totalement artificielle au premier tour, mais supprime également les candidatures de, je cite : Christine Boutin, Dominique De Villepin, Hervé Morin, Corinne Lepage, Frédéric Nihous. En somme, essentiellement des individus catalogués à droite de l’échiquier politique, et tous susceptibles de prendre des voix le plus probablement à... Nicolas Sarkozy ! Drôle de coïncidence n’est-il pas ?
Surtout : dans ces conditions où ces absents (en dehors de MLP) étaient capables sans aucun doute d’agréger sur leurs noms quelques pourcentages tout de même (prenons 1% en moyenne pondérée pour chaque candidat), cela fait tout de même au final à eux cinq (à peu près) 5% de manque à gagner pour Sarkozy s’ils se présentaient effectivement, ou précisément 5% de plus-value pour lui s’ils y renonçaient - ou étaient contraints de renoncer (n’est-ce pas...) - comme le met en évidence l’exercice prospectif du JDD. Et quel exercice !
Dans ces conditions précises quiconque serait bien incapable de déchiffrer qui de l’électorat de MLP ou desdits candidats manquants se porterait le plus sur Sarkozy.
Cela alors qu’il aurait été bien plus facile de demander directement aux électeurs de MLP pour qui ils voteraient en cas d’absence de leur candidate au premier tour des présidentielles. Ce qui naturellement ne fut fait puisqu’alors, et très logiquement au vu du document que je produits, chacun se serait rendu compte que son électorat est en réalité infiniment plus disparate qu’on ne cherchait trompeusement à le mettre en évidence. A dessein.
Toute chose par ailleurs qui accrédite l’idée que le sondage en question, celui du JDD dont l’auteur se fait ici le relais complaisant, est une entreprise de pure propagande électorale au vue de servir les intérêts de M. Sarkozy. Ce qui n’est pas étonnant lorsque l’on sait que l’institut IFOP chargé de réaliser ce sondage a pour actionnaire principale Madame... Laurence Parisot, présidente du Medef. N’en jetez plus !
http://www.rue89.com/2009/02/05/ifop-comment-laurence-parisot-gere-son-entreprise
N’oublions également pas de dire qu’hormis Sarkozy, TOUS les candidats restant (l’offre restante étant effectivement « resserrée ») PROFITENT de l’éviction de Marine Le Pen au premier tour. Tous même Mélenchon, qui gagnerait alors 1 point. Hollande lui en gagnerait 3,5%, Bayrou 4,5%, Joly 0,5%, et Dupont-Aignan 2%. Sarkozy lui gagnerait 8,5%. Mais pour ce dernier si l’on lui retranche les 5% appartenant potentiellement aux candidats de droite qui n’ont pas été non plus retenus, très étonnement l’on retrouve un chiffre - 3,5% - exactement identique à celui du bénéfice escompté par Hollande. Ce qui corrobore là encore parfaitement les reports de voix rapportés dans le premier document.
D’autre part, deux sondages supplémentaires sortis récemment et prenant eux aussi en hypothèse une absence de MLP pour le second tour viennent confortés totalement la précédente analyse, et même un peu au-delà.
Rappelons déjà la différence méthodologique essentielle entre ces derniers et le premier d’entre eux : seule MLP manque à l’appel cette fois-ci, les autres candidats de droite et centre-droit sont présents, ce qui entre autre chose nous allons le voir - outre de donner un panorama plus fidèle de la réalité sociologique du vote FN - change radicalement la donne.
1/ Dans ce premier sondage IPSOS en effet, l’absence de MLP au premier tour conduit à une report de voix sur Sarkozy de +3,5%. Soit EXACTEMENT le chiffre trouvé par mes soins !
Remarquons que ce chiffre est très loin des +8,5% escomptés par Sarkozy dans le sondage IFOP bidonné de Madame Parisot, et dont le commanditaire était certainement l’Elysée !
Remarquons également que le centriste Bayrou en profiterait autant que l’actuel locataire de l’Elysée (+3,5%), et que la gôche dans son ensemble, une fois additionnée les intentions de vote des différents candidats représentatifs (Hollande, Joly, Mélenchon, Poutou, Arthaud) donne pour report de voix un +6,5%.
Réalisons la même chose pour la droâte : Sarkozy, Morin, de Villepin, Boutin, Dupont-Aignan (quoi que pour ce dernier ce serait entériner l’imposture du clivage droite-gauche/UMPS, ce qui démontre les limites de l’exercice mais admettons), ce qui donne un report de voix de +6%.
Constat ? L’électorat de Marine Le Pen semble pencher plus du côté de la gôche que de la droâte ! Nous aurions-nous menti chers auditeurs ?!
Sondage IPSOS :
2/ Deuxième sondage, BVA cette fois-ci, lequel nous allons pouvoir constater que les résultats sont sensiblement identiques.
Bayrou profiterait d’un report de voix de +4% (c’est lui qui en profiterait le plus), très légèrement supérieur aux résultats du sondage IPSOS (+0,5%).
La droâte (en prenant encore en compte, abusivement selon moi, la candidature Dupont-Aignan) totaliserait elle un +6%, strictement identique au sondage IPSOS.
La gôche quant à elle totaliserait un +6%, résultat très légèrement inférieur à celui du sondage IPSOS (-0,5%), cette différence étant du manifestement à un plus grand report de voix sur la candidature centriste.
Constat ? La gôche et la droâte se partagent à égalité l’éventuelle et hypothétique (espérons qu’elle le reste, et d’abord pour notre démocratie et la légitimité du scrutin) éviction de Marine Le Pen du premier tour des présidentielles, avec comme point d’équilibre parfait le candidat du centre.
Sondage BVA :
http://sondages.blog.lemonde.fr/2012/02/07/sondages-sans-marine-le-pen-le-grand-ecart/sans-mlp-bva/
Moralité : je crois que l’on ne peut pas faire démonstration plus brillante que la sociologie de l’électorat de Marine Le Pen est infiniment plus complexe et transcourant - et remarquablement représentatif du peuple français comme des enjeux fondamentaux - que ce qu’il a voulu été présenter faussement comme tel, et qui est assurément une manipulation sondagiéro-médiatique d’un pouvoir politique aux abois.
L’oligarchie quant à elle ne s’inquiétant pas outre mesure, ayant déjà un second fer au feu en la qualité du candidat PS, j’entends parler évidemment ici de François Hollande.
D’autre part s’il y a passerelle entre le FN et l’UMP au deuxième tour, cette passerelle se limite à son électorat (volatile par définition) et nullement aux éléments programmatiques factuels entre ces derniers. Soit dans la limite de 35% concernant les reports de voix des électeurs de MLP sur Sarkozy au second tour, qui est la valeur communément admise (en fusionnant les résultats des toutes dernières études d’opinions, comme le réalise le document ci-joint) par les instituts de sondage, dans le cas bien sûr où elle n’y serait pas elle-même :
http://sondages2012.files.wordpress.com/2012/01/reports-le-pen-2012.png
Remarquons que cette valeur est identique pour le report de son électorat vers l’abstention, Hollande quant à lui agrégerait légèrement plus de 30% (en forte hausse sur un mois), quasi-équivalent donc au deux autres items. Nous sommes beaucoup plus proche des trois tiers - chiffres à l’appui - que d’un plébiscite en faveur du candidat Sarkozy.
Par conséquent, cela annihile une fois de plus le préjugé non fondé mais savamment instrumentalisé sur cette question.
La moralité de cette histoire consternante est malheureusement très simple à comprendre : les anti-lepènistes tels de véritables chiens de Pavlov sont désormais prêt à toute les contorsions intellectuelles, et pire : toutes les compromissions avec les relais du pouvoir oligarchique en place (ci-appelé Le Système), quitte à récupérer leurs discours propagandistes et manipulations médiatiques dans une alliance objective a priori contre-nature. A priori seulement.
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