Sur la question conjugale, à mon avis la plus limpide : Sarkozy ne doit rien à la presse ou à l’opinion publique. Qu’il réponde ou ne réponde pas à la question ‘suis-je en train de divorcer ?’ est son droit le plus strict. Les médias n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes sur ce point.
S’il jure devant la Cour des comptes pour proclamer sa volonté de transparence, c’est plutôt positif (et très risqué de sa part, car la moindre peccadille sera aussitôt montée en épingle). Nous verrons, je ne le juge pas a priori, et je ne louperai pas s’il est pris en flagrant délit de dissimulation.
Pour le reste ma réaction n’est pas la volonté de faire taire les détracteurs de Sarkozy, mais l’agacement et la lassitude. Tout ce battage sur son soit disant manque de transparence ressemble plus une réaction puérile de gauche frustrée, qu’à une volonté de dialogue démocratique. En d’autres termes : on s’en est pris pleine la gueule, on ne va pas se gêner pour critiquer tout et n’importe quoi et si on ose nous le fait remarquer, il n’y aura qu’à crier haro sur la liberté d’expression.
Ca devient lassant ces opuscules condescendants sur Sarkozy. Chirac était un spécialiste du consensus mou. Sa seule audace a été d’envoyer promener les Américains pour l’Irak. Sarkozy semble moins du style : surtout pas de vagues. La gauche de Royal elle, semble surtout choyer son électorat principal : la fonction publique. Sarkozy ‘rentre dans le lard’ à pas mal de gens, ce qui lui vaut sans doute cette avalanche de commentaires dénigrants et vengeurs
Je n’approuve pas toutes ses initiatives, mais il est trop tôt pour juger. Le chômage baissera-t-il significativement ou pas ? Arrivera-t-il à assainir la sncf et la fonction publique malgré leur pouvoir de nuisance ? Nous entrainera-t-il dans une aventure iranienne, etc....
Ses objectifs me semblent à la fois politiquement osés (nous sommes en France, il n’en faut pas beaucoup pour réveiller la fibre marxiste du français) et très modestes (son plus grand courage a été jusqu’à présent de s’attaquer aux régimes spéciaux). Je le critiquerai ou l’approuverai dans quelques mois. Mais s’il échoue, je ne le raterai pas en tant qu’électeur.
Les européens ont prouvé qu’ils pouvaient sans problème faire aussi bien sinon mieux que les américains dans des domaines comme l’aviation civile, l’espace, l’astronomie ou la physique fondamentale. Et ceci avec des budgets bien moins importants.
Curieusement, l’aviation militaire reste le pré carré us. Sans doute l’expression des limites ultimes de l’Europe. Des pays comme la Pologne ou le Royaume Uni sont atlantistes bien avant d’être européen, ce qui voue à l’échec toute velléité de se débarrasser de l’hégémonie américaine.
Pourtant bien des pays seraient ravis de pouvoir envoyer au diable leur encombrant ‘protecteur’ si l’Europe se révélait un acteur militaire à l’ambition planétaire.
Il y a la une opportunité à saisir, comme ca a été fait et réussi avec l’aviation civile et Airbus. Dommage, d’autant plus que les autres acteurs planétaire comme la Chine et l’Inde ne seront pas prêt avant quelques décennies.
Je crois que tu as pris ma remarque au premier degré. Je précise donc : ce pensum est dans la droite ligne de la floraison d’articles dénonçant de soi-disant abus dans des catégories professionnelles diverses et variées (députés, ici le président de la république). Tous ces articles n’ayant que pour but de ‘suggérer’ que la réforme des régimes spéciaux serait proprement indécente eut égard à ces soi-disant abus.
Ce genre de discours passe d’autant mieux que les français ont encore du mal à se défaire de leur reflexes simplistes et populistes (politiciens tous pourris, salops de patrons, seul le salarié est noble, ...).
Tient encore un article qui essaye de faire diversion. Surtout ne touchez pas aux régimes spéciaux des pôvres cheminots ! Pourquoi ? Parce-que Sarkozy est bien plus privilégié. CQFD !