Bah, le problème n’est pas tant de savoir s’il faut supprimer les régimes spéciaux. Il faut le faire : les nantis doivent passer à la casserole ! D’autant plus que cette histoire de régimes spéciaux n’est que la partie émergée de l’iceberg. Un autre privilège, que tous les contribuables payent et dont seuls les fonctionnaires a statut profitent, est la sacro-sainte garantie de l’emploi. Nous ne sommes plus aux temps des 30 glorieuses : un tel différentiel entre le public et le privé est devenu indécent.
C’est de bonne guerre, les nantis des régimes spéciaux vont essayer de noyer le poisson en arguant le plus sérieusement du monde qu’il y a des situations bien plus scandaleuses ou encore qu’ils sont le dernier rempart face aux vilains capitalistes ou encore qu’il faut défendre le service public ou bien encore qu’il ne faut amener le privé au niveau du public et non pas le contraire.
Non le problème est plutôt de faire passer la pilule : il faudra bien évidemment se préparer en temps qu’usager à des grèves longues et pénibles, par exemple à la sncf. En tant qu’usager je suis près au sacrifice, je prendrai ma voiture et ferai face aux bouchons.
Je pense que si les politiques lisent ces forums il est bon qu’ils sachent qu’ils ont le soutien de bon nombre de leurs administrés. J’espère simplement qu’ils ne se dégonfleront pas comme lors de l’épisode Jupé. La réforme est possible : un pays comme la Suisse a sérieusement réussi a écorner les privilèges des ses fonctionnaires sans provoquer l’apocalypse.
Le maintien du Royaume Uni dans l’Europe relève de l’acharnement thérapeutique. Mais il est bien difficile voire impossible de débrancher le malade. Le problème est peut-être plus idéologique que rationnel : on ne doit pas aller a l’encontre de la sacro-sainte grande unification.
Je ne partage pas votre analyse stratégique de la situation. Notre indépendance fondamentale est déjà garantie par l’arme nucléaire.
Quant à garantir nos intérêts stratégiques dans le reste du monde, ca me parait totalement illusoire avec l’aide de pays comme le Royaume-Uni, la Pologne et les anciens pays du bloc communiste qui méprisent la vielle Europe et rêvent le rêve américain. Ne serait ce pas plutôt l’occasion de se rendre à l’évidence et de prononcer le divorce ?
Qu’avons-nous à perdre ? Nos relations avec le monde anglo-saxon resterons ce qu’elles ont toujours été polies et commerçantes. La Chine et l’Inde deviendront à terme des pays avec qui il sera plus important d’être en bons termes économiques, sans plus.
Intéressant article qui tente d’aller au-delà de l’analyse simpliste d’une société basée sur son taux de chômage. Ce schéma se reproduit-il dans les autres pays riches comme l’Allemagne, les usa, etc ?
Est-t-il possible d’influer sur ce schéma ? Beaucoup le pensaient au 20eme siècle.
Aujourd’hui la pensée dominante semblerait plutôt entériner un certain fatalisme. Nous aurions ici affaire a une espèce de loi de la nature : les sociétés évoluent tous naturellement vers l’économie libérale qui elle engendre fatalement des inégalités. Il ne faut pas essayer de lutter, tout remède serait pire que le mal. De toute manière les sociétés actuelles sont stables et les révoltes peu significatives et surement pas de nature à remettre en cause les fondements de la société.
Ou alors le problème est-il comparable a celui du changement climatique ? Peu de problèmes significatifs maintenant mais beaucoup d’indices inquiétants. Des voix s’élèvent pour prévenir de catastrophes majeures à l’horizon de quelques décennies.
Comment s’étonner d’une certaine lassitude de l’électorat de gauche lorsqu’on lit ceci. Encore et toujours nous avons des corporatismes (ici de fonctionnaires) qui crient au scandale de l’atteinte a la liberté du droit de grève pour mieux bétonner ses avantages sur le privé (garantie de l’emploi et retraite pleine) ?
Et comment décemment demander aux salariés du privé toujours plus de flexibilité pour s’adapter a la mondialisation, alors que dans le même temps ils doivent sans contrepartie financer par leurs impôts les privilèges des salariés de l’état ?
Les français démarrent en général au quart de tour lorsqu’on leurs demandent de critiquer les parachutes dorés et autre exactions des économies libérales. Ils se montrent malheureusement beaucoup plus naïfs quant il s’agit de réaliser qu’ils on laissé se développer des injustices sociales tout aussi inadmissibles enter le public et le privé.
Socialisme contre capitalisme ? Non bien sur, il s’agit ici bien évidemment ici du maintien des privilèges des salariés de l’état sous couvert de vertueuse défense des libertés.
Au contraire, caractéristique principale du communisme : abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété collective.
Ceci dit et pour eviter toute reaction epidermique de lecteurs je n’ai pris parti ici ni pour ni contre le p2p ou le communisme. Je me contente de relever le parallele.
Meme si les 2 ne sont pas comparables dans leur portée, les fondamentaux sont les memes.