Bon, dernier argument (avant de m’égarer définitivement), c’est parce Soulages était connu pour son travail sur la couleur seule, qu’il a été retenu pour la réalisation de ces vitraux.
Il existe donc des gens qui apprécient et sont de fins connaisseurs de l’art ancien, et qui admirent le travail d’un peintre tel que Soulages. Heureusement qu’ils ne sont pas comme vous, restés sur une montagne de certitudes.
Reste donc le noir,qui a la faculté d’absorber la chaleur, la lumière, et la vacuité de nos propos ( remarquez que je m’y inclue volontier, vous n’aurez donc pas à le faire)
A Sainte Foy de Conques (Aveyron), dans l’abbatiale romane, un peintre francais , éblouit dans son enfance par la qualité de ce lieu, réalise en 1994 avec l’aide d’un maitre verrier 95 vitraux pour l’édifice.
Ses vitraux, déclinaisons d’un signe graphique simple sur un fond blanc , sont un hommage à l’austérité du monument, filtrent la lumière en la sublimant.
Rigueur, respect et mise en valeur du passé, langage nouveau.
Ce peintre s’appelle Pierre Soulages.
Il est aussi connu pour ses grandes toiles monochromes noires, qui suscitent ici l’hilarité dédaigneuse. Allez à Conques, cela vous fera prendre l’air dans une région magnifique, et peut être reviser vos jugements.
Fine analyse, monsieur Villach, ( il me semble que vous êtes plus à votre avantage quand il s’agit de parler de communication, d’intrigues, et de sous entendus machiaveliques)
NKM est pour moi la personne la plus remarquable de ce gouvernement. Un visage à la beauté un peu surannée qui aurait pu servir de modèle à un peintre comme Klimt, une discétion et un professionalisme qui force le respect, tout le contraire du personnel bling bling de l’équipe Sarko. Je penche comme vous pour la deuxieme lecture de l’évenement, celle d’une personne qui sait parfaitement nager de concert avec les requins.
Par contraste que dire du paternalisme menacant de notre inéffable ancien premier ministre Raffarin, sa haine visible des femmes, en tout cas celles qui peuvent par leur compétence lui passer devant.
Tout à fait d’accord avec vous, une oeuvre parle d’abord par sa présence, qui seule doit pouvoir nous interresser.
L’oeuvre de Lawrence Weiner n’a effectivement pas d’existence matérielle, le concept prime sur la forme, qui n’a même plus besoin de sa réalisation.Dés lors le geste artistique se résume à un échange de mode d’emploi, ce qui est à mes yeux un manque total de responsabilité, de prise de risque.
Dresser la paroi d’une peinture ou d’une sculpture devant le regard s’est s’exposer à montrer ses limites, ses faiblesses, son incapacité à dire le monde d’une manière parfaite. Ceux qui s’y risquent sont ceux qui m’interressent.
Soulages mérite rien que pour cela que l’on s’abstienne à son égard du mépris affiché dans ces colonnes. Cordialement, Pierre Gangloff
Merci d’avoir eu la patience et l’infinie sagesse (que je n’ai pas) pour argumenter et construire des objections positives à cet article.
La confrontation physique avec l’oeuvre reste essentielle, allez donc voir par exemple l’expo magnifique de Sean Scully à St Etienne, la présence formidable de ces grandes toiles, austères et généreuses.
Les autres, ceux qui ne voient dans l’art contemporain qu’une injure à leur bon goût, je m’ouvre une bonne bouteille, ( Côte Rôtie ou Hermitage ?) je bois à ce qui leur reste de santé.