Etudes en géomorphologie. Ancien professionnel de l’éducation à l’environnement. Actuellement écophotographe par vocation et coursier à vélo par prosélytisme.
@ Chanteclerc : un vélosolex ne dépasse pas 35-40km/h (j’en dépasse parfois à vélo ), et l’allure moyenne d’un cheval au trop est de 15 km/h (un cheval de compétition peut par contre dépasser les 60 km/ en pointe). je sais que c’était une boutade de votre part, mais cela me gêne un peu, parce que cela conduit à considérer une réduction drastique de la vitesse comme une régression ou une atteinte au progrès, alors que c’est justement le but inverse qui est recherché (pour mémoire, la vitesse est désormais limitée sur les autoroutes allemandes, et il me semble que les teutons ne sont pas retournés chasser le mammouth à la lance).
@Chanteclerc : même si, sur un vol long courrier, chaque passager consomme environ l’équivalent en kérosen de ce qu’il aurait brûlé en effectuant la même distance avec une petite berline (voire un peu moins avec les avions récents), au niveau mondial, la consommation énergétique annuelle globale des vols courts, moyens et long courrier confondus ne représente qu’un faible pourcentage de la consommation liée au transport. De plus, la part ultra majoritaire de la consommation des transports routiers, notamment individuels, est celle qui connaît la croissance la plus forte.
Cela dit en France, le transport par avion (y compris les vols internationaux au départ ou à l’arrivée), représente d’après J-M Jancovici environ 25% de ce que consomment les voiture particulière : www.manicore.com/documentation/aeroport.html
@ Forest : vous l’avez peut-être constaté, j’essaye épisodiquement depuis quelques jour de débattre de l’idée que la vitesse de l’automobile est une des seules variables ajustable dans l’équation "crise écologique/énergétique/industrielle/éthique que nous traversons. J’essaye d’imaginer ce que pourrait représenter un monde dans lequel chacun voudrais rouler avec son véhicule, ce qui comme le précisait un intervenant est déjà à la limite du concevable. J’en déduis qu’au regard des données sur les ressources, la pollution et nos techniques actuelles, une réduction de la vitesse permettrait un changement d’ère (d’air !) que d’aucuns appellent de ses voeux en invoquant en général les mauvais dieux (ressource propre et illimitée, technique parfaite d’un temps futur).
Je récolte quelques avis favorables, pas mal de moinssage aussi, mais globalement peu de débat sur le fond (le syndrome du prêchage dans le désert).
J’aimerais juste quelques avis argumentés avec pas mal de recul, compte tenu de la situation réelle qui elle ne demande qu’à s’aggraver...
Analyse pertinente. L’heure est donc au comment. A ce sujet, remarquez-vous comme une simple mesure de réduction de la vitesse peut faire évoluer à la fois les mentalités, les comportements et les techniques ?
Votre analyse est partagées par nombre de personnes. L’heure est à présent au "comment", c’est un fait. Débattons, donc. Remarquez-vous à quel point le fait de baisser la vitesse à 70 ou 65 km/h, mesure très simple en théorie, apporte un ensemble de réponses parfaitement en rapport avec cette analyse ?